Message des hommes vrais au monde mutant – Marlo Morgan

Recommandé par Didier, un ami… qui m’avait raconté le début si surprenant : une américaine qui se retrouve à tout abandonner dans l’instant, papiers, argent, vêtements (y compris les chaussures !) pour suivre une tribu aborigène qui s’enfonce dans le désert, et va peu à peu l’initier à leurs croyances et mode de vie.

Histoire surprenante, tellement surprenante qu’elle est probablement inventée de toute pièce (voir en fin d’article pour plus de détails). Heureusement, je ne l’ai appris qu’après la lecture, ce qui a évité de me la gâcher…

On peut toutefois lire dans la préface que ce livre « est présenté comme un roman de façon à protéger la petite tribu d’Aborigènes de complications légales« . Je me demande si ce n’est pas plutôt l’auteur que cette mention protège ! 🙂

En le lisant, je trouvais tout de même le style peu attrayant, avec un ton un peu « conte pour les enfants », rempli de bonnes vieilles vérités mêlées à un peu d’exotisme et de fantastique. La notion du temps est aussi très mal rendue pour une telle expérience, forcément profondément marquante. Ce livre devrait être un gros pavé, avec un récit détaillé de ce qu’elle a du endurer jour après jour. Mais ce ne sont finalement que quelques anecdotes collées les unes aux autres, où l’auteur fait des comparaisons avec notre société souvent un peu faciles.

Et puis il y a ce côté « nous formons un tout avec la nature/le monde, si nous le respectons il nous respectera aussi, et pourvoira à nos besoins », un discours quasi religieux et enfantin qui rend l’ensemble peu crédible.

Indépendamment de tout cela, ce récit a le mérite de passer un message écologique à notre civilisation. La façon païenne dont les Aborigènes envisagent leur rapport au monde est infiniment plus respectueuse que la notre : les hommes font partie du monde, et forment un tout ; la disparition d’une espèce animale, c’est donc une partie de nous qui disparaît, et n’est pas sans conséquences.

Est pointé du doigt également le comportement des blancs vis-à-vis des Aborigènes d’Australie, comparable au sort réservé aux Indiens d’Amérique : négation de leur culture, appropriation des lieux de cultes, enlèvement des enfants pour leur inculquer nos valeurs, etc…

Difficile de s’étendre plus sur le sujet, puisque les Aborigènes contestent ce qu’elle raconte sur leur culture et s’en trouvent offensés.

Venons-en tout de même aux choses difficiles à croire dans ce récit :

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Randonnée Finistère Nord

La semaine dernière, je suis allé faire une randonnée dans le Finistère Nord à l’initiative de ma sœur Martine, et avec des ami(e)s à elle. Nous avons suivi le GR34 du Conquet à Brignogan, en passant par les Abers Benoit et Wrac’h… soit la magnifique Côte des Légendes !

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La météo a été clémente, à part le mardi matin où on a essuyé une petite tempête (mais que la mer était belle !). L’occasion de découvrir de superbes paysages, une côte sauvage, variée, avec des plages de sable fin… Ajoutez à cela un accueil sympathique, et vous comprendrez que l’on a passé une super semaine !

Adieu Gary Cooper – Romain Gary

Romain Gary fait partie des auteurs que j’apprécie, et découvert il y a longtemps avec « Les racines du ciel », qu’il faudrait que je relise. Alors après Chien blanc que j’ai beaucoup aimé, j’ai lu celui-ci, dont j’avais entendu parler sur reddit.

Autant le dire tout de suite, ce fut une déception. Je n’ai jamais vraiment accroché à cette histoire, certes pleine de dérision sur le monde moderne, mais un peu trop loufoque à mon goût. Quant au style… n’est pas Céline qui veut !

Alors de quoi s’agit-il ? Une bande de fanas de skis se morfond dans un chalet à 2500 m d’altitude : c’est l’été, la croûte terrestre commence à apparaître par endroits, on ne peut plus vraiment skier.

Le narrateur nous présente les individus présents, tous un peu perchés (et le narrateur aussi d’ailleurs). Le style est un peu inattendu, avec des phrases peu construites, un peu comme du langage parlé, avec beaucoup de bêtises de dites, et tout de même quelques vérités essentielles (ouf !).

C’est donc l’été, il faut subvenir à ses besoins, alors Lenny va descendre « au niveau de la merde », à Genève, où on lui a promis un boulot. C’est la fin du premier chapitre long de quelques 70 pages (le seul dans ce cas) qui m’aura bien ennuyé dans l’ensemble.

