
Après Shantaram qui m’avait captivé, j’étais très content de découvrir par hasard qu’il y avait une suite à l’histoire ! J’ai donc enchaîné immédiatement avec ce roman, où l’on reprend l’histoire pratiquement où on l’avait laissée. L’épaisseur est la même, comme le nombre de pages, environ 1000.
Lin revient juste d’un séjour à Goa, et les choses ont bien changé à Bombay, depuis la mort de Khaderbhai en Afghanistan, moment clef de la fin du premier opus. Ce dernier était le chef « éclairé » du clan mafieux, avec une recherche philosophique et religieuse du sens de la vie, de la notion du bien et du mal, ce qui avait fait que Lin le suivait. Son successeur n’a pas les mêmes qualités humaines et le profit et la force deviennent les seules choses importantes : la drogue et la prostitution que Khaderbhai avait toujours refusé sur son territoire font leur apparition, comme la guerre avec un autre clan qui veut s’approprier le territoire.
Si l’histoire est toujours aussi captivante, la première partie est beaucoup plus sombre et violente, même si l’auteur essaie manifestement de détendre l’atmosphère par quelques scènes plus légères (et qui du coup détonnent un peu). Puis Lin va réussir à se libérer de son appartenance au clan, et retrouver Karla, elle aussi prête à accepter l’amour qui les unit. Le rythme de l’histoire ralentit, ils vont passer quelques mois sur une montagne où le moine qui inspirait Khaderbhai donne son enseignement. Lin alias Shantaram finira par trouver la rédemption qu’il cherchait depuis longtemps, se détachant enfin de la violence en jetant symboliquement ses couteaux dans l’océan.
Gregory David Roberts est né en 1952 à Melbourne et est un auteur australien. C’est un ancien héroïnomane accusé de grand banditisme à cause de plusieurs braquage de banque. Il s’échappe de prison en 1980 et s’enfuie en Inde, où il a vécu pendant dix ans. Il sera finalement capturé en Allemagne, extradé en Australie où il purgera sa peine, et c’est là qu’il écrira Shantaram. Il a fini par revenir ensuite à Bombay, où il a participé à des actions caritatives pour aider les pauvres.
Une série TV éponyme a été réalisée à partir du premier roman (Apple TV). Il devait y avoir une saison 2, mais l’audience n’étant pas au rendez-vous de la première saison, le projet a été annulé.