Orage à Dalat

itinéraire jusqu'à Dalat Après le delta du Mekong, direction Saigon, ou encore Hô-Chi-Minh-Ville, le nom donné à la ville par les vainqueurs de la guerre. Autant dire que les gens du sud continuent d’utiliser SaIgon pour désigner la ville. Grosse ville, trafic intense, je ne suis resté qu’une journée.

Le temps quand même de visiter le musée de la guerre justement : pas très intéressant au final, l’accent étant mis uniquement sur les méchants américains, et l’aspect Vietnam-Nord/Vietnam-Sud totalement ignoré. Une photo tout de même, histoire de rappeler que Mosanto, la trop célèbre firme américaine connue pour ses OGM, fabriquait au départ, entre autres produits chimiques, l’agent orange qui a fait des ravages ici.

des millions d'arbres morts, encore maintenant

Ensuite direction Dalat, charmante ville fondée par les français, et située a 1800 mètres d’altitude. Un peu de fraîcheur bienvenue donc, et j’ai enfin pu utiliser la polaire que je trimballais dans mon sac depuis le début du voyage !!

le petit-paris comme ils l'appelent

Je me suis encore fait avoir en partant en ballade sans prendre le poncho : dans ce cas, on achète vite fait ce qu’ils appellent ici pour se marrer un préservatif (5000 dongs, moins d’un demi-dollar, une seule taille disponible), et on continue la ballade…

non, je ne milite pas pour l'utilisation des préservatifs !

Ben Tre

Ben Tre, au bord du fleuve Ben Tre (prononcer Ben Trea sinon personne ne comprendra où vous voulez aller) est situé  une centaine de kilomètres de Cantho. Un peu à l’écart des grandes routes, c’est une région peu visitée. C’est le marin francais que j’avais rencontré à Sihanouk ville qui m’en avait parlé…

Cette région (on est toujours dans le delta du Mekong), a beaucoup souffert pendant la guerre. Les Viet-Cong étaient insaisissables, utilisant parfaitement la géographie de l’endroit, les américains bombardèrent en masse comme ils savent le faire. Un officier américain déclarera à propos de Ben Tre : « Nous avons du détruire la ville pour la sauver« . Cherchez l’erreur…

J’y ai passé quelques jours superbes. Pas de touristes, une ambiance vraiment sympathique, et un accueil très chaleureux. Le seul problème est que pratiquement personne ne parle anglais ou français… mais la gentillesse et les sourires remplacent bien des mots. L’occasion aussi de découvrir la saveur de la cuisine vietnamienne : je mangeais dans les petits restos dans la rue, et il faut dire que c’était autre chose que dans les grandes villes ou les endroits trop touristiques, où l’on est moins certain de trouver la même qualité. Par exemple des « noodles-soup » avec plein de petits trucs d’ajoutés (des herbes, des noix, un ou deux raviolis frits, etc…), l’ensemble étant d’une saveur… je ne vous dis que ça.

Comme d’habitude, voila quelques photos.

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Kampot

champ de poivriers Retour au Cambodge, et à Kampot plus précisément. Non pas que j’aie oublié cette étape, mais les photos ayant été gravées sur DVD (sauvegarde), je n’avais pas trouvé de point d’accès internet qui dispose de lecteur DVD depuis le passage au Vietnam : au mieux, un lecteur de CD, la plupart du temps aucun lecteur (configuration minimale pour réduire les coûts).

Kampot est donc à une centaine de kilomètres à l’est de Sihanouk ville ; petite ville célèbre pour son poivre, sans doute l’un des meilleurs du monde : « Sa saveur volatile et fleurie d’abord très intense puis plus douce, est une fête des sens« . Malheureusement, il voyage très mal et perd très vite sa saveur, ce qui explique sans doute qu’on ne le trouve plus souvent dans nos magasins.

J’y ai loué une moto et suis allé me ballader dans la campagne, très belle. Et comme à chaque fois, on y rencontre des gens d’une gentilesse et d’une simplicité qui fait chaud au coeur. Un vrai plaisir ! Le vrai Cambodge est là… Voila quelques photos pour vous faire partager ces derniers jours au Cambodge.

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LEAP et le sommet du G20

logo L.E.A.P LEAP signifie Laboratoire Européen d’Anticipation Politique. C’est un site européen, indépendant de tout gouvernement, groupe d’intérêt, et alimenté par des centres de recherche et des chercheurs individuels. Europe 2020 est son site web.

