C’est quelque chose que j’aurais du faire depuis longtemps, mais comme j’utilise la mise en veille le plus souvent sur mon PC, ce n’était pas un besoin pressant.
Toujours est-il qu’en cas de redémarrage, je devais systématiquement replacer les fenêtres au bon endroit, et même ouvrir une seconde fenêtre de terminal, puisque si l’on peut définir les applications qui démarreront automatiquement, on ne peut pas définir le nombre de leurs fenêtres (par défaut).
Gnome fournit gnome-tweaks pour ajuster divers paramètres : essentiellement les thèmes, l’apparence des fenêtres, et les applications au démarrage. Par contre, pour la position des fenêtres, rien n’est prévu. La philosophie de Gnome, c’est de fournir l’essentiel et de s’y limiter (et c’est très bien comme ça, cela évite de surcharger les menus). Il faut donc passer par une extension pour ce genre de besoin, et Smart Auto Move (SAM) y répond parfaitement.
Dernier souci : lancer deux fenêtres de la nouvelle Console de Gnome, que j’utilise à la place du gnome-terminal classique, qui m’a posé un petit problème.
J’avais bien aimé Le quatrième mur du même auteur, et l’histoire de cette colonie pénitentiaire pour mineurs à Belle-Île-en-mer m’a intéressé.
Tout est basé sur des faits réels, cette ancienne prison (2000 communards y seront enfermés) est transformée en 1880 pour faire partie des 35 « colonies pénitentiaires agricoles et maritimes » créées par le gouvernement de la Troisième République pour lutter contre la délinquance juvénile.
La discipline y est extrêmement sévère, et la violence physique et psychologique exercée sur les enfants omniprésente (même si elle est interdite par les règlements). Un soir, au réfectoire, un enfant croque dans son fromage avant de manger sa soupe, un gardien en profite pour le frapper, et c’est le début d’une révolte violente d’une centaine d’enfants, dont une bonne moitié en profitera pour s’évader.
La recherche des fuyards est lancée, et la population locale y participe (20 francs de récompense par enfant retrouvé). Jacques Prévert se trouve à ce moment en vacances sur l’île, et écrira un poème intitulé « La chasse aux enfants ». Tous seront repris, on ne s’échappe pas si facilement d’une île.
Sorj Chalandon s’est donc inspiré de cette histoire en imaginant qu’un enfant n’est pas retrouvé. Il s’appelle Jules Bonneau, dit La Teigne, et ce n’est pas usurpé. La violence est devenue son unique moyen d’expression, il le revendique et reste dangereux à tout moment, même quand il reçoit de l’aide. À tel point qu’il est difficile de s’attacher au personnage au fil de la lecture, par ailleurs assez prenante.
C’est donc l’histoire d’une rédemption difficilement acquise, et description d’un bagne pour enfant à Belle-Île (comme certains l’ont appelé), à l’entre deux-guerres, pas si lointain que ça et terriblement indigne ! L’auteur y intègre habilement des personnages avec chacun leur propre cause : Ronan le pêcheur breton, Sophie l’infirmière « faiseuse d’anges », Alain le communiste, et Panxto le basque.
Sorj Chalandon (né en 1952) est un journaliste et écrivain français. Reporter de guerre, il a obtenu le prix Albert-Londres en 1988 pour ses reportages dans Libération. Depuis 2009, il est journaliste au Canard enchaîné. Ce livre a reçu (entre autres) le prix Goncourt des lycéens 2013.
Cela faisait un moment que j’avais ce livre dans ma liste, j’en avais entendu parler à la radio, quelqu’un disait qu’il était bon de lire ce livre à notre époque, car on pouvait y retrouver certaines similitudes avec celle décrite par l’auteur, c’est-à-dire depuis sa naissance en 1881 jusqu’à la seconde guerre mondiale, où il choisit délibérément d’arrêter son récit, car c’est le point final d’une époque.
