Ubuntu : Installation et dépannage de Samba

Suite à l’installation d’Ubuntu 20.04, sans utiliser la mise à jour afin de repartir d’une situation propre, ce qu’il est bon de faire de temps en temps (par exemple à chaque version LTS), j’ai du reconfigurer le service de partage de fichiers SAMBA, et j’ai rencontré quelques difficultés.

J’ai par la même occasion appris pas mal de choses, et c’est l’objet de cet article, afin d’en garder une trace et de partager cette expérience.

En fait tout est parti du besoin de partager un répertoire entre une machine virtuelle (voir l’article KVM pour remplacer Virtualbox) et la machine hôte, soit mon PC. Pour ce faire, le plus simple est d’installer Samba, puisque qu’une VM peut aussi bien tourner sous Linux que sur Windows.

On peut choisir de partager le dossier en mode graphique, ou en mode commande. J’ai d’abord choisit le mode commande, et tout à fonctionné immédiatement. Et puis pour bien comprendre comment tout cela marchait, j’ai voulu essayer le mode graphique, et c’est là que « j’ai tout cassé »… 😉 Revoyons tout cela depuis le début.

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Le Lambeau – Philippe Lançon

Roman recommandé par Béa, une amie de ma sœur : je ne l’aurais pas lu de ma propre initiative, trouvant le sujet trop « glauque »… C’était un à priori, et comme souvent il n’était pas justifié.

Philippe Lançon est un survivant de l’attentat de Charlie Hebdo, survenu le 07 janvier 2015. Il en ressort avec la mâchoire fracassée (mais pas que), qui nécessitera une greffe : on lui enlève l’os du péroné pour celle-ci, et c’est ce type d’opération que l’on appelle « le lambeau ».

On plonge vite dans ce récit bien écrit, avec un souci de vérité dénué d’apitoiement, et aussi beaucoup de profondeur. Au-delà des blessures physiques, c’est l’impact psychologique qui frappe le plus. Car plus rien ne sera comme avant, il est devenu une autre personne, sa vie précédente est terminée, et ce de façon irrémédiable.

J’ai été happé par la première partie, réellement captivante. Ce besoin de reconstituer la dernière journée, de donner un sens aux événements, une raison, ou une issue (si je n ‘avais pas fait ça…), puis l’impact terrible de ce qui s’est passé dans cette pièce, à jamais gravé dans sa mémoire, et qui fait que la vie précédente est bien terminée pour toujours. Tout cela remet en place ce qu’est la vie et le sens que l’on peut lui donner.

Suivent les longs mois à l’hôpital, les nombreux passages au bloc, toute la reconstruction tant physique que psychologique, avec la forte implication du personnel soignant. Son investissement à lui doit alors être total, sa volonté tout entière tournée vers ce but, au point de restreindre les visites de proches à un cercle restreint, pour éviter d’être emmené là où il ne doit pas aller : laisser remonter certaines émotions pourraient l’amener à basculer irrémédiablement dans la folie.

La deuxième partie, quand il quitte l’hôpital de la Salpêtrière pour celui des Invalides, perd en force, ses préoccupations reprennent un aspect plus terrestre, ou plus personnel (famille, amis, occupations culturelles) même si le retour vers une nouvelle vie est loin d’être facile, comme le simple fait de quitter le cocon de sa chambre d’hôpital…

Philippe Lançon est né en 1963, est un journaliste et romancier français, chroniqueur à Libération et à Charlie Hebdo au moment des faits. Ce roman a reçu le prix Femina 2018.

Les serpents sont-ils nécessaires ? – Brian de Palma & Susan Lehman

Cadeau de mon libraire de Puteaux avant que je ne quitte définitivement cette ville. C’est d’ailleurs la « Sélection Rivages des libraires2019 ».

C’est une petite histoire sans prétention, assez plaisante à lire, avec ses petits paragraphes de quelques lignes qui succèdent les uns aux autres. Peut-être une ébauche de scénario de film qui n’a pas abouti ?

On peut toutefois s’interroger sur les motivations qui ont mené à ce roman. Quant à obtenir le prix des libraires… c’est à désespérer de ces derniers ! 😕

Toujours est-il que l’on sourit facilement aux leçons de vie que prennent les différents personnages, dont les aventures, à défaut d’être originales, sont contées avec légèreté dans un style simple.

