Une histoire de fou – Robert Guédiguian

Une histoire de fou - Robert Guédiguian Encore un film qui m’a bien plu, merci à la bonne programmation du TNB de Rennes.

Cette fois c’est un film sur le génocide arménien, ou plutôt comment sa mémoire est traitée et vécue par la génération suivante, pouvant amener à la lutte armée, et celle-ci offrir une rencontre inattendue.

Le film commence en 1921 (filmé en noir et blanc), lors du procès en Allemagne d’un arménien qui a assassiné d’une balle dans la nuque Talaat Pacha, le principal responsable du génocide arménien organisé par la Turquie. Soghomon Thelirian, l’auteur de cet acte, et dont la famille a été entièrement exterminée, sera acquitté par le jury populaire ! Une vérité historique qu’il est bon de rappeler.

Puis on bascule à Marseille en 1975 (et en couleur) : une famille arménienne, les parents tiennent une épicerie orientale, alors que leur fils Aram se radicalise car la lutte pacifique pour l’indépendance de l’Arménie n’a abouti à rien de concret depuis cinquante ans. Il commet un attentat à la bombe contre l’ambassadeur de Turquie à Paris, et blesse grièvement Gilles, un innocent cycliste qui passait par là au mauvais moment ; il va perdre l’usage de ses deux jambes.

Alors qu’Aram part au Liban rejoindre l’armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, sa mère rend visite à Gilles sur son lit d’hôpital. Va alors naître une étrange relation, pleine d’humanité, entre Gilles et les parents d’Aram. Gilles qui n’avait jamais entendu parlé du génocide arménien va peu à peu se rapprocher de la famille, des liens vont se tisser, et il finira par se rendre à Beyrouth avec la mère d’Aram pour rencontrer ce dernier, pour une ultime explication avec celui qui a fait basculer sa vie…

Robert Guédiguian, né en 1953 à Marseille, est un cinéaste français d’origine arménienne.

Badawi – Mohed Altrad

Badawi - Mohed AltradJe crois que c’était lors d’un reportage de Stade2 qui présentait le portrait pour le moins atypique de ce chef d’entreprise, également premier actionnaire et président du Montpellier Hérault Rugby. L’homme avait un parcours incroyable (fils de bédouin syrien), un discours très humble et reconnaissant à la France dont il a pris la nationalité.

Il est également écrivain, et j’ai eu envie de lire ce livre pour mieux connaître son histoire, qu’il est censé raconter dans ce roman. Mais finalement, l’homme se livre peu, et beaucoup de choses ne sont pas dites. Je suis resté un peu sur ma faim à ce sujet.

La première partie est celle de son enfance, la plus intéressante : il perd sa mère très jeune, celle-ci ayant été auparavant répudiée par son mari. Il est alors élevé (durement) par sa grand-mère, et pour elle son avenir est tout tracé : il sera berger ! Mais l’enfant éprouve une fascination pour l’école, et fait tout pour pouvoir y aller. Non seulement il y arrive, mais son travail et ses résultats lui permettront de poursuivre ses études à la grande ville de Raqqah.

La deuxième partie est celle du retour au pays, et le récit perd en force : l’homme a poursuivi ses études en France, et est maintenant ingénieur, travaillant pour une compagnie pétrolière. Il se rend très vite compte qu’il n’a plus grand chose de commun avec ce pays, n’ayant pas vraiment de famille à retrouver… Reste néanmoins son amour de jeunesse, Fadia, qui l’attend toujours, fidèle à leur promesse d’amour.

C’est là que l’auteur peine manifestement à se livrer totalement. Au moment où il éprouve à nouveau des sentiments pour elle (ce qui n’avait rien d’évident après ces longues années), il va « fuir » sous le prétexte d’une obligation professionnelle, et finalement lui enverra une lettre pour lui signifier que leur histoire est terminée, même s’il l’aime toujours… J’ai eu le sentiment que tout n’était pas dit ici : son ambition, son égoïsme ne sont certainement pas étrangères à son renoncement.

Mohed Altrad est né en 1948 ou bien en 1951, est un homme d’affaire français d’origine syrienne. Il est aussi auteur de romans et d’ouvrages de management.

Simon Bolivar : le rêve américain – Pierre Vayssière

Simon Bolivar : le rêve américain - Pierre VayssièreQuand j’avais lu Le général dans son labyrinthe de Gabriel Garcia Marquez, je m’étais dit qu’une biographie de Simon Bolivar devait être passionnante. J’ai donc regardé ce qui existait : rien de disponible en format poche, je me suis donc rabattu sur ce livre, écrit par un historien.