L’auteur nous raconte donc cette période, ce qui est arrivé au monde et comment il l’a traversé. Il est autrichien et juif, écrivain, profondément humaniste, attaché aux arts et à la culture, pacifiste bien sûr, européen convaincu, et très méfiant vis-à-vis des nationalismes de toutes sortes.
Obligé de choisir l’exil, il est d’une franchise absolue tout au long de ce récit passionnant et l’explique ainsi :
L’apatride, justement, se trouve en un nouveau sens libéré, et seul celui qui n’a plus d’attache à rien n’a plus rien à ménager. J’espère ainsi remplir au moins une des conditions essentielles à toute peinture loyale de notre époque : la sincérité et l’impartialité.
Et ce qu’il décrit est très instructif, d’abord la description du monde au début du XXème siècle, après quarante ans de paix, et comment on de déplaçait librement à cette époque. Puis cette première guerre mondiale qui arrive sans véritable raison, résultat d’un jeu secret de nations et de diplomates imbus de leur puissance nouvelle. Ensuite ce sera la montée des nationalismes, qu’il verra venir et le forcera à l’exil, qu’il vivra difficilement.
J’avais beaucoup aimé le film « La tresse » (sans avoir lu le bouquin) : cette histoire de trois femmes au caractère affirmé et aux destins si différents (une indienne « intouchable »qui se bat pour sa fille, une italienne qui se bat pour sauver l’entreprise de son père, et une américaine avocate très ambitieuse) dont le récit va peu à peu créer un lien entre ces trois femmes.
Je me suis donc dit que je pouvais lire un autre roman du même auteur. Je dois dire que j’ai été extrêmement déçu par celui-ci.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit à la troisième personne, avec cette histoire cousue de fil blanc listant tous les malheurs de l’Inde, sans oublier d’y inclure par-ci par-là un mot du vocabulaire local (beedies, chapatis, dhaba, etc…) histoire de bien montrer que l’on sait de quoi l’on parle.
Léna, le personnage principal, n’est guère crédible avec son lourd secret (mais qu’est-il donc arrivé à son ami François ?), créé de toutes pièces pour apporter un peu de suspense, et donc régulièrement évoqué ; mais il faudra passer la moitié de l’ouvrage pour en avoir la révélation, et il sera à la hauteur du roman. Sinon, Léna repart en France, revient en Inde, s’engage, se désengage, et manque singulièrement de constance. Le reste est assez caricatural, même si la différence culturelle est réelle et immense ; mais ça on le savait depuis le début.
Autant l’histoire de « La Tresse » est géniale, autant celle-ci est bidon.
Même l’écriture est décevante, ce n’est qu’une suite de petits paragraphes, dans un style un peu journalistique et bien peu littéraire, on pense plutôt à un scénario pour le cinéma qu’à un véritable roman. En le lisant, je pensais à cette surproduction de romans qui embête bien les libraires et rend leur travail compliqué (sans parler du papier).
Laetitia Colombani, née en 1975 à Bordeaux, est une réalisatrice, actrice, scénariste et écrivaine française. Ceci explique cela.
J’avais pris la décision l’année dernière de changer d’hébergeur, car l’actuel (One.com) commençait à me décevoir depuis quelque temps.
En dehors du prix qui augmentait régulièrement chaque année, je recevais chaque année deux mois avant l’échéance un mail me menaçant d’effacer toutes mes données car la carte de paiement de mon compte n’était plus valide. Et pour cause, j’utilise toujours une carte virtuelle à chaque échéance.
C’est le genre de truc qui m’énerve, je paie chaque année sans aucun problème, mais « ce mail est automatique, ils ne peuvent rien y faire, je ne dois pas en tenir compte ». Très bien : je me suis dit que finalement j’allais en tenir compte en allant voir ailleurs si l’herbe était plus verte.
