Ce n’est pas le premier bouquin de Thompson que je lis, et pourtant c’est par celui-là qu’il vaut mieux commencer (en tout cas pour lire les « Gonzo papers ») : quoi de mieux qu’une biographie pour découvrir une personnalité ? surtout aussi complexe que celle-ci.
Car ce n’est pas facile de faire la part de vérité entre la légende, le personnage réel, et ses provocations. Lui-même s’y fera prendre d’ailleurs… à son corps défendant.
Il voulait devenir un grand écrivain américain (il tapait à la machine à écrire des œuvres comme ‘Gatsby le magnifique’ pour « apprendre »), mais il échoua, et le savait. Sa consommation de cocaïne n’y est pas étrangère, et marque nettement la baisse de ses capacités littéraires.
C’est l’éditeur Tristram qui nous propose cette traduction, préfacée par Philippe Manœuvre : couverture souple, papier recyclé, très agréable à lire. Tristram a également entamé la publication de l’intégrale des « Gonzo papers » (3 volumes déjà parus).
Voilà donc quelqu’un qui a passé sa vie sous le régime coke/alcool, alcool/coke, et bien décidé à mener l’affaire jusqu’au bout, et qui a le dialogue suivant avec une étudiante lors d’une de ses conférences :
Une étudiante : Monsieur Thompson…
Hunter Thompson : Appelez-moi Hunter !
Une étudiante : Hunter… êtes-vous pour ou contre la légalisation ?
Hunter Thompson : Pour ! Absolument pour ! Là, maintenant, tout de suite (applaudissements nourris) ! On va y laisser la moitié d’une génération, mais au regard de l’histoire, c’est quoi une demi-génération (tohu-bohu dans la salle) ?!
Ceci pour vous donner une idée du personnage… Il ne lâche rien, et ne lâchera jamais rien… journaliste/écrivain, inventeur du journalisme gonzo (lire « Las Vegas Parano », ou encore mieux « Hell’s Angels »), mais pas que ça. Obsédé par « la mort du Rêve Américain », la perte des idéaux des années 60 (moment qu’il associe à l’assassinat de JFK), il s’implique aussi en politique, soutenant les démocrates, et faisant de Nixon sa bête noire.
La répression policière à Chicago lors de la convention démocrate de 1968 (660 arrestations, 1 000 blessés, un mort) le marqua également profondément :
Je suis allé à la Convention démocrate en journaliste, j’en suis revenu en bête féroce.
Il revint à Wood Creek presque muet et, pendant des semaines, ne put parler de Chicago sans fondre en larmes. Son cynisme envers la politique prit des proportions monstrueuses.
Tout ça pour dire que le personnage, certes tout en excès et provocation, est remarquablement lucide sur le monde, en particulier sur l’Amérique. Ses jugements sont souvent fulgurants, et ses écrits valent le détour.
Voilà quelques extraits choisis.
Continuer la lecture… Hunter S. Thompson, journaliste & hors-la-loi – William McKeen



Conseillé par la libraire (« un bon délire »), prix du meilleur roman des lecteurs de Points 2014, je me suis dit que ce roman serait agréable à lire, sans prise de tête.
Pouvoir surveiller l’activité de ses sites préférés en un clin d’œil en obtenant une vue d’ensemble des dernières actualités ou articles, c’est vraiment très pratique. C’est ce que permet un agrégateur RSS.
Retour à Philip K. Dick avec ce petit recueil de nouvelles acheté principalement pour une en particulier : Rajustement (titre original : Adjustment Team), parue en 1954, soit au tout début de la carrière de Philip K. Dick.
Comme je le disais
Contrairement à ce que j’annonçais dans un précédent article, j’ai fini par installer Zenphoto chez mon nouvel hébergeur, et importer tous les albums que j’avais sur Free.