La chose intéressante, c’est qu’ils avaient prédit une crise économique d’une grande ampleur dès 2006… Je vous conseille fortement d’aller lire leur dernier article, joliment intitulé :

Sommet du G20 de Londres : la dernière chance avant la dislocation géopolitique mondiale

En résumé, LEAP/Europe2020 donne trois conseils aux grands de ce monde, en leur précisant qu’ils ont le choix entre une crise de 3 à 5 ans ou un crise de plus d’une décennie (le moteur est cassé, rien ne sert de remettre de l’huile, il faut le changer) :

  1. La clé de la crise, c’est la création d’une nouvelle devise internationale de référence !
  2. Contrôlez l’ensemble des banques au plus vite !
  3. Faites évaluer au plus vite par le FMI les systèmes financiers US, britannique et suisse !

Il est également demandé au G20 d’écrire un communiqué simple et bref, car « vous avez désormais à restaurer la confiance chez 6 milliards de personnes« .

Maintenant comparez avec le résultat du sommet du G20… Etes-vous rassuré ?

Cantho

itinéraire depuis Siem Reap La ville de Cantho est la plus grande ville du delta du Mékong. J’en avais entendu parler par une française à Siem Reap, qui y avait fait une excursion en moto dans le delta, organisée par un français, mais que je n’ai en définitive pas contacté. Les ballades en moto, ce sera pour une autre fois.

L’hôtel où je comptais aller étant complet, j’ai donc pris celui d’à côté (Hôtel Restaurant 31 D Ngo Duc Ke). A peine les formalités remplies, et le passeport « confisqué » (il en est ainsi dans tout le Vietnam, votre passeport est précieusement conservé par l’hôtelier), le patron me submergeait d’informations et me proposait une croisière en barque sur le Mékong : lever de soleil (départ 5h30 du mat’), marché flottant de Cai Rang, marché flottant de Phong Dien, retour par de petits canaux, rizières, arrêt dans un petit village, etc… durée totale 8 heures, coût 30 $.

J’ai fini par accepter : je savais le plan moto assez cher, le prix de la croisière était (à priori) raisonable, pas de groupe… et on voyait les deux marchés flottants de Cantho, principaux intérêts de cette ville.

Le type était un peu speed. Après le Cambodge, le changement était frappant : si les Cambodgiens sont cools et adorent le hamac, ici le business est roi, et tout est prêt pour vous recevoir et vous faire dépenser vos dollars (ou vos dongs). Je voyais le type faire ses calculs : le prix de la chambre, le prix de la ballade, le prix pour me louer une moto le lendemain si je voulais… il faisait ses additions et m’assurait que vraiment, c’était pas cher ! Ses yeux indiquaient plutôt que lui était très content de ramasser la somme en question…

Voila donc quelques photos de cette ballade, qui s’est révélée très sympa et agréable, même si apparemment, on est arrivé un peu tard au second marché (8h passée) : difficile de faire les deux le même jour j’ai l’impression, l’animation étant surtout de 6h à 8h ; et c’était le deuxieme le plus intéressant, dixit le guide : tant pis pour moi !

J’ai quitté Cantho le lendemain. Ville trop grande, j’avais envie d’un coin tranquille. A propos de l’hôtel restaurant 31, si les piaules ne sont pas géniales, et le patron un peu speed, le restaurant est vraiment bon (cuisine vietnamienne) et pas cher; le mélange entre locaux et touristes se fait bien. Il faut dire que les clients Vietnamiens boivent beaucoup de bière entre amis : avec des glacons, certes, mais la quantité de bouteilles descendues est impressionante à la fin du repas (il faut compter en caisse de 24 !).

Les photos

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Xin Chao Vietnam !

frontiere du vietnam J’aurai pu choisir Good morning Vietnam pour le titre de cet article, mais cela avait déjà été utilisé. Xin chao veut donc dire « Bonjour » en vietnamien, vous l’aurez deviné.

Depuis Sihanouk ville et Ochheuteal beach, j’étais passé à Kampot, quelques dizaines de kilomètres plus à l’Est. Je comptais initialement aller à Kep, mais hélas, il n’y a pas de liaison de Sihanouk à Kep, seulement un minibus pour Kampot existe. 
J’y suis resté deux jours, ayant loué une moto et me balladant dans le coin (campagne magnifique encore une fois) et poussant jusqu’à Kep une journée. Restait à passer la frontière… Continuer la lecture… Xin Chao Vietnam !

