La route – Cormac McCarthy

La route Un bouquin offert par ma frangine pendant les vacances en juin. C’est toujours bon à prendre (la route…). Merci Martine.

L’histoire est post cataclysme nucléaire. On ne saura jamais ce qui s’est passé, pas la moindre information sur les causes possibles de la catastrophe, rien qui pourrait éclairer notre lanterne. Le saurait-on d’ailleurs si cela arrivait ?

On va donc se contenter de suivre un homme et son fils qui errent sur la route, poussant un caddy chargé de leurs maigres possessions. Souvent affamés, à la quête constante de nourriture (non contaminée), et toujours sur leurs gardes, se cachant dès qu’une silhouette surgit à l’horizon. Un peu paradoxal dans la mesure où leur but est tout de même de trouver un groupe humain qui les accueille. Bon… il faut reconnaître que les routes sont très mal fréquentées.
Paradoxalement, il ne se passe pas grand chose, et l’on est pourtant pris par l’histoire. Il y a très peu de dialogues, le père et le fils n’échangeant que quelques mots de temps en temps Le monde est hostile, et ils avancent vers le sud fuyant l’hiver et le froid.

Côté écriture, la traduction a fait un drôle de choix, utilisant le « et » dans les énumérations, chose qui se fait en anglais, mais pas vraiment en français… Exemple :

Il retourna à la cuisine et prit le balai et ressortit et balaya le couvercle et posa le balai dans le coin et retira le couvercle de la citerne.

Un peu lourdingue non ? C’est forcément volontaire, et ma foi je ne comprend pas trop. D’autant qu’on le retrouve tout au long du bouquin. Si le traducteur François Hirsch ou quelqu’un d’autre veut bien m’expliquer, je suis preneur.

Pour le reste, c’est plutôt bien écrit, et l’atmosphère de ce monde d’après parfaitement retranscrite. C’est peut-être cela qui nous accroche… Les jours se suivent et se ressemblent, il y a peu d’espoir, et l’homme trouve la force d’avancer pour essayer de sauver son fils. On sent tout de même que l’ écrivain est un américain chrétien, et que tout cela ressemble fort au Châtiment Divin, et tutti quanti.

La fin est nulle, je ne la dévoilerai pas, mais disons que je l’ai trouvée fort improbable. D’autres ont pu avoir la larme à l’oeil…

Cormac McCarthy est né en 1933 à Providence (Etats-Unis). Reconnu comme l’un des écrivains majeur de son époque, il a reçu le prix Pulitzer en 2007 pour ce livre. Il est hanté par la violence des hommes et la question du Mal (Nathalie Crom – Télérama). Son meilleur livre serait Méridien de sang (Blood meridian) : un gamin au Texas qui se retrouve avec des chasseurs d’indiens, plongé dans un monde où seuls les plus violents survivent (« sorte d’anti-western basé sur des faits réels. Noir, lyrique, et violent »). Et même très violent parait-il.

Une réflexion sur « La route – Cormac McCarthy »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *