Statistiques du blog – année 2016

Tout d’abord, meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2017 à toutes et à tous passant sur ce blog, par hasard ou pas. Santé & bonheur pour vous et vos proches, c’est le plus important dans ce monde aux équilibres instables, bien malin qui pourrait prévoir ce qui va se passer…

Comme chaque année, c’est l’occasion de faire les statistiques du blog. L’année dernière, j’étais reparti pratiquement de zéro puisque je venais de migrer vers un nouvel hébergeur, suite à des déconvenues avec Free.

Les chiffres sont donc logiquement en hausse comparés à 2015, sans toutefois retrouver les plus belles années chez Free. Il faut maintenant tenir compte de l’évolution d’internet et de ses usages : les blogs comme celui-ci sont en perte de vitesse, il faut maintenant être sur Facebook, ou Google+, bref les fameux réseaux sociaux, pour être « visible ». À ce prix, je préfère largement devenir invisible ! 😉

Tout dépend aussi des sujets abordés : j’ai beaucoup d’articles sur les bouquins que j’ai lu, qui intéressent potentiellement peu de monde. On voit par contre que les articles sur le smartphone, ou même Ubuntu (un article cette année), ont eu plus de succès, ce qui est logique : ce sont des articles qui expliquent comment faire les choses, ou résoudre un problème.

J’ai aussi commencé à faire des articles sur les films que je vais voir : depuis que je suis à Rennes, je peux profiter du Ciné TNB, à la programmation souvent plus intéressante que celle des grands cinémas (sans pour autant négliger ceux-ci quand le film le mérite).

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Confiteor – Jaume Cabré

Confiteor - Jaume Cabré Bouquin offert par ma frangine, à qui ce roman avait énormément plu, avec une vaste histoire qui parcourt plusieurs époques, principalement l’Inquisition, la guerre d’Espagne, la seconde guerre mondiale.

Si l’histoire est il est vrai assez passionnante, elle est aussi très difficile à lire, l’auteur s’amusant à changer de contexte et de personnage d’une phrase à l’autre, ou remplaçant le « je » par un « il » au sein d’une même phrase. Considérant qu’il y a beaucoup de personnages (nécessitant un index à la fin pour aider le lecteur à s’y retrouver), mais également d’époques et de lieux différents, était-ce vraiment nécessaire ? Je n’en suis pas persuadé.

Ajoutez à cela que le roman en question fait 900 pages, il est conseillé de ne pas trop le délaisser si l’on ne veut pas perdre complètement le fil, s’il y en a un : l’expression « décousu » prend ici tout son sens !

Cette complexité s’explique ainsi : en fait, nous lisons le manuscrit qu’Adrià Ardevol, au seuil de sa vie et atteint par la maladie d’Alzheimer, a donné à son ami d’enfance pour qu’il le publie. Côté recto, il s’agit d’un essai sur le Mal qu’il avait démarré (Adrià est un grand érudit), et côté verso il a voulu raconter sa vie et son amour éternel à sa femme disparue.

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Le pavillon rouge & Meurtre à Canton – Robert Van Gulik

Le pavillon rouge C’est en lisant la biographie de Simon Leys que j’ai entendu parlé de cet auteur un peu atypique, puisque grand sinologue, homme très cultivé, diplomate hollandais dans de nombreux pays, et donc également auteur de romans policiers se passant dans la chine impériale du VIIéme siècle.

Ce sont des enquêtes assez plaisantes à suivre, le juge Ti résolvant les énigmes par la logique, tout en finesse et réflexion. Une sorte de Maigret chinois ! L’univers décrit nous permet de découvrir les us et coutumes de cette époque, et le dépaysement est assuré. Amateurs de polars à l’ancienne, vous serez comblés !

Meurtre à Canton Dans le pavillon rouge, l’intrigue se passe sur l’île du Paradis, un lieu de plaisirs et de débauche… Un jeune homme de l’Académie Impériale s’est suicidé, puis la plus belle courtisane de l’île est retrouvée morte. L’enquête va s’avérer compliquée à mener…

Dans Meurtre à Canton, l’intrigue est complexe, entre la cupidité des uns, et la communauté arabe venue pour commercer, mais qui s’est implantée et finit par menacer le pouvoir local… Sans parler de la rivalité des chinois du nord et du sud !