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Indignation – Philip Roth

Retour à Philip Roth, une valeur sûre, avec ce petit poche que j’ai lu avec plaisir : on y sourit d’abord, puis la lecture devient plus interrogative quand on comprend que tout cela va finir en drame.

Nous sommes en 1951. C’est l’histoire de Marcus, un jeune étudiant qui choisit une université un peu éloignée du domicile familial car son père est un vrai « père juif », au-delà de la rationalité, alors que le fils est l’étudiant modèle, travailleur, sérieux, obstiné, etc…

Il étudie dur pour réussir sa vie, faire honneur à ses parents ; il est obsédé par la possibilité d’un échec, et particulièrement de se retrouver envoyé à la guerre de Corée, sort réservé aux jeunes qui perdent le statut d’étudiant.

L’université de Winesburg qu’il a choisi se révèle être d’obédience baptiste, avec un office religieux hebdomadaire obligatoire pour les étudiants, ce qui horripile Markus qui est profondément athée, disciple du libre penseur Bertrand Russell, et prêt à le revendiquer. Quand Marcus doit supporter un sermon (qu’il soit religieux, ou celui du doyen de l’université quand les ennuis commencent), il chante intérieurement à tue-tête les paroles de l’hymne national chinois (où le mot « indignation » résonne particulièrement en lui !) : 😀

Debout, vous qui refusez d’être mis sous le joug !
De notre chair, de notre sang,
Nous bâtirons une nouvelle Grande Muraille !
Le peuple chinois connaît son plus grand danger.
L’indignation emplit le cœur de nos compatriotes.
Debout ! Debout ! Debout !
Tous les cœurs à l’unisson,
Bravons le feu de l’ennemi,
Marchons !
Bravons le feu de l’ennemi,
Marchons ! Marchons ! Marchons !

Pour la même raison, il ne rejoint aucune des fraternités de l’université, et ne se lie vraiment avec personne ; il déménage même plusieurs fois car ses colocataires l’empêchent de s’organiser comme il le souhaite. Marcus rencontre alors Olivia, une jeune fille qui a déjà fait une tentative de suicide. Sa première conquête à l’université… Tout semble aller pour le mieux.

Puis tout va basculer, petit à petit, jusqu’au destin inéluctable qui attend Marcus. Car c’est le portrait d’une époque encore très corsetée, et où la jeunesse étouffe. Une nuit de folie où les valeurs morales de l’université vont être mises à mal va provoquer un durcissement du règlement, qui sera fatal à Marcus.

Autre article sur Philip Roth sur ce blog :

Philip Roth (1933-2018), est un grand écrivain américain, petit-fils d’immigrés juifs originaire de Galicie. Souvent cité pour le prix Nobel de littérature, il ne l’a jamais pas reçu, ce que certains considèrent comme une anomalie.

BQ Aquaris X Pro : passage à LineageOS 16

J’ai finalement reçu mon BQ Aquaris X Pro, de retour de réparation (verre de protection de l’appareil photo fêlé), après un mois d’attente. Je commençais à trouver le temps long, d’autant que je n’avais aucune nouvelle de BQ, mais finalement je suis très satisfait puisqu’ils ont fait la réparation gratuitement !

Puisque je devais tout réinstaller y compris le déblocage, le recovery, etc… J’en ai profité pour passer à LineageOS 16 (Android Pie) puisque tout le monde dit que c’est désormais hyper stable.

De plus, la toute dernière version (11 juillet) est importante puisque le noyau Linux passe de la version 3.18 à 4.9 ! Ce qui signifie une nette amélioration de la consommation de la batterie en mode « standby ».

Toute l’installation s’est passé comme un charme, et j’ai même eu de très bonnes surprises… Voyons tout cela dans le détail.

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Réseau local : 10 Mb/s ou 1 Gb/s ?

Hier soir, j’ai remarqué que la copie d’un fichier vers ma baie Synology prenait beaucoup de temps… Ça m’a un peu énervé, je voulais regarder un film et le système m’indiquait 30 mn pour copier un fichier de 2 Go…

Ce matin, j’ai décidé de vérifier un peu tout ça, car cela faisait plusieurs jours que j’avais remarqué un réseau inhabituellement lent, sans pour autant m’y pencher sérieusement. Bien m’en a pris, car j’ai vite trouvé la solution.

