Le problème à trois corps – Cixin Liu

Je ne sais plus où j’ai entendu parler de ce roman (une trilogie en fait) de SF partant d’un vrai problème de physique, en l’occurrence « le problème à N corps« .

On appelle cela de la hard science-fiction, à savoir que les technologies, les sociétés et leurs évolutions décrites dans le roman sont supposées crédibles en l’état actuel de nos connaissances.

Dans le cas présent, les interactions entre deux astres sont connues et prévisibles (mouvement képlérien). Mais ajoutez un troisième astre, et la situation devient imprévisible.

C’est ce qui arrive sur une planète lointaine, où le mouvement chaotique de trois soleils rend la survie impossible. Les Trisolariens doivent trouver une autre planète…

Sur terre, en Chine, en pleine Révolution Culturelle, une jeune scientifique est dûment rééduquée après que son père ait été éliminé par les Gardes Rouges. Ye Wenjie est bien consciente que l’être humain court à sa perte, et qu’il est indigne de la planète Terre…

Je n’en dirai pas plus, histoire de ne pas faire comme l’éditeur qui sur le quatrième de couverture dévoile toute l’intrigue. Bravo ! 😡

J’ai globalement apprécié cette histoire, même si le récit se disperse un peu, oscillant entre littérature grand public avec des situations sans grand intérêt et des personnages auxquels on a du mal à s’attacher, et puis tout de même un fond d’intrigue assez passionnant. L’idée du jeu vidéo qui reproduit la situation sur la planète est vraiment géniale…

J’ai de suite enchaîné sur le tome 2… À suivre….

Cixin Liu, né en 1963 à Yangquan, est l’écrivain de Science-Fiction le plus populaire en République populaire (donc) de Chine. Il a obtenu le prix Hugo en 2015 pour cet ouvrage.

Statistiques du blog – année 2020

L’année dernière, il n’y pas eu d’articles sur les stats du blog, j’étais en plein déménagement. L’année 2019 restera donc un mystère côté chiffres… Mais comme c’est quand même l’article le plus inutile de l’année, je renoue avec la tradition. 😉

J’en profite souhaiter au lecteur qui passerait sur cette page une très bonne année 2021, une bonne santé (ça revient à la mode), et plein de bonnes choses, c’est toujours possible ! Pour ma part, une bonne année passe par un bon filtrage des sources d’information, parce que ce ne sont pas les imbécilités (ni les imbéciles) qui manquent ! 😎

Mais revenons à l’essentiel dans ce monde de brutes, les stats du site.

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Openmediavault – Plex : Dépannage

Hier, j’ai voulu ajouter un nouveau dossier à mon instance docker Plex sur mon serveur Openmediavault . Pour ce faire, il fallait modifier le container docker puisque les dossiers (‘Volumes’ dans la terminologie docker) sont définis à ce moment là.

Mauvaise idée, parce je n’ai jamais pu faire refonctionner l’instance de Plex modifiée ; non seulement l’interface web m’indiquait ce message peu rassurant : « Un problème a été détecté dans un composant au cœur du serveur multimédia Plex« , mais le process ‘Plex Media Server’ prenait 100% de CPU. J’ai fini par arrêter le container.

J’en suis resté là, il était déjà tard, et ce matin, je me suis attaqué au problème, bien décidé à le résoudre… Ça n’a pas été évident, mais j’ai appris quelques trucs que je vais noter et partager ici, comme comment supprimer complètement Plex Media Server, où aller voir les logs, et finalement comment j’ai fini par obtenir la solution.

Au passage, j’ai même installé Emby, un autre media server, car je pensais que je n’allais pas m’en sortir. Voyons tout cela…

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L’anomalie – Hervé Letellier

C’est plutôt rare que je lise le prix Goncourt de l’année avant la fin de celle-ci… Comme quoi tout arrive, et aussi qu’il est inutile de se précipiter, car ce n’a pas été un grand moment de lecture ! 😉

J’en avais entendu le ‘pitch’ à la radio : le même avion atterri deux fois à New-York, avec les mêmes passagers, à quelques mois d’intervalle… Un scénario digne d’un roman de science-fiction ; cela avait achevé de me décider.

Bien que la lecture soit agréable, je n’y ai rien trouvé de bien remarquable, pas plus dans le style que dans le récit, auquel je n’ai finalement pas du tout accroché. Cela ne fait que confirmer mes doutes sur ces prix littéraires : si c’est le meilleur roman de l’année, alors il y a de quoi s’inquiéter ! Par contre Gallimard a de quoi se réjouir…

Le premier tiers consiste en une galerie de portraits rapidement tracés, où les personnages ont en commun d’avoir pris ce vol Paris-NY. Le problème est que ces personnages manquent de profondeur, et l’on s’ennuie déjà en passant de l’un à l’autre.

