Archives de catégorie : Musique

Radiohead – In Rainbows

Radiohead - In rainbows Ce disque avait fait beaucoup de bruit en novembre 2007 puisque Radiohead le mettait en vente sur internet (avant que le CD ne soit en vente dans les magasins), tout en laissant le prix libre, chacun payant ce qu’il veut. Radiohead est vraiment un groupe génial ! me disais-je… finalement, pas tant que ça.

A l’époque, je ne me suis pas pressé, et quand j’avais voulu le télécharger (comptant laisser 10 €), c’était trop tard, l’offre n’était plus valable. Nous étions mi-décembre, je cherche alors le CD, introuvable. Seule offre disponible : un pack discbox comprenant 2 vinyls, 2 CDs et des artworks… tout ça pour 40£, soit 60€ ! Vu que ma platine disque a disparu depuis longtemps, ce n’était pas très intéressant et plutôt cher.discbox

En fait le calendrier était le suivant : téléchargement en novembre, discbox en décembre et CD en janvier.

A noter que le CD est vendu sans boitier ni pochette, mais avec des autocollants. Do it yourself ! 15€.

Finalement, tout cela ressemble à une stratégie très bien pensée : les fichiers MP3 mis en vente sur internet se sont révélés d’une qualité moyenne : 160 kbps au lieu des 320 que des fans étaient en droit d’attendre. Une qualité de 192 kpbs est ce que l’on considère comme correct en général.
Et Radiohead n’a annoncé la qualité des fichiers qu’après les avoir mis en ligne. Pas cool…
C’est comme si l’on annonçait que de toutes façons, il faudra acheter le CD pour profiter complètement de la musique, ce qui est particulièrement vrai pour celle de Radiohead. Le guitariste Jonny Greenwood a déclaré : « We talked about it and we just wanted to make it a bit better than iTunes ». Ils voulaient juste que ce soit un peu meilleur que iTunes… Mort de rire !

Le coup de marketing a fonctionné, puisque les chiffres officieux (rien n’a été communiqué officiellement) sont 1,2 millions d’exemplaires vendus à 7,5€ par personne. Garanti sans intermédiaires !

Sinon In Rainbows est un bon album, facilement abordable, toujours dans leur univers mélancolique où plane la voix de Thom Yorke, après deux premiers morceaux un peu plus agressifs. Mais si j’avais payé 10€ pour les MP3, je crois que je l’aurai eu de travers.

Variety (english version) – Les Rita Mitsouko

Variety – Les Rita Mitsouko

En même temps que le dernier Bashung, et puisqu’il me restait 8€ sur les chèques CE, je me suis dirigé vers les bacs à 10€ de la fnac pour voir ce que je pourrais y trouver…

Surprise, le dernier disque des Rita Mitsouko y était, pourtant sorti il y a à peine un an. « English version » pouvait-on lire sur l’emballage. Tiens… Je trouve la version française (même pochette mais sur fond blanc), et compare : deux titres bonus en français sur la version anglaise. Allez, je l’embarque.

Je l’écoute depuis la semaine dernière : une musique toujours aussi percutante, et la voix de Catherine Ringer en anglais. Très bon album intitulé Variéty (version fr) et Variety (sans l’accent) pour la version anglaise, ne pas confondre ! Quelques titres retenus : Badluck Queen, Ding Dang Dong, Paris France ou encore Ma vieille ville. J’ai appris par la suite que le disque a d’abord été écrit en anglais, puis adapté en français. Il s’agit donc de la version originale !

Les Rita Mitsouko s’étaient rencontrés en 1979, et avaient connus le succès en 1985 avec le titre Marcia Baila. Et en fin d’année dernière, la nouvelle tombait : Frédéric Chichin, né à Clichy, est décédé le vingt-huit novembre dernier, victime d’un cancer foudroyant à l’âge de 53 ans. Le groupe devait se produire le soir même à l’Olympia.

Bleu Pétrole – Alain Bashung

Alain Bashung - Bleu Pétrole Alain Bashung sort son douzième album studio, intitulé Bleu Pétrole. Réalisé pour l’essentiel avec la collaboration de Gaëtan Roussel (chanteur du groupe Louise Attaque), et de Gérard Manset. On n’est pas déçu, mais est-on jamais déçu avec Bashung ? les mélodies sont plus évidentes, mais on retrouve son univers… ne serait-ce que par sa voix, parfaitement maîtrisée. Rappelons que Bashung aura 60 ans cette année.