Et c’est un peu là le problème, Pierre Vayssière a choisi une approche thématique (l’homme politique, le chef de guerre, le mythe, etc..), là où j’aurai préféré une simple chronologie de sa vie, particulièrement l’histoire de ses conquêtes, qui n’occupe finalement que soixante dix pages de ce gros volume.

Le reste n’est pour autant ni inutile, ni inintéressant, loin de là : on cerne mieux le personnage complexe grâce à lui : ses origines, ses motivations, la part du mythe dans ce personnage au destin incroyable, surnommé « el Libertador », encore aujourd’hui célébré (et récupéré) dans toute l’Amérique latine ; il a même donné son nom à tout un pays, la Bolivie. Mais pour la partie conquête, je suis resté largement sur ma faim…

Alors comment résumer cette histoire ? Il reste avant tout l’homme qui libéra plusieurs pays de trois siècles de colonisation espagnole : Venezuela, Colombie, Équateur, et même le Pérou (pour ce dernier, il lui faudra franchir la cordillère des Andes dans des conditions proprement incroyables). Hélas, son rêve d’unification fera long feu, et les caudillos locaux, les luttes politiques y mettront fin rapidement.

Héritier du siècle des Lumières par son éducation et ses lectures, témoin des « révolutions atlantiques » aux États-Unis et en Europe, son rêve est d’unifier les pays d’Amérique latine, profitant du déclin de l’Empire espagnol mis à mal par Napoléon. Comme ce dernier (dont il est un fervent admirateur), Simon Bolivar est un républicain convaincu, mais partisan d’un pouvoir fort. Il est issu d’une riche famille créole (élite blanche, dont les origines remontent au pays basque), et se dit libéré de tout préjugé racial (il serait blanc métissé d’indien par son grand-père et en partie mulâtre par sa grand-mère). Il est de nature chétive, mais aussi un grand séducteur aimé des femmes.

Il faut dire que la société sud-américaine fonctionne comme un système de castes, fruit de trois siècles de colonisation ; entre les blancs, les créoles, les esclaves noirs et les indiens, il n’est pas simple de s’y retrouver, et de comprendre qui veut quoi… Comme à Cuba, on retrouve la réticence des grands propriétaires à libérer les esclaves, et Bolivar est issue d’une telle famille. Pourtant, Simon Bolivar réforme, mais plus par opportunisme, comme par exemple en libérant les esclaves noirs à condition qu’ils se battent avec lui, un marché qui ne les tente guère.

Pour conclure, le personnage reste tout de même sympathique, au regard de ce qu’il a accompli, même si le bilan est contrasté. Il est également surnommé « Le Don Quichotte de l’Amérique », ce qui résume assez bien le personnage. Il avait soif de gloire, mais pas de pouvoir.

Pierre Vayssière n’a pas de page wikipedia ! Il est un historien spécialiste de l’Amérique latine, professeur émérite de l’Université de Toulouse II, et selon bibliomonde, franchement marqué à droite :

Pierre Vayssière offre une vision conservatrice de l’Amérique latine. Ses ouvrages proposent une image systématiquement défavorable des mouvements de gauche du sous-continent et au contraire ont tendance à minimiser les méfaits des dictatures et de l’interventionnisme nord-américain.

Dans le cadre de cette biographie, cela a peu d’importance : George Washington avait signé un pacte de neutralité avec Madrid… mais Simon Bolivar se méfiait (déjà) de leur expansionnisme.

Tribulations d’un précaire – Iain Levison

Tribulations d'un précaire - Iain LevisonAprès Un petit boulot qui m’avait bien plu, j’enchaîne avec le premier livre publié par cet auteur, un récit autobiographique sur les 42 petits boulots qu’il a exercés à la fin de sa licence de lettres.

On comprend mieux la vision de la société évoquée dans Un petit boulot à la lecture des expériences professionnelles par lesquelles Iain Levison est passé… Ayant dépensé 40 000 dollars (et donc complètement fauché) pour passer une licence de lettres qui se révèle totalement inutile (voir un handicap) pour trouver un travail, il nous raconte tous les petits boulots qu’il a du faire pour survivre, dont certains durs et dangereux en Alaska.

