Le clan du sorgho rouge – Mo Yan

Le clan du sorgho rouge - Mo Yan J’avais bien aimé les deux autres romans que j’ai lu de cet auteur : Beaux seins, belles fesses et Grenouilles. Le premier est parfois appelé « le cent ans de solitude chinois », le second nous parle de la politique de l’enfant unique du président Mao. Tout cela à la façon de Mo Yan, c’est-à-dire sous la forme de grandes fresques pleines d’humour, sans toutefois dénoncer ouvertement le régime politique.

Je dois dire que j’ai été assez déçu par celui-ci. C’est pourtant le livre qui a rendu célèbre l’auteur en 1986 (il est donc antérieur aux deux autres) : Mo Yan y rend hommage à ses grands-parents ainsi qu’à son père, en racontant leur histoire pour le moins mouvementée et sanglante.

Nous sommes en 1939, en pleine guerre sino-japonaise,dans la province de Gaomi, au Nord-Est de la Chine. Les Japonais ont envahi la région et détruisent, tuent, brûlent et violent à tout va. Les petits paysans en sont réduits à se défendre et se battre avec les moyens du bord, plus ou moins mêlés aux brigands du coin. Ils partent tendre une embuscade à un convoi ennemi…

Il y a là également des troupes communistes (encore en ascension) et les troupes nationalistes (Kuomintang). Si tout le monde combat les envahisseurs, ils ne se font pas pour autant de cadeaux entre eux, tous deux revendiquant le pouvoir sur les paysans, s’appropriant les armes qu’ils ont durement prises à l’ennemi.

Le sorgho occupe une place centrale dans le récit, tout comme dans la vie des paysans. C’est une plante qui ressemble au maïs, qui leur apporte nourriture, fourrage, et même alcool. Elle est souvent évoquée par les personnages, et décrite par le narrateur.

Le style littéraire est assez agréable (parfois un peu trop verbeux), avec comme toujours de très belles descriptions de la nature ; la description d’une époque et d’un monde rural disparu (où les animaux ont aussi leur place) est parfaitement rendue… Mais attention, les scènes de violence et de combats sont assez crues… car la mort est souvent au tournant quand on se bat avec de vieux pistolets contre des mitrailleuses. Et par conséquent, l’humour trouve peu sa place ici.

Mais c’est l’absence de chronologie qui m’a vraiment dérangé. Tout semble raconté en plein désordre, comme des souvenirs revenant à la surface ; au lecteur de se débrouiller avec tout ça ! C’est réellement pénible, et on finit par se perdre et se lasser dans ces constants aller-retour entre les différentes époques de la vie de Yu Zhan’ao (le grand-père) et de Dai Fenglian (la grand-mère).

Mo Yan (né en 1955) est un écrivain chinois qui a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Issu d’une famille paysanne (province de Gaomi) qui connaît la famine pendant le Grand Bond en avant. Pendant la Révolution culturelle, il est renvoyé de l’école ; il lui faudra s’engager dans l’armée pour pouvoir enfin écrire. Son prix Nobel a été contesté par de nombreux intellectuels chinois lui reprochant son manque de solidarité et d’engagement vis-a-vis des autres écrivains et intellectuels chinois réprimés par le pouvoir.

Sang maudit – Dashiell Hammett

Sang maudit - Dashiell Hammett C’est en écoutant une émission sur France Culture que j’ai entendu parler de cet auteur considéré comme le créateur du roman noir américain, pionnier de la « hard-boiled school », soit « l’école des durs à cuire », en référence aux personnages violents et apparemment dépourvus de sensibilité qui fourmillent dans ses histoires ; cela changeait des Miss Marple ou Hercule Poirot !

Effectivement, dès le début du roman, on est surpris par le ton très sec et direct adopté : on ne perd pas de temps dans de longues descriptions, il faut que l’enquête avance ! Et la tâche ne sera pas simple pour le détective (anonyme) de la compagnie d’assurance Continental. Il est fort heureusement extrêmement compétent, et semble toujours avoir une longueur d’avance, capable de démêler les informations pour en extraire celles qui sont pertinentes autant que d’analyser la psychologie des personnages.

Le roman est composé en trois parties, et à la fin de chacune d’elle, l’affaire semble élucidée et résolue aux yeux de tous, malgré les doutes du « Continental Op »… Et c’est bien  sûr lui qui a raison, il va falloir ré-ouvrir le dossier plusieurs fois, et à chaque fois remonter d’un niveau dans l’arnaque ou la manipulation.

L’ensemble est tout de même un peu tiré par les cheveux, et il faudra que l’auteur consacre le dernier chapitre à nous expliquer le dénouement de l’affaire ! Mais le roman reste assez intéressant, grâce au personnage du « Continental Op », à qui on la fait pas : ses questions abruptes, ses jugements sur les acteurs du drame, sa manière de gérer l’enquête même s’il reste assez discret sur ce qu’il prépare.

Dashiell Hammett (1894-1961) est un écrivain et un scénariste américain. Considéré comme le fondateur du roman noir, Il a influencé des auteurs comme Hemingway, Chandler et même Simenon en France. Né dans une famille pauvre, fils d’un escroc, il mène d’abord une vie de bohème où il apprend la loi de la rue, avant de devenir détective privé pour l’agence Pinkerton, dont il démissionnera quand celle-ci sera embauchée pour briser les grèves. Dans la deuxième partie de sa vie, alcoolique, il sera accusé de communisme sous l’ère du MacCarthysme (il n’a jamais caché ses sympathies pour cette idéologie) et ira en prison. Son œuvre la plus connue est sans doute « Le faucon Maltais » et son héros Sam Spade, interprété à l’écran par Humprey Bogart.

Installation d’Ubuntu 16.04, retour et problèmes rencontrés

Installation d'Ubuntu 16.04 et problèmes rencontrés Il y a deux semaines, je suis passé à Ubuntu 16.04. Cette fois, je n’ai pas fait de mise à jour, mais une installation propre, profitant de passer à une version LTS (Long Term Support), et probablement d’y rester jusqu’à la prochaine.

Il faut dire que les nouveautés se font rare à chaque nouvelle version d’Ubuntu (tous les 6 mois). De petits changements, des améliorations, mais rien de vraiment nécessaire quand vous êtes contents de votre système.

Il faudra attendre Unity 8 pour voir quelque chose de vraiment nouveau, et pour l’instant, c’est retardé à chaque fois. D’autant qu’on peut imaginer qu’il y aura pas mal de bugs à essuyer quand cela va sortir…

Je voulais aussi repartir de zéro avec un système propre : avec le temps, on installe plein de trucs plus ou moins inutiles, on bidouille parfois un peu, et on se retrouve avec des trucs qui marchent plus ou moins bien. J’avais par exemple des soucis avec les versions de python, et un logiciel comme Arista (un convertisseur vidéo que j’aime pour sa simplicité) qui ne marchait plus.

Avec une partition Home séparée, c’est vraiment un jeu d’enfant de réinstaller un nouveau système. Et chaque application réinstallée retrouvera aussitôt ses paramètres tels qu’auparavant.

J’ai tout de même eu quelques petits soucis, et d’autres petites chose à faire « à la mano » suite à cette installation. Vous les trouverez ci-dessous, mais je commence par une nouveauté dans le comportement de Nautilus que je ne trouve vraiment pas géniale.

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Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme – Cormac McCarthy

Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme - Cormac McCarthy Je connaissais le film des frères Coen, excellent, avec ce tueur en série réellement effrayant qui se ballade avec sa bouteille d’oxygène et son pistolet à tige utilisé dans les abattoirs ! Brrr, d’autant qu’il semble toujours avoir une longueur d’avance sur tous les autres…

Et c’est un copain qui m’a prêté le bouquin qui a inspiré ce film. L’auteur, j’ai déjà lu un roman de lui : La route ; j’avais bien aimé, tout en notant une forte dose de chrétienté et de Châtiment Divin dans ce roman post-apocalyptique.

J’avais aussi noté un choix de traduction un peu surprenant : l’utilisation de « et » dans les énumérations, chose qui se fait en anglais, mais pas vraiment en français… Et comme c’est le même traducteur qui est à l’œuvre ici, on retrouve très souvent ce genre de phrases que je trouve personnellement plutôt lourdingues :

L’homme fait jouer la serrure d’un tiroir du bureau et en sort un coffret en acier et l’ouvre et en sort une carte et rabat le couvercle et ferme le coffret à clef et le range.

Et des phrases comme ça, il y en a des centaines, car le style de l’auteur est assez brut, très précis sur les gestes et actions des personnages du roman. Idem pour les dialogues, des phrases courtes, sèches, où l’on répond du tac au tac sans fioritures. Ne vous attendez pas à de grandes envolées littéraires, mais plutôt à des réflexions sur la vie en quelques mots bien sentis… Par contre, l’histoire est assez prenante, et l’on est assez vite accroché au récit, à espérer que Moss va quand même réussir à échapper aux tueurs à ses trousses.

Ce ne sera pas le cas, et sa mort est annoncée assez abruptement, sans que la scène ait été écrite. On l’apprend quand les flics arrivent sur la scène de crime, sans savoir de qui il s’agit (comme dans le film).

Et puis il y a le shérif Bell qui suit tout ça, complètement désabusé sur l’époque et sa violence, sur ce qu’est devenu son pays… Il démissionnera d’ailleurs, écœuré par l’impuissance ressentie à lutter contre le mal. On retrouve d’ailleurs, toutefois à dose plus légère, la référence à Dieu qui a abandonné le monde, et l’idée que la perte du sentiment religieux est responsable de cet état de fait.

À part ça, le film suit assez fidèlement le bouquin, ce qui est assez rare pour être signalé. Il y a juste l’auto-stoppeuse que prend Moss qui a disparue, dommage car leurs dialogues étaient intéressants, Moss essayant de raisonner la jeune fugueuse et de lui expliquer qu’on ne repart jamais vraiment de zéro, comme en partant en stop vers la Californie pour fuir ses parents.

Un bon polar, noir à souhait, à l’écriture toutefois un peu surprenante (et pas seulement par la traduction) : les dialogues ne sont pas franchement marqués, sauf par des retours à la ligne, mais se mêlant parfois à la narration. Mais bon on s’y fait.

Cormac McCarthy est né en 1933 à Providence (Etats-Unis). Reconnu comme l’un des écrivains majeur de son époque, il a reçu le prix Pulitzer en 2007 pour «La route».«No country for old men» date de 2005. Il est hanté par la violence des hommes et la question du Mal (Nathalie Crom – Télérama). Son meilleur livre serait Méridien de sang (Blood meridian) : un gamin au Texas qui se retrouve avec des chasseurs d’indiens, plongé dans un monde où seuls les plus violents survivent («sorte d’anti-western basé sur des faits réels. Noir, lyrique, et violent»). Et même très violent parait-il.

Indécence manifeste – David Lagercrantz

Indécence manifeste - David LagercrantzCadeau offert par des amis, après avoir lu de concert Millenium 4, ce livre est celui avec lequel l’auteur a rencontré son premier succès, en 2009.

Je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman policier ici, puisque la victime est Alan Turing, le célèbre mathématicien et cryptologue britannique, dont on connaît l’histoire et la fin (tristes tous les deux). Nous allons suivre l’enquête avec l’inspecteur Leonard Corell, certes, mais avec le sentiment qu’on pourrait lui fournir les réponses à beaucoup de ses questionnements ! Un peu gênant pour un polar…

Mais l’enquête n’est finalement qu’un prétexte pour raconter l’histoire de Turing, l’importance capitale de ses travaux lors de la seconde guerre mondiale, et surtout le traitement réservé alors aux homosexuels à cette époque encore récente. C’est certainement la partie la plus intéressante du roman. L’auteur semble par ailleurs s’être beaucoup documenté pour l’écrire.

Indécence manifeste, le titre du livre, était la terminologie officielle du code pénal pour désigner une pratique homosexuelle toujours interdite dans l’Angleterre très puritaine d’après guerre. Oscar Wilde en fût également victime, et emprisonné deux ans pour cette raison. Turing choisira lui la castration chimique à la place… (aux hormones femelles paradoxalement).

Mais l’auteur s’attache aussi vouloir expliquer le travail de Turing. Pour cela, l’inspecteur Corell va donc s’escrimer à essayer de comprendre le travail de Turing, et donc de concepts mathématiques pour le moins complexes qui dépassent le commun des mortels… Conséquence fâcheuse, on s’ennuie ferme durant ces longues pages.

Mais cela donne envie à l’inspecteur Corell de reprendre ses études ! Nous aurons donc droit au classique happy-end du dernier chapitre, l’inspecteur Corell ayant abandonné la police, étant devenu docteur honoris causa de l’université d’Édimbourg, et inaugurant en 1986 une conférence dédiée à Alan Turing, enfin réhabilité.

David Lagercrantz est né en 1962 en Suède. Après ce livre, il écrira une biographie de Zlatan Ibrahimović, puis Millénium 4.

Insiang – Lino Brocka

Insiang - Lino Brocka Insiang est le premier film philippin à avoir été sélectionné au Festival de Cannes en 1978. Le film avait été tourné en huit jours dans le bidonville de Manille ! Ici il s’agit d’une version restaurée (numérisée 4K) et présentée à Cannes Classics en 2015.

C’est l’histoire d’Insiang, une belle jeune fille exploitée par sa mère, une véritable mégère. Cette dernière, après avoir chassé sa belle-famille de chez elle, ramène alors à domicile son dernier amant, Dado, un caïd du quartier qui pourrait être son fils ; Dado ne va pas tarder à vouloir séduire la jeune fille par tous les moyens.

Pour Insiang, il ne reste qu’une seule solution : s’enfuir avec son petit ami Bebot ! mais celui-ci en profite lâchement pour coucher avec elle… Puis c’est Dado qui va lui faire subir les derniers outrages. La vengeance d’Insiang sera terrible : puisque dans ce monde, il faut se montrer plus cruel que les autres, la belle va utiliser ses charmes pour l’assouvir, et ne fera pas de quartier !

Dès le début du film, on est saisi par l’ambiance du bidonville. La famille vit dans une pauvreté, une promiscuité, un niveau sonore qui nous happe totalement ; on se croirait presque dans un documentaire. Le quotidien du quartier est bien retranscrit, avec la petite épicerie où tout le monde passe, et devant laquelle les jeunes désœuvrés passent la journée en buvant de l’alcool… Puis le drame commence, et on se laisse séduire par les yeux de biche d’Insiang.

Un très bon film, avec une histoire forte, de bons acteurs, et dans un milieu social difficile et parfaitement rendu.

American Hero – Nick Love

American Hero - Nick Love Je suis allé voir ce film sans avoir aucune information préalable, sur la simple proposition d’un ami. Je suis donc entré dans la salle sans à priori, ne connaissant ni le réalisateur, ni le sujet… rien de rien !

À la sortie, j’étais tout de même légèrement circonspect : j’avais certes passé un moment agréable, avec de bons acteurs, décrivant une Amérique des laissés pour compte du système, qui ne croient plus en rien si ce n’est à l’amitié… Se laisser vivre, faire la fête (alcool, drogue, filles), et se soutenir mutuellement en cas de besoin semble leur seul horizon. Avec en supplément pour Melvin, le  héros, l’obsession de revoir son fils qu’un divorce oblige à se tenir à distance.

Mais tout de même, ce « super-héros » qui ne se sert pas de son « super-pouvoir » (sauf pour gagner quelques dollars à l’occasion) alors que cela pourrait lui être très utile, c’est un peu étrange… Déjà, avoir un super-pouvoir est peu crédible, mais refuser volontairement de s’en servir l’est encore moins ! J’ai trouvé les scènes où il est fait démonstration de celui-ci un peu trop fréquentes dans le film, et d’un faible intérêt : comme si c’était la première fois que l’on voyait des effets spéciaux au cinéma.

À mon avis, le film n’aurait été que meilleur sans cet artifice : un type normal aurait très bien fait l’affaire (ou alors un « simple » surdoué !), et le film aurait gagné en crédibilité sur le portrait de cette Amérique : il y a tout de même une ambiance, dans cette Nouvelle Orléans et sa dure réalité sociale, où la solidarité et l’amitié sont sublimées, un côté touchant et très humain… À noter que les acteurs parlent parfois directement à la caméra, peut-être pour donner un aspect documentaire ? bon… Puis le film se termine, et on se demande bien à quoi rime tout ça.

Et quelques fois j’ai comme une grande idée – Ken Kesey

Et quelques fois j'ai comme une grande idée - Ken KeseyAttention chef-d’œuvre !

Quand j’ai vu ce livre sur la table du libraire, bien mis en évidence avec une petite étiquette « Par l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou », je savais déjà que j’allais l’acheter ! Car Ken Kesey (prononcer Ken Kizi), c’est le personnage principal du roman de Tom Wolfe, Acid test, cette histoire incroyable des années 60, à une époque où le LSD n’était pas encore interdit !

Quant au film de Miloš Forman « Vol au-dessus d’un nid de coucou », c’est un film culte ! Je n’ai pas lu le livre, mais je savais que l’auteur en était Ken Kesey. C’est d’ailleurs en participant en tant que volontaire à des essais sur les drogues modifiant l’état de conscience qu’il découvre le LSD, mais aussi qu’il fréquente le milieu psychiatrique qui lui inspirera son premier roman.

