Vers la fin de mon voyage en Asie, j’ai attaqué le cycle Harry Bosch (Hieronymus Bosch pour être précis, comme le peintre), dans l’ordre chronologique s’il vous plaît. J’en ai poursuivi la lecture une fois revenu, et je viens juste d’arrêter hier : treize romans lus, soit à peu près la moitié de la totalité des romans (25).
Bosch est un flic de L.A., ancien du Vietnam (il était un « rat de tunnels », membre d’une unité chargée de nettoyer les tunnels creusés par les Vietcongs, dire que je lisais ça en étant au Vietnam !). Il se sent investi d’une mission quand il pourchasse les criminels, et y consacre tout son temps, se révélant incapable d’établir une véritable relation sentimentale avec les quelques femmes avec qui il a une aventure. Ces dernières devinent vite son côté obsessionnel et individualiste. Il a une tendance certaine à n’en faire qu’à sa tête, se fier à son intuition et à ses capacités d’analyse, par ailleurs toutes deux excellentes, lui permettant de résoudre ses enquêtes. On de demande quand même quand est-ce qu’il dort… 😉
Ses relations avec la hiérarchie sont pour le moins tendues, et il est parfois l’objet d’une enquête des services internes. L’auteur dresse d’ailleurs un portrait assez critique de la police de L.A. : corruption, carriérisme, politique… quand ils ne sont pas carrément les meurtriers de l’enquête en cours. Bref, tous des empêcheurs de tourner en rond dans le meilleur des cas pour Harry Bosch, qui ne fait de toutes façons confiance à personne.
L’autre personnage des romans, c’est la ville de Los Angeles, la ville de tous les espoirs mais aussi de tous les périls. La violence policière et les émeutes suivant l’affaire Rodney King sont en référence constante et ont marqué la ville… Mais il y a aussi sa pollution, ses bons restos, sans oublier ses embouteillages qui n’auront plus de secrets pour vous, Bosch étant passé maître dans l’art de les contourner !
Au final, de bons romans policiers, avec de bonnes intrigues, et dont on tourne les pages sans avoir vraiment envie d’arrêter. En ayant lu treize à la suite, le personnage de Bosch a fini tout de même par me taper sur le système, son côté « je suis investi d’une mission, je n’en fait qu’à ma tête et je ne respecte rien ni personne » le rendant assez imbuvable.
Voilà les titres que j’ai lu à la suite :
- Les Égouts de Los Angeles, 1993
- La Glace noire, 1995
- La Blonde en béton, 1996
- Le Dernier Coyote, 1999
- Le Cadavre dans la Rolls, 1998
- L’Envol des anges, 2000
- L’Oiseau des ténèbres, 2001
- Wonderland Avenue, 2002
- Lumière morte, 2003
- Los Angeles River, 2004
- Deuil interdit, 2005
- Echo Park, 2007
- A genoux, 2008
Bon, il était grand temps de faire une pause, et de revenir à des romans disons plus littéraires… 😉
Michael Connelly, né en 1956, est l’un des principaux auteurs américains de romans policiers. Il est assez prolifique. Les romans mettant en scène Harry Bosch ont été portés à l’écran dans une série TV éponyme (7 saisons). Une autre série existe depuis 2022 sur Amazon, « Bosch: Legacy » (2 saisons à ce jour).
Côté cinéma, il y a « Créance de sang » avec Clint Eastwood mettant en scène Terry Mc Caleb, un ancien agent du FBI. On peut voir un autre personnage du même auteur, Michael Haller, avocat et demi-frère de Bosch, dans « La défense Lincoln », avec Matthew McConaughey (excellent film !).