La partie centrale est l’analyse du problème, par les scientifiques, le FBI, etc… Là, l’auteur hésite à basculer dans la farce, entre les procédures de sécurité établies par de jeunes scientifiques dignes de potaches, le niveau des réactions du président des États-Unis (manifestement, l’auteur avait tablé sur une réélection de Trump) : l’histoire perd en intérêt, et je commence à me demander si tout cela ne va pas se terminer par une jolie pirouette !

La troisième partie s’applique à traiter les différentes réactions de chaque personnage désormais dédoublé. Il y en pour tous les goûts, à chacun de faire son marché. On peine à reconnaître les individus de la première partie. Je ne vais pas spoiler la fin… Disons que c’est du niveau d’une nouvelle de SF.

C’est finalement l’auteur qui parle le mieux de son livre, puisque parmi les personnages, il y a un écrivain qui a écrit un livre intitulé « L’anomalie »… En général, ce genre d’introspection ou de mise en abîme ne me plaît pas trop, je trouve que cela reflète un manque d’imagination de l’auteur, ou un quant-à-soi bien parisien. Bref, voilà ce qu’il écrit :

Victor vient de poser le dernier mot au court livre qui raconte l’avion, l’anomalie, la divergence. Comme titre il a pensé à Si par une nuit d’hiver deux cent quarante-trois voyageurs – et Anne a secoué la tête –, puis il a voulu en faire l’incipit – et Anne a soupiré. Ce sera finalement un titre bref, un seul mot. Hélas, L’Anomalie était déjà pris. Il ne tente pas d’expliquer. Il témoigne, avec simplicité. Il n’a retenu que onze personnages, et devine qu’hélas, onze, c’est déjà beaucoup trop. Son éditrice l’a supplié, Victor, pitié, c’est trop compliqué, tu vas perdre tes lecteurs, simplifie, élague, va à l’essentiel. Mais Victor n’en fait qu’à sa tête. Il a attaqué le roman avec un pastiche à la Mickey Spillane, à propos de ce personnage dont nul ne sait grand-chose. Non, non, pas assez littéraire pour un premier chapitre, lui a reproché Clémence, quand cesseras-tu de jouer ? Mais Victor est plus joueur que jamais.

Allez à l’essentiel… oui, encore faudrait-il qu’il y en ait un ! Bref, décevant pour un prix Goncourt.

Hervé Letellier, né en 1957, est un auteur français de romans, nouvelles, poésies, théâtre. Il semble assez prolifique.

Bangkok 8 – John Burdett

Je ne sais plus où j’ai entendu parler de ce polar qui comme son nom l’indique se passe à Bangkok… Mais cela m’a donné envie de le lire !

Bonne pioche, car même si l’auteur est britannique, il semble bien connaître son sujet, et nous embarque dans un thriller où l’inspecteur Sonchaï Jitpleecheep est un arhat, un saint bouddhiste, qui résout ses enquêtes avec l’aide de la méditation….

Les dérives de son pays (corruption, prostitution) nous sont présentées sous un angle inattendu, loin des poncifs des occidentaux : nos valeurs étant différentes, c’est finalement somme toute logique. Mais bon, que ce soit les bienfaits sociétaux de la corruption ou l’émancipation féminine grâce à la prostitution, c’est bien sûr à prendre avec le recul nécessaire que procure le bouddhisme… 😉

C’est tout de même intéressant à lire, et l’intrigue policière est très prenante, avec une entame magistrale parfaitement réussie. Le personnage de Sonchaï, intègre puisque arhat, nous fait partager le résultat parfois surprenant de ses méditations tout en menant l’enquête avec clairvoyance.

Un bon polar donc, original et dépaysant, qui est en fait le premier d’une série de plusieurs aventures de l’inspecteur Jitpleecheep. Je devrais donc y revenir bientôt…

John Patrick Burdett, né en 1951 à Londres, est un romancier britannique, auteur de romans policiers. C’est un ancien avocat, qui a travaillé douze ans à Hong Kong. Il est notamment l’auteur du best-seller Bangkok 8 et de ses suites, Bangkok Tattoo, Bangkok Haunts, The Godfather Of Kathmandu et The Bangkok Asset.

Comme un empire dans un empire – Alice Zeniter

J’avais beaucoup aimé L’Art de perdre du même auteur, alors quand ma sœur m’a recommandé la lecture de celui-ci, j’ai suivi son conseil. Et je n’ai pas vraiment accroché, ni à l’histoire, ni au style.

