Coming Home – Hal Ashby

C’est en regardant un documentaire sur Jane Fonda au Vietnam sur Arte (docu assez surprenant par ailleurs) que de fil en aiguille j’en suis arrivé à regarder ce film, appelé « Retour » dans sa version française.

Le film traite avec beaucoup d’humanité du retour de soldats du Vietnam. Jane Fonda joue le rôle de Sally, mariée à un capitaine de l’armée américaine, et qui part au Vietnam. Sally décide alors de s’engager comme bénévole à l’hôpital des vétérans. Elle y retrouve Luke, un amour d’enfance, qui y a perdu l’usage de ses jambes et très amer sur cette guerre. Jane va énormément évoluer à son contact… puis Bob, son mari, va revenir.

Le sujet est admirablement traité, avec beaucoup de sensibilité. Jane Fonda, qui à 40 ans à l’époque, est magnifique ! Le film a obtenu trois oscars en 1978 : meilleur acteur pour Jon Voight, meilleure actrice pour Jane Fonda et meilleur scénario original. Ainsi que le prix d’interprétation masculine pour John Voight au Festival de Cannes de la même année.

Et cerise sur le gâteau, la bande son est excellente :

  • Hey Jude – The Beatles
  • My Girl – The Rolling Stones
  • For What It’s Worth – Buffalo Springfield
  • Expecting To Fly – Buffalo Springfield
  • Once I Was – Tim Buckley
  • Call On Me – Janis Joplin
  • Time Has Come Today – The Chambers Brothers
  • Follow – Richie Havens
  • Just Like A Woman – Bob Dylan
  • Sympathy For The Devil – The Rolling Stones
  • White Rabbit – Jefferson Airplane
  • Out of Time – The Rolling Stones
  • Manic Depression – The Jimi Hendrix Experience
  • Bookends – Simon and Garfunkel
  • No Expectations – The Rolling Stones
  • Ruby Tuesday – The Rolling Stones
  • Jumpin’ Jack Flash – The Rolling Stones
  • Born To Be Wild – Steppenwolf
  • Strawberry Fields Forever – The Beatles
  • Save Me – Aretha Franklin

Voilà de quoi se faire une belle playlist… pour ceux qui aiment la musique de cette époque bien sûr ! 😀

RadioDroid, Radio France et les annonceurs

J’utilise RadioDroid pour écouter la radio sur mon smartphone : application opensource, sans tracker, et tout à fait fonctionnelle, même si l’ergonomie et le design sont assez basiques, tout comme mes besoins d’ailleurs : écoute, réveil et minuterie pour mise en veille (j’aime bien écouter la radio pour m’endormir).

L’application officielle du groupe Radio France est certes beaucoup plus jolie et attractive, plus complète aussi puisqu’elle gère les podcasts, mais aussi bourrée de trackers et demandant beaucoup [trop] de permissions.

Or, depuis environ un an, quand on écoute une station du groupe Radio France sur RadioDroid, on a droit à une publicité de 30 secondes. On trouve cette explication sur cette page du site du médiateur :

La publicité digitale sur l’ensemble des leviers (podcast, display, vidéo) reste modérée avec une approche visant à préserver nos utilisateurs des formats les plus intrusifs et à limiter le nombre d’emplacements ou de messages proposés. Ainsi, Radio France vient de faire le choix de proposer aux annonceurs un emplacement en ouverture des directs écoutés en dehors de son application et de son site web radiofrance.fr. Cet espace reste limité à la fois par le format à 30 secondes, à un seul annonceur par séquence d’écoute et à 3 messages publicitaires par jour maximum. Pour une écoute sans publicité au lancement de votre direct, nous vous invitons à télécharger l’application Radio France.

L’incitation est claire : utiliser notre application, sinon vous aurez de la pub ! Merci le service public, qui peut ensuite monnayer les données recueillies par les trackers de l’application. 🙁

Voyons un peu cela et comment contourner ces publicités. Ça a été un peu compliqué que prévu, mais pas inintéressant… On verra aussi comment fonctionne le protocole HLS (HTTP Live Streaming) et ses fichiers M3U8 utilisée par Radio France.