La description de cette société inégalitaire où le travailleur, peu payé, au contrat précaire, doit en plus subir toutes les brimades de petits chefs, les horaires impossibles, obligé de sourire au client en lui souhaitant « une bonne journée », sans parler des arnaqueurs qui profitent de la précarité, etc… ne manque ni de justesse (au moins c’est du vécu !), ni d’humour.

Mais sa conclusion est assez amère : le travailleur est devenu une quantité négligeable, seuls comptent les résultats financiers ; l’attitude des entreprises vis-à-vis de ceux qui accomplissent le travail n’a véritablement jamais vraiment changée, et le fossé qui se creuse rend le dialogue impossible, car dénué de sens.

Voilà quelques extraits, le dernier est la conclusion :

Au  cours des dix dernières années, j’ai eu quarante-deux emplois dans six États différents. J’en ai laissé tomber trente, on m’a viré de neuf, quant aux trois autres, ç’a a été un peu confus. C’est parfois difficile de dire exactement ce qui s’est passé, vous savez seulement qu’il vaut mieux ne pas vous représenter le lendemain.
Sans m’en rendre compte, je  suis devenu un travailleur itinérant, une version moderne  du Tom Joad des Raisins de la colère. À deux différences près. Si vous demandiez  à Tom Joad de quoi il vivait, il vous répondait : « Je suis ouvrier agricole ». Moi, je n’en sais rien. L’autre différence, c’est que Tom Joad n’avait pas fichu quarante mille dollars en l’air pour obtenir une licence de lettres.

Une usine délocalisée au Mexique aujourd’hui, une augmentation des salaires du Congrès demain, un fonctionnaire de l’Administration qui ferme les yeux sur la hausse des tarifs des compagnies de téléphone après-demain, et bientôt tout le monde doit se contenter de survivre. Les promoteurs immobiliers voient une occasion de gonfler les prix et personne ne le leur interdit. Où se cache le type censé dire « Non, ce ne serait pas juste  » ? A-t-il seulement existé ? Les auteurs de la Constitution ont-ils négligé d’inclure un paragraphe sur ce qui arriverait quand la richesse commencerait à passer du peuple aux mains de quelques-uns ?

Il y a de nombreuses façons de voir la chose. Ça ne va pas si mal. Je vis dans le pays le plus riche du monde ; même être fauché ici vaut mieux que d’appartenir à la classe moyenne du Pérou ou de l’Angola. […] Ce n’est pas une question d’argent. Le véritable problème c’est que nous sommes tous considérés comme quantité négligeable. Un humain en vaut un autre. La loyauté et l’effort ne sont pas récompensés. Tout tourne autour des résultats financiers, un terme aussi détestable pour tout travailleur que « licenciement » ou « retraite forcée ». D’accord, nos avons fait des progrès depuis l’édification du barrage Hoover ou depuis que les ouvriers mouraient en construisant les voies ferrées, mais l’attitude des entreprises vis-à-vis de ceux qui accomplissent le travail est restée la même. Et le balancier revient dans l’autre sens. Ceux qui font les promesses sont si loin de tout qu’ils ne voient même plus que leurs promesses ne signifient rien. Des actions de votre entreprise au bout de cinq ans ? Super, merci. Mais nous savons tous les deux que, statistiquement, dans cinq ans je serai parti depuis longtemps.

Iain Levison, né en 1963 à Aberdeen, est un écrivain américain d’origine écossaise vivant à Philadelphie. Après avoir vécu avec sa mère célibataire dans un taudis d’Aberdeen, il part vivre aux États-Unis en 1971.

Un petit boulot – Iain Levison

Un petit boulot - Iain Levison C’est par un article du Canard enchaîné que j’ai entendu parler de cet auteur ; c’était pour un autre livre (« Tribulations d’un précaire ») mais il y avait une référence à celui-ci, son premier roman. Il en était dit le plus grand bien, humour décapant dans un Amérique où sévit le chômage…

Je l’ai lu en moins d’une journée, assez vite accroché par l’histoire et le ton mordant avec lequel elle est contée : dans une petite ville des États-Unis, la crise économique a frappé de plein fouet, et plusieurs usines ont fermées, laissant beaucoup de personnes sur le carreau.

