Dîner à Broons le 30 décembre

Dernière soirée avant le réveillon, et petit dîner entre amis à Broons, chez Eric et Cocotte. Revenant d’une ballade en bord de mer à St-Malo (où ils ont parait-il vu le soleil), Bernard, Flo et Naïma ainsi que les enfants Valentine et Alexis débarquent à l’improviste pour l’apéro… ils resteront finalement dîner, et on passera une agréable soirée. Zapata fera même une brêve apparition, ce sera la seule fois de la semaine où nous le verrons !

Voilà quelques photos :

le retour de Zapata

la table des enfants

la table des grands

il est temps d'aller dormir !

Statistiques du blog

Nombre d'accès par mois La fin d’année, ou le début de la suivante, c’est le moment de regarder les stats du blog, même si le nombre de visites n’est pas vraiment ma première préoccupation.

Un premier plugin WP online counter me donne le nombre total de visiteurs, qui est affichée en bas de page, soit environ 184000 visiteurs début janvier. Je dois utiliser ce plugin depuis le début du blog, ou peu de temps après. Mais c’est un peu limité comme statistique, et j’ai voulu avoir un peu plus d’informations…

Pour ce faire, j’ai donc utilisé un autre plugin appelé wordpress.com stats : il suffit de l’activer (il faudra une API key, fournie lors de la création d’un compte sur wordpress.com), puis de laisser faire. C’est le site de WordPress qui va tout enregistrer et sauvegarder.

J’ai installé ce dernier plugin en avril 2008, l’historique commence donc à être intéressant. Continuer la lecture… Statistiques du blog

Sur le voyage

carte du voyage Il est plus que temps de faire un petit bilan de mon voyage, ça fait quand même plus de six mois que je suis rentré maintenant ! J’avais pensé à faire cet article dès le retour, mais j’ai toujours repoussé, par peur d’énoncer des poncifs ou des généralisations oiseuses… Enfin, essayons quand même de partager cette expérience.

Au moins sur les aspects pratiques, le bilan est facile à faire ! Pas mal de trucs ne se sont pas passés comme je le croyais, certaines choses que j’avais préparé n’ont servies à rien. Cela je peux le partager facilement, et peut se révéler utile à d’autres.

Pour le reste, ce seront des impressions personnelles, et tout dépend forcément de ce que l’on cherche en voyageant. Un endroit peut vous plaire et ne plaira pas à un autre, et parfois sur une simple impression, un contact agréable ou pas. ll est donc dangereux d’en faire des généralités ou d’en tirer de grandes conclusions.

Le voyage est finalement avant tout une expérience personnelle, et c’est très bien comme ça. Continuer la lecture… Sur le voyage

Beijing coma – Ma Jian

Beijing coma - Ma Jiang J’ai lu ce livre lorsque je me suis cassé le coude. Il ne m’aura pas fallu moins de deux semaines d’inactivité totale pour lire ce gros pavé de 900 pages, relatant sous forme de chronique les évènements de la place Tian’anmen, et au passage vous donne une idée de ce que peut être la vie quotidienne en Chine.

Le narrateur, Dai Wei, un étudiant, est dans le coma. Il a reçu une balle dans la tête lorsque le Parti a décidé de nettoyer la place occupée depuis un mois par les étudiants. Il est allongé sur un lit, dans l’appartement de sa mère, et est conscient de tout ce qui se passe autour de lui. Alors il raconte… à la fois comment tout cela s’est passé, mais aussi ses souvenirs d’enfance, la vie quotidienne de sa mère, les problèmes auxquels elle est confrontée.

Un peu d’histoire : en 1989, Hu Yaobang meurt. C’est l’ancien président du Parti, déchu de tous ses fonctions en 1987. Il est populaire, car c’était un réformateur, ayant initié la réhabilitation des droitistes : en 1956, Mao avait lancé le mouvement des cents fleurs, qui encourageait les intellectuels à s’exprimer. C’était un piège, et ceux-ci seront envoyés à la campagne ou dans des camps de travail, et donc qualifié de droitistes. Au passage, Hu Yaobang était aussi partisan d’une politique pragmatique au Tibet, demandant le retrait de milliers de cadres chinois…

Il sera remplacé par Zhao Ziyang, en poste au moment des évènements. Opposé à la répression violente qui a lieu, il sera lui aussi écarté du Parti et placé en résidence surveillée.