J’avais donc hâte de découvrir ce que Ken Kesey avait bien pu écrire ensuite. Je n’ai pas été déçu, quelle découverte !

D’abord, un mot sur l’objet : la jaquette est magnifique, avec son motif et ses reflets de bronze. La couverture est souple, et l’ouvrage fait presque neuf cents pages, au papier fin, recyclé : tout cela est plein de promesses…

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Les habitants – Raymond Depardon

Un documentaire de Les habitants - Raymond DepardonRaymond Depardon, je me disais que ça allait être passionnant, et vu le sujet un instantané de la population française, avec ses préoccupations du moment.

Finalement, c’est l’ennui qui l’a emporté, et d’abord par la pauvreté des sujets abordés par les intervenants. Cela a peut-être un intérêt sociologique, mais pour le reste, que peut y trouver un spectateur ? je me le demande encore…

Le principe est simple : une caravane fait le tour de la France, est installée sur la place d’une ville moyenne, et des habitants rencontrés dans la rue sont invités à y continuer leur conversation, toujours par deux, assis à une table face à face, avec une caméra fixe qui les filme. Aucune question, ni demande particulière.

Alors de quoi parlent-ils ? de leurs problèmes personnels, sans recul ; et les lieux communs succèdent aux inepties, l’ensemble est consternant, à ras les pâquerettes la plupart du temps, quand ce n’est pas carrément vulgaire. Quand on sait que Depardon n’a retenu qu’un dixième de ses rushs, j’aimerais connaître ses critères, et je ne peux pas croire que ce soit un portrait représentatif de la population française.

Le summun est atteint avec ces plans où l’on suit la caravane à l’entrée de chaque ville, suivis de la même caravane stationnée quelque part, filmée en plan fixe : sans doute l’occasion de gagner quelques minutes, ou d’épargner au spectateur un énième dialogue sans intérêt.

Autant s’asseoir à la terrasse d’un bistro et tendre l’oreille, il y a de bonnes chances pour que ce soit plus intéressant à suivre… sans oublier que cette pratique reste néanmoins impolie ;-).

Prism.js : coloration syntaxique sans plugin pour WordPress

prismjsAfficher de belle manière des lignes de code sous WordPress nécessite à priori l’installation d’un plugin dédié, comme par exemple SyntaxHighlighter Evolved.

Je l’avais abandonné quand le blog était hébergé chez Free, et que la consommation mémoire était limitée (voir Adieu SyntaxHighlighter). Il occupait environ 400 Ko de mémoire environ d’après ce que j’avais pu mesurer.

J’étais alors passé à quelque chose de beaucoup plus simple, un autre plugin appelé Code Autoescape, mais qui ne fait pas de coloration syntaxique, il permet juste de s’assurer que ce que l’on écrit entre deux balises <code></code> ne soit pas interprété. Léger en mémoire, certes beaucoup moins joli visuellement, mais très efficace.

Voilà ce que peut donner SyntaxHighlighter, avec beaucoup de possibilités (presque trop), comme numéro de ligne, surlignage, de nombreux langages supportés, etc… Et un peu chargé visuellement à mon goût !

SyntaxHighlighter

Et voilà ce que donne un petit script bash avec CodeAutoescape : plus basique, c’est difficile ! J’avais tout de même ajouté une petite image de terminal pour améliorer l’apparence 😉

Affichage code minimaliste

Or je suis tombé cette semaine sur cet article : How To Implement Prism.js Syntax Highlighting Into Your WordPress Site. Il s’agit de ne pas utiliser un plugin, mais d’incorporer au site quelque chose de beaucoup plus léger, créé avec les standards modernes du web : Prism. On peut par exemple ne sélectionner que les langages qui nous intéressent, ce qui réduit considérablement la taille mémoire occupée (il n’y pas d’options non plus, on peut juste choisir un thème, mais cela me convient parfaitement).

Voilà ce que donne le même script bash avec Prism.js :

#! /bin/sh
# nom du fichier : replaceall.sh
# pas de SAUVEGARDE des fichiers faite par ce script.
find . -type f -name '*.html' -print | while read i
do
sed "s|$1|$2|g" $i > $i.tmp && mv $i.tmp $i
done

Avouez que c’est tout de même nettement mieux, tout en restant sobre !

Voyons comment implémenter tout ça : l’article cité plus haut est très complet, je ne rentrerai pas dans tous les détails et remarques, il s’agit juste d’expliquer comment l’implémenter sur son blog wordpress, en français.

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