Sylvia – Howard Fast

Sylvia - Howard Fast Un autre roman policier, conseillé par José, un collègue. Et le conseil était bon : très bonne histoire, sans fusillade ni cadavre, dans l’Amérique des années 1950, avec une vision sociale assez désabusée bien loin du rêve américain, et un magnifique portrait de femme.

Alan Macklin (mais tout le monde l’appelle Mac) est un détective privé plutôt fauché, titulaire d’une licence d’Histoire ancienne, féru de littérature, et plutôt amer sur la vie en général. Un milliardaire lui propose d’enquêter sur la femme avec qui il projette de se marier, histoire de vérifier son passé. Mais attention, défense absolue de la rencontrer pour lui poser des questions : elle très intelligente et découvrirait très vite le pot aux roses.

Mac va donc enquêter sur cette Sylvia : il réussira à remonter le fil de sa vie, et découvrir qu’elle n’est pas la riche héritière qu’elle prétend être. Sylvia a du au contraire lutter pour s’en sortir, issue de la plus ultime pauvreté, père alcoolique, etc… Boulimique de connaissance, elle lit tout ce qui lui tombe entre les mains, apprend les langues au fil de ses rencontres… Sa volonté de s’en sortir n’a d’égal que son souci de dissimuler son passé. Très vite, Mac va en tomber éperdument amoureux, sans même la connaître, tant sa vie à elle le renvoie à la sienne.

Howard Fast (1914-2003), écrivain américain, publia ce livre en 1960 en utilisant pour la première fois le pseudonyme de E.-V. Cunningham : c’était l’habitude à l’époque, pour dissocier les écrits dits sérieux de ce genre de roman. Rien à voir donc avec le fait qu’il ait été au Parti Communiste Américain et sur la liste noire du cinéma du maccarthysme. Sylvia a fait l’objet d’un film de Gordon Douglas en 1965.

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