Easy money – David Simon

David Simon est le créateur de la série The Wire, que j’avais beaucoup appréciée pour son réalisme dans la description de cette banlieue de Baltimore, et des tensions qui la parcourent.

Ce petit récit raconte, sous une forme journalistique, les faits que l’auteur a pu amasser sur la vie de Melvin Williams, dit « Little Melvin », une légende des rues de Baltimore, un gamin futé et calculateur, devenu l’un des plus importants barons de la drogue, et que la police aura bien du mal a coincer, car il ne s’implique jamais directement.

Il faudra une longue enquête de deux ans (l’histoire que raconte The Wire, avec les fameux bipeurs utilisés par les trafiquants) pour le faire tomber. C’est lors de cet emprisonnement que David Simon, alors jeune journaliste, avait convaincu Williams de lui raconter son histoire : il s’ensuivit des centaines d’entretiens, Simon publiant des articles dans la presse au fur et à mesure.

Ce n’est donc pas à proprement parler un roman, mais plutôt une collection des faits concernant toute cette histoire, à propos du personnage de Melvin Williams, de son organisation, des enquêtes de la police, etc… Cela fait à peine une centaine de pages, mais on voit bien la genèse de The Wire transparaître à travers tout ça, et on a bien envie de revisionner cette série pour le plaisir !

David Simon, né en 1960, est un journaliste, écrivain et scénariste américain. Il a produit la série The Wire (co-écrit avec Ed Burns, l’un des inspecteurs de l’enquête sur Williams). Il est l’auteur d’autres séries qui valent le détour (pour celles que j’ai vu) car décrivant toujours un pan de la société, que ce soit la politique, la police et les trafics, etc… :

En ce moment, je regarde Treme (4 saisons), qui raconte la vie de musiciens à La Nouvelle Orléans, après le passage de l’ouragan Katrina. C’est vraiment très bien, tant côté musical que pour les difficultés à retrouver une vie normale après la catastrophe et des dysfonctionnements qui s’en suivirent.

Thaïlande – les photos du voyage

Voilà le dernier album du voyage, celles prises en Thaïlande. Cliquer sur l’image pour y accéder. Il y a deux parties :

La première en arrivant à Bangkok où je file directement sur Koh Chang et Koh Kood, deux îles au sud-est, près de la frontière cambodgienne, histoire de commencer le voyage par un peu de farniente !

La seconde en arrivant du Vietnam à Chiang Mai, d’où je pars visiter Pai, mais la pollution à ce moment de l’année (mi-février) est trop élevée, et je dois changer mes plans : je file plein sud à Khao Lak, au nord de Phuket, pour finir le voyage comme je l’ai commencé ! 😉

Pour info, voilà la carte de la qualité de l’air au moment où j’étais à Pai : c’était pire qu’à Chiang Mai, alors que l’on est en pleine nature, loin des grandes villes.

J’avais ensuite prévu de visiter Uthai Thani et le Kanchanaburi au nord de Bangkok, mais la situation était encore pire dans ce coin : en fait, seule la pointe sud de la Thaïlande était épargnée. J’ai donc pris un vol pour Bangkok, puis filé sur Khao Lak pour ma dernière semaine.

C’est la saison des brûlis, cela pose problème pour le tourisme, mais c’est une méthode ancestrale pour régénérer les terres, et la moins coûteuse. On ne peut hélas pas y faire grand chose. Par contre, ce sont des particules très fines, et particulièrement dangereuses.

Vietnam – Deuxième partie

Accéder à l'album

Suite et fin des photos du Vietnam avec ce deuxième album, suite de mon album papier. Cliquer sur l’image pour y accéder.

Cette fois on part de Tuy Hoa (on s’était arrêté à Nha Trang dans la première partie), et on remonte doucement vers le Nord jusqu’à Phong Nha, en longeant la côte. Avec bien sûr un arrêt à Hoi An que j’avais beaucoup aimé lors de mon premier voyage.

Toutes les photos sont géolocalisées, on peut donc voir leur position sur la carte, c’est top ! 😎

Les déracinés – Catherine Bardon

Livre conseillé par une bonne âme à ma sœur, premier roman d’une saga de 5 tomes. En ce qui me concerne, je m’arrêterai là, pas du tout convaincu par ce premier opus, pour dire le moins.