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Vietnam – première partie

Accéder à l'album

Je continue les albums photo du voyage de l’hiver dernier, et après le Cambodge vient le Vietnam. Comme pour le Cambodge, je me suis offert un album papier et voilà la première partie de la sélection. Cliquer sur l’image pour y accéder.

C’est grosso-modo la partie Sud du voyage, de Chau Doc dans le delta du Mékong à Nha Trang sur la côte Est. Et comme je l’indiquais dans l’article précédent, Zenphoto affiche désormais les coordonnées GPS de chaque photo.

NOTE : il y avait bien deux ou trois photos de cet album où ces coordonnées manquaient, mais je les ai insérées manuellement grâce à l’outil exiftool.

Zenphoto 1.6.5 et données EXIF des images

La version 1.6.5 de Zenphoto est sortie le 23 octobre dernier, et corrige le bug introduit avec la version précédente concernant les métadonnées des images. Je l’attendais avec impatience, puisque j’avais changé de thème en 2021 et intégré cette fonctionnalité de géolocalisation pour les photos, et qui ne fonctionnait plus à cause de ce bug !

Et puisque j’utilise désormais le CMS proposé et géré par Infomaniak (mon nouvel hébergeur), je n’ai pas eu à faire la mise à jour moi-même. Aujourd’hui, la nouvelle version a été déployée, et je peux enfin profiter des données GPS de mon dernier voyage en Asie ! 😎

Exemple avec l’album « Vietnam – première partie »…

Il m’a suffit pour les albums créés avec la 1.6.4 d’aller dans le panneau d’administration de Zenphoto, et pour chaque album de cliquer sur le bouton « Actualiser les métadonnées de l’album » pour recharger ces fameuses données EXIF dans la base de données de Zenphoto.

Et cette fois, toutes mes photos (ou presque) ont bien les données GPS : j’ai de bien meilleurs résultats avec le combi Pixel 6a/GrapheneOS/GCam qu’en 2018 où j’avais un Sony Xperia Z5 C et son application photo d’origine. C’est en partie de ma faute car j’avais du désactiver l’option GPS à un moment et oublié de la remettre après le Laos, mais tout de même, l’obtention de la position est manifestement beaucoup plus rapide désormais. Cette expérience Sony avait d’ailleurs été assez mauvaise dans l’ensemble !

Je passe donc de 11,76 % d’images avec données GPS (Asie 2018) à 96,09 % (Asie 2023) :

Résultat tout à fait correct, en très nette amélioration ! 😎

Voilà une bonne chose de faite. J’ai du revoir un peu le thème Zenji suite à la migration vers Infomaniak, je n’avais pas vérifié les modifications en CSS que j’avais apporté en 2021. Désormais c’est pas mal, et l’album n’est pas loin de ressembler à ce que je souhaite.

Un anglais sous les tropiques – William Boyd

Ayant lu Le romantique de William Boyd il y a peu, j’ai eu envie de relire le premier roman de cet auteur, que j’avais lu il y a bien longtemps, et dont je gardais un excellent souvenir.

Et ce fût un plaisir de le relire. Il faut dire que le personnage de Morgan Leafy, fonctionnaire désabusé de l’Empire britannique au fin fond d’un obscur pays d’Afrique mérite le détour. Il cumule tous les clichés de l’occidental égaré en Afrique : trop d’embonpoint, abus d’alcool, sexe facile, et servile serviteur de son patron le haut-commissaire. Ce dernier lui confie une mission, et Morgan sera prêt à toutes les humiliations pour la réaliser, à savoir s’allier avec un politicien local et pour cela corrompre le docteur Murray, un honorable représentant de l’Empire.

Mais rien ne va se passer comme prévu, et bien malin celui qui devinerait comment les événements vont s’enchaîner les uns aux autres, pour le plus grand plaisir du lecteur : on ne s’ennuie pas une seconde, et le grand final sera à la hauteur. C’est très drôle, même si derrière toute cette bouffonnerie, on retrouve des stéréotypes pas si éloignés que ça de la réalité.

William Boyd, né en 1952 à Accra (Ghana), est un écrivain britannique. Il a écrit de nombreux romans dont plusieurs se passent en Afrique (Un anglais sous les tropiques, Comme neige au soleil, Brazzaville plage), et même un James Bond (Solo) à la demande de la famille de Ian Fleming. Il partage sa vie entre Londres et le Sud-Ouest de la France.