Point commun entre les deux romans, le rôle des femmes est souvent celui de courtisanes, ou de prostituées, qui se servent de leurs charmes pour mener à bien leurs projets. Quand on sait que Van Gulik était aussi passionné par les estampes érotiques de la dynastie Ming, et pas seulement de façon théorique, ceci explique cela !

Robert Van Gulik (1910-1967) est un écrivain, diplomate, sinologue et intellectuel distingué. C’est en 1948 au Japon qu’il traduit un roman policier chinois, le Dee Goong An ou Trois affaires criminelles résolues par le juge Ti, fonctionnaire de l’époque Tang. En s’inspirant de vieux récits chinois, Van Gulik écrit alors dix-sept récits policiers fictifs, affaires débrouillées par son juge Ti.

Android : changer la photo de l’utilisateur manuellement

homescreen Hier, j’ai voulu changer la photo associée à mon compte utilisateur sur le smartphone. Je précise que ce dernier n’est pas lié à mon compte Google, et qu’il n’y a donc pas de synchro automatique pour le profil, etc…

changer la photo du profile Hélas, pas moyen de le faire via l’interface, sans doute un petit bug de la ROM que j’ai installée en remplacement de celle de Motorola. En passant par Paramètres – Utilisateurs, on peut normalement prendre une photo ou choisir une nouvelle image. Or si je pouvais effectivement prendre une photo, sélectionner une image dans la galerie ne servait à rien : c’est toujours l’ancienne image qui était conservée !

Il a donc fallu passer en mode commande, via adb pour remplacer le fichier « à la mano ».

Voilà comment j’ai fait, au cas où cela vous arrive…

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Simon Leys : navigateur entre les mondes – Philippe Paquet

Simon Leys : navigateur entre les mondes - Philippe PaquetJ’aime les biographies qui racontent l’histoire d’hommes remarquables. Ils peuvent avoir eu un destin exceptionnel, marquant l’Histoire (comme Lawrence d’Arabie par exemple, ou Simon Bolivar), mais pas forcément : ils peuvent aussi être de grands écrivains comme Joseph Conrad, ou être simplement très cultivés, et savoir nous faire partager cette culture.

Simon Leys (de son vrai nom Pierre Ryckmans) fait partie de cette dernière catégorie ; il est d’abord un amoureux de la peinture, puis de la calligraphie, ce qui l’amènera à devenir un grand sinologue ; il sera le premier à dénoncer les horreurs du maoïsme avec Les habits neufs du président Mao (1971), à une époque où les intellectuels français portaient l’expérience chinoise aux nues, encore portés par l’esprit de Mai 68.

Il n’a écrit qu’un seul roman, mais en a traduit de nombreux en y apportant un grand soin. Simon Leys a par ailleurs principalement écrit des essais pour nous faire partager ses passions : la mer, la littérature, la Chine. Et quand un homme comme lui, très cultivé, modeste mais sachant manier l’ironie mordante quand il le faut, vous fait partager ses réflexions sur la vie, on ne peut qu’être charmé. Voilà d’ailleurs le compte rendu que fît un journaliste de « La flandre libérale » après une conférence de Simon Leys sur la peinture (donnée en 1966) :

M. Ryckmans, svelte, au fin visage encadré d’une barbe noire, répondit avec une modestie charmante, et passionna d’emblée ses auditeurs par la sûreté, la captivante subtilité, l’élégance allusive de son exposé. Nous avons été charmés surtout par sa sincérité profonde, son sens de l’humanisme universel, et par un refus constant de pathos et de verbalisme.

Cette biographie très complète se révèle donc passionnante à lire : le style est limpide, et se plonger dans les plus de 600 pages est un véritable plaisir à chaque fois renouvelé. Philippe Paquet, journaliste à « La Libre Belgique » et sinologue, a réalisé là un bien bel ouvrage ! Il y a par exemple quelques pages sur le métier de traducteur (part importante du travail de Simon Leys) qui sont d’un grand intérêt. On y parle aussi forcément de la culture chinoise, millénaire, qui fascina tant Simon Leys, suffisamment forte pour se remettre des années maoïstes. Et l’un des plaisirs supplémentaires que l’on peut y trouver, ce sont les livres mentionnés au fil de sa vie et de ses travaux, autant de titres à noter pour les lire plus tard. Très enrichissant donc.

Autres articles du blog sur des ouvrages de Simon Leys :

Voilà quelques remarques, un bref résumé de sa vie, et surtout quelques livres qui peuvent valoir le détour, notés au fur et à mesure de cette lecture.