Bref, un petit roman sans grande ambition, mais pas forcément désagréable à lire, sur la plage par exemple.

Brian De Palma est un réalisateur de cinéma que l’on ne présente plus. Susan Lehman est sa compagne et a une formation de juriste. Ceci est leur premier roman policier.

Perfidia – James Ellroy

Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu d’Ellroy : j’étais assez fan à une époque, et j’avais pratiquement tout lu de lui, en commençant par le Dalhia noir (premier tome du fameux « Quatuor de Los Angeles »). J’avais été particulièrement impressionné par son American Tabloïd, retraçant les années précédent l’assassinat de JFK.

J’étais même assez crédule pour croire qu’Ellroy décrivait une réalité fût-elle romancée ! Mais plus tard, j’appris qu’il avait largement inventé des faits quand cela l’arrangeait, et qu’il s’agissait donc d’une totale fiction. Cela m’avait un peu déçu de la part de l’écrivain.

Pour ce premier tome d’une nouvelle série intitulée « Second Quatuor de Los Angeles », je n’ai pas vraiment accroché. J’étais même assez soulagé d’arriver au bout des 900 pages : j’ai trouvé le roman assez glauque, et l’intrigue finalement très décevante.

L’histoire est condensée sur 3 semaines et se passe à Los Angeles, au moment où les japonnais attaquent Pearl Harbor. C’est le début de l’entrée en guerre des États-Unis, et l’occasion d’une traque aux japonnais habitants de L.A. Cette dernière a bien existé d’ailleurs, les japonnais émigrés aux USA (les « Nisei ») étant alors internés dans des camps.

Ellroy utilise ce fait historique pour élaborer une histoire où l’on retrouve ses thèmes de prédilection, et certains de ses personnages, à commencer par Dudley Smith, personnage assez haïssable, flic pourri parmi les pourris. On est d’ailleurs vite noyé au départ par le nombre de personnages.

Il n’y a d’ailleurs pas un personnage que l’on peut qualifier de normal dans ce roman, à commencer par les flics. Alcool, drogues (benzédrine, opium), meurtres, violence extrême, magouilles, ambition démesurée, eugénisme, puritains cathos, philosophie WASP, j’en passe et des meilleures, comme un antisémitisme latent plusieurs fois évoqué.

Tout cela rend la lecture assez usante, d’autant que l’intrigue très dense chronologiquement (tout se passe en trois semaines) se révèle finalement assez éparpillée et peu intéressante.

Pas certain que la suite de ce quatuor vaille la peine de s’y pencher. Ellroy tourne en rond avec ses obsessions.

James Ellroy est né en 1948 en Calfornie, est un auteur de romans noirs et de « romans policiers historiques ».

Indexation Baie Synology : Installation de SynoIndex Watcher

Troisième article et troisième solution pour l’indexation des fichiers sur la baie Synology ! En effet, si l’on passe par NFS pour y copier nos fichiers multimédia, les fichiers ne sont pas indexés automatiquement, et certaines applications risquent de ne pas les voir… Ce qui peut être gênant.

La dernière solution que j’avais documentée, à savoir Synology-mediamon, pose problème à son tour : le process ne se lance pas au démarrage (bug), et de plus crash régulièrement, sans doute à cause d’un problème de caractère dans le nom du fichier indexé… Ce script n’a pas l’air d’être suivi, et n’a pas bougé depuis 4 ans, on ne peut plus vraiment compter sur lui.

J’ai donc regardé à nouveau la situation de ce côté, et de site en site je suis tombé sur un nouveau script appelé Synoindex Watcher, qui a l’air plus récent et semble maintenu.

L’installation est facile, on peut même générer un fichier de configuration si l’on a des besoins spécifiques, ça m’a donc l’air pas mal du tout ! Voilà les infos pour l’installer, sinon tout est expliqué et documenté (en anglais) sur la page du projet github.

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Installation Ubuntu 20.04

Ubuntu 20.04 Focal Fossa

J’ai installé avant-hier cette dernière version d’Ubuntu, et comme c’est une version LTS (Long Time Support), j’ai choisi de faire une installation et pas une mise à jour de la 19.10 que j’utilisais.

Tout aurait pu bien se passer si je n’avais pas une grosse bourde qui provoquait en un bel écran noir au démarrage. J’ai passé du temps à en chercher la cause, et j’ai fini par comprendre mon erreur :

Pour bien faire, j’avais sauvegardé mon fichier /etc/fstab afin de faciliter les choses après l’installation, et je les ai plutôt compliquées finalement !