L’histoire est pourtant propice à un grand roman : on retrouve le Vienne décrit par Stéphan Zweig dans Le monde d’hier. La ville où rayonne la liberté et la culture va basculer sous l’emprise du nazisme et de l’anti-sémitisme. Suivra un exil dans une République bananière qui aurait pu prolonger un récit somme toute tragique. Mais non, l’auteure a choisit de se focaliser sur l’aspect romance, hélas contrariée par les événements mondiaux.

C’est donc l’histoire de Wilhelm et Alma : lui est journaliste issu d’une famille de la classe moyenne, elle a suivi des études de dentiste et est issue de la haute bourgeoisie viennoise. Ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre et se marient rapidement. Alors que l’Allemagne d’Hitler étend son emprise sur le pays, ils coulent des jours heureux et insouciants, jouissant de leurs privilèges, aveugles au danger qui approche, malgré des signaux évidents qui poussent la sœur de Wilhelm et son mari à émigrer aux États-Unis.

Premier questionnement sur le récit : on a l’impression que l’auteure veut tellement nous raconter avec forces détails historiques l’évolution de la situation à Vienne (prouvant ainsi le sérieux de l’écrivain) qu’elle force ses personnages à y rester beaucoup plus longtemps que raisonnable. La seule raison donnée tient en une phrase d’Almah : « pas sans les parents ». Sauf que les parents, d’une autre génération, ont décidé de rester quoiqu’il arrive. Le sujet n’est plus évoqué par ailleurs…

Wilhelm et Almah vont partir très tard (en 1939, alors que Zweig est parti en 1934 : pour un journaliste Wil n’est pas très futé !), quand ça devient très compliqué et que les États-Unis ont depuis longtemps fermé leurs frontières. Le couple va donc se trouver par un concours de circonstances dans une espèce de Kibboutz en République Dominicaine, sous l’œil bienveillant du dictateur Trujillo, dont je connaissais l’histoire avec l’excellent La fête au Bouc de Mario Varga LLosa. L’histoire de ces colons juifs à Sosúa est par ailleurs véridique.

Au passage, si l’on compare ces deux livres, le talent d’écrivain de Mario Varga Llosa saute aux yeux et la comparaison fait mal à l’auteure de ce roman, manifestement dépassée par son sujet.

Il y a beaucoup de choses qui m’ont déçu dans ce roman, en premier lieu ce mélange entre la grande Histoire et la romance de nos deux personnages. La matière a un grand récit est là, et pourtant l’auteure ne réussit jamais à les fondre en un tout homogène, soit elle se concentre sur la première (disons la partie à Vienne), soit sur la seconde (toute la partie à Sosúa où on est résolument passé dans la petite histoire et où la grande (la dictature de Trujillo par exemple, ou même la difficulté à établir une colonie en partant de rien) est presque totalement absente.

Le récit est à la première personne (Wil) sauf de temps en temps où l’auteure reprend la main, c’est un peu surprenant et pas très plaisant à la lexture ; d’autres fois c’est le journal de Wil qui n’apporte vraiment que peu d’intérêt… Les chapitres sont très courts (mauvais signe), et sont affublés d’un titre tout aussi inutile que ridicule (en général le mot clef du chapitre en question). Même l’aspect romance est assez mièvre est caricatural dans l’ensemble.

J’arrête mes critiques ici, ce n’est vraiment pas le genre de littérature que je recherche. À classer dans la surproduction de romans qui encombrent les tables des libraires, compliquent le choix des lecteurs, et pour lesquels on abat des arbres.

Catherine Bardon ne dispose pas d’une page Wikipedia. Elle a apparemment travaillé longtemps pour des guides touristiques et est tombée sous le charme de la République Dominicaine. Après une carrière dans la communication, elle se consacre désormais à l’écriture. 😥

La fille des collines – Charles Williams

C’est après avoir vu le film Hot Spot de Dennis Hopper, adapté d’un roman de Charles Williams (Hell Nath No Fury), que je suis arrivé à ce bouquin, le premier qu’ait écrit son auteur.

C’est un roman noir très classique, publié en 1951. L’intrigue apparaît assez vite : deux frères très différents, Bob et Lee, ont été élevés par un père très autoritaire. Lee, l’aîné et « le beau gosse » a toujours bénéficié de la clémence du père aujourd’hui disparu, et est toujours resté dans la petite ville rurale du Sud des États-Unis. Bob, au contraire, a du partir dans une université après une brouille définitive avec le père. Sa tentative de devenir joueur de football professionnel ayant échouée, il revient au pays et découvre que Lee, bien que marié, est toujours un coureur de jupons invétéré.