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Manchester by the sea – Kenneth Lonergan

Manchester by the sea -  Kenneth Lonergan « Tout simplement un chef-d’œuvre » déclarait le Canard enchaîné pour ce  film. Une bonne raison pour aller le voir…

Malgré un début un peu lent à mon goût, mais peut-être était-ce nécessaire pour y rentrer de la bonne manière, on se fait prendre par l’histoire de Lee, taciturne gardien d’immeuble à Boston, soudain amené à revenir dans sa ville natale pour le  décès de son frère, et qui apprend à son corps défendant qu’il devient le tuteur de son neveu Patrick, âgé de 16 ans…

Peu à peu, par flash-back, le passé de Lee va nous être raconté, jusqu’au terrible drame qui l’a amené à quitter la ville, sa femme, ses amis. Heureusement, des scènes plus légères évitent de sombrer dans la déprime, comme celles en mer sur le bateau, ou les amours adolescentes du jeune Patrick.

Casey Affleck, dans le rôle de Lee, est vraiment excellent. Son mutisme, son détachement par rapport à la vie, qui s’expliquent une fois le drame connu comme l’attitude d’un homme brisé par les événements qui cherche finalement à se protéger.

Mais encore une fois, l’intrigue est très lente, il faut attendre une heure de film pour que le drame nous soit conté, et pendant tout ce temps, on frôle l’ennui le plus profond. Le film dure 2h 18mn, il y avait certainement moyen d’en faire quelque chose d’un peu plus dense, et plus court.

La fille de Brest – Emmanuelle Bercot

La fille de Brest - Emmanuelle Bercot Je tenais à voir ce film, témoignage poignant du combat mené par Irène Frachon pour faire interdire le trop fameux Mediator, un médicament (soi-disant) contre le diabète (afin d’obtenir l’autorisation de commercialisation) et vendu ensuite comme un coupe-faim (ce pour quoi il a été développé) pendant 33 ans par le laboratoire Servier.

Quelle énergie, quelle force de conviction lui a-t-il fallu pour mener ce combat jusqu’au bout ! La position du Pr Le Bihan alias Pr Grégoire Le Gal (joué par Benoît Magimel) résume bien ce qu’aurait pu être une attitude tout à fait honorable : on informe l’AFSSAPS par une première étude statistique réalisée avec les moyens du bord (étude cas-témoin), et l’on considère que l’on a fait son boulot.

Si Irène Frachon en était restée là, le Médiator serait peut-être encore prescrit ! La puissance des laboratoires pharmaceutiques est telle qu’il faut un réel courage et une véritable détermination pour oser les affronter. Le Pr Le Bihan perdra tout ses crédits de recherche, et devra s’exiler au Canada pour retrouver du travail… Une pratique courante des labos, sans espoir de réhabilitation, pour qui ose s’opposer à eux.

Il suffit d’ailleurs de suivre la chronologie de l’affaire pour se faire une idée du combat à mener : deux années pour faire retirer le Mediator (soit 12 ans après l’interdiction des médicaments de cette classe thérapeutique aux États-Unis), puis il faudra un livre d’Irène Frachon « Mediator, 150 mg : combien de morts ? » (que Servier tentera de bloquer) pour déclencher le scandale un an plus tard. On est alors en 2010.

Aujourd’hui, en 2016, l’AFSSAPS (dont les conflits d’intérêts ont été reconnus) est devenue l’ANSM (c’est pratique de changer de nom quand un scandale éclate), Jacques Servier est mort en 2014 avant qu’un procès ait eu lieu ; après six ans d’instruction judiciaire (ouverte en février 2011 et close en avril 2016), il n’y a toujours aucune date de fixée pour un procès pénal. Les victimes doivent toujours se battre pied à pied avec Servier pour être indemnisées, et Irène Frachon lutte à leurs côtés.

Sans commentaire…

Ma’Rosa – Brillante Mendoza

Ma'Rosa - Brillante Mendoza Un film que je suis allé voir un peu au hasard ; j’ai du en entendre parler sur France Culture, le film ayant reçu le Prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes.

C’est l’histoire de Ma’Rosa, qui tient une petite épicerie (ou une misérable échoppe) dans un quartier pauvre (ou un bidon-ville) de Manille. Pour joindre les deux bouts (objectif sans espoir), elle et son mari vendent aussi de la drogue (du « crystal »), et se font sans surprise arrêter par la police.