L’histoire me paraît être un prétexte à l’auteur pour donner son avis sur la société, et manque cruellement d’intérêt. Que ce soit les errements d’Antoine, assistant parlementaire d’un député socialiste en mal de vivre, ou ceux de « L », pseudo hackeuse à l’esprit perturbé.

Ma frangine parlait d’une histoire très ancrée dans la réalité sociale d’aujourd’hui… Franchement, je ne suis pas convaincu : si la crise des Gilets Jaunes est effectivement évoquée, c’est pour mieux la balayer comme une chose du passé. Quant aux « zadistes » ou assimilés, vivant en marge de la société, c’est pour montrer qu’on peut vivre comme ça quelques semaines, mais pas plus.

Concernant le monde des hackers, on a droit à un bréviaire documenté sur Anonymous, Assange, Wikileaks, etc… Beau travail de documentation, balancé au lecteur pour le meilleur et pour le pire. Le passage suivant m’a tout de même fait sourire :

L aurait pu, en revanche, lui parler de l’être formidable qu’était Elias au-dedans, la brièveté élégante de ses lignes de code, des motifs récurrents qu’elle pouvait repérer dans ses commandes DOS.

Je souhaite bien du courage aux hackers qui utilisent le DOS, ça ne va pas être facile pour eux ! 😛

En fait, il n’y a pas vraiment d’histoire, et c’est là tout le problème. Il faut attendre le dernier tiers du roman pour qu’il se passe enfin quelque chose, et le style de l’auteur que j’avais tant aimé dans l’Art de perdre (au service d’un vrai sujet), m’a paru ici ennuyeux, lénifiant. Oubliant que pour écrire un roman, il faut avoir une histoire à raconter.

Le titre est d’ailleurs un peu à cette image, un peu pompeux en regard du contenu. C’est un extrait de Spinoza, Éthique, III :

En vérité, on dirait qu’ils conçoivent l’homme dans la Nature comme un empire dans un empire.

Un roman qui sera vite oublié en ce qui me concerne…

Alice Zeniter, née en 1986, est une romancière, traductrice, scénariste, dramaturge et metteuse en scène de théâtre française. Elle a obtenu le Prix Goncourt des lycéens 2017 avec l’Art de perdre.

Les amazones – Jim Fergus

Troisième et dernier volet de cette trilogie… J’avais moins aimé le second, que dire du troisième ? Tout est permis dans cette suite, y compris faire revivre les personnages morts précédemment, ce qui permet de faire se rencontrer les personnages des deux premiers tomes, et de raconter encore la même histoire.

Autant dire que l’on va s’ennuyer ferme, avec ces nouveaux journaux entrecroisés de May et Molly. Déjà qu’il ne se passe pas grand chose… Heureusement le surnaturel est là, et permet à peu près tout ce que l’on veut, sans rien devoir expliquer : retour des disparus, passage dans un monde parallèle, retour dans le monde réel…

Dommage, avec les deux personnages contemporains, arrière-x-x-petits-enfants des premiers personnages qui apparaissent, il y avait sans doute mieux à faire. Molly Standing Bear, avec son don de « changeuse de forme », mystérieuse sur ses activités de recherche des femmes indiennes portées disparues dont personne ne s’occupe et surtout pas la justice américaine (les statistiques sont effrayantes : 5712 femmes disparues en 2016, et seulement 116 enregistrées par le DOJ), avec l’aide de Jon Dodd, journaliste de son état, aurait pu donner un roman totalement nouveau, contemporain, sur le sort de ces femmes indigènes de nos jours (meurtres, trafic, viols).

Sans doute le filon était-il trop beau, on ne change pas une histoire qui marche : quand même 400 000 exemplaires vendus en France pour « Mille femmes blanches » (et 1 million dans le monde) !!

Jim Fergus, né en 1950, est un écrivain américain, né de mère française. “Mille femmes blanches” est son premier roman, avec lequel il rencontra le succès.

Ubuntu 20.04 : passage de Snap à Flatpak

Ubuntu propose les paquets Snap, qui est une solution propriétaire, alors que l’équivalent open-source est Flatpak. L’idée de ces deux projets est de simplifier la distribution des applications (dépendances, virtualisation), c’est louable.

Par contre, les deux technologies étant très proches, le fait que Canonical ait choisi de développer sa propre solution paraît tout de même aller à l’encontre du bon sens, même si elle y a sans doute un intérêt économique pour ses entités ‘Server’ et ‘IoT’.