Les étudiants décident de manifester pour demander plus de démocratie, et moins de corruption. En rendant hommage à Hu Yaobang, ils pensent pouvoir légitimer leur mouvement. Ils occupent alors la place Tian’anmen, presque par hasard. D’autant que très vite des mouvements dissidents se créent : à la moindre divergence d’opinion, un nouveau mouvement apparaît, avec son propre leader, sa propre déclaration politique, son propre service d’ordre. Certains sont partisans d’une action plus radicale, d’autres changent d’avis d’un jour à l’autre. Ils se savent également infiltrés par le Parti… mais ce n’est pas une nouveauté pour eux, le Parti est omniprésent en Chine.

Après les évènements, Yu Jin, qui travaille désormais à Sanghaï pour une entreprise financière, raconte à Dai Wei (sans savoir si celui-ci l’entend) :

«Dai Wei, ils nous ont peut-être séparés, mais nous devons continuer la lutte. Quand ils m’ont arrêté, j’ai refusé de plaider coupable. Je leur ai juste dit ce qui s’était passé. J’ai dit que tu étais le patron, bien sûr. Je savais que tu étais déjà dans le coma, et que ça ne changerait rien pour toi. Tous ceux qui avaient des liens avec l’étranger sont partis. Ceux qui sont restés ont abandonné les études et se sont mis dans le commerce. Si tu veux vivre avec un minimum de dignité à notre époque il faut faire de l’argent. L’université de Beijing a perdu son âme. Personne ne veut plus y entrer. Les étudiants sont obligés de faire une année de service militaire avant de commencer le cursus maintenant, ce qui fait qu’il dure quatre ou cinq ans».
Qu’est-ce qui clochait avec notre génération ? Quand les fusils étaient pointés sur nous, nous continuions à perdre notre temps à nous chamailler. Nous étions courageux mais inexpérimentés, et nous ne comprenions pas grand chose à l’histoire de la Chine.

Et le Parti est tellement omniprésent qu’il est impossible d’y échapper :

– Aujourd’hui, la Place est notre seul foyer, dit Wang Fei. Nous n’avons plus nulle part ou aller. Si nous retournions chez nos parents, ils nous livreraient à la police.
– Oui, Mao a détruit le système familial traditionnel afin que tous soient obligés de dépendre du Parti, expliqua Tian Yi. Nous sommes une génération d’orphelins. Nos parents ne nous ont pas soutenus affectivement. Dès que nous sommes nés, ils nous ont livrés au Parti et l’ont laissé contrôler nos vies.
– Si nous devions échouer maintenant, nos parents prendraient le parti du gouvernement et exigeraient notre châtiment, fit Bai Ling. Le jour de mes dix-huit ans je suis entré au Parti. Mon père m’a dit : « à partir de ce jour, tu appartiens au Parti ». Comment pourrai-je rentrer à la maison désormais ? Les orphelins doivent apprendre à tracer leur propre chemin dans la vie. […] Pu Wenhua et Hai Feng ont livré des informations aux militaires pour assurer leur avenir. Le gouvernement n’aura plus besoin de communiquer avec nous. Ces deux types ont carrément détruit notre mouvement. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est un bain de sang. Il n’y a que si des flots de sang coulent sur la place Tian’anmen que les yeux des Chinois finiront par s’ouvrir. » Elle fronça les sourcils et éclata en sanglots.

La vie quotidienne de la mère de Dai Wei n’est pas triste non plus. Les soins apportés à son fils l’amènent dans des hôpitaux où sauver une vie n’est pas toujours la première préoccupation, mais plutôt l’argent et la peur de sanctions, comme ce dialogue entre deux infirmiers :

– Y a-t-il un espoir pour le comateux d’à-côté ? Il a été renversé par une voiture, c’est ça ?
– Ça fait une semaine. S’il meurt maintenant, la cause de la mort sera enregistrée comme insuffisance de soins, au lieu d’accident de la route, et nous perdrons toutes nos primes.
– Personne n’est venu le réclamer. Les autorités arrêteront de payer ses soins demain. Je crois qu’on devrait le balancer devant l’hôpital.
– Mettons-le dans l’incinérateur. On dira qu’il est mort de septicémie.
– Non, tu ne peux pas faire ça. Ça n’est pas bien. C’est peut-être un riche homme d’affaire et il pourrait nous rembourser quand il sortira du coma.