Jake Skowran est l’une d’entre elles, passablement écœuré par ce monde où seul compte le profit. Sa copine l’a quitté, il a du résilier son abonnement au câble et vendre sa télé, couper le chauffage de l’appartement… et pour couronner le tout, il a des dettes de jeu. Jusqu’au jour où un bookmaker mafieux lui propose « un petit boulot »… qui consiste à tuer sa femme qui le trompe ! N’ayant plus rien à perdre, Jake accepte et va devenir tueur à gage, sans aucun remord.

C’est un bon polar, avec une écriture assez directe, et qui se lit très vite ; toute l’histoire est parsemée de réflexions sur la crise économique qui frappe et provoque le désespoir, la misère, la honte des gens… Et c’est plutôt bien vu ! Voilà trois petits extraits pour vous faire une idée : vous verrez que les réflexions de Jake sur la société sont très lucides… comme pour la façon dont il aborde le métier de tueur à gage !

Si le directeur de l’empire Gas’n’Go m’appelait demain matin pour me dire que je suis foutu dehors encore une fois, la qualité de mon travail n’en souffrirait pas. Je n’arrêterais pas de nettoyer et je ne me mettrais pas à voler, comme ils le pensent. C’est pour ça que, en supposant que les licenciements soient jamais nécessaires, nous ne l’apprenons qu’à la dernière minute. Ils considèrent chaque fourmi ouvrière comme un traître potentiel qui crève d’envie de s’emparer de leur bien. Mais moi et les gars avec qui je travaillais n’étions pas là pour eux, ni même pour leur chèque. Nous étions là pour nous, parce que nous pouvions former une équipe et faire un boulot. Et le pire dans les licenciements, ç’a été de découvrir soudain que l’équipe était un mirage, créé par la direction pour obtenir davantage de nous à moindre coût. Ce que nous réalisions n’avait de sens que pour nous.

Peut-être que rien de tout ça n’est vrai. Peut-être que Corinne Gardocki passe ses journées comme bénévole dans un foyer pour sans-abri et que son histoire avec le pilote de ligne est le produit de la paranoïa sénile de Gardocki. Le « pilote de ligne » est peut-être son frère. En fait ça m’est égal. Elle va mourir parce que j’ai été licencié d’une usine rentable en plein milieu de ma carrière. Elle va mourir parce que ma copine m’a quitté, parce que je ne supporte pas la vie de chômeur. Corinne Gardocki est une femme morte parce qu’un petit malin de Wall Street a décidé que notre usine ferait de plus gros bénéfices si elle se trouvait au Mexique. Je t’aurai, Corinne. Un problème moral ? Pas vraiment.

Tommy me fait bosser comme une bête, et quand arrive samedi je suis vraiment fatigué. Fatigué par le travail. Quelle sensation merveilleuse et oubliée. Ceux qui ont un boulot et bossent comme des bêtes n’apprécient pas à sa juste valeur le privilège de ce sentiment de satisfaction, la beauté de leur épuisement, qu’ils peuvent porter comme une médaille. Cet épuisement vous donne de l’énergie, vous savez que vous avez apporté votre contribution, changé quelque chose. J’ai changé quelque chose en remplissant les pots à café, en nettoyant par terre et en enregistrant des paquets de chips et des bières. Je suis redevenu un travailleur.

Iain Levison, né en 1963 à Aberdeen, est un écrivain américain d’origine écossaise vivant à Philadelphie. Après avoir vécu avec sa mère célibataire dans un taudis d’Aberdeen, il part vivre aux États-Unis en 1971. Son premier livre, Tribulations d’un précaire est un récit autobiographique sur les 42 petits boulots qu’il a exercés à la fin de sa licence de lettres. Un petit boulot (2003) est son premier roman.

Le bouton de nacre – Patricio Guzmán

Le bouton de nacre - Patricio Guzmán Si le dernier film que j’ai vu, Fatima, m’avait fait penser à un documentaire, cette fois c’est l’inverse avec ce documentaire en forme de film…

Il y a deux sujets abordés dans ce documentaire, celui des indiens premiers habitants de la Patagonie tout au sud du Chili, et celui des disparus de la dictature de Pinochet que l’on jetait en pleine mer d’un hélicoptère. Le bouton de nacre est le lien entre les deux…

Le bouton de nacre qu’accepta un indien pour être emmené en Angleterre à des fins « civilisatrices » par un capitaine qui eût le bon goût de le renommer Jemmy Button (à son retour, il fut incapable de se réinsérer parmi son peuple)…  puis le bouton de nacre que l’on retrouva sur un morceau de rail servant à lester les corps des victimes de la dictature chilienne et jetés à la mer.