L’inconvénient de ces packages est qu’ils sont gourmands en ressources, puisqu’ils embarquent toutes leurs dépendances. Comme les machines sont souvent surdimensionnées par rapport à ce que l’on en fait, cela passe inaperçu. L’ancien système apt/deb (sous Debian/Ubuntu) reste quand même le plus efficace, mais implique un certain retard dans la disponibilité des applications, car plus complexe à gérer.

J’avais déjà pensé à supprimer le système des snaps sur mon Ubuntu 20.04, sans franchir le pas avec l’idée de garder un système « standard » et « propre ». Mais à l’usage, le catalogue Flatpak apparaît être plus vaste que celui de Snap, ce qui est somme toute logique (open source vs proprietary software).

Une application m’a fait basculer : il s’agit du client Nextcloud, une application tout de même assez standard, et largement utilisée. La version disponible sur Ubuntu est la 2.6 (qui plantait régulièrement). Et pas de package Snap de fourni, il faut se tourner vers un PPA pour avoir la version 3. Par contre un package Flatpak à jour était disponible : cela a achevé de me décider à faire la bascule.

Tant qu’à n’en garder qu’un, autant garder le meilleur… Et donc bye-bye Snap, welcome Flatpak.

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La vengeance des mères – Jim Fergus

Ce roman est la suite de Mille femmes blanches, que j’avais bien aimé, donc pourquoi ne pas continuer l’histoire ? Hélas, ce fût une déception, car cette « suite » n’est qu’une répétition du premier opus. Écrit seize ans après, ça ressemble fort à un objet commercial, destiné à surfer sur le succès qu’avait rencontré le premier tome.

Car on reprend la même histoire : un nouveau contingent de femmes blanches (alors que le projet avait pourtant été arrêté dans le tome 1), nouveau personnage principal féminin (Molly remplace May), nouvelle tribu (le chef Hawk remplace le chef Little Wolf), même rôle du méchant (qui perd à chaque fois, ouf !), anecdotes similaires, etc…

Bref, on s’ennuie ferme, car la découverte du monde indien n’est plus là, même si l’accent est semble-t-il plus mis sur la condition des femmes, particulièrement maltraitées dans le monde des blancs.

À noter que la femme sur la couverture s’appelle Pretty Nose, chef de guerre ayant combattu à la bataille de Little Bighorn. Elle était arapaho, et a fini sa vie dans une réserve, à l’âge d’au moins 102 ans !

Jim Fergus, né en 1950, est un écrivain américain, né de mère française. “Mille femmes blanches” est son premier roman, avec lequel il rencontra le succès.

Openmediavault : Installation de Nextcloud

Étape importante pour mon nouveau NAS : installer Nextcloud avec un accès externe sécurisé afin de pouvoir y accéder hors de la maison. Pour info, il s’agit de la version 20 de Nextcloud.

Car en plus de fichiers classiques dont un Cloud offre la disponibilité, il y a une autre fonctionnalité que j’apprécie énormément : le téléchargement automatique des photos prises sur le smartphone, chose rendue possible par l’application cliente Nextcloud.

L’accès par internet était donc primordial. J’ai eu plus de mal que prévu, et pas forcément sur l’installation en elle-même (avec Docker et ses containers c’est plutôt bien fait), mais j’ai du faire face à des problèmes de réseau (NAT, DNS…) et le plus dur a été finalement de bien identifier les problèmes, puis de leur trouver une solution.

Mais bon, aujourd’hui tout fonctionne, et je vais pouvoir me débarrasser de mon NAS Synology, et ce sera sans aucun regret, je suis plutôt épaté par Openmediavault et par tout ce qu’il propose.

Je vais donc installer le triptyque Nextcloud-MariaDB-Swag. SWAG (Secure Web Application Gateway, qui s’appelait précédemment letsencrypt), inclut un webserver, un reverse-proxy, un client certbot pour la génération de certificats SSL, et enfin fail2ban pour prévenir les intrusions. Plutôt complet donc !

Pour cela, il faut définir un nom de domaine ; comme j’ai un domaine avec ce blog (pled.fr), et que mon hébergeur permet de se créer des enregistrements, j’ai procédé de cette manière.

Hélas, une fois l’installation terminée, il m’était impossible d’accéder à la page web de Nextcloud. D’où venait le problème : configuration ? NAT ? DNS ? J’ai pas mal galéré avant de trouver la solution.

Il s’agissait en fait d’un problème de NAT hairpinning : on ne peut pas communiquer entre deux machines sur le même réseau interne en utilisant les adresses externes. On verra comment régler ce problème.

Bref, voyons un peu tout cela de plus près, et comment tout a fini par tomber en marche… 😎

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Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…