Un bon bouquin, avec quelques longueurs toutefois… Une vision de la Chine contemporaine assez complète, avec son ouverture au capitalisme, mais sous contrôle total du Parti. A lire ce livre, on n’a vraiment aucune envie d’aller en Chine, tant le régime politique est omniprésent, dictant son bon vouloir à une population encore  très attachée aux coutumes millénaires. La démonstration d’une belle dictature, au cas où on l’oublierait…

Je termine l’article par une photo trouvée sur Wikipedia : une bicyclette détruite et les traces de chenille d’un char, monument à la mémoire des victimes de la répression de Tian’anmen situé à… Wroc?aw, en Pologne. Le nombre de victimes n’est toujours pas connu à ce jour (Amnesty International parle d’un millier), et le gouvernement chinois prétend toujours qu’il a du intervenir contre des voyous mettant en péril le socialisme.

à la mémoire des victimes de Tien'anmen

Plugin Last.fm RPS

Le plugin last.fm RPS en action Ça faisait longtemps que je cherchais à changer la manière dont sont affichés les titres de la musique que j’écoute sur le PC. Je n’ai pas trouvé mieux que Last.fm, qui avec le système Audioscrobbler, permet d’enregistrer dans une base de données tout ce que vous écoutez. Les informations sont transmises à l’aide d’un plugin installé dans votre lecteur audio. Il ne reste plus qu’à les récupérer pour les afficher sur le blog. Last.fm propose des solutions, mais cela ne me satisfaisait pas : soit trop gourmandes (widgets en java) soit pas assez jolies (voir article).

J’ai finalement trouvé ce plugin, qui est assez efficace et affiche sobrement les pochettes. Par contre, j’ai pas mal galéré pour le paramétrer comme je voulais ! N’utilisant pas les widgets dans la barre latérale (sidebar), j’ai donc appelé la fonction directement, comme indiqué dans le fichier readme.

<?php lastfm_recent_sidebar(pledisque,5,0,right)?>

Au départ, je ne voulais pas afficher mon avatar (icône), ni les données associées. Mais la modification du fichier lasfm.php est très sensible, et l’on a vite fait de perdre la mise en page. N’ayant pas réussi à ne conserver que la liste des morceaux, j’ai donc laissé l’avatar (finalement, cela permet d’accéder à mes statistiques sur last.fm), tout en n’affichant que les données que je souhaitais. Pour ce faire (version 1.0.3 du plugin):

  • Les paramètres pour afficher ou non les données personnelles sont aux lignes 17 à 24 (j’ai mis ‘gender’ à false).
  • J’ai également supprimé les lignes 36 à 46 pour retirer la ligne avec une petite icône et le statut de « user ».
  • Dans le fichier lastfm.css, j’ai également ajouté la propriété list-style-type:none; pour l’identifiant lastfm_recent afin se supprimer les puces (ligne 2).
  • Pour finir, un peu de traduction des messages textes du fichier, et voilà.

Le futur

logo lastfm J’ai créé mon compte sur Last.fm en mars 2006. A cette époque, Last.fm était totalement gratuit et permettait d’écouter en streaming sa propre radio, basée sur vos préférences. On pouvait soit utiliser un lecteur dédié, soit votre lecteur audio s’il bénéficiait d’un plugin de ce type. C’était pas mal… hélas, en juillet 2008, changement de politique, et il faut maintenant débourser 3 euros par mois pour bénéficier de cette radio. Le service de scrobbling reste heureusement gratuit.

Cela illustre la dépendance que peut entraîner l’utilisation de services dont la propriété vous échappe. Un beau jour, le service s’arrête, et vous ne pouvez rien y faire (sinon payer, dans le meilleur des cas).

Le site de libre.fm Alors un projet libre est né, Libre.fm, encore a l’état de développement. On peut pour l’instant « scrobbbler » sa musique sur le site, mais pas encore la récupérer pour afficher sa liste de lecture sur son blog. Quand ce sera prêt, je passerai sur ce service libre. La musique que l’on pourra écouter en mode radio sur ce site sera 100% libre (et téléchargeable), et nos données personnelles resteront privées.