Et j’ai choisi Infomaniak, « The Ethical Cloud », un hébergeur situé en Suisse (je rapatrie mes données en Europe ! :smile:). Ce n’est pas forcément l’offre la moins chère (je vais tout de même faire baisser la facture pour une meilleure offre), mais ils sont réputés pour leur sérieux, je les connaissais déjà par leur offre KDrive (15 Gb gratuits que j’avais envisagé d’utiliser à un moment), et ils ont une bonne réputation sur le Web. Enfin ils incluent dans l’offre plus de 100 CMS, dont WordPress bien sûr, mais aussi Zenphoto (ma galerie photo, ce qui était une belle surprise) et cerise sur le gâteau Nextcloud, que j’utilise déjà en auto-hébergement, et dont les possibilités sont très larges.
Reprenons tout ça et voyons comment la migration s’est passée. En résumé, ça a été vraiment facile, plus que je ne le pensais, et en quelques jours tout a été réglé (malgré une mauvaise approche avec Baïkal, mon serveur CalDav/CardDav).
Je ne sais plus où j’ai entendu parler de Joan Didion et de ce livre, sans doute lors d’une émission de FC. Ces chroniques de l’Amérique des année 60 et 70 m’ont tout de suite intéressé.
Il s’agit d’un recueil de textes prélevés dans différents livres de l’auteur, et qui commence avec la fin des années 60 et d’abord à San Francisco, où l’assassinat de Sharon Tate sonne la fin du rêve communautaire américain.
Chaque chapitre traite d’un sujet, à la façon de Joan Didion, à savoir un mélange de (nouveau) journalisme et de littérature. C’est très bien écrit, et le fait-divers s’éclaire, sous les observations de l’auteur pleine de lucidité et d’un brin de pessimisme, pour donner bientôt le portrait assez critique et sans filtre d’une Amérique emplie de contradictions. Et c’est passionnant !
Le recueil est divisé en trois parties : la fin des années 60 donc, puis de la Californie, le paradis perdu (elle y est née), et enfin de New-York la pomme pourrie (elle y a vécu plusieurs années), pour terminer avec un dernier chapitre à Honolulu.
Il y a par exemple ce chapitre sur John Wayne, très touchant et drôle à la fois, où elle raconte comment à 8 ans elle le découvre au cinéma :
C’est là, en cet été 1943 tandis que le vent chaud soufflait dehors, que j’ai vu John Wayne pour la première fois. Vu la démarche, entendu la voix. Que je l’ai entendu dire à la fille dans un film qui s’appelait « La Ruée sanglante » qu’il lui construirait une maison, « au tournant du fleuve, là où poussent les peupliers ». Il se trouve que je ne suis pas devenue, en grandissant, une héroïne de western, et même si les hommes que j’ai connus avaient de nombreuses qualités et m’ont emmenée vivre dans de nombreux endroits que j’ai appris à aimer, ils n’étaient jamais John Wayne, et ils ne m’ont jamais emmenée à ce tournant du fleuve, là où poussent les peupliers. Dans ce recoin profond de mon cœur où pour l’éternité tombe la pluie artificielle, c’est toujours la réplique que j’espère entendre. […]
Dans le monde de John Wayne, John Wayne était censé donner les ordres. « On y va », disait-il, et « En selle ». « En avant, hue », et « Un homme doit faire ce qu’il a à faire ». « Hello, there », disait-il quand il rencontrait une fille, sur un chantier ou dans un train ou debout sur le perron, attendant quelqu’un avec qui chevaucher dans les hautes herbes. Quand John Wayne parlait, impossible de se méprendre sur ses intentions ; il avait une autorité sexuelle si forte que même un enfant pouvait la percevoir. Et dans un monde dont nous avions très tôt compris qu’il était caractérisé par la vénalité, le doute et les ambiguïtés paralysantes, il évoquait un autre monde, un monde qui avait jadis ou n’avait peut-être jamais existé, mais qui en tout cas n’existait plus.
Elle nous parle aussi de l’affaire Patty Hearst, cette fille de milliardaire enlevée par une organisation d’extrême gauche et qui va ensuite participer aux actions de ce groupe (attaque de banques entre autres), et dont Joan Didion essaie de démêler les fils lors de son procès en toute lucidité : c’est là aussi très intéressant.
