Deuxième tome de ces écrits perdus de Jim Thompson, plus concis, et que j’ai moins apprécié que le premier.
Je ne suis pas un grand fan des nouvelles, c’est parfois difficile d’y accrocher de par leur brièveté et le manque d’approfondissement. Mais là, on commence par deux textes inachevés, dont le premier assez conséquent (90 pages) qui s’arrête brusquement sans que l’on ait le moindre dénouement, et vous laissant totalement sur votre faim !
Puis viennent deux petits textes de quelques pages, dont un synopsis sans grand intérêt. Et l’on termine par deux vraies nouvelles inédites, une première où le personnage masculin tient un rôle assez machiste à la limite du proxénète et la femme est hyper sexualisée… Dans la seconde, c’est une histoire assez sombre entre un frère et une sœur aux relations ambigües…
Bref, pas le meilleur de Jim Thompson à mon goût, et nettement moins intéressant que le premier tome de ces « écrits perdus ». Les textes de ce deuxième tome sont d’une époque où l’auteur était peu publié, après la disparition des « Pulps » dont il était assez dépendant. Il commençait et abandonnait des romans après en avoir proposé un échantillon substantiel à ses agents…
Jim Thompson (1906-1977), est un écrivain américain de roman noir, un nouvelliste et un scénariste de cinéma. Il écrira au total vingt-neuf romans, en partie autobiographiques, dont la plupart servant avant tout à rembourser des dettes. Il meurt dévoré par l’alcool et la maladie, dans la misère et l’anonymat.
Il a peu été reconnu de son vivant, ce n’est qu’après sa mort que sa réputation grandit. Côté cinéma français, le film « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier a été adapté d’un de ses romans, « 1265 âmes » (excellent !); « Série noire » d’Alain Corneau avec Patrick Deweare est adapté de « A hell of a woman » (« Une femme d’enfer » ). Outre-atlantique, on peut aussi citer « Les Arnaqueurs » et « The killer inside me » (« Le démon dans ma peau » ) comme autres adaptations connues.