Le clou – Zhang Yueran

Livre acheté chez le libraire sur une inspiration (belle couverture, auteure chinoise), et choix confirmé par la libraire en levant les deux pouces…

C’est l’histoire prenante de deux trentenaires un peu perdus, amis inséparables pendant leur enfance, et qui se retrouvent le temps d’une soirée pour se raconter toutes ces années, et ce qui les a séparé à jamais.

Chacun leur tour, d’un chapitre à l’autre, ils vont se raconter leur enfance, et le mystère qui entoure leurs grands-pères respectifs, à l’époque de la révolution culturelle : l’un est mourant, l’autre a passé sa vie comme un légume sur un lit d’hôpital avant de disparaître.

Li Jiaqui rentre de Pékin où elle est devenue une rédactrice de mode, mais sa vie sentimentale est un échec. Elle vouait une admiration sans bornes à son père, professeur et poète, qui déserta le foyer familial alors qu’elle était encore très jeune. Cheng Gong lui habite toujours chez sa tante dans le même appartement qu’à l’époque. Il vient d’abandonner son travail après avoir manqué de trahir un ami pour l’appât du gain. De classe sociale inférieure, il s’est vite endurci, et a pu découvrir ce qui était arrivé à son grand-père.

Le récit vous attrape vite, et il ne faudra pas se perdre entre les membres respectifs de chaque famille, chacun parlant en son propre nom à tour de rôle. Ces deux familles déchirées, dans une société en plein bouleversement, où les individus ont bien du mal à trouver des repères, et les générations encore plus, racontent un pan de l’histoire chinoise contemporaine d’une très belle manière. C’est très bien écrit, d’une fluidité sans faille, et très prenant même si ce ne sont finalement que les événements de la vie qui nous sont contés, certes sur trois générations que l’Histoire a bien malmené.

Zhang Yueran, née en 1982, est un romancière chinoise. « Le clou » est son premier roman traduit en français. Le titre fait référence à une histoire dont son père a été le témoin. Elle a mis sept ans à l’écrire.

Mauvais joueurs – Joan Didion

Retour à Joan Didion dont j’avais bien aimé le style de ses chroniques sur l’Amérique.

Cette fois, c’est un roman, qui décrit sans détour le monde d’Hollywood, de ses excès et de ses faux-semblants. Et c’est assez glaçant, Joan Didion ne fait pas de cadeau !

Pas de mise en contexte, on entre tout de suite dans le monde de Maria, actrice hollywoodienne qui a connu brièvement son heure de gloire, et se remet (ou pas) d’une dépression chronique. Elle a bien du mal à se séparer de son ex-mari, un réalisateur en vogue, imagine pouvoir s’occuper de sa petite fille qui est internée pour troubles mentaux. Ils sont amis avec BZ un producteur et sa femme Hélène.

Tout cela on le découvre au fur et à mesure de lecture, car rien n’est expliqué du contexte, juste les interactions de Maria avec son monde, et les réflexions des personnages. Le tableau s’éclaire ainsi petit à petit : milieu du cinéma hollywoodien, actrice à la dérive, couples qui se déchirent, alcool, drogues, sexe, violence, trahison…

Une fois rentré dans le récit, les phrases percutantes à la Didion font mouche, et c’est la peinture sans fard d’un monde dépravé, où chaque personnage est avant tout d’un égoïsme profond. Il n’y a personne à sauver… Le style de Joan Didion nous oblige à une adaptation, et il faut un certain temps pour rentrer dans l’histoire. Mais le portrait dressé mérite le détour.

Joan Didion (1934-2021) est une journaliste et romancière américaine. Elle a travaillé pour la magazine Vogue à ses débuts. Élue femme de l’année en 1968 par le L.A. Times (aux côtés de Nancy Reagan), elle a aussi coécrit le scénario de Panique à Needle Park. Son dernier essai, « L’année de la pensée magique » — qui relate la mort soudaine de son mari d’une crise cardiaque — a reçu le National Book Award.

