Trémeur – lundi

Accéder à l'album Voilà enfin les photos du réveillon ! C’est ce matin là que nous avions fait un footing de plus de deux heures… et donc un peu fatigués le soir, ce n’est pas Hubert qui dira le contraire.
Ballade à Jugon-les-Lacs en milieu d’après-midi, arrivée des Bordelais, préparation du repas sous la houlette de Dominique qui nous a concocté une entrée qui sera très appréciée. Puis les tables seront poussées et la piste de danse ne désemplira pas.

Les cerfs-volants de Kaboul – Khaled Hosseini

cerfs-volants-de-kaboul.jpg Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Fils de diplomate, lui et sa famille obtiennent l’asile politique aux Etats-Unis en 1980, suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union Soviétque.

Médecin, vivant en Californie, il connait un énorme succès avec son premier roman The kite runner, en français, Les cerfs-volants de Kaboul.

Livre culte aux Etats-Unix, 33ème édition en Italie… Sur son blog, il parle de son deuxième livre, Mille soleils splendides (2007) ainsi :

Mon premier roman était dominé par les hommes, et je savais en le terminant que j’allais encore écrire sur l’Afghanistan, mais cette fois à propos des femmes. La lutte des femmes est tellement poignante, tragique, elle mérite une histoire, et en tant qu’Afghan et écrivain, je savais que je ne pourrais pas résister à écrire sur ce sujet.

L’histoire des cerfs-volants de Kaboul commence dans un Afghanistan paisible où il fait bon vivre. Deux enfants sont inséparables, Amir, de l’ethnie des Pachtouns, père respectable et riche, et Hassan qui est un Hazara, au service des Pachtouns. Un peu comme les castes indiennes.
Puis ce monde idylique va chavirer, la vie va les sérarer, et nous voilà embarqués dans une histoire admirablement racontée, remontant le temps jusqu’à nos jours : l’Afghanistan sera occupé par les soviétiques, puis viendront les Talibans, accueillis en libérateurs (mais la joie sera de courte durée).
Un jour, Amir, exilé aux Etats-Unis, reçoit un appel du Pakistan : un vieil ami de son père lui demande de venir le voir, il existe un moyen de te racheter lui dit-il… Amir reviendra en Afghanistan pour une rémission difficile, hanté par cet hiver 1975 où il brisa son amitié avec Hassan.

Très bon bouquin et superbe histoire. L’Afghanistan y tient un rôle important, l’auteur aime son pays, sait retranscrire le pays et la culture dont il parle. Il montre ce qu’il est devenu, mais aussi ce qu’il était avant, vu à travers les yeux d’un enfant. Un paradis !

aaPhoto : améliorer les photos d’un seul clic

logo_aaphoto.gif Voilà un petit logiciel gratuit et très pratique, disponible sous Windows comme sous Linux, ou encore Mac. Il permet d’un simple clic de souris d’améliorer le contraste, la balance des couleurs et le gamma. Très pratique pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec un logiciel de retouche d’images complexe, y passer du temps, ou qui n’en ont simplement pas envie.
Ne vous attendez pas à des miracles, mais le résultat est plutôt efficace, voyez plutôt :

Image sous-exposée

avant après

Image surexposée

avant après

Couleurs ternes

(il s’agit d’une vieille photo papier (scannée) dont les couleurs ont passé)

avant après

Installation sous Ubuntu

L’installation sous Ubuntu doit se faire manuellement, car ce logiciel n’est pas encore dans les dépôts. Il y sera probablement un jour, mais pour l’instant, voilà comment il faut faire:

Installation des programmes

Il nous faut tout d’abord installer nautilus-actions et zenity, si ce n’est pas déjà le cas. La commande suivante les installera si nécessaire :

sudo aptitude install zenity nautilus-actions

Les commandes suivantes vont télécharger le programme, le décompresser et le déplacer dans /usr/bin:

cd /tmp
wget http://log69.com/downloads/aaphoto_linux.tar.gz
tar xvf aaphoto_linux.tar.gz
sudo mv aaphoto /usr/bin/

A ce stade aaphoto est déjà exploitable (en mode commande), mais nous allons l’intégrer au menu contextuel (bouton droit de la souris) lorsqu’une ou plusieurs images sont sélectionnées.

Pour ce faire, il nous faut créer un petit script d’exécution, puis créer une nouvelle action pour Nautilus Actions.

Le script

Pour créer le script, taper :

sudo gedit /usr/bin/embellir_photos.sh

Et coller le texte suivant dans l’éditeur qui s’ouvre :

#!/bin/bash
/usr/bin/aaphoto --autoadjust "$@" | zenity --progress --pulsate --text "Ajustement des photos" --auto-close

Puis on lui accorde le droit de s’exécuter (on n’est pas sous Windows !)

sudo chmod +x /usr/bin/embellir_photos.sh

Voilà, il ne nous reste plus qu’à créer la nouvelle action.

Le menu contextuel

– Menu Système – Préférences – Configuration des actions Nautilus
– Cliquer sur Ajouter
– Dans l’onglet “Actions et entrée de menu”, entrez ceci :

embellir.png

Et voilà, la nouvelle entrée apparait dans le menu contextuel :

nautilus-action.png

Avec Ubuntu 16.04

J’ai réinstallé aaphoto récemment, sous Ubuntu 16.04. Comme Nautilus a été simplifié par l’équipe Gnome, il n’y a plus d’option « Configuration des actions Nautilus » dans les préférences système.
Il suffit maintenant de créer le script embellir-photos.sh dans le répertoire /.local/share/nautilus/scripts de son « home » pour qu’une entrée Scripts apparaisse dans le menu contextuel, avec le script que l’on y a ajouté :
menu Scripts dans Nautilus

La sortie du capitalisme

andre-gorz.jpg Selon André Gorz, elle a déjà commencé. Et ce qu’il explique sur le capitalisme apporte sur les récents évènements financiers un éclairage intéressant.

Ces trente dernières années, l’ordinateur et le robot ont profondément changé la donne. La quantité de travail pour fabriquer un produit ne cesse de baisser, et le prix des produits aussi. Or le capitalisme voudrait que la masse des profits ne diminue pas. Equation difficile à résoudre en apparence… il y a pourtant une solution simple : augmenter la productivité.

On a donc cet étonnant paradoxe que plus la productivité augmente, plus il faut qu’elle augmente encore pour éviter que le volume de profit ne diminue.

Voilà qui explique la pression exercée sur les salariés, les salaires bloqués, les décentralisations. Mais ça ne suffit plus :

Le système évolue vers une limite interne où la production et l’investissement dans la production cessent d’être assez rentables.

La preuve, les bénéfices des grandes entreprises du CAC40 ne cessent de grossir, et pourtant ces entreprises n’investissent pas dans la production pour autant.

Une industrie financière se constitue qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autre que diverses formes d’argent. L’argent lui-même est la seule marchandise que l’industrie financière produit par des opérations de plus en plus hasardeuses et de moins en moins maîtrisables sur les marchés financiers.

La crise des subprimes en est l’exemple parfait. On prête massivement à des gens qui n’ont pas les moyens de rembourser, en anticipant sur les profits à réaliser quand ils rembourseront avec intérêt. Une bulle se crée, l’argent fait de l’argent, c’est magnifique. Ainsi, le total des actifs financiers en circulation vaut aujourd’hui trois à quatre fois le PIB mondial.

Jusqu’au moment, inévitable, où les bulles éclatent, entraînant les banques dans des faillites en chaîne, menaçant le système mondial de crédit d’effondrement, l’économie réelle d’une dépression sévère et prolongée….

Bien vu, non ? Le capitalisme « ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires », dit Gorz. Il faut donc en sortir, et cela « d’une façon ou d’une autre, civilisée ou barbare ».

source « Le Canard enchaîné » – mercredi 30 janvier 2008

***

André Gorz s’est donné la mort le 22 septembre 2007 à l’âge de 88 ans. Homme très discret, il avait fondé le Nouvel Obs avec Jean Daniel en 1964. Philosophe et journaliste, il rejettait le libéralisme comme le marxisme qu’il jugeait tous deux découlant d’une pensée économique.
Il deviendra l’un des principaux théoriciens de l’écologie politique.
Affirmant que la crise écologique et la crise capitaliste de suraccumulation sont directement liées, il appellait à une « révolution écologique, sociale et culturelle qui abolisse les contraintes du capitalisme ». Il aspirait aussi à réconcilier ce projet écologiste avec l’utopie socialiste d’une abolition du salariat. L’autonomie et la liberté de l’individu était au coeur de sa réflexion.

