David Simon est le créateur de la série The Wire, que j’avais beaucoup appréciée pour son réalisme dans la description de cette banlieue de Baltimore, et des tensions qui la parcourent.
Ce petit récit raconte, sous une forme journalistique, les faits que l’auteur a pu amasser sur la vie de Melvin Williams, dit « Little Melvin », une légende des rues de Baltimore, un gamin futé et calculateur, devenu l’un des plus importants barons de la drogue, et que la police aura bien du mal a coincer, car il ne s’implique jamais directement.
Il faudra une longue enquête de deux ans (l’histoire que raconte The Wire, avec les fameux bipeurs utilisés par les trafiquants) pour le faire tomber. C’est lors de cet emprisonnement que David Simon, alors jeune journaliste, avait convaincu Williams de lui raconter son histoire : il s’ensuivit des centaines d’entretiens, Simon publiant des articles dans la presse au fur et à mesure.
Ce n’est donc pas à proprement parler un roman, mais plutôt une collection des faits concernant toute cette histoire, à propos du personnage de Melvin Williams, de son organisation, des enquêtes de la police, etc… Cela fait à peine une centaine de pages, mais on voit bien la genèse de The Wire transparaître à travers tout ça, et on a bien envie de revisionner cette série pour le plaisir !
David Simon, né en 1960, est un journaliste, écrivain et scénariste américain. Il a produit la série The Wire (co-écrit avec Ed Burns, l’un des inspecteurs de l’enquête sur Williams). Il est l’auteur d’autres séries qui valent le détour (pour celles que j’ai vu) car décrivant toujours un pan de la société, que ce soit la politique, la police et les trafics, etc… :
- 2000 : The Corner
- 2002 – 2008 : Sur écoute (The Wire)
- 2008 : Generation Kill
- 2011 – 2013 : Treme
- 2015 : Show Me a Hero
- 2017 – 2019 : The Deuce
- 2020 : The Plot Against America
- 2022 : We Own This City
En ce moment, je regarde Treme (4 saisons), qui raconte la vie de musiciens à La Nouvelle Orléans, après le passage de l’ouragan Katrina. C’est vraiment très bien, tant côté musical que pour les difficultés à retrouver une vie normale après la catastrophe et des dysfonctionnements qui s’en suivirent.