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Croisières et caravanes – Ella Maillart

Si vous n’avez rien lu d’Ella Maillart, vous pouvez commencer par celui-ci, puisqu’elle y résume un peu sa vie et ses voyages. Cela donne une vue d’ensemble, et permet de mieux situer chacun de ses récits.

Elle explique aussi comment et pourquoi elle a choisi ce mode de vie, ainsi que son évolution spirituelle, notamment lors de son séjour en Inde. Elle nous distille ainsi quelques remarques pleines de sagesse tout au long de ce récit.

Elle commence par son enfance, de son amour de la voile, sur le lac Léman d’abord, puis en Méditerranée avec son amie Miette. De leur projet avorté à peine parties de traversée de l’Atlantique : Miette est tombée malade, annulant leur rêve d’aller jusqu’en Polynésie.

Après plusieurs petites expériences professionnelles, Ella va choisir de partir en Russie qui semble échapper au marasme général qui règne en Europe à cette époque (1930). Un vent nouveau semble y souffler, même si les avis divergent sur la valeur de l’expérience.

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Voyage en Asie 2018 : Birmanie – Lac Inle

Nouvel album qui fait suite à celui du trekking : une fois au Lac Inle, le petit groupe est resté ensemble pour une journée supplémentaire, afin de visiter les alentours du lac Inle. Grosse journée avec un départ à 5h30 pour récupérer tout le monde et voir le lever de soleil sur le lac, et les fameux pêcheurs :

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Ensuite, ballade en bateau jusqu’au marché de Nan Pan, puis jusqu’aux pagodes de Shwe Inn Dein… Et pour finir quelques photos de Nyaung Shwe, avec mon cours de cuisine, le « Zuzu’s cooking class » !

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Chien Blanc – Romain Gary

C’est sur le forum r/france de Reddit que Romain Gary était mentionné (le vendredi, il y a un sujet « Culture » épinglé), et puis une autre fois sur France Culture, où l’on parlait de ce roman précisément. Je me suis dit que c’était un auteur à redécouvrir. J’avais énormément aimé « Les racines du ciel », que ma sœur m’avait offert il y a bien longtemps. Je n’ai pas été déçu par celui-là.

Romain Gary raconte cette histoire de manière autobiographique, en son nom propre. Il vit alors en Californie, avec sa femme Jean Seberg. Il recueille un jour d’orage un berger allemand qui a l’air adorable. Mais il s’avère que c’est un « chien blanc », c’est-à-dire qu’il a subi un dressage à la mode sudiste : très doux avec les blancs, et qui se transforme en bête sauvage à la simple vue d’un noir.

Gary décide de le soigner quand tout le monde lui dit que c’est impossible, qu’il est trop tard. Il le dépose dans un zoo tenu par une de ses connaissance, et Keys, un employé noir, accepte de s’en occuper.

C’est bien sûr l’occasion de parler du racisme aux État-Unis. Romain Gary nous livre une vision très personnelle, mais passionnante, à travers l’histoire, la psychologie humaine, la « société de provocation », etc… Pas de place pour l’apitoiement ici, personne n’est « tout blanc » dans l’affaire, si je peux me permettre ce jeu de mots… 😉

Très bon roman, au style particulier, mais qui possède une belle originalité vu le sujet traité. Et l’on est loin des poncifs habituels, Romain Gary mettant au contraire un point d’honneur à les démonter.

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Voyage en Asie 2018 : Birmanie – Trekking

Premier album photo sur la Birmanie (ou le Myanmar plus exactement). Je commence par le trekking de trois jours entre Kalaw et le lac Inle, avec de beaux paysages comme celui-ci, où la brume occupe encore le fond des vallées :

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Nous étions cinq français, l’agence « Uncle Sam’s family » avait bien fait les choses, ça facilitait la communication, qui s’est révélée excellente… Sans oublier notre guide « Oui-Oui » : phonétiquement au moins c’était comme ça que nous l’appelions ! 😉

Le trekking faisait donc trois jours de marche donc, soit environ 62 kms, et avec finalement peu de dénivelé. Les repas étaient assurés sur le parcours, et nous avons passé deux nuits chez l’habitant, où le froid tombait vite le soir dès le soleil couché… Nous ne transportions que nos effets personnels, le sac était donc assez léger.

Il a fait super beau, tout s’est très bien passé, et j’en garde un super souvenir.

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Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…