Le dernier baiser – James Crumley

Le dernier baiser - James Crumley Quoi de mieux qu’un bon polar pour les vacances ? Avec celui-ci, je n’ai pas été déçu, même si je n’étais pas vacances !

C.W. Sughrue (appelez-le C.W.) est le privé américain typique, revenu de tout (y compris du Vietnam), sans grand espoir pour l’espèce humaine, et buvant largement plus qu’il ne faudrait (tout cela est sans doute lié). Il est également attiré par les femmes fatales, et si celles-ci ont un destin tragique, cela tourne vite à l’obsession.

L’histoire démarre fort, C.W. étant chargé de retrouver un certain Trahearne (écrivain de son état) à la demande de son ex-femme, cette dernière s’inquiétant de sa santé fragile et de son goût immodéré pour la bouteille. Après avoir écumé une partie de l’Ouest américain de bar en bar, c’est finalement grâce à un chien lui aussi porté sur l’alcool que C.W retrouvera Trahearne… Le décor est planté !

Car la véritable histoire ne fait que commencer, quand la patronne du bar lui demande de retrouver sa fille Betty Sue, disparue dix ans plus tôt. C.W. va vite se trouver fasciné par cette mystérieuse Betty Sue que son enquête va peu à peu lui faire découvrir.

Un livre très plaisant à lire donc, qui m’a un peu rappelé Sylvia d’Howard Fast pour le portrait d’une femme au destin tragique. Dans un style très agréable, les répliques et les  réflexions sur la vie de C.W. sont vraiment savoureuses.

James Crumley est un écrivain américain (1939-2008). Professeur de composition littéraire à ses débuts, il s’oriente vers l’écriture, et devient un grand auteur de polars. Ses personnages (Sughrue et Milo Milodragovitch) sont des anti-héros excessifs, un peu comme lui parait-il. Son premier roman s’intitule « Un pour marquer la cadence », témoignage poignant sur la guerre du Vietnam, et je me souviens avoir lu « Le Canard siffleur mexicain » (la suite des aventures de Sughrue)  ou encore « La danse de l’ours » (avec Milo Milodragovitch).

France Culture Papiers

France Culture Papiers - la première radio à lire Cela fait maintenant plusieurs années que je suis « passé » sur France-Culture, et je ne le regrette pas. Enfin une radio sans publicité !

Même s’il y en a peu sur France Inter, la radio que j’écoutais précédemment, et qu’elles sont censées être d’intérêt public, celles-ci sont tellement débiles que je ne les supportais plus (celles de la Matmut sont exemplaires…). Un mal pour un bien, puisqu’elles ont été le facteur déclenchant ! 😉

Évidemment, ce n’est pas le seul avantage : invités de qualité, sujets approfondis, respect de l’écoute dans les débats, flash info rapide le matin, et bien entendu respect de l’auditeur qui n’est pris ni pour un abruti, ni pour un consommateur.

Tout ça pour dire qu’il existe maintenant France Culture Papiers ! Quatre numéros par an, avec des extraits des meilleurs émissions du trimestre, deux dossiers thématiques, des documents d’archive (et côté archive, France Culture doit avoir un véritable trésor !), et plus encore.

On peut le trouver chez les bons libraires, puisque j’ai pu le vérifier chez le mien 😉 Sinon, on peut également s’abonner par le biais du groupe Bayard. Le numéro est à 15 €, mais contient 192 pages dans un format de qualité (mise en page, photos, grammage papier…). Ça vaut le coup d’y jeter un œil !

Mariage de Flo et Bernard

Accéder à l'album C’était le dernier week-end de Juin, Bernard et Flo avaient organisé une fête avec les amis pour célébrer leur union civile qui avait eu lieu quelques semaines plus tôt.

Malgré une météo incertaine, le ciel s’est miraculeusement découvert au moment où il le fallait (les desseins du Seigneur sont impénétrables, n’est-ce pas frère Bernard ?). Et c’était tant mieux, puisque pas mal d’invités campaient sur la pelouse…

Une très bonne soirée, organisée de main de maître !

Le studio de l’inutilité – Simon Leys

Le studio de l'inutilité - Simon Leys C’est grâce au « Canard enchaîné » que j’ai découvert cet auteur, dans la rubrique littéraire « Lettres ou pas lettres ». J’avais d’ailleurs fait un article sur le blog : Le bonheur des petits poissons (2008).

Un nouvel article du Canard, tout ausi passionnant, signalait cette fois la sortie du Studio de l’inutilité. Cette fois, j’ai acheté le livre, et ce fut un véritable plaisir de le lire.

Simon Leys raconte… sur ses trois sujets préférés : la littérature, la mer, et la Chine. Et comme c’est un érudit, à l’esprit libre, qui sait parler simplement et qui ne manque pas d’humour, on se laisse vite entraîner. Citations, anecdotes, réflexions… on savoure à chaque page, même si l’auteur ou l’histoire vous sont inconnus.

« Le studio de l’inutilité » fait référence à une cahute située au cœur d’un bidonville de réfugiés à Hong Kong, où Simon Leys, dans sa jeunesse, passa deux années en compagnie de trois amis, artistes ou étudiants :

Ce furent des années intenses et joyeuses, pour moi, l’étude et la vie ne formaient  plus qu’une seule et même entreprise, d’un intérêt inépuisable ; mes amis devenaient mes maîtres, et mes maîtres devenaient mes amis.

Découvrez le poète belge Henri Michaux et son livre « Un barbare en Asie », ou la personnalité intime de George Orwell. Rappelez-vous le génocide Cambodgien et l’attitude des pays occidentaux, ou comprenez mieux le « miracle chinois » à la lumière des écrits de Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix…

Un livre qui donne envie de lire d’autres titres de cet auteur !