Ces derniers vont en fait les emmener dans une sorte de « pré-commissariat » : ils ont alors 24 heures pour réunir une certaine somme d’argent. S’ils y parviennent, ils seront relâchés. Et s’ils échouent, ils seront alors inculpés comme il se doit. Il faut reconnaître que la police est très bien organisée sur ce point (la corruption) ! Les enfants vont donc se démener pour réunir la somme demandée, chacun à sa façon.

Si l’univers sans espoir de cette famille est bien décrit, tout comme la vie dans ce quartier pauvre de Manille, c’est la manière de filmer du réalisateur qui m’a gêné : la caméra à toujours à l’épaule, usant beaucoup de gros plans, à la mise au point pas toujours maîtrisée… Le rendu final est assez laid, comme l’univers qu’il décrit, mais était-ce nécessaire ?

Sinon, le nouveau président des Philippines, Rodrigo Duterte, a lancé une guerre meurtrière contre la drogue… Le problème dans ce genre de truc, c’est que l’on ne sait pas vraiment qui est assassiné, et pour quelles raisons.

Sing Street – John Carney

Sing Street - John Carney Un film sur une bande de jeunes de Dublin, qui montent un groupe de rock dans les années 80, c’est tentant ! et si en plus il a été nominé au festival du film britannique de Dinard, alors allons-y…

Pas question de parler de chef-d’œuvre pour autant, c’est une comédie, tournée avec de jeunes acteurs. Côté musique, on replonge dans les années 80 avec Duran Duran, The Cure… C’est aussi l’époque des premiers clips vidéos.

C’est donc l’histoire de Conor, qui pour draguer la plus belle fille du lycée, va monter un groupe de rock. C’est son grand frère qui lui donne ses références musicales… et le guide dans son éveil adolescent et son envie de vivre sa vie, comme pour mieux exorciser le fait que lui-même n’est pas réussi à échapper au contexte ambiant.

Quand Conor découvre que la belle a déjà un petit copain, il le dit à son frère, en précisant que le type en question a déjà une voiture, qu’il n’a aucune chance à vouloir rivaliser avec lui, etc… Il précise aussi que le type écoutait Phil Collins dans la voiture. Vient alors la réplique qui fait éclater de rire la salle : « Aucune femme ne peut aimer un homme qui est fan de Phil Collins ».

Voilà, cela vous donne une idée d’un film sans prétention, au message positif, très drôle, et retrouvant l’ambiance musicale de cet époque. Un vrai bon moment de détente.

Les clochards célestes – Jack Kerouac

Les clochards célestes - Jack Kerouac Il y a quelques années déjà (en 2007), on a beaucoup parlé dans les médias du cinquantenaire du roman culte de Jack Kerouac, Sur la route.

Dans mes souvenirs, je n’étais pas allé au bout de sa lecture, m’ennuyant passablement, mais j’avais par contre beaucoup aimé Les clochards célestes. J’ai recherché ce dernier sans succès dans mes bouquins, et j’ai fini par l’acheter à nouveau, histoire de le relire.

Et je dois dire que ce fut un plaisir de se replonger dans cette histoire pleine de fraîcheur, où l’on suit Ray Smith (alias Kerouac) et ses amis vivre frugalement, refusant le système, préférant rechercher la voie du Bouddha et le nirvana que la réussite professionnelle et matérielle.

Il ne s’agit pas de vivre en ermites pour autant, et les mœurs sont assez libres ; on fait joyeusement la fête et le vin coule à flots, mais on se raconte aussi des poèmes, on discute de philosophie orientale (tendance bouddhisme Zen), on médite, on dort à la belle étoile… Et puis on prend son sac-à-dos pour aller passer avec des amis une nuit sur le plus haut sommet de la région, sans forcément bien préparer l’expédition, car l’essentiel est ailleurs : vivre libre et au grand air de la nature. Je comprends qu’à l’époque, ce bouquin m’ait plu.

Puis Ray Smith partira seul passer l’hiver au sommet d’une autre montagne (Desolation Peak) pour surveiller les feux de forêts, un moyen de concilier l’utile à l’agréable, et de profiter de quelques mois de solitude en pleine nature.

C’est sans doute « la plus fraîche et la plus lumineuse » des œuvres de Kerouac  (Y. Le Pellec).

Jack Kerouac (1922-1969) est un écrivain et poète américain. Son roman le plus célèbre est donc « Sur la route », considéré comme le manifeste de la Beat Generation.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…