Ubuntu 12.04 – Installation et personnalisation

precise pangolin La dernière version d’Ubuntu vient de sortir, la 12.04. Le nom de code choisi est Precise Pangolin (le pangolin précis), ce dernier étant un petit mammifère insectivore vivant dans les régions tropicales et équatoriales d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. C’est une version LTS (Long Time Support), et l’accent a été mis sur la robustesse, la finition et la performance.

Et donc pas vraiment de grands changements dans cette version. Vous trouverez ici un article très complet sur cette nouvelle mouture : améliorations d’Unity v5 (l’interface par défaut d’