« Écoutez » France Culture… en mp3

les 3 autres entretiens Le 4 novembre dernier, France Culture diffusait quelques émissions sur Claude Lévi-Strauss, décédé quelques jours auparavant. Ayant lu et énormément apprécié Tristes tropiques, je me suis empressé de podcaster ces émissions.

Plusieurs jours passent, et lors d’un footing, j’écoute sur mon balladeur l’émission spéciale Sur les docks qui lui avait été consacrée. Il s’agissait des deux premiers entretiens entre Georges Charbonnier et Claude Lévi-Strauss, datant de 1959 : « Parcours vers l’ethnologie » et « L’impossible comparaison des sociétés ». Réellement passionnant !

émission sur les docks Ce que je ne savais pas avant d’écouter l’émission, c’est que la suite de ces entretiens était disponible sur le site de France Culture, mais cette fois en écoute seulement (streaming)… pas de podcasts disponible. Ecoutez France Culture

Jean Lebrun, le journaliste, vantait d’ailleurs l’énorme richesse de la bibliothèque audio de France Culture. Je veux bien le croire, il doit y avoir de véritables trésors… Mettre toutes ces merveilles en téléchargement libre serait une incroyable ouverture sur la culture offerte aux citoyens… Après tout c’est une radio publique… y-aurait-il là aussi des problèmes de droits d’auteurs ?

Bref je voulais les enregistrer en format mp3, afin de pouvoir écouter la suite de ces entretiens sur mon balladeur. Comment faire ? ce fût très vite résolu…

Mise à jour 5 juin 2010 :
Le site de France Culture a été refait, et la manip décrite ci-dessous ne fonctionne plus. Voir cet article désormais.

Récupérer les liens

La première étape consiste à récupérer les liens de streaming. En plaçant la souris sur chacun des boutons « Écoutez », faire un click droit, puis « copier l’adresse du lien ».
Ouvrir une fenêtre Terminal, puis taper wget suivi du lien précédemment copié. Ce qui donne pour le premier :

wget http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emission/surlesdocks/levi-strauss-3.rm

La commande wget vous permet de récupérer le fichier. Il ne reste plus qu’à l’ouvrir avec un éditeur de texte, et vous obtenez le lien suivant :

rtsp://son.radio-france.fr/chaines/france-culture/emission/surlesdocks/levi-strauss-3.rm

C’est typiquement un lien de streaming : le fichier a l’extension .rm pour Real Media, le protocole est rtsp pour Real Time Streaming Protocol.

Enregistrer le fichier localement

Parfait, il ne reste plus qu’à récupérer le fichier sur son disque dur. Sous Linux, mplayer fait ça très bien :

$ mplayer -dumpfile levi-strauss-3.rm -dumpstream rtsp://http://sites.radiofrance.fr/listen.php?file=/chaines/france-culture/emission/surlesdocks/levi-strauss-3.rm

Il faut bien sûr la même durée pour enregistrer le fichier que pour l’écouter. Pas de miracle ici…

Conversion en mp3

Il ne reste plus qu’à transformer ce fichier .rm en .mp3. Une rapide recherche sur le forum d’Ubuntu-Fr, et voilà un petit script qui fonctionne très bien :

#!/bin/sh
if [$1 -e ""]
then
  media_dir="."
else
  media_dir=$1
fi
echo Repertoire selectionné : $media_dir
for FILE in $media_dir/*.rm; do
  rm -f myfifo
  mkfifo myfifo
  (mplayer -ao pcm:file=myfifo $FILE &  )
  echo Debut de la conversion...
  lame --silent myfifo $FILE.mp3
  rename rm.mp3 mp3 $FILE.mp3 
  rm -f rmfifo
done

ATT : la ligne avec mplayer se termine par $FILE & )
Placez les fichiers .rm dans un répertoire, copiez-y le script (rendez-le exécutable), puis lancez-le. Et voilà, il ne reste plus qu’à les copier sur le balladeur…

Pour info, le site de France Culture précise que ces entretiens avec Georges Charbonnier ont été publiés en leur temps dans la collection 10-18. Il doit encore être possible de les trouver.

Ubuntu 9.10 – Karmic Koala

karmic koala - Ubuntu 9.10 La dernière mouture d’Ubuntu est donc sortie fin octobre, appelée cette fois Karmic Koala (Ubuntu  9.10, puisque sortie en Octobre 2009). Je l’ai installée le week-end dernier, et tout s’est admirablement passé, comme d’habitude.