Il y a un documentaire sur Netflix intitulé Le centre ne tiendra pas (The center will not hold) qui retrace sa carrière et ses luttes personnelles. Elle y dit qu’il y a beaucoup d’elle dans Maria…

Cambodge – deuxième partie

Accéder à l'album

Voilà le deuxième album photo sur mon voyage au Cambodge au mois de décembre l’année dernière. Cliquer sur l’image pour y accéder.

On part donc cette fois de Kratie au bord du Mékong, pour une boucle dans le nord-est, avec les provinces du Ratanakiri et du Mondolkiri.

De superbes souvenirs, on retrouve un Cambodge authentique, loin des lieux touristiques, et après Kampot et Phnom Penh, ça fait vraiment du bien.

Le verdict du plomb – Michael Connelly

Retour à la série Harry Bosch, un petit polar de temps en temps ne peut pas faire de mal. Il faut même se forcer un peu pour ne pas enchaîner directement sur le suivant, c’est assez addictif. L’ordre de lecture de la série est sujet à plusieurs versions sur le net, et j’avais celui-ci comme le numéro 14. Si Bosch y apparaît bien, c’est plutôt l’avocat Mikey Haller qui en est le personnage principal.

J’avais vu l’excellent film La défense Lincoln qui est l’adaptation cinématographique du premier roman de la série Mickey Haller. Celui-ci est le deuxième, et m’a d’ailleurs permis de comprendre le titre du premier : c’est parce que Haller préfère travailler dans sa voiture (une Lincoln) plutôt que d’avoir un bureau ! Aussi simple que ça, mais je n’avais pas percuté ! 🙁

Mikey Haller va cette fois défendre un ponte de Hollywood pressé d’être jugé pour que son innocence soit déclarée. Harry Bosch lui enquête sur le meurtre de l’avocat initialement prévu pour cette affaire. C’est assez prenant, entre le fonctionnement de la justice américaine, le travail d’avocat pour défendre son client, et celui de Bosch pour éclaircir le meurtre. Bien sûr, tout cela est lié, et la lumière ne se fera qu’à la fin ! On y apprendra aussi dans les dernières pages que nos deux personnages sont des demi-frères, ce qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.

Bon polar donc, mais je préfère tout de même retrouver une enquête d’Harry Bosch la prochaine fois…

Michael Connelly, né en 1956, est l’un des principaux auteurs américains de romans policiers. Il est assez prolifique. Les romans mettant en scène Harry Bosch ont été portés à l’écran dans une série TV éponyme (7 saisons) que j’ai vraiment apprécié.
Une autre série existe depuis 2022 sur Amazon, « Bosch: Legacy » : 2 saisons sont parues, la 3e et dernière est prévue pour le printemps 2025. C’est déjà nettement moins bon, mais Harry Bosch est toujours là, même si cette série se concentre plutôt sur sa fille.
Côté cinéma, il y a « Créance de sang » avec Clint Eastwood mettant en scène Terry Mc Caleb, un ancien agent du FBI. Et donc « La défense Lincoln », avec Matthew McConaughey.

Cambodge – première partie

Accéder à l'album

Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas ajouté un album-photo à ma galerie Zenphoto. Le voyage en Asie l’hiver dernier m’en donne finalement l’occasion.

En fait, je me suis fait imprimer deux albums papier, un du Cambodge, un autre du Vietnam, via un service web (Pixum en l’occurrence). Et c’est plutôt sympa à partager avec la famille ou des amis de passage. Du coup, j’ai sévèrement sélectionné les photos pour en limiter le nombre (ces albums photos papier ne sont pas donnés) et je suis assez satisfait du résultat.

Dans la foulée, il est facile de créer un album à partir de cette sélection. Et même deux, car il y a quand même environ 120 photos pour le Cambodge, j’ai donc divisé l’album Zenphoto en deux.

Il suffit de cliquer sur l’image pour y accéder.

À noter que l’affichage des données GPS de chaque photo, que je me suis attaché à afficher dans le thème utilisé… ne fonctionne pas ! 😥 En effet, la version courante de Zenphoto (v1.6.4) a un joli bug sur les metadata… Les développeurs se demandent même comment ils ont pu laisser passer ça. Toujours est-il que cela sera réparé avec la version suivante, soit la v1.6.5, dont la date de sortie est inconnue.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…