Archives de catégorie : Littérature

Vaurien – Jim Thompson

Toujours Jim Thompson, avec cette fois une sorte d’autobiographie où l’auteur nous raconte sa jeunesse pour le moins cahotique.

Son père est disons un original, autodidacte, ayant horreur de l’ignorance et forçant son fils, dès huit ans, à lire des ouvrages entiers comme l’Histoire de l’Amérique en douze volumes ou l’intégrale de la Correspondance des Présidents. Mais comme Jim refuse d’apprendre à l’école, il devient une calamité pour ses professeurs, sachant des choses qu’eux ignoraient, mais ignorant ce qu’il aurait du savoir…

Nous sommes au début du XXème siècle, et la famille passe de la fortune à la pauvreté …

Écrits perdus 1968-1977 – Jim Thompson

Deuxième tome de ces écrits perdus de Jim Thompson, plus concis, et que j’ai moins apprécié que le premier.

Je ne suis pas un grand fan des nouvelles, c’est parfois difficile d’y accrocher de par leur brièveté et le manque d’approfondissement. Mais là, on commence par deux textes inachevés, dont le premier assez conséquent (90 pages) qui s’arrête brusquement sans que l’on ait le moindre dénouement, et vous laissant totalement sur votre faim !

Puis viennent deux petits textes de quelques pages, dont un synopsis sans grand intérêt. Et l’on termine par deux vraies nouvelles inédites, une première où le …

Écrits perdus 1929-1967 – Jim Thompson

Je continue de piocher dans ma bibliothèque, et me tourne vers Jim Thompson, une référence de la grande époque des polars américains « série noire ».

La première nouvelle est aussi brève que glaçante, on est dans la tête d’un fou… Les suivantes, de la période 1929, sont révélatrices de la pauvreté ambiante et de conditions de vie de l’époque qui nous paraissent extrêmes aujourd’hui. La recherche quotidienne de quelques pièces pour survivre jusqu’au lendemain…

Viennent ensuite quelques chroniques policières, des reportages sur des crimes réels, chose que Thompson appréciait particulièrement. Des histoires qui sont en fait des récits de …

Le cercle fermé – Wessel Ebersohn

Après La nuit divisée, je continue avec Wessel Ebersohn avec ce deuxième roman présent dans ma bibliothèque.

Cette fois Yudel accepte d’enquêter moyennant finance (il est fonctionnaire) sur une série de meurtres ou d’intimations commis sur des leaders radicaux au cours des dernières années. Les mandants sont persuadés qu’il s’agit de la police de la sécurité, organe tout puissant en Afrique du Sud. Reste à le prouver !

Yudel va donc chercher à comprendre ce qui relie toutes ces affaires, ce qui est loin d’être évident : les cibles comme les méthodes employées sont assez diverses, le temps a …

La nuit divisée – Wessel Ebersohn

Pris dans ma bibliothèque un peu au hasard, je me souvenais de cet auteur de polar sud-africain, et peu importe qu’ils aient brisé nos rêves de coupe du monde de rugby ! 😉

Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler de polar, car Yudel, le personnage principal n’est pas un policier, mais un psychiatre qui travaille pour l’administration pénitentiaire. C’est la police qui lui envoie Mr Weizmann, un commerçant de 60 ans, « un brave pépé qui tue des gens ».

Il semble bien que le dénommé Weizmann laisse volontairement la porte de son épicerie entrouverte la nuit …

Pierre qui brûle – Donald E. Westlake

Après Kahawa, j’ai enchaîné avec un autre roman de Westlake, en fait le premier de la série Dortmunder, également mentionné dans l’émission de France Culture.

Le ton est vite donné quand Kelp, l’ami de Dortmunder, vient attendre ce dernier à sa sortie de prison : Kelp vient de voler une belle Cadillac pour épater son ami, mais ne maîtrise pas l’utilisation des nombreux boutons du tableau de bord. S’en suit une méprise, Dortmunder pensant qu’on l’attend pour l’exécuter…

Mais Kelp va proposer « un coup » à Dortmunder, le planificateur de génie, le roi du braquage : dérober une …

Kahawa – Donald Westlake

Il y a eu récemment deux émissions radios sur FC (redifusions) sur cet auteur de polars américain qui fait partie des grands maîtres du genre. Il a la particularité d’avoir utilisé plusieurs pseudonymes pour ses romans, mettant en scène des personnages très différents, et pratiquant l’humour dans un genre plutôt noir à priori. Bref, un auteur qui brouille les pistes.

Il en ressortait qu’un très bon roman mentionné dans l’émission était sur mon étagère, je me suis empressé de le relire, et ce fût un vrai plaisir, n’ayant gardé que peu de souvenirs de ma précédente lecture, il y a …

Le romantique – William Boyd

Cadeau d’amis venus passer le week-end dans le Finistère, j’ai eu plaisir à renouer avec cet auteur que j’avais découvert il y a longtemps avec son excellent premier roman « Un anglais sous les tropiques ».

Le sous-titre du roman est : « Ou la vraie vie de Cashel Greville Ross », et l’auteur dans un court prologue nous explique qu’il est tombé par hasard sur une autobiographie inachevée qu’il a tenté de reconstituer dans le mesure du possible, en ajoutant la maxime suivante : « Toute biographie est une œuvre de fiction, mais une fiction qui doit coller aux

Les frères de Soledad – George Jackson

C’est Simone de Beauvoir qui parlait de George Jackson dans le dernier tome de ses mémoires. Elle expliquait qu’elle et Sartre comptaient se rendre à son procès, mais qu’il fût abattu avant que celui-ci n’eût lieu (par un gardien, dans la cour de la prison). J’ai eu envie d’en savoir plus sur cette histoire.

Beau bouquin avec trois préfaces avant de commencer : une première de Jean Genêt essentiellement sur les conditions carcérales et le racisme aux États-Unis, lui qui a fait de la prison et fréquenté les Black Panthers…

Puis une seconde par le collectif Angles Morts (qui milite …

La plaisanterie – Kundera

Kundera nous ayant quitté il n’y a pas longtemps, j’ai eu envie de le relire, et j’ai trouvé dans ma bibliothèque celui-ci, que j’ai donc lu il y a très longtemps. J’avais gardé un bon souvenir de cet auteur.

La plaisanterie, c’est celle que Ludvik fait à une jeune fille pour faire son intéressant, en lui envoyant une carte postale (sans enveloppe) avec ce texte : L’optimisme est l’opium du genre humain ! L’esprit sain pue la connerie. Vive Trotski ! Ludvik.

Sauf que dans la Tchécoslovaquie de l’après-guerre, communiste jusqu’au bout des ongles, le texte ne passe pas …