La gendarmerie sous Ubuntu

ubuntu.gif Mercredi 30 janvier, le colonel Nicolas Géraud, adjoint au sous-directeur des télécommunications et de l’informatique de la gendarmerie nationale, a annoncé la migration du poste de travail du gendarme sous le système d’exploitation GNU/Linux Ubuntu. Soit 70 000 postes (durée de la migration : 5 ans). Les machines neuves seront livrées avec Ubuntu installé à partir d’un packaging réalisé par la gendarmerie.

En 2005, la gendarmerie passait à OpenOffice, abandonnant Microsoft Office. L’année suivante, elle choisissait le navigateur internet Firefox et la messagerie Thunderbird. Avec ce changement du système d’exploitation, la migration vers le logiciel libre est maintenant complète.

Alors, ça vous fait quoi d’être encore sous Windows ?

Comicopera – Robert Wyatt

comicopera.jpg Je suis tombé sur ce disque par hasard, en achetant un « Best of 2007 » des Inrocks. L’un des rares artistes que je connaissais, c’était Robert Wyatt. Et encore, de nom ! impossible de me rappeler le moindre album… Heureusement, je connaissais le titre du morceau : Hasta Siempre Commandante… Ouf !

Cette reprise étant excellente je me suis dit que ça valait la peine d’écouter le disque complet, Comicopera. La pochette est belle, c’est déjà ça… et l’on découvre l’univers musical de Robert Wyatt, très soigné, tendance jazz, très soft, et plein d’influences de toutes sortes. Il y a une unité de ton à travers les titres de l’album, et en même temps on passe d’une ambiance à une autre… jazz, pop, rythme cubain… c’est un peu surprenant, mais on se laisse vite conduire. Le genre d’album que l’on peut écouter plusieurs fois et y découvrir de nouvelles choses. Voilà le début de Hasta Siempre Commandante, cela donne une idée de l’atmosphère de l’album :

Hasta Siempre Commandante

robertwyatt.jpg Robert Wyatt (né en 1945 à Bristol). Après avoir fait partie d’un trio de jazz, il rejoint The Wilde Flowers, un groupe de rock psychedelique dont faisait partie Kevin Ayers (lui je le connais). Il est en fait connu pour fonder ensuite Soft Machine, un groupe des années 60. Il en est le batteur mais chante aussi. Le groupe connait un bref succès, mais des dissensions apparaissent vite, Robert Wyatt s’en va et monte un autre groupe, Matching Mole (cherchez l’analogie). En 1973, il fait une chute du quatrième étage d’un immeuble, probablement sous LSD, et perd l’usage de ses jambes. Il s’oriente alors vers une carrière solo. Ses principaux albums seraient Rock Bottom, Dondestand et Shleep. De ce que j’ai écouté, on reconnait sa patte et son univers.
Manifestement, il prend son temps avant de sortir un album… le temps d’en faire un petit bijou.

One Shot Not est de retour

oneshotnot.png

Vous rappelez vous la première émission ? c’était en avril 2007, une seule émission, géniale, et puis plus rien. C’était une émisson conçue pour que les musiciens s’éclatent, fassent des boeufs, des jams… Le truc qui fait la différence, c’est que Manu Katché, avec sa carrière de batteur international, connait ce mileu comme sa poche, parle le même langage… L’ambiance s’en ressent immédiatement, puisque les invités font ce qu’ils aiment avant tout : jouer. Le montage de l’émission est très bien fait, on est en même temps dans les coulisses avec eux… Vraiment top !

