Bloquer les appels indésirables sur son portable est devenu quelque chose de nécessaire. On peut prendre toutes les précautions que l’on veut pour éviter des appels indésirables, ça finit par arriver, soit parce que vous avez laissé une case cochée autorisant la démarchage (version officielle), soit parce que votre numéro a été récupéré d’une façon ou d’une autre et pas forcément très légale (un de vos contacts s’est fait hacker sa liste de contacts).

Heureusement, en France, les numéros des démarcheurs sont réglementés, et identifiables par les premiers chiffres de leur numéro. L’Arcep a donc publié cette liste, reste alors à l’ajouter au téléphone afin de les bloquer. Pour ce faire, encore faut-il que le « dialer » du smartphone sache filtrer les numéros commençant par une séquence donnée, ce qui n’est pas le cas sur mon tel. Il me faudra donc utiliser une application dédiée.

Voyons tout cela…

La liste de l’ARCEP

L’ARCEP a publié dans son Plan de numérotation une liste de numéros que les démarcheurs sont obligés d’utiliser :

Sachant que l’on peut être démarché par un service situé aux Antilles ou autres DOM-TOM, c’est bien toute cette liste qu’il faut ajouter à votre téléphone.

Il faut ensuite vérifier que votre téléphone vous permet de filtrer (rejeter) les appels en se basant uniquement sur les premiers chiffres d’un numéro. Certains téléphones le permettent, d’autres non. Pour le mien, ce n’est pas le cas, GrapheneOS se concentrant sur la sécurité et laissant tout le reste tel que Google le fournit dans sa version AOSP (la version libre de droit que tout le monde utilise comme base). Et donc même si j’ai la dernière version (Android 14), pas moyen de filtrer sur la base d’un préfixe.

SpamBlocker

Il faut donc utiliser une application dédiée, et c’est là qu’intervient SpamBlocker.

C’est grâce à un journal sur linuxfr, j’ai découvert SpamBlocker, beaucoup plus évolué et au développement actif. Son interface peut paraître complexe au premier regard, mais finalement tout est très simple.

Les appels

Il faut donc commencer par ajouter la liste des numéros fournis par l’Arcep. Il faut saisir le numéro au format international, et donc pour filtrer les appels commençant par 0162, il faudra saisir 33162.*. Attention pour les appels de Martinique etc… le code international n’est pas celui de la France ! Voilà l’écran de SpamBlocker, avec le début et la fin de ma liste, pour voir les numéros des DOM-TOM :

L’interface peut sembler chargée et complexe, mais pour chaque option, un appui sur le point d’interrogation vous expliquera ce qu’elle fait. SpamBlocker est donc finalement très simple à paramétrer. On voit par ailleurs que les SMS sont désactivés (icône grisée en haut de l’écran) puisque je n’utilise que le blocage des appels téléphoniques.

Pour chaque numéro, j’ai choisi l’action « Rejeter », mais on peut aussi soit « Silencieux » (on laisse sonner dans le vide), soit « Répondre+Raccrocher » :

SpamBlocker permet aussi d’exporter ou d’importer la liste, donc voici la mienne pour gagner du temps et éviter de tout avoir à saisir :

Et cela fonctionne plutôt bien, comme je peux le vérifier dans le journal d’appels de l’application : quatre appels en deux jours, le 29/08 avec deux numéros très proches, on peut considérer que c’est la même boîte qui a un « pool » de numéros, et le 30/08 deux appels du même numéro. Rien depuis, fort heureusement.

Les SMS

SpamBlocker peut aussi filtrer les notifications des SMS (les messages apparaîtront tout de même dans l’application SMS). Le filtrage peut se faire à partir du numéro comme pour les appels téléphoniques, mais aussi à base d’expressions régulières (Regex) pour le contenu des messages.

Comme il n’existe pas de liste comme pour le démarchage téléphonique, le filtrage par plage de numéros peut se révéler risqué. Recevant peu voir pas du tout de SMS indésirables, je n’utiliserai pas cette option.

Pour les rares cas, c’est plus simple de répondre STOP au numéro émetteur. On peut aussi signaler un spam SMS en transférant le message gratuitement au 33700 (on recevra par la suite un message demandant de préciser l’émetteur et l’heure du message).