Il s’est entiché d’Angelina, genre de femme fatale un peu sauvage qui ne laisse personne indifférent. Mais son père, un fermier assez austère, ne plaisante pas avec l’honneur de sa fille. Lee s’enfonce dans l’alcool et son attirance pour Angelina tourne à l’obsession. La situation ne peut que dégénérer, et Bob va devoir trouver une solution pour éviter qu’une catastrophe n’éclate… La façon dont il va le faire surprend pour le moins, et bien malin celui qui peut deviner comment tout cela va finir…

Un bon polar très classique, dans un Amérique rurale des années 50, un monde simple où l’honneur peut se régler d’un simple coup de fusil…

Charles Williams (1909-1975) est un auteur américain de romans policiers. Ce premier roman le décide à devenir écrivain professionnel. Il est l’auteur de Fantasia chez les ploucs (The diamond bikini), adapté à l’écran par Gérard Pirès avec Lino Ventura, Jean Yanne et Mireille Darc.

Kobo Aura HD : installation de Plato

Dimanche dernier, ma liseuse Kobo m’a planté : impossible de la démarrer, je croyais bien qu’elle était morte, après 9 années de bons et loyaux services, cadeau des collègues pour mon départ en (pré) retraite ! Et puis non, le lendemain, en lisant le manuel (le fameux RTFM ! 😆 ), et en appuyant à la fois sur le bouton lumière et le bouton démarrage, elle a bien voulu repartir.

Comme j’étais assez mécontent du temps mis à tourner une page depuis la dernière mise à jour, j’ai décidé d’installer une solution alternative, j’ai nommé Plato.

Mais revoyons tout ça depuis le début.

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Le temps des genévriers – Kate Wilhelm

Voilà un livre de SF que j’ai lu quand j’étais jeune (disons dans les années 80), et que j’avais très bien noté : j’ai retrouvé cette info dans de vielles lettres que ma frangine avait gardée 😳 ! J’avais toujours le bouquin sur mes étagères, alors je me suis dit pourquoi ne pas le relire et voir ?

Alors c’est de la Science-Fiction très classique de l’époque, avec un scénario qui a le mérite d’avoir déjà un côté écologique en présentant une planète à bout de souffle.

Arthur est le fils d’un cosmonaute, et rêve de relancer le programme de la station spatiale internationale abandonné il y a une génération. Jean est la fille d’un autre cosmonaute qui a trouvé la mort dans cette station, et étudie la linguistique sans vraiment s’épanouir dans sa vie. Leurs parents étaient amis, et ils ont tous deux passé une partie de leur enfance ensemble, puis la vie les a séparé.

La sécheresse dévaste l’Ouest des États-Unis, poussant les habitants de la Côte Ouest vers des « Villes-nouvelles » construites à la hâte, où les gens perdent leur dignité et le vernis de la civilisation, et où règne la misère et la loi du plus fort. Seuls les Indiens décident de rester sur leurs terres et de s’adapter à la nature comme ils l’ont toujours fait.

Jean va perdre son boulot et se rejoindre les indiens, changer radicalement sa philosophie de vie et trouver son équilibre. Arthur va se retrouver impliqué dans une lutte sans merci entre militaires et pouvoir politique pour la station spatiale lorsqu’un objet étrange est trouvé en orbite de la terre : est-ce un message d’une autre civilisation, ou une tentative de manipulation des Russes ? Car pendant ce temps, la sécheresse gagne toute la planète…

Si le récit est très classique avec une opposition de type David contre Goliath, et la lecture aisée, des événements très durs vont arriver à nos deux personnages, sans que l’on s’y attende le moins du monde. Arthur va devoir retrouver Jean pour ses talent de linguiste, il y aura de fausses pistes, et le dénouement saura se faire attendre sans se dévoiler trop vite.

Un bon moment de lecture. Pour info, le genévrier est un arbre très résistant et capable de pousser sur des sols arides.

Kate Wilhelm (1928-2018) est une écrivaine américaine. Son mari est également auteur de SF. Ce roman a obtenu le prix Apollo en 1981.

Coming Home – Hal Ashby

C’est en regardant un documentaire sur Jane Fonda au Vietnam sur Arte (docu assez surprenant par ailleurs) que de fil en aiguille j’en suis arrivé à regarder ce film, appelé « Retour » dans sa version française.