Viens l’histoire du viol d’une joggeuse à NY qui va défrayer la chronique et symboliser « le viol d’une femme blanche par des noirs » et devenir l’agression d’une ville.
Mais il y avait dans cette affaire une tension affective particulière, issue en partie des associations et des tabous profonds et allusifs attachés, dans l’histoire noire américaine, à l’idée du viol des femmes blanches. Le viol demeurait, dans la mémoire collective de nombreux Noirs, le cœur même de leur victimisation. Les hommes noirs étaient accusés de violer les femmes blanches, alors même que les femmes noires, comme l’écrivait Malcolm X dans son Autobiographie, avaient été « violées par le maître blanc jusqu’à ce que commence à émerger une race créée de toutes pièces, fabriquée à la main et passée au lavage de cerveau, qui n’était même plus de sa véritable couleur, qui ne connaissait même plus ses vrais noms de famille ».
Jusqu’au jour où Joan ne supporte plus du tout cette ville et va la quitter pour retourner en Californie :
Je ne pourrais pas vous dire quand j’ai commencé à comprendre. Tout ce que je sais, c’est qu’à vingt-huit ans, ça allait très mal. Tout ce qu’on me disait, j’avais l’impression de l’avoir déjà entendu, et je ne pouvais plus écouter. Je ne pouvais plus rester assise dans des petits bars près de Grand Central à écouter quelqu’un se plaindre de l’incapacité de sa femme à accepter de l’aide tandis qu’il ratait à nouveau son train pour le Connecticut. Cela ne m’intéressait plus d’apprendre quelle avance d’autres personnes avaient touchée de leur éditeur, d’entendre parler de pièces à Philadelphie dont le deuxième acte se passait mal, ou de gens qui me plairaient beaucoup si je voulais bien faire l’effort de sortir et les rencontrer. Je les avais déjà rencontrés, toujours.[…]Je blessais les gens que j’aimais, et j’offusquais ceux que je n’aimais pas. Je pris mes distances avec la personne qui m’était plus proche qu’aucune autre. Je pleurais jusqu’à ne plus faire la différence entre les moments où je pleurais ou pas, je pleurais dans les ascenseurs et dans les taxis et dans les pressings chinois, et quand j’allai consulter le médecin il me dit seulement que j’avais l’air déprimée et que je devrais voir un « spécialiste ». Il m’écrivit le nom et l’adresse d’un psychiatre, mais je n’y allai pas. À la place, je me mariai, ce qui se révéla une très bonne chose, mais au mauvais moment, puisque je ne pouvais toujours pas […] parler aux gens et que je pleurais toujours dans les pressings chinois. Jamais jusqu’alors je n’avais compris ce que signifiait « désespoir », et je ne suis pas sûre de le comprendre aujourd’hui, mais cette année-là, je compris.
Voilà, ce fut vraiment un bon moment de lecture : de bonnes chroniques sur de vrais sujets, bien écrits et analysés en toute lucidité, et à travers lesquels perce la franchise et l’honnêteté de l’auteur.
Joan Didion (1934-2021) est une journaliste et romancière américaine. Elle a travaillé pour la magazine Vogue à ses débuts. Élue femme de l’année en 1968 par le L.A. Times (aux côtés de Nancy Reagan), elle a aussi coécrit le scénario de Panique à Needle Park. Son dernier essai, « L’année de la pensée magique » — qui relate la mort soudaine de son mari d’une crise cardiaque — a reçu le National Book Award.
En passant chez le libraire l’autre jour, j’ai vu ce bouquin, l’épisode final de Lonesome Dove, comme indiqué sur la couverture. Je l’ai pris immédiatement, en espérant que cela soit un bon cru. Car si j’avais bien aimé Lune Comanche, qui retrace les débuts des deux Texas Rangers de Lonesome Dove, j’avais été très déçu par La marche du mort.
