 Sur le quatrième de couverture, on peut lire : « Un des plus grands romans de ce siècle. Nicole Zand, Le Monde. » Sans aller jusqu’à cette critique un peu démesurée, c’est indéniablement un bon roman.
Sur le quatrième de couverture, on peut lire : « Un des plus grands romans de ce siècle. Nicole Zand, Le Monde. » Sans aller jusqu’à cette critique un peu démesurée, c’est indéniablement un bon roman.
C’est l’histoire d’un pont, ou plutôt celle d’un village bosniaque depuis le XVIe siècle à nos jours. C’est ce passage du temps, la grande Histoire mais aussi la petite et les légendes locales, le progrès, les changements que cela génère, qui est parfaitement décrit dans ce roman, et qui lui donne toute sa saveur, d’autant que le narrateur prend tout le recul nécessaire pour nous le conter.
Visegrad se situe de nos jours en Bosnie-Herzégovine, mais à l’époque où commence l’histoire, c’était un carrefour entre l’Orient et l’Occident, administré par l’empire Ottoman ; c’est d’ailleurs le vizir Mehmed pacha Sokolović qui construit le pont qui va servir de fil rouge au narrateur. Dans le village se côtoient musulmans de Turquie ou « islamisés », chrétiens et juifs.
Puis l’empire d’Autriche-Hongrie va remplacer celui des Ottomans, dont les frontières vont reculer très loin. La Serbie gagne son indépendance. Quand les autrichiens arrivent, c’est l’occident avec sa frénésie de progrès, à toujours vouloir organiser, répertorier : les ingénieurs débarquent, mesurent, transforment, optimisent. Les habitants observent cela, eux qui étaient habitués à se laisser vivre et ne pas faire plus que nécessaire, préférant aller s’asseoir sur le pont pour parler, boire et fumer.
Le village s’adapte, avec ses communautés qui vivent ensemble (bosniaques, serbes, turcs, musulmans ou chrétiens, juifs). Vient une période de paix et de prospérité… Puis les prix augmentent, et si maintenant il y a des lois et des règlements qui remplacent l’arbitraire du monde d’avant, au final, on s’endette plus que l’on devient riche.
Début 20e siècle, les jeunes ont des idéaux de liberté, et commencent à parler de nationalisme, d’une nation bosniaque où chacun pourrait vivre à sa guise… Puis vient l’attentat de Sarajevo, la chasse aux Serbes, et la première guerre mondiale. Le pont commence à se faire bombarder…
Ivo Andrić (1892-1975), né en Bosnie-Herzégovine alors administrée par l’Autriche-Hongrie, est un écrivain yougoslave. Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1961. Ses romans sont rédigés avec un grand souci de vérité historique, et ses récits ont pour cadre la Bosnie. Visegrad a connu des massacres ethniques en 1992 pendant la guerre de Bosnie. Les massacres de Višegrad et le non-dits qui les entourent sont au cœur du film Les Femmes de Visegrad, sorti en 2013.
 
		 Après l’excellent
 Après l’excellent  Je suis allé voir ce film avec peu de motivation, le sujet ne m’attirant pas particulièrement à priori. Et puis finalement, j’ai bien accroché, surtout grâce au personnage de Jalila, la première épouse.
 Je suis allé voir ce film avec peu de motivation, le sujet ne m’attirant pas particulièrement à priori. Et puis finalement, j’ai bien accroché, surtout grâce au personnage de Jalila, la première épouse. Roman policier conseillé par mon ancien libraire de Puteaux lors d’un bref passage : l’occasion de vérifier que les goûts littéraires sont bien difficiles à cerner… et à partager.
 Roman policier conseillé par mon ancien libraire de Puteaux lors d’un bref passage : l’occasion de vérifier que les goûts littéraires sont bien difficiles à cerner… et à partager.
 Après
 Après  En Septembre, j’avais installé une nouvelle ROM appelée « Identity Crisis » proposée sur le forum XDA (voir
 En Septembre, j’avais installé une nouvelle ROM appelée « Identity Crisis » proposée sur le forum XDA (voir  Avant de parler de ce livre, remarquez le visage et les yeux de Conrad : le personnage devait être impressionnant quand on était face à lui !
 Avant de parler de ce livre, remarquez le visage et les yeux de Conrad : le personnage devait être impressionnant quand on était face à lui !
 Ce n’est certes pas un grand film, mais l’histoire de ces jeunes marseillais un peu paumés qui aiment plonger du haut de la corniche est finalement assez touchante. Ils viennent des quartiers nord de Marseille, ont abandonné l’école… Quand ils se livrent et racontent un peu ce qu’est leur vie, leur famille, leurs espoirs (s’il en ont), on se pose forcément des questions sur notre société.
 Ce n’est certes pas un grand film, mais l’histoire de ces jeunes marseillais un peu paumés qui aiment plonger du haut de la corniche est finalement assez touchante. Ils viennent des quartiers nord de Marseille, ont abandonné l’école… Quand ils se livrent et racontent un peu ce qu’est leur vie, leur famille, leurs espoirs (s’il en ont), on se pose forcément des questions sur notre société.