One Shot Not est donc de retour, et le sera de manière régulière, le dernier samedi de chaque mois à 22h45 sur Arte. La première était hier soir, avec Calvin Russell en guest star… Un type très sympa, et qui avait l’air très content d’être là. Il raconte à propos de son passage en prison : « J’étais jeune, j’étais pas vraiment un mauvais gars. Je voulais juste m’amuser un peu… mais voilà, les policiers ont trouvé que je m’amusais trop ». On aura droit à plusieurs morceaux, un jam final de toute beauté… sans oublier la reprise de Cross Roads en début d’émission, avec Manu Katché à la batterie.

Il y avait aussi Stacey Kent, chanteuse de jazz classique, avec une voix très douce, maitrisée… et qui swing. Puis Craig Amstrong, compositeur plus connu pour ses musiques de films, ou sa collaboration avec des groupes comme U2, Texas ou Massive Attack (le son Massive Attack, c’est lui)… le morceau que l’on entendra y fait penser d’ailleurs. Et enfin Poni Hoax, un groupe français d’électro-rock : pas mal du tout, très pêchu, un chanteur à la voix de « crooner trash »; tous excellents musiciens, ils ont l’air de bien s’éclater. Manu Katche dira du batteur qu’il va trop vite pour lui ! C’est vrai qu’il est impressionnant sur leur premier morceau.

L’émission reste disponible sur Arte+ 7 jusqu’au premier février, si vous l’avez loupé. Prochaine émission dans un mois donc. Sans aucun doute un chouette rendez-vous.

Sar Rabindranath Duval

sar.png

Ce dessin du Canard fait référence à ce fameux sketch de Pierre Dac et Francis Blanche, intitulé « le Sar Rabindranath Duval », une parodie des numéros de music-hall de divination. Nous sommes dans les années 60.

sar.jpg
Il faut dire que les deux compères sont déchaînés, et n’ont pas bu que de l’eau… moitié écrit, moitié improvisé, il est difficile de résister à leur bonne humeur. L’occasion de le réécouter :

[audio:https://pled.fr/wp-content/uploads/2008/01/sar.mp3]

Trémeur – dimanche

Accéder à l'album Deuxième jour à Trémeur. Une belle journée, qui démarre sous un beau ciel bleu, même si quelques nuages feront leur apparition dans l’après-midi. Après une bonne galette-saucisse, on va se ballader à Pléneuf-Val-André, en bord de mer. Très jolie plage, où la mer et le sable s’amusent à des jeux de miroirs. Le soir, les enfants nous présentent un spectacle qu’ils ont préparé dans le plus grand secret : une chorégraphie sur la chanson « tomber la chemise ». Il y aura aussi un grand choix de jeux : scrabble, tarot (à l’apéro) puis yams et poker en fin de soirée.

Les vidéos (galette-saucisse et tomber-la-chemise) sont disponibles ici .

Into the Wild – Sean Penn

intothewild.png Tirée d’un roman : Voyage au bout de la solitude, de John Krakauer, c’est l’histoire vraie de Christopher McCandless, un jeune américain qui, en 1990, à peine diplomé, abandonne tout et « prend la route » seul. Il refuse la société matérialiste, et quitte sa famille sans prévenir. Il va traverser l’Amérique, faire des rencontres, ne jamais s’attacher, puis prendre la direction de l’Alaska, pour se retrouver seul en pleine nature sauvage. La même quête que celle de Jack London, ou de Thoreau.

Si le film est bon (et long, 2h30), je suis resté un peu sur ma faim, les scènes sur la famille McCandless prennent trop de place sur l’aventure elle même. Certes, c’est important pour comprendre pourquoi il abandonne tout comme ça (et on a quand même vite compris), mais c’est forcément au détriment d’autres anecdotes survenues pendant son périple, qui auraient été autrement plus intéressantes. Sinon le rythme est un peu lent (un peu comme dans Une histoire vraie, de David Lynch), mais on reste bien accroché à l’histoire. Le découpage qu’a choisi Sean Penn ne m’a pas paru très utile, je crois que j’aurai préféré l’ordre chronologique, tout bêtement. Le jeune homme sera retrouvé mort en 1992, après une ultime farce de mère nature.

L’histoire mérite à elle seule d’aller voir ce film… ou de lire le bouquin !

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…