Il y a deux magnifiques reprises sur cet album : Suzanne de Léonard Cohen (le texte en français est celui de Graeme Allwright), et Il voyage en solitaire de Gérard Manset. Tout cela ne nous rajeunit pas, et nous rappelle de vieux souvenirs des années 70 ! Et parmi les nouveaux titres à découvrir, Je tuerai la pianiste, ou encore Résidents de la République… par exemple. Un très bon album.

Comicopera – Robert Wyatt

comicopera.jpg Je suis tombé sur ce disque par hasard, en achetant un « Best of 2007 » des Inrocks. L’un des rares artistes que je connaissais, c’était Robert Wyatt. Et encore, de nom ! impossible de me rappeler le moindre album… Heureusement, je connaissais le titre du morceau : Hasta Siempre Commandante… Ouf !

Cette reprise étant excellente je me suis dit que ça valait la peine d’écouter le disque complet, Comicopera. La pochette est belle, c’est déjà ça… et l’on découvre l’univers musical de Robert Wyatt, très soigné, tendance jazz, très soft, et plein d’influences de toutes sortes. Il y a une unité de ton à travers les titres de l’album, et en même temps on passe d’une ambiance à une autre… jazz, pop, rythme cubain… c’est un peu surprenant, mais on se laisse vite conduire. Le genre d’album que l’on peut écouter plusieurs fois et y découvrir de nouvelles choses. Voilà le début de Hasta Siempre Commandante, cela donne une idée de l’atmosphère de l’album :

Hasta Siempre Commandante

robertwyatt.jpg Robert Wyatt (né en 1945 à Bristol). Après avoir fait partie d’un trio de jazz, il rejoint The Wilde Flowers, un groupe de rock psychedelique dont faisait partie Kevin Ayers (lui je le connais). Il est en fait connu pour fonder ensuite Soft Machine, un groupe des années 60. Il en est le batteur mais chante aussi. Le groupe connait un bref succès, mais des dissensions apparaissent vite, Robert Wyatt s’en va et monte un autre groupe, Matching Mole (cherchez l’analogie). En 1973, il fait une chute du quatrième étage d’un immeuble, probablement sous LSD, et perd l’usage de ses jambes. Il s’oriente alors vers une carrière solo. Ses principaux albums seraient Rock Bottom, Dondestand et Shleep. De ce que j’ai écouté, on reconnait sa patte et son univers.
Manifestement, il prend son temps avant de sortir un album… le temps d’en faire un petit bijou.

One Shot Not est de retour

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Vous rappelez vous la première émission ? c’était en avril 2007, une seule émission, géniale, et puis plus rien. C’était une émisson conçue pour que les musiciens s’éclatent, fassent des boeufs, des jams… Le truc qui fait la différence, c’est que Manu Katché, avec sa carrière de batteur international, connait ce mileu comme sa poche, parle le même langage… L’ambiance s’en ressent immédiatement, puisque les invités font ce qu’ils aiment avant tout : jouer. Le montage de l’émission est très bien fait, on est en même temps dans les coulisses avec eux… Vraiment top !

One Shot Not est donc de retour, et le sera de manière régulière, le dernier samedi de chaque mois à 22h45 sur Arte. La première était hier soir, avec Calvin Russell en guest star… Un type très sympa, et qui avait l’air très content d’être là. Il raconte à propos de son passage en prison : « J’étais jeune, j’étais pas vraiment un mauvais gars. Je voulais juste m’amuser un peu… mais voilà, les policiers ont trouvé que je m’amusais trop ». On aura droit à plusieurs morceaux, un jam final de toute beauté… sans oublier la reprise de Cross Roads en début d’émission, avec Manu Katché à la batterie.

Il y avait aussi Stacey Kent, chanteuse de jazz classique, avec une voix très douce, maitrisée… et qui swing. Puis Craig Amstrong, compositeur plus connu pour ses musiques de films, ou sa collaboration avec des groupes comme U2, Texas ou Massive Attack (le son Massive Attack, c’est lui)… le morceau que l’on entendra y fait penser d’ailleurs. Et enfin Poni Hoax, un groupe français d’électro-rock : pas mal du tout, très pêchu, un chanteur à la voix de « crooner trash »; tous excellents musiciens, ils ont l’air de bien s’éclater. Manu Katche dira du batteur qu’il va trop vite pour lui ! C’est vrai qu’il est impressionnant sur leur premier morceau.

L’émission reste disponible sur Arte+ 7 jusqu’au premier février, si vous l’avez loupé. Prochaine émission dans un mois donc. Sans aucun doute un chouette rendez-vous.