Prasat Preah Vihear

le trajet Mardi dernier, départ de Siem Reap pour le temple de Prasat Preah Viehar, au nord du Cambodge, tout près de la frontière Thailandaise. Avec la journaliste française et un de ses amis, nous avons loué une voiture (170$) : nous passerons une nuit sur place, et nous arrêterons également à Koh Ker, un autre ensemble de temples qui se trouve sur “la route”… enfin la piste qui promet d’être un rude, mais bon… dans les nuages Ce joli temple perché en haut d’une montagne et offrant une vue magnifique sur la plaine côté Cambodge est convoité par les deux pays, et encore l’été dernier des troubles avaient éclaté entre soldats des deux bords. Maintenant, la situation est redevenue calme, et l’Unesco s’employant à calmer le jeu. attroupement La piste à l’aller s’est révélée assez facile, même si on a quand même les fesses en compote à la fin de la journée. Évidemment, il y a de la poussière, mais en voiture, pas de problème. Lors d’un bref arrêt pour fumer une clope, plein d’enfants surgissent d’on se sait trop où… Sur la première partie jusqu’à Koh Ker, on voit beaucoup de terres en cours de défrichage (arbres brûlés, abattus), sans doute pour  démarrer des cultures (bananes, papaye, palmiers pour l’huile de palme, etc…).

la pyramide Arrivés a Koh Ker vers 11h, on  fait une visite assez rapide du temple principal, le prasat Thom, une grande pyramide à 7 niveaux, et de 40 mètres de hauteur. Nous avons également déjeuné sur place (petite cahute au bord du temple), puis repris la piste. Là, on s’est fait secoué un peu, la piste est un peu moins bonne… pour finalement arriver à Kor Muy, dernier village dans la plaine, en bas de la montagne. Ici, les pensions sont assez rudimentaires : maisons en bois, chambres avec moustiquaires et ventilo, salle de bain et toilettes (rudimentaires) au fond du couloir à droite. escalier monumental Finalement, on décide d’aller dormir en haut (pour un confort égal) au pied de l’escalier monumental du temple, puisqu’il y a une guesthouse. Ceci afin de pouvoir profiter du lever du soleil le lendemain matin. Mais voilà, il faut monter… 5 kms de pente très raide (des endroits à 35%)… Un peu crevés (fainéants ?), on se laisse convaincre par un 4×4 pick-up pour la modique somme de 30$. Une arnaque, 30$ pour 5 bornes, c’est plutôt élevé, mais bon… (aller-retour quand même !).de jolis sourires Bref, on a passé la soirée en bas du temple, un ensemble de baraques assez rudimentaires, avec des militaires cambodgiens (souriants) qui passent régulièrement. Tout cela est très cool, certains s’arrêtent même regarder la télé (un film de guerre, tant qu’à faire !), seule occupation de toute façon le soir. Les gens sont très natures, et se laissent prendre en photo avec de grands sourires. Tout cela est très sympa, la bouffe un peu moins, elle aussi très sommaire.

sous la pluie Nous avions prévu un réveil matinal pour assister au lever de soleil… mais vers 5h du mat’, ce sont l’orage et la pluie qui m’ont réveillé, et pour n’arrêter que vers 9h. On faisait un peu la gueule… j’ai du acheter un parapluie, mon poncho étant reste à Siem Reap (ça fait deux fois que je me fais avoir !). Finalement, le temple dans la brume était très joli, et la vue sur la plaine moins belle sans doute, mais on voyait les nuages en-dessous de nous, c’était quand même très beau. sous la pluie C’est lorsque que nous avons repris la piste que l’on a commencé à comprendre que ça n’allait pas être de la tarte. Plus de poussière, mais de la gadoue… Nous avons failli nous embourber une bonne dizaine de fois… mais le chauffeur se débrouillait plutôt bien avec sa Toyota Camry… Une fois quand même, il a fallu que des paysans du coin poussent la voiture (leur tracteur était lui aussi embourbé)… ça a vraiment été limite, et on a du faire 50 kms en trois ou quatre heures.

sous la pluie Au retour, nous passions par Anlong Veng, le dernier bastion des khmers rouges, refuge de Pol Pot, Nuon Chea, Khieu Samphan et Ta Mok. La ville n’est tombée qu’en 1998, après la mort de Pol Pot. Nous avons pu visiter la maison de Ta Mok (2$), au bord d’un lac artificiel créé à sa demande, ce faisant inondant et tuant beaucoup d’arbres. Leurs troncs se dressent aujourd’hui, noircis, comme un terrible symbole du régime khmer.

Pour plus de photos, voir ici.

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