Comme j’ai formaté la partition système lors de la nouvelle installation, l’UUID a changé. Et comme les points de montage dans mon fichier fstab étaient indiqués avec les UUID… Au redémarrage, la partition système (/) ne pouvait plus être montée, ce qui est un peu gênant ! CQFD… 😡

Je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait, j’avais juste un écran noir, et j’ai du investiguer, ce qui m’a appris deux ou trois trucs intéressants et que je vais noter dans cet article.

Je terminerai par quelques observations sur Ubuntu 20.04, plutôt bonnes au demeurant, on a maintenant quelque chose de propre, bien fini, qui fonctionne tout de suite, sauf mon imprimante, c’est vraiment dommage d’ailleurs de ne pas encore avoir réglé ça ! Et aussi des news sur Gourmet, le gestionnaire de recettes qui semble renaître !

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Journal de voyage

Cela faisait longtemps que je devais le faire, au moins le confinement aura servi à cela : saisir sur le blog mon journal de voyage, que j’ai tenu pratiquement au jour le jour sur un petit carnet pendant les 2 mois de passés en Asie du Sud-Est, principalement au Laos et en Birmanie.

C’était en décembre 2018 / Janvier 2019, il y a donc plus d’un an, il était temps que je m’y mette !

Alors voilà, c’est disponible à partir de la barre de menu du blog (voir photo ci-contre), avec une page de présentation et sept pages agrémentées d’images pour raconter ce voyage où je ne me suis pas ennuyé une seconde, et dont je garde un excellent souvenir.

Mine de rien, cela m’a pris du temps à faire, il faut retaper le texte et le remettre en forme, insérer les photos correspondant au moment décrit, refaire une passe pour les fautes d’orthographe, puis une deuxième, et il en reste encore… Enfin, voilà c’est fini, presque au même moment que le confinement d’ailleurs ! 😉

J’espère que c’est agréable à lire, en tout cas j’ai pris plaisir à l’écrire !

L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage – Haruki Murakami

Roman conseillé par Olivier, un ex-collègue et ami de lecture. J’ai déjà lu du Haruki Murakami, j’aime plutôt bien (Kafka sur le rivage) même si je trouve parfois que c’est vraiment trop long (1Q84).

J’ai été vite pris par l’histoire de Tsukuru, toute empreinte de sensibilité et de recherche à la fois de sa place et de sens à sa vie. Comme souvent avec Murakami, on oscille entre la réalité et les rêves, ou plutôt les rêves ont un vrai rapport avec la réalité.

Tsukuru formait avec 4 autres collégiens un groupe d’amis extrêmement soudés, en parfait équilibre et complémentarité. Tous ont un nom en relation avec une couleur, sauf Tsukuru, qui se perçoit comme incolore, et se dévalorise inconsciemment par rapport au groupe. Il doit alors quitter Nagoya et poursuivre ses études à Tokyo. Peu de temps après, Tsukuru est rejeté du groupe sans aucune explication.

Cette exclusion va fortement perturber le développement de sa personnalité, et il faudra la rencontre avec Sara pour qu’il retourne vers son passé chercher les raisons de cette exclusion.

J’ai lu cette histoire avec plaisir et intérêt, j’étais juste un peu déçu de la fin, où j’aurais bien aimer assister à la rencontre avec Sara après le retour de Tsukuru ! Le personnage de Sara reste d’ailleurs un peu mystérieux, alors qu’il est plein de sagacité et d’intérêt : on en reste un peu sur sa faim.

Haruki Murakami est né à Kyoto en 1949. Après des études de théâtre et de cinéma, il ouvre un club de jazz à Tokyo avant de se consacrer à l’écriture. Pour échapper au conformisme de la société japonaise, il s’expatrie en Grèce et en Italie, puis aux États-Unis. En 1995, après le séisme de Kobe et l’attentat de la secte Aum, il rentre au Japon.

Cartel – Don Winslow

Suite de La Griffe du Chien, où l’on retrouve Art Keller quelques années plus tard, retiré dans un monastère à s’occuper des abeilles. Adan Barrera est sous les verrous dans une prison californienne. Tout va bien.