Pour ce dernier opus, je suis un peu mitigé : ni bon ni mauvais, surtout très lent et avec une histoire assez faible finalement. C’est un peu la dernière mission de Woodrow Call, la mission de trop où dès le départ, on sent bien qu’il serait mieux sur un rocking-chair à profiter de ses vieux jours qu’à se lancer à la poursuite d’un redoutable voleur de trains. On serait presque tenté de dire la même chose de l’auteur, qui étire l’histoire autant que faire se peut, avec beaucoup de répétitions lorsqu’il décrit les réflexions des uns et des autres… On frôle dès lors l’ennui !
Finalement, ce sont les rôles des femmes qui donnent de la valeur à ce récit, avec Maria, la mère de Joey Garza, le voleur de trains qui adore tuer de loin avec son fusil à lunette, et qui porte en lui une telle haine que l’amour filial de Maria est mis à rude épreuve. Et puis il y a Lorena, la femme de Pea Eye le fidèle partenaire de Woodrow, qui lui aussi aurait mieux fait de rester dans sa ferme avec sa femme et ses enfants. Lorena, ancienne prostituée devenue institutrice et femme dotée d’un fort caractère, viendra elle-même rechercher son mari avant qu’il ne soit trop tard.
Tout cela de part et d’autre de la frontière mexicaine où les guerres indiennes relèvent du passé, mais où subsistent quelques êtres malfaisants comme ce voleur de train élevé chez les Comanches, ou encore le dénommé Mox-Mox surnommé le « brûleur d’hommes ». Beaucoup de personnages du roman sont au crépuscule de leur vie, vestiges d’une époque révolue, et ce sentiment de crépuscule est omniprésent, y compris dans l’écriture de ce dernier roman.
Larry McMurtry, né en 1936, est un un romancier, essayiste et scénariste américain. Lonesome Dove a remporté le Prix Pulitzer de la Fiction en 1986. Une autre série avec pour héros Duane Moore démarre avec un titre connu, « La dernière séance », porté à l’écran par Peter Bogdanovitch. Il a également écrit avec Diana Ossana le scénario du film Le Secret de Brokeback Mountain. À noter qu’en 2011, Larry McMurtry a épousé Norma Faye Kesey, la veuve de l’écrivain Ken Kesey (1935-2001) !
J’ai récemment installé une nouvelle application de recettes de cuisine, j’ai nommé Anymeal, celle que j’utilisais auparavant (Gourmand, un fork de Gourmet en Python 3) ne démarrant plus sur Debian 13, et le projet semblant plus ou moins abandonné.
Anymeal est présent dans les dépôts Debian, et s’installe donc très facilement. Il est de plus maintenu, puisque j’ai été en contact avec le dev lorsque j’ai remarqué que le dash de Gnome (la barre du Dock en bas de l’écran) n’affichait pas l’icône de l’application, alors que l’icône apparaissait bien quand on lançait l’application :
Mais une fois lancée, plus d’icône :
Le fichier .desktop
Comme toujours dans ce type de problème, il faut commencer par aller voir le fichier .desktop de l’application. Celui-ci était bien présent dans /usr/share/applications/de.wedesoft.anymeal.desktop, tout comme une icône dans /usr/sahre/icons/hicolor/64x64/apps/anymeal.png.
Tout avait l’air correct, et après avoir bidouillé un peu (en renommant le fichier en anymeal.desktop, cela fonctionnait), j’ai préféré créer un bug, et le développeur a été très réactif : il a créé une VM pour pouvoir reproduire le problème, puis a trouvé la solution dans ce billet de blog, ma foi fort intéressant. Il s’agit en fait de définir la fenêtre de l’application d’une autre manière, plus efficace manifestement que par son nom, et c’est toujours bon à savoir et surtout à retenir (d’où cet article).
