C’est ma sœur Dominique qui m’a ardemment conseillé ce bouquin alors qu’elle n’en était qu’à la moitié de sa lecture.
Je confirme donc que la première partie est bonne, on suit les aventures de cette jeune fille à peine adolescente qui se retrouve à vivre seule dans les marais, abandonnée petit à petit par sa famille, quelque part en Caroline du Nord. Kya va développer une vie en harmonie avec cette nature d’une diversité sans fin : les oiseaux, les insectes, les coquillages, les poissons… Le village d’à côté la rejette, à commencer par l’école, elle est devenue « la fille des marais », et cela lui convient très bien finalement. Cette partie est très bien rendue et très prenante.
En parallèle à ce récit mais quelques années plus tard (on passe de chapitre en chapitre d’une histoire à l’autre), le corps d’un jeune homme est retrouvé dans le village, déclenchant une enquête policière, conduite tout en douceur par la police locale, pleine de bon sens, et se satisfaisant de peu de preuves. L’autre partie de l’histoire fait soudainement un bond en avant pour se synchroniser, Kya a dès lors 22 ans, est devenue une belle jeune femme qui fait tourner le cœur des hommes, et va vite devenir la coupable idéale. L’histoire perd beaucoup de son intérêt à ce moment là je trouve, l’auteur perd le charme de son récit, et peine à passer à une histoire policière qui devient vite ennuyeuse (même si je m’en veux de ne pas avoir deviné qui était le coupable et surtout pour quelles raisons, car après coup, cela parait évident).
Bon roman tout de même, dont un film a été tiré : « Where the crawdads sing ». Il retranscrit bien la partie enquête, mais loupe totalement le côté symbiose avec la nature (en fait, il n’essaie même pas). J’aurai tout de même appris comment on dit écrevisse en anglais ! 😉
Delia Owens est une écrivaine et une zoologiste américaine née en 1949. Il s’agit son premier roman.