C’est sur les conseils de Paul Jorion que je suis allé voir ce film (il en parlait sur son blog) ! J’en avais vaguement entendu parler, l’histoire d’un père qui élève ses enfants loin du monde développé, en pleine forêt. Ça m’avait fait penser à « Mosquito Coast », dont j’avais d’abord lu le roman de Paul Theroux (il y a bien longtemps !), puis vu le film de Peter Weir, avec Harrison Ford (1987).
Mais « Captain Fantastic » n’a rien à voir avec « Mosquito Coast » : ici, c’est plutôt le retour à notre société qui est traité, et de quelle manière ! Il y a des moments de franche rigolade, d’autres chargés d’émotion, et surtout beaucoup de questionnements qui nous viennent à l’esprit : on est parfois pris à nos propres contradictions, et amenés à changer d’avis au fur et à mesure des événements. C’est la grande force de ce film !
Peut-on vraiment totalement vivre à l’écart de la société ? Si la réponse apportée est probablement non (à tout le moins dans une forêt, surtout pour une famille avec des enfants), il peut être utile d’élever ces derniers avec d’autres valeurs que celles de la société consumériste contemporaine.
Le film démarre donc dans une forêt reculée du nord-ouest des États-Unis, où un père a élevé ses enfants, leur apprenant à vivre dans cet environnement à priori hostile. Mais il s’est aussi occupé de leur éducation, leur apprenant à développer leurs propres personnalités, à défendre leur point de vue par l’argumentation, et sans les brimer par des règles trop strictes.
Amenés à revenir dans le monde que nous connaissons tous, le contraste sera saisissant. La scène où ils se retrouvent tous autour de la table chez la sœur du père permet de mettre en évidence les différences d’éducation entre les enfants de chacun. Les deux enfants de la sœur font pâle figure à côté, plus intéressés par le dernier modèle de Nike, ou par leur console de jeu, que de la signification des amendements de la Constitution américaine…
Mais tout ne sera pas aussi simple, et d’autres problématiques vont apparaître. Et c’est là que nous, spectateurs, allons commencer à nous poser aussi des questions… Il n’y a rien de manichéen ici, et de chaque côté, il y a de l’amour, du bon sens… C’est tout l’intérêt de ce film.
Un film drôle, émouvant, qui vous fait réfléchir : un grand film donc, et qui a déjà obtenu deux prix : le Prix de la Mise en Scène à Un Certain Regard à Cannes et le Prix du Public au Festival Américain de Deauville.
Encore un livre d’André Gide, mais un roman cette fois-ci. Je voulais voir ce que pouvait donner un roman de cet auteur, n’ayant lu que des récits de voyage :
Bonne surprise que ce film, tourné avec des acteurs amateurs. Le rôle principal, celui de Soame, est excellent, avec sa masse athlétique impressionnante, et dont pourtant une douceur énorme se dégage.
Film que je suis allé voir un peu au hasard, sachant que cela parlait d’immigration mexicaine aux États-Unis, et du problème de la fameuse « Green card », celle qui donne le droit de travailler, et donc de sortir de la clandestinité et obtenir à terme la nationalité américaine.

C’est le troisième livre de Michel Houellebecq que je lis, et c’est sans doute celui que j’ai préféré.
Deuxième biographie écrite par Michel Renouard que je lis, après celle de