Pour ce faire, on va lancer l’application, puis appuyer sur Alt-F2 afin de lancer le debugger de GNOME Shell appelé Looking Glass, en tapant « lg » :
Il suffit alors de cliquer sur « Windows » pour voir s’afficher la valeur de wmclass pour l’application anymeal :
Et voilà, il ne reste qu’à renseigner ce paramètre dans le fichier .desktop indiqué plus haut pour le paramètre StartupWMClass :
À ce stade, l’icône s’affiche bien dans le Dash, le but recherché est donc atteint. Mais un autre problème est apparu : l’icône mettait plus de 10 secondes à apparaître dans le Dash ! 😡 Par contre, si on lançait l’application via le terminal, elle apparaissait bien immédiatement.
On trouve un bug à ce sujet ici, qui est fermé en indiquant qu’il est lié à celui-ci, également fermé, mais avec des explications. La remarque intéressante à retenir est :
This only seems to happen when I start the applications from the launcher and not directly from a terminal, so it may be related to the startup notifications.
Le plus simple dès lors est de désactiver les notifications pour l’application en ajoutant un autre paramètre StartupNotify=false à la fin du fichier ci-dessus.
Et voilà tout fonctionne ! Et comme je n’aime pas l’icône d’Anymeal, j’en ai fait une autre en partant d’icônes libres de droit (ici) avec l’aide de GIMP :
Bon, je reviendrai sur ce nouveau logiciel de recettes dans un autre article, je ne suis pas encore certain de l’utiliser, même si le développeur a montré qu’il était très réactif.
J’avais déjà lu des articles de Ploum sur le net, il était assez impliqué dans Ubuntu il y a déjà quelques années. J’ai vu ensuite qu’il avait publié un livre, mais je ne m’y étais pas intéressé plus que ça.
Puis j’ai vu une conference video qui m’a bien plu, tant dans le ton que sur le fond, le personnage ne manquant par ailleurs pas d’humour. Et c’est comme ça que j’ai commandé son bouquin, via mon libraire qui m’avouait n’avoir jamais commandé à cette maison d’édition (PVH) !
J’aime bien la SF, et je suis très bien rentré dans l’histoire, on est placé tout de suite dans un univers genre Cyberpunk comme dans Neuromancien de William Gibson, et on découvre un monde hyper technophile à chaque page, on est clairement dans un futur où la technologie est omniprésente. Chacun porte un neurex, capteur de conductivité, en fait un simple serre-tête, qui capte vos pensées et vous fournit des infos en relation, les projetant sur vos lentilles, le tout couplé à votre téléphone. Même la réalité est « améliorée » et projetée sur vos lentilles, embellissant les rues, les éclairant, etc… Peut-on d’ailleurs encore parler de réalité ? Tout cela inclut bien sûr de la publicité, omniprésente, que l’on peut si l’on a les moyens désactiver pour quelques heures…
La société est de type totalitaire (type 1984) et très répressive, même si l’on en saura assez peu finalement hormis le fait qu’il est très difficile d’y échapper, tant le contrôle est total. Nellio, le personnage central du roman, est recruté par une organisation assez mystérieuse pour ses talents d’ingénieur spécialisé en impression 3D. Dans un ailleurs non déterminé, l’ouvrier 689 parvient à sortir de sa condition d’esclave en devenant tortionnaire à son tour, dans un monde d’une violence extrême. Ces deux mondes vont finalement se rejoindre, dans une scène finale assez apocalyptique… encore qu’un chat appuyant sur la touche d’un clavier peut toujours sauver le monde ! Ce qui prouve aussi que l’auteur est bien informaticien… 😉
Bon moment de lecture, c’est bien écrit, et on est en permanence à essayer de décrypter ce monde, et de savoir dans quel projet Nellio est embarqué. On n’aura toutefois que peu d’infos globales sur cette société et comment elle en est arrivée là, si ce n’est que tout est géré par un algorithme monstrueux dont le contrôle échappe à son créateur… Une petite remarque toutefois : Junior, le policier qui se met soudainement à les aider est vraiment peu crédible dans ce contexte. Enfin, à la dernière page, il est écrit « Suite à paraître : Scanneurs par Ploum », dont il semble bien qu’elle n’est jamais eu lieu ! 🙁
Lionel Dricot, né en 1981, est un est un blogueur, écrivain de science-fiction, développeur1 de logiciel libre. Il était pas mal impliqué sur Ubuntu au début (beta testeur) et a été reconnu comme Ubuntu membership. Il a publié notamment « Ubuntu efficace » aux éditions Eyrolles. Sur son blog, il parle des logiciels libres, de ses écrits, de la société comme il la voit. Il a également écrit un recueil de nouvelles : « Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autres joyeusetés que nous réserve le futur ».
