Quoi de mieux qu’un bon polar pour les vacances ? Avec celui-ci, je n’ai pas été déçu, même si je n’étais pas vacances !
C.W. Sughrue (appelez-le C.W.) est le privé américain typique, revenu de tout (y compris du Vietnam), sans grand espoir pour l’espèce humaine, et buvant largement plus qu’il ne faudrait (tout cela est sans doute lié). Il est également attiré par les femmes fatales, et si celles-ci ont un destin tragique, cela tourne vite à l’obsession.
L’histoire démarre fort, C.W. étant chargé de retrouver un certain Trahearne (écrivain de son état) à la demande de son ex-femme, cette dernière s’inquiétant de sa santé fragile et de son goût immodéré pour la bouteille. Après avoir écumé une partie de l’Ouest américain de bar en bar, c’est finalement grâce à un chien lui aussi porté sur l’alcool que C.W retrouvera Trahearne… Le décor est planté !
Car la véritable histoire ne fait que commencer, quand la patronne du bar lui demande de retrouver sa fille Betty Sue, disparue dix ans plus tôt. C.W. va vite se trouver fasciné par cette mystérieuse Betty Sue que son enquête va peu à peu lui faire découvrir.
Un livre très plaisant à lire donc, qui m’a un peu rappelé Sylvia d’Howard Fast pour le portrait d’une femme au destin tragique. Dans un style très agréable, les répliques et les réflexions sur la vie de C.W. sont vraiment savoureuses.
James Crumley est un écrivain américain (1939-2008). Professeur de composition littéraire à ses débuts, il s’oriente vers l’écriture, et devient un grand auteur de polars. Ses personnages (Sughrue et Milo Milodragovitch) sont des anti-héros excessifs, un peu comme lui parait-il. Son premier roman s’intitule « Un pour marquer la cadence », témoignage poignant sur la guerre du Vietnam, et je me souviens avoir lu « Le Canard siffleur mexicain » (la suite des aventures de Sughrue) ou encore « La danse de l’ours » (avec Milo Milodragovitch).



C’est grâce au « Canard enchaîné » que j’ai découvert cet auteur, dans la rubrique littéraire « Lettres ou pas lettres ». J’avais d’ailleurs fait un article sur le blog : 
Ce livre était sur la table du libraire, et il avait aimé : il met une petite fiche dans ce cas… et comme de mon côté je garde un a priori positif pour cet auteur dont le premier livre que j’avais lu, «Continents à la dérive», m’avait marqué… je me suis donc décidé à embarquer celui-là sans attendre deux ans pour le format poche.
C’est en lisant le Canard enchaîné cette semaine que j’ai entendu parler de cette émission reportage sur France 5. La première d’une série de six est passée jeudi dernier, mais grâce au site 