Histoire de s’amuser, rappelons la liste des noms des différentes versions, cela permet d’apprendre des noms d’animaux (parfois inconnus une fois traduits) et des adjectifs :

4.10 – The Warty Warthog (Le Phacochère Verruqueux)
5.04 – The Hoary Hedgehog (Le Hérisson Vénérable)
5.10 – The Breezy Badger (Le Blaireau Jovial)
6.06 – The Dapper Drake (Le Canard Pimpant)
6.10 – The Edgy Eft (La Salamandre Énervée)
7.04 – The Feisty Fawn (Le Faon Courageux)
7.10 – The Gutsy Gibbon (Le Gibon fougueux)
8.04 – The Hardy Heron (Le Héron robuste)
8.10 – The Intrepid Ibex (Le Bouquetin Intrépide)
9.04 – The Jaunty Jackalope (Le Jackalope Enjoué)
9.10 – The Karmic Koala (Le Koala Karmique)

Pas mal de choses passeront inaperçues à l’utilisateur dans cette version. Il y a pourtant des nouveautés intéressantes, des directions prises, qui seront probablement plus visibles dans la prochaine version, Lucid Lynx, prévue pour avril 2010.

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Rééducation du coude

la radio après l'opération Le 12 septembre dernier, je me cassais donc le coude lors d’une chute de vélo. Bilan : fracture de l’olécrane très déplacée et fracture sans déplacement de la tête radiale (bras gauche).

La rééducation de l’articulation du coude n’est pas une chose facile, celle-ci ayant une fâcheuse tendance à s’ankyloser. J’écris cet article car j’aurai bien voulu trouver un peu plus d’infos sur le net à ce sujet, les choses n’étant pas toujours bien expliquées (ou comprises).

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HADOPI 2 et la neutralité du Net

Conseil Constitutionnel Voilà, c’est fait : jeudi dernier, le Conseil Constitutionnel a validé le projet de loi HADOPI 2, belle récompense à l’obstination du gouvernement, et mauvais signe pour notre démocratie. Est-ce pour autant une victoire pour les artistes ? pas sûr, ils risquent même de ne rien voir changer en ce qui les concerne.

La vraie solution serait plutôt de repenser totalement les droits des artistes sur leurs oeuvres comme par exemple avec la licence Créative et surtout le Mécénat global, idée qui suit son chemin et qui a l’avantage de ne nécessiter aucun contrôle de type DRM ou surveillance du réseau.

Jérémie Zimmermann, porte-parole du collectif citoyen La quadrature du Net, résume ainsi la situation :

C’est un jour bien triste pour les libertés sur Internet en France. Qu’un texte comme l’HADOPI 2 puisse être ainsi validé en dit long sur l’état de nos institutions. Le chemin de croix de l’HADOPI continuera donc pour le gouvernement, qui paiera les conséquences de l’échec inévitable de sa mise en œuvre. Au programme de l’HADOPI, désormais : une note salée pour le contribuable, des condamnations injustes, et la résistance à ces mesures répressives… Les citoyens français n’ont plus qu’à louer des adresses IP dans des pays plus démocratiques.

Benjamin Bayart Il se trouve que le week-end dernier, j’ai écouté une conférence de Benjamin Bayart, expert en télécommunication et président de FDN, dont j’ai déjà parlé dans un article précédent : Internet ou minitel ? La conférence cette fois s’appelle : Qui cherche à contrôler internet ?

Il explique d’une manière limpide que le vrai problème soulevé par Hadopi n’est pas celui de la manière dont les enfants écoutent et partagent de la musique. Beaucoup plus fondamentalement, c’est la liberté d’expression qui est en jeu. Et elle passe par la neutralité du réseau, que certains voudraient bien contrôler. Il aborde aussi la question des droits d’auteur, avec quelques rappels essentiels.

En voilà un résumé. C’est un peu plus long que prévu, mais difficile de s’arrêter au cours de la (passionnante) démonstration… Si vous avez le temps, regardez la vidéo, vous bénéficierez en plus de l’humour à froid de Benjamin Bayart (j’ai tout de même laissé quelques remarques ou exemples de son cru).