Au passage, voilà la conférence dont je parlais en début d’article, donnée comme « Keynote d’ouverture » à Touraine Tech, intitulée « Pourquoi ? ». Pourquoi fait-on des logiciels de plus en plus complexes alors qu’il ne s’agit depuis le début que d’afficher du texte sur un écran ? Pourquoi les utilisateurs ne veulent pas faire les mises à jour d’un logiciel qui les satisfait tel quel ?? C’est émaillé d’anecdotes de sa vie professionnelle qui m’ont rappelé des souvenirs et m’ont bien fait marrer ! 😀
Il y soulève d’ailleurs plusieurs points intéressants à propos de l’usage de Spotify : d’abord l’absence de certains artistes, ou de leur disparition soudaine pour d’obscures raisons contractuelles, en d’autres termes l’absence de contrôle sur la musique que l’on souhaite écouter. Mais aussi un autre point très intéressant : utilisateur des « Daily Mix » (des playlists générées chaque jour en fonction de vos goûts), il s’est vite vu s’auto-censurer en n’allant pas écouter une musique dont il avait entendu parler de peur que l’algorithme ne vienne altérer ses « Daily Mix » !
On voit par ces deux exemples les limites de ce que propose Spotify ou Deezer : on perd le contrôle, jusqu’à s’auto-censurer à cause d’algorithmes qui font des choix à notre place. C’est d’ailleurs de plus en plus vrai, avec l’AI qui arrive partout, yc dans les navigateurs, et que je m’empresserai de désactiver quand le pourrai, vu que cela n’apporte rien à part de la confusion. Ce n’est pour moi que le dernier élément marketing des GAFAMs pour vendre leur tambouille du rêve et collecter encore plus de données.
Mais revenons à l’article : je me suis dit pourquoi ne pas « streamer » ma propre musique puisque j’ai mon instance Nextcloud qui tourne sur mon NAS OMV et qui est accessible depuis internet grâce à swag/nginx, le Proxy Server installé ? (voir cet article pour la configuration de mon serveur Nextcloud sur le NAS OpenMediaVault). Le seul souci que je voyais finalement était que ma bibliothèque musicale est assez importante (+14 000 titres) et que je ne voulais surtout pas avoir à dupliquer sur le NAS.
Concernant l’application de lecture côté Android (puisqu’il s’agit de streamer sa propre musique en dehors de chez soi), j’ai utilisé celle mentionnée dans l’article de Flozz, qui m’avait l’air très bien (totalement open-source) puisque Nextcloud Music accepte les clients utilisant l’API Ampache. C’est là que je suis tombé sur un sérieux problème, car il était impossible de me connecter à mon instance Nextcloud Music. J’ai mis du temps à identifier l’origine du problème, mais avec de l’aide côté dev Ampache et Nextcloud, nous avons finis par identifier un problème de configuration sur le proxy serveur nginx.
J’ai également du mettre à jour mon instance Nextcloud, et là je suis tombé sur un nouveau problème lors de l’upgrade. Enfin un problème d’affichage de pochettes m’a embêté quelque temps avant de me rendre compte que cela provenait de la configuration réseau sur mon LAN.
Cela n’a donc pas été sans peine, mais j’ai finalement réussi à tout mettre en ordre de marche. Je vais essayer de reprendre ici toutes les étapes et les problèmes rencontrés.