Iggy Pop et David Bowie

theidiot.jpg Iggy Pop, the godfather of punk (le parrain du punk), après sa période Stooges, poursuit seul sa route et s’enfonce dans la drogue (héroïne). On est en 1976. Son vieil ami David Bowie est lui au sommet de sa gloire, accro à la cocaïne, voir proche de la folie.

Ils partent alors pour l’Europe, et s’installent à Berlin. Les deux artistes (l’iguane et le caméléon) s’inspirent mutuellement, essaient de décrocher de leur dépendance. De cette collaboration naîtra les 2 premiers albums solo d’Iggy Pop : The Idiot et Lust For Life. La période est faste.

The Idiot sort en 1977, c’ est un succès qui relance Iggy. Bowie sort de son côté l’album Low. Toujours en 1977, Lust For Life est prêt, mais les 2 artistes vont se séparer : Bowie prépare Heroes, et Iggy part en tournée.

lustforlife.jpg Lust For Life n’aura pas le succès escompté, et Iggy Pop retrouvera ses vieux démons. David Bowie, quant à lui, deviendra selon ses propres dires : « un artiste accepté, qui commence à attirer les gens qui achètent les albums de Phil Collins« .

En 1983, dans son album Let’s Dance, David Bowie reprend China girl, l’une des chansons de The Idiot (co-écrite avec Iggy). Ce titre deviendra l’un des plus grands succès de la décennie, et va assurer à Iggy des royalties qui lui changeront la vie.

Voilà en tout cas 2 bons albums, que l’on peut trouver pour moins d’une dizaine d’euros chacun, ce qui donne un excellent rapport qualité/prix !

Vente de disques en baisse

music.gif Suite à une enquête réalisée par Cap Gemini en Angleterre (mais les résultats sont valables pour tous les pays), le principal responsable de la baisse des ventes de disques ne seraient pas les malheureux pirates comme on voulait bien nous le faire croire (18% seulement), mais la vente de musique en ligne : 76 % !

Les consommateurs préfèrent acheter sur iTunes les 2 ou 3 bonnes chansons d’un album, pour autant d’euros, que d’acheter l’album complet pour 20 €. C’est aussi simple que ça. On montre donc du doigt Apple, mais les 4 majors du disque y étaient favorables.

Le rapport relève aussi la vente à bas prix en grandes surfaces. Cela tend à déprécier l’image du disque, en faire un produit de consommation courant et peu cher.

Les majors seraient plus avisées de revoir leur stratégie, car ce n’est pas la chasse aux téléchargements illégaux qui va les sauver ! Des artistes commencent même à délaisser leur maison de disques pour produire et vendre eux-mêmes leurs créations sur internet.

Ayons tous une pensée pour ces pauvres pirates injustement accusés…

Elliott Smith – New Moon

newmoon.jpg Elliot Smith nous a quitté en 2003, mais des disques continuent de paraître.

En Octore 2004 d’abord, avec From a Basement on the Hill, l’album sur lequel travaillait Elliott depuis 2001. Des années plutôt sombres pour lui, retombé dans ses vieux démons (drogue, alcool, paranoïa sur la fin).

Puis en juin dernier, avec New Moon, un double album. La plupart des titres remontent aux années 1995/97 (entre « Elliot Smith » et « Roman Candle »), où Elliott Smith est encore dans une période acoustique et minimaliste. Les chansons sont de véritables petits bijoux, aux mélodies d’une beauté qui vous transporte (ou vous laisse sur le carreau). Et toujours sa voix, si prenante par la fragilité et l’émotion qu’elle dégage.

Fanas de guitares électriques, passez votre chemin. Fans d’Elliott Smith, dégustez ces chefs-d’oeuvres, comme Going nowhere, First timer, High times… On retrouve aussi Miss Misery dans une version plus dépouillée que celle qui ira jusqu’aux Oscars, pour le film « Good will hunting » de Gus Van Sant.

Patti Smtih – Twelve

twelve.jpg Pendant le week-end du Lambon, Philippe nous a fait écouter Twelve, le dernier album de Patti Smith. Un album fait de reprises de classiques du rock: j’ai particulièrement aimé Helpless (Neil Young), Gimme Shelter (The Rolling Stones), Changing Of The Gards (Bob Dylan), Soul Kitchen (The Doors), et le magnifique Pastime Paradise (Stevie Wonder) qui conclut l’album.

Patti Smith, la poétesse du Rock, connut son heure de gloire dans les années 70. Son plus grand succès fût Because the night (de l’album Easter… je l’avais acheté à l’époque, en vinyl bien sûr).

Voilà, après l’album de Brian Ferry, encore un excellent album de reprises.