 

Autres articles sur Simon Leys sur le blog :

Simon Leys, de son vrai nom Pierre Ryckmans, est né en 1935 à Bruxelles. Après avoir étudié le droit et l’histoire de l’art à Anvers, il poursuit des études de langue, de littérature et d’art chinois à Taïwan, Singapour et Hong Kong, devenant un sinologue réputé. En 1971, il publie Les habits neufs du président Mao (1971), première critique virulente de la révolution culturelle qui lui attirera à l’époque l’inimitié de certains intellectuels français maoïstes.

Concarneau

Accéder à l'album C’était au mois de mai, une semaine de vacances à Concarneau avec Eric. Ballade dans la ville close, puis dans les environs en vtt. Puis autour de Bénodet, Fouesnant, Port-la-forêt… Une très belle région et aussi de très bons contacts avec les « locaux ». Le Finistère sud se révèle plein de charmes, surtout sous un beau soleil alors que le reste de la France était sous la pluie  !

Sur le chemin du retour, on s’arrête le midi à Pont-Aven, qui a su charmer les peintres avec sa rivière qui passe au milieu des maisons… C’est devenu un peu touristique, mais c’est toujours très beau !

Lointain souvenir de la peau – Russel Banks

Lointain souvenir de la peau - Russel Banks Ce livre était sur la table du libraire, et il avait aimé : il met une petite fiche dans ce cas… et comme de mon côté je garde un a priori positif pour cet auteur dont le premier livre que j’avais lu, «Continents à la dérive», m’avait marqué… je me suis donc décidé à embarquer celui-là sans attendre deux ans pour le format poche.

Nous allons faire connaissance du Kid, un jeune homme d’une vingtaine d’années, bracelet électronique à la cheville, qui vit sous un pont avec d’autres personnages peu avenants, rebuts de la société. Car ils ont tous ceci en commun : condamnés pour agression sexuelle sur mineur.

Le Kid va rencontrer un professeur d’université (sur-diplômé et donc sociologue entre autres) qui va lui proposer de l’aider, s’il accepte en échange de répondre à ses questions, persuadé que ce problème doit être traité différemment par la société.

L’auteur est assez malin pour ne pas nous raconter tout de suite ce qu’a fait le Kid, et on hésite à le trouver sympathique malgré sa franchise déconcertante. Qu’a-t-il vraiment fait ? La première partie du roman est passionnante, décrivant comment la société américaine exclut ces personnes et ne leur laisse finalement aucune chance réelle de pouvoir vivre décemment.

Dans la seconde partie, « le Professeur » se révèle avoir lui aussi un passé pour le moins inhabituel, et l’avenir du Kid passera un peu au second plan pour nous embarquer dans une histoire sans grand intérêt et peu crédible.

C’est quand même un bon bouquin, le sujet est difficile et admirablement traité. On prend conscience des dérives de la société américaine, de son rapport ambigu au sexe, et de son puritanisme qui exclut sans rémission : le Kid n’a aucune chance de pouvoir se réintégrer, quelque soit sa faute, même si elle n’a été que potentielle. On est proche de « Minority report », le roman de Philip K. Dick…

Autres romans de Russel Banks sur ce blog :

Russel Banks est un écrivain progressiste américain, né en 1940. Il est membre de l’Académie américaine des arts et lettres, et a pris position contre l’intervention en Irak et le Patriot Act. « Continents à la dérive » reste pour moi son meilleur bouquin, j’avais aussi beaucoup apprécié « Sous le règne de Bone ».

Nus et culottés

nus et cullotés C’est en lisant le Canard enchaîné cette semaine que j’ai entendu parler de cette émission reportage sur France 5. La première d’une série de six est passée jeudi dernier, mais grâce au site Pluzz.fr j’ai pu la voir. Pour les suivantes, c’est donc le jeudi soir sur France 5.

L’idée est simple : partir d’un endroit sans rien (et donc nus) et arriver à un but défini au préalable. Ce sont deux étudiants de l’Insa, Nans et Mouts, qui le font et le filment, à la façon de « j’irai dormir chez vous ».

Pour ce premier épisode, départ de la baie de Somme avec comme but du voyage d’aller faire du tandem en Hollande.

Et c’est là que ça devient vraiment intéressant, avec tous ces gens qu’ils croisent et qui leur donnent qui un caleçon, qui un vieux vélo, leur offrent un repas ou l’hospitalité, etc… C’est vraiment un autre monde que celui que l’on nous montre au quotidien, et c’est terriblement rafraîchissant. Ils vivront du troc, de la solidarité, de la générosité des gens qu’ils vont croiser. À chaque fois, ils mettent un point d’honneur à ce que ce soit toujours un échange.

Vivement jeudi pour le prochain épisode ! Et si vous voulez l’enregistrer à partir du site Pluzz.fr, voir cet article.

Lambon 2012 – ballade à Niort

Accéder à l'album Et voilà quelques photos de Niort, où nous sommes allés nous promener pendant le week-end de l’Ascension.

Beau centre-ville, avec ses maisons et bâtiments en pierre blanche, parfaitement rénovés. Un beau château au bord de la Sèvre, avec plusieurs petites îles reliées par des ponts où il fait bon se balader.

Lambon 2012

Accéder à l'album Avec beaucoup de retard, voilà quelques photos du Lambon cru 2012.

Le week-end de l’ascension s’est révélé gris et pluvieux, avec des soirées fraîches. Et comme le dimanche, les départs ont commencé tôt, on a même oublié la photo de groupe !

Un autre album va suivre pour la ballade à Niort.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…