L’eau est le fil conducteur du film, source de vie dans l’univers… Les peuples qui vivaient en Patagonie chilienne (immense archipel d’îles et de fjords) avait un rapport étroit avec l’eau. Il ne reste plus aujourd’hui qu’une vingtaine de descendants de ces ethnies, décimées par l’arrivée des colons (maladies), et puis exterminées lors de véritables battues humaines dans la deuxième moitié du XIXe siècle…

Les images sont magnifiques, et la voix du réalisateur nous conte cette double histoire, nous emmenant dans un véritable voyage à travers l’espace et le temps pour nous parler de l’histoire son pays. Tout cela est parfaitement maîtrisé, et d’une grande beauté !

Plus de guidage vocal dans OsmAnd

navigation avec osmand Depuis l’installation de la nouvelle ROM sur mon smartphone (voir article précédent), je n’avais plus de guidage vocal lors du suivi d’un itinéraire avec OsmAnd.

Après un peu de recherche, cette ROM n’inclut pas de système TTS (Text To Speach) par défaut. Il faut donc l’installer à la main puisque je n’ai pas activé mon compte Google sur le smartphone (et donc pas de Google Play) ; j’ai alors téléchargé (ici) puis installé le « Google Text-to-speach APK ».

Mais cela ne suffit pas, il faut aller l’activer dans les paramètres, télécharger le fichier de langue, et enfin tester le fonctionnement d’abord au niveau d’Android, puis dans OsmAnd. Voyons tout cela en détail…

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Motorola Moto G : passage à Android 5.1 avec la « Stock ROM »

XT1039 peregrine - Android 5.1 L’étape suivante pour mon Motorola Moto G 4G LTE, c’était de passer à Android version 5.1, également appelé Lollipop. Et comme je l’avais rooté (voir ici), la mise à jour automatique de Motorola ne passait pas (voir ).

Dans ce dernier article, j’avais repéré une ROM alternative qui me convenait, mais n’était pas encore disponible pour la version EU de ce smartphone. C’est maintenant chose faite (depuis juillet en fait), mais je n’étais pas pressé, et nous en sommes maintenant à la v1.1 (la troisième), il valait donc mieux attendre. Elle est disponible sur la page « Stock Motorola 4G Lollipop ROM Collection » du forum XDA.

Il s’agit de la stock ROM, c’est-à-dire la même ROM que celle qu’utilise Motorola (factory firmware image) : c’est pour moi le gage d’être le plus proche possible de la ROM d’origine. De plus il existe deux versions disponibles, la première « Untouched », c’est-à-dire sans aucune modification, et la seconde « Optimized », qui intègre plusieurs modifications très pratiques, comme le root, la suppression de services Motorola non nécessaires au système, et d’autres optimisations. C’est cette dernière que j’ai installé.

Tout s’est bien passé au final, même si je me suis fait quelques sueurs froides…

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Fatima – Philippe Faucon

Fatima - Philippe Faucon

Je suis allé voir ce film au TNB de Rennes, puisque je suis désormais Rennais… et que la programmation du TNB a l’air de qualité, loin des blockbusters que les grandes salles nous proposent.

À vrai dire, je n’ai pas été plus enthousiasmé que ça par ce film en  fait plus proche d’un documentaire social, fait de courte scènes qui se suivent les une après les autres, pour finir par former le portrait de cette femme courageuse qui fait tout son possible pour élever ses deux filles.

Fatima est divorcée ; Nesrine, sa fille aînée, est sérieuse et entame des études de médecine qu’il va falloir financer ; Souad, sa seconde fille est encore lycéenne et en pleine rébellion. Fatima leur parle en arabe, ses filles lui répondent en français.

Le problème traité est celui de cette femme qui ne peut pas vraiment s’intégrer, travaille très dur pour ses enfants, et pourtant le fossé se creuse avec Souad, qui ne mâche pas ses mots pour lui dire ce qu’elle pense de tout ça. Cette scène le résume très bien :

Le rythme général est vraiment très lent, et la chronologie absente, si bien que j’étais tout surpris de voir Nesrine attendre les résultats de sa première année de médecine à la fin du film… C’est ce qui m’a gêné à la sortie du ciné, il n’y a pas vraiment d’histoire, juste des scènes sur le sujet collées les unes aux autres. Mais il y a une douceur dans le portrait dressé de cette femme qui fait pardonner bien des choses…

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…