Deuxième biographie écrite par Michel Renouard que je lis, après celle de Joseph Conrad. De Lawrence d’Arabie, je ne connaissais pas grand-chose, si ce n’est le film réalisé par David Lean en 1962, où on le voit unifier les tribus arabes pour se battre contre l’empire ottoman pendant la première guerre mondiale.
Cela a donc été un plaisir de découvrir grâce au travail de Michel Renouard toute la complexité de Thomas Edward Lawrence, et surtout sa dimension… Même s’il était de petite taille et plutôt chétif, c’était un bourreau de travail (intellectuel comme manuel), et doté d’une grande résistance …
Un roman culte, comme le claironne le bandeau ? justifié par le chiffre de deux millions d’exemplaires vendus ? J’aurais du me méfier !
Bon, je cherchais un roman facile pour le mois d’août, genre bon polar… D’après le quatrième de couverture, le héros est un maître du jeu de Go, élevé au Japon, formé aux arts martiaux, et tueur professionnel. On peut même y lire : «Shibumi, le chef-d’œuvre de Trevanian, est un formidable roman d’espionnage et une critique acerbe de l’Amérique». Cela semblait correspondre à mes besoins, et si en plus il s’agissait d’un livre culte, …
J’ai acheté ce livre à la librairie Le Bleuet du petit village de Banon (Alpes-de-Haute-Provence). Étonnant de trouver une librairie de cette taille dans un si petit village… Il semblerait qu’en 2010, le propriétaire ait eu les yeux plus grand que le ventre en voulant s’agrandir pour s’adapter à la vente en ligne. Ce fut le début de problèmes financiers, aboutissant à la vente de la librairie, qui reste tout de même la plus grande librairie française indépendante en milieu rural.
Et puisque j’étais à Banon, j’ai choisi un auteur du coin dont plusieurs personnes m’avaient déjà dit du bien, …
Après Mémoires d’une jeune fille rangée, je poursuis le récit de sa propre vie que s’est engagée à écrire Simone de Beauvoir. Le premier récit s’arrêtait à l’âge de vingt-et-un ans, celui-ci démarre donc en 1929 et se termine à la fin de la seconde guerre mondiale.
C’est toujours aussi bien écrit, et d’une grande franchise. À tel point que les défauts apparaissent assez facilement, et le personnage que j’avais peut-être idéalisé montre ici d’autres facettes, avec le temps qui passe et l’entrée dans la vraie vie. Son image en prend un sérieux coup !
J’avais bien aimé les deux autres romans que j’ai lu de cet auteur : Beaux seins, belles fesses et Grenouilles. Le premier est parfois appelé « le cent ans de solitude chinois », le second nous parle de la politique de l’enfant unique du président Mao. Tout cela à la façon de Mo Yan, c’est-à-dire sous la forme de grandes fresques pleines d’humour, sans toutefois dénoncer ouvertement le régime politique.
Je dois dire que j’ai été assez déçu par celui-ci. C’est pourtant le livre qui a rendu célèbre l’auteur en 1986 (il est donc antérieur aux deux autres) : …
C’est en écoutant une émission sur France Culture que j’ai entendu parler de cet auteur considéré comme le créateur du roman noir américain, pionnier de la « hard-boiled school », soit « l’école des durs à cuire », en référence aux personnages violents et apparemment dépourvus de sensibilité qui fourmillent dans ses histoires ; cela changeait des Miss Marple ou Hercule Poirot !
Effectivement, dès le début du roman, on est surpris par le ton très sec et direct adopté : on ne perd pas de temps dans de longues descriptions, il faut que l’enquête avance ! Et la tâche …
Je connaissais le film des frères Coen, excellent, avec ce tueur en série réellement effrayant qui se ballade avec sa bouteille d’oxygène et son pistolet à tige utilisé dans les abattoirs ! Brrr, d’autant qu’il semble toujours avoir une longueur d’avance sur tous les autres…
Et c’est un copain qui m’a prêté le bouquin qui a inspiré ce film. L’auteur, j’ai déjà lu un roman de lui : La route ; j’avais bien aimé, tout en notant une forte dose de chrétienté et de Châtiment Divin dans ce roman post-apocalyptique.
J’avais aussi noté un choix de traduction un peu surprenant …
Cadeau offert par des amis, après avoir lu de concert Millenium 4, ce livre est celui avec lequel l’auteur a rencontré son premier succès, en 2009.
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman policier ici, puisque la victime est Alan Turing, le célèbre mathématicien et cryptologue britannique, dont on connaît l’histoire et la fin (tristes tous les deux). Nous allons suivre l’enquête avec l’inspecteur Leonard Corell, certes, mais avec le sentiment qu’on pourrait lui fournir les réponses à beaucoup de ses questionnements ! Un peu gênant pour un polar…
Quand j’ai vu ce livre sur la table du libraire, bien mis en évidence avec une petite étiquette « Par l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou », je savais déjà que j’allais l’acheter ! Car Ken Kesey (prononcer Ken Kizi), c’est le personnage principal du roman de Tom Wolfe, Acid test, cette histoire incroyable des années 60, à une époque où le LSD n’était pas encore interdit !
Quant au film de Miloš Forman « Vol au-dessus d’un nid de coucou », c’est un film culte ! Je n’ai pas lu le livre, mais …
En lisant la magnifique monographie Philip K. Dick, Simulacres et illusions, j’ai appris que PKD avait écrit aussi des romans de littérature générale (ou romans réalistes), et ne s’était mis à la science-fiction uniquement parce qu’à l’époque (l’après-guerre), les chances d’être publié étaient beaucoup plus fortes.
Chose très vite confirmée, puisque les romans réalistes de PKD furent tous refusés (par tous les éditeurs qui les ont lus) ; il fallut attendre la fin des années quatre-vingt, et parfois plus longtemps, pour pouvoir les lire en langue française.