J’aurai pu choisir Good morning Vietnam pour le titre de cet article, mais cela avait déjà été utilisé. Xin chao veut donc dire « Bonjour » en vietnamien, vous l’aurez deviné.

Depuis Sihanouk ville et Ochheuteal beach, j’étais passé à Kampot, quelques dizaines de kilomètres plus à l’Est. Je comptais initialement aller à Kep, mais hélas, il n’y a pas de liaison de Sihanouk à Kep, seulement un minibus pour Kampot existe. 
J’y suis resté deux jours, ayant loué une moto et me balladant dans le coin (campagne magnifique encore une fois) et poussant jusqu’à Kep une journée. Restait à passer la frontière…

Car là non plus, pas de bus possible. La seule solution reste la moto (ou le taxi, mais quand on est seul, c’est plus cher !) : pour 10$, une moto (enfin son conducteur) vous emmène à la frontière puis à la ville frontière, Ha Tien. Ayant entendu un peu tout et n’importe quoi à propos de ce point de passage, je me posais des questions : « il n’y a qu’un bus pour Ho Chi Minh-Ville »… »et à sept heure du matin », « la frontière peut etre fermée de temps en temps par les Vietnamiens, on ne sait pas pourquoi », etc…  De plus , je ne voulais pas aller à Ho Chi Minh, mais m’arrêter avant dans le détroit du Mekong !

Bref, on est parti à sept heures du matin, avec une nouvelle inquiétude sur l’état de la route, car il avait plu très fort la veille au soir ; et si la première partie est en goudron, la seconde est une piste en terre : vu ma première expérience à Prasat Preah Vihear… je m’interrogeai sur ce que ca pourrait donner à moto !!

 
Et comme d’habitude, tout s’est bien passé : arrivé à huit heure et quelques à la frontière (l’orage avait été assez local apparemment), puis passage de la douane sans aucun problème.  Une fois à la gare routière de Ha Tien, la guichetière et moi avons fini par nous comprendre, et elle m’a préparé un billet pour Rach Gia d’abord, puis une réservation pour rejoindre Cantho, ma destination finale.
Et tout cela pour 98000 dongs, soit environ 5 $. Nouvelle monnaie, il va falloir se faire aux gros chiffres… encore qu’ils semblent diviser par mille assez facilement, c’est sous-entendu que l’on parle en milliers !

Et le lendemain, j’étais sur le Mekong, en route pour le marché flottant, comme tant d’autres :