Le film traite avec beaucoup d’humanité du retour de soldats du Vietnam. Jane Fonda joue le rôle de Sally, mariée à un capitaine de l’armée américaine, et qui part au Vietnam. Sally décide alors de s’engager comme bénévole à l’hôpital des vétérans. Elle y retrouve Luke, un amour d’enfance, qui y a perdu l’usage de ses jambes et très amer sur cette guerre. Jane va énormément évoluer à son contact… puis Bob, son mari, va revenir.

Le sujet est admirablement traité, avec beaucoup de sensibilité. Jane Fonda, qui à 40 ans à l’époque, est magnifique ! Le film a obtenu trois oscars en 1978 : meilleur acteur pour Jon Voight, meilleure actrice pour Jane Fonda et meilleur scénario original. Ainsi que le prix d’interprétation masculine pour John Voight au Festival de Cannes de la même année.

Et cerise sur le gâteau, la bande son est excellente :

  • Hey Jude – The Beatles
  • My Girl – The Rolling Stones
  • For What It’s Worth – Buffalo Springfield
  • Expecting To Fly – Buffalo Springfield
  • Once I Was – Tim Buckley
  • Call On Me – Janis Joplin
  • Time Has Come Today – The Chambers Brothers
  • Follow – Richie Havens
  • Just Like A Woman – Bob Dylan
  • Sympathy For The Devil – The Rolling Stones
  • White Rabbit – Jefferson Airplane
  • Out of Time – The Rolling Stones
  • Manic Depression – The Jimi Hendrix Experience
  • Bookends – Simon and Garfunkel
  • No Expectations – The Rolling Stones
  • Ruby Tuesday – The Rolling Stones
  • Jumpin’ Jack Flash – The Rolling Stones
  • Born To Be Wild – Steppenwolf
  • Strawberry Fields Forever – The Beatles
  • Save Me – Aretha Franklin

Voilà de quoi se faire une belle playlist… pour ceux qui aiment la musique de cette époque bien sûr ! 😀

RadioDroid, Radio France et les annonceurs

J’utilise RadioDroid pour écouter la radio sur mon smartphone : application opensource, sans tracker, et tout à fait fonctionnelle, même si l’ergonomie et le design sont assez basiques, tout comme mes besoins d’ailleurs : écoute, réveil et minuterie pour mise en veille (j’aime bien écouter la radio pour m’endormir).

L’application officielle du groupe Radio France est certes beaucoup plus jolie et attractive, plus complète aussi puisqu’elle gère les podcasts, mais aussi bourrée de trackers et demandant beaucoup [trop] de permissions.

Or, depuis environ un an, quand on écoute une station du groupe Radio France sur RadioDroid, on a droit à une publicité de 30 secondes. On trouve cette explication sur cette page du site du médiateur :

La publicité digitale sur l’ensemble des leviers (podcast, display, vidéo) reste modérée avec une approche visant à préserver nos utilisateurs des formats les plus intrusifs et à limiter le nombre d’emplacements ou de messages proposés. Ainsi, Radio France vient de faire le choix de proposer aux annonceurs un emplacement en ouverture des directs écoutés en dehors de son application et de son site web radiofrance.fr. Cet espace reste limité à la fois par le format à 30 secondes, à un seul annonceur par séquence d’écoute et à 3 messages publicitaires par jour maximum. Pour une écoute sans publicité au lancement de votre direct, nous vous invitons à télécharger l’application Radio France.

L’incitation est claire : utiliser notre application, sinon vous aurez de la pub ! Merci le service public, qui peut ensuite monnayer les données recueillies par les trackers de l’application. 🙁

Voyons un peu cela et comment contourner ces publicités. Ça a été un peu compliqué que prévu, mais pas inintéressant… On verra aussi comment fonctionne le protocole HLS (HTTP Live Streaming) et ses fichiers M3U8 utilisée par Radio France.

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Vietnam – première partie

Accéder à l'album

Je continue les albums photo du voyage de l’hiver dernier, et après le Cambodge vient le Vietnam. Comme pour le Cambodge, je me suis offert un album papier et voilà la première partie de la sélection. Cliquer sur l’image pour y accéder.

C’est grosso-modo la partie Sud du voyage, de Chau Doc dans le delta du Mékong à Nha Trang sur la côte Est. Et comme je l’indiquais dans l’article précédent, Zenphoto affiche désormais les coordonnées GPS de chaque photo.

NOTE : il y avait bien deux ou trois photos de cet album où ces coordonnées manquaient, mais je les ai insérées manuellement grâce à l’outil exiftool.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…