La première chose qui frappe en ouvrant ce roman, c’est la longue liste de journalistes (peut-être 200, plus…) à qui ce livre est dédié, tous assassinés ou « disparus » pendant la période couverte, soit de 2004 à 2012.

Adan Barrera va réussir à se faire transférer dans une prison mexicaine, d’où il ne tardera pas à s’échapper. Keller va devoir reprendre du service auprès de la DEA, car sa tête est mise à prix par Barrera.

Démarre alors une lutte sanglante entre les différents cartels pour prendre le pouvoir ou simplement garder son territoire. L’hégémonie de Barrera est largement contestée avec le temps passé derrière les barreaux, et la lutte sera féroce. Les Zetas particulièrement, une sorte de force para-militaire, sont particulièrement cruels et font régner la terreur, n’épargnant personne, et encore moins les civils.

Quant à la police, aux fédéraux, à l’armée, jusqu’au gouvernement mexicain, tout le monde est plus ou moins corrompu, les sommes d’argent dont disposent les narcos trafiquants étant tellement importantes. Même les américains devront à un moment passer une alliance avec le moindre mal pour éviter le pire.

Et c’est encore une longue série de meurtres, d’assassinats, de tortures, de décapitations à laquelle nous allons assister. C’est encore plus violent que le premier opus je crois. La lutte entre les cartels est d’une violence extrême. On a tout de même droit à un répit dans le roman quand l’auteur s’attache à décrire la vie de journalistes à Juarez, un des lieux frontaliers où les cartels s’affrontent pour se l’approprier.

C’est un roman, comme le précise l’auteur, mais il s’est beaucoup documenté pour l’écrire. Si c’est proche de la réalité, c’est carrément terrifiant, et cela en dit long sur notre monde. Il est même fait mention à un moment de l’aide financière apportée par les narcos en 2008 au système bancaire pour éviter qu’il ne s’écroule…

Don Winslow, né en 1953, est un écrivain américain spécialisé dans le roman policier. Auparavant, il a été comédien, metteur en scène, détective privé et guide de safari ! L’un de ses romans, Savages a été adapté à l’écran par Oliver Stone, je l’ai vu, je n’ai pas trop aimé : personnages caricaturaux, violence gratuite, histoire peu crédible… Soit du petit Oliver Stone, soit du petit Don Winslow, soit les deux ! !

La griffe du chien – Don Winslow

C’est à la radio que j’ai entendu parler de cet auteur, à l’occasion de la sortie du dernier opus (« La Frontière ») de sa trilogie policière sur le trafic de drogue et sa filière aux implications tentaculaires aux U.S.A.

Les deux premiers tomes de cette trilogie étant disponibles en format poche (et même vendus ensemble dans un petit coffret), j’en ai fait l’acquisition et je viens donc de finir le premier.

Le style n’est pas très littéraire, on est dans le descriptif concret, par contre l’histoire est prenante, comme tout bon polar. Elle débute en 1975 et se termine en 1999, et décrit la lutte d’un agent de la DEA, Art Keller, face aux Barrera, deux frères et leur oncle mexicains qui contrôlent le trafic de drogue entre le Mexique et les États-Unis.

Il ne faut pas se le cacher, c’est essentiellement une longue série de meurtres et d’assassinats en tous genres à laquelle nous allons assister, où le pauvre Art aura bien du mal à rester intègre. Car les intérêts des uns et des autres s’emmêlent irrémédiablement : la lutte anti-communiste menée par la CIA en Amérique centrale et du Sud passe au-dessus de tout, et cette dernière n’hésite pas à passer des accords avec les trafiquants de drogues si cela peut les aider à atteindre leurs objectifs. Ainsi les budgets voté par le Congrès américain permettent in fine d’approvisionner en drogue les États-Unis…

Les mêmes trafiquants n’hésiteront pas plus tard à fournir des armes aux producteurs de drogues d’Amérique du Sud en échange de leur production ! Ajoutez à cela une corruption de tous côtés et à tous les étages (particulièrement au Mexique) facilitée par les gigantesques sommes d’argent générées par le trafic de drogue.

Un bon polar donc, j’attaque le second tome dans la foulée, puisque j’ai acheté le coffret ! 😉

Don Winslow, né en 1953, est un écrivain américain spécialisé dans le roman policier. Auparavant, il a été comédien, metteur en scène, détective privé et guide de safari ! L’un de ses romans, Savages a été adapté à l’écran par Oliver Stone.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…