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Grippe A, un virus fait débat

grippe A Excellent reportage hier soir sur Arte, à propos de la grippe A. Depuis que la pandémie mondiale a été déclarée par l’OMS, les gouvernements ont fait des achats massifs aux labos pharmaceutiques. Tout cela coûte très cher, alors était-ce vraiment la bonne décision ?

Nous sommes tous plus ou moins conscients que les médias en ont fait beaucoup, que le virus se révèle très peu mortel (moins que la grippe normale). Mais il y a le principe de précaution, que dirait-on si la grippe A-H1N1 se révèlait dangereuse et que le gouvernenment n’ait rien fait ?

Avec ou sans adjuvant ?

Et avant que le reportage ne commence, le journaliste nous informe que le gouvernement allemand se fera vacciner, mais pas avec le même vaccin que celui commandé en masse pour la population : il existe en effet deux types de vaccins, avec ou sans adjuvants.

Or les adjuvants, s’ils ont un effet amplificateur, augmentent également les risques d’effets secondaires, inconnus à ce jour faute d’essais cliniques d’envergure. La population allemande aura donc droit au vaccin du groupe GBK, avec adjuvant. La France quant à elle, s’est approvisionnée auprès de plusieurs labos, dont GBK.

Pandémie mondiale

Début du reportage, et l’on apprend que l’OMS, qui a déclenché le niveau 5 puis 6, soit le niveau maximum d’alerte, celui d’une pandémie mondiale, venait de modifier les régles des niveaux d’alertes : plutôt que le nombre de morts dans différents pays, c’est maintenant la vitesse de propagation qui est prise en compte.Un virus bénin pourra donc déclencher le seuil maximum d’alerte. Soit.

On s’étonne tout de même que des experts des labos pharmaceutiques participent (en tant qu’observateurs) aux débats de l’OMS. Ils sont là officiellement pour répondre aux questions, et ne prennent aucunement part aux décisions, bien entendu.

Il est également fait mention d’une campagne de vaccination massive (avec adjuvants) aux États-Unis en 1976 contre la grippe porcine. Ce fût un véritable fiasco : 46 millions de personnes ont été vaccinées, et 4.000 d’entre elles ont porté plainte par la suite pour effets secondaires graves (jusqu’à la paralysie). Le vaccin s’est révélé plus dangereux que le virus !!

On ne peut pas non plus comparer avec la grippe dite « espagnole » de 1918 : à cette époque les antibiotiques n’existaient pas, et auraient sauvé la plupart des victimes, mortes non pas de la grippe elle-même, mais de complications pulmonaires.

Les labos

D’autant que les labos pharmaceutiques sont depuis une dizaine d’années dans une position financière peu reluisante : les brevets arrivent à terme, pas ou peu de grandes découvertes ont été faites… Il faut trouver de nouvelles rentrées. Et la vaccination paraît la plus sûre manière d’y arriver, couplée à une bonne communication médiatique.

D’autant que ces relations avec l’OMS ne sont pas les seules, les connexions existent aussi dans le monde politique, et plus particulièrement dans le domaine de la santé. Madame Bachelot, par exemple, a travaillé une douzaine d’années pour les labos pharmaceutiques… Et ce n’est pas un cas isolé.

Le groupe Roche est ainsi nommé pour ses nombreux procès, ses méthodes peu recommandables pour placer son médicament… mais actuellement très satisfait : son tamiflu à l’efficacité fort discutée se vend très bien depuis quelque temps.

Incompétence

Finalement, le reportage s’achève sur l’idée d’incompétence des politiques qui ont choisi d’acheter en masse ces vaccins, sans négocier le prix, sans appel d’offre, sans consulter, dans l’urgence… Les grands labos pharma sont certainement plus aguerris à négocier ce genre de contrat. Lesquels n’ont d’ailleurs aucune clarté, le gouvernement est en mode « opaque » et ne communique pas à ce sujet.

Les américains ont au moins choisi des vaccins sans adjuvants, fort de leur récente expérience. Nous n’aurons pas cette chance… Les européens qui vont se faire vacciner avec ce type de vaccin feront donc partie d’une expérimentation grandeur nature sur la population…

Ce sera sans moi !

Rediffusions :
23.10.2009 à 09:55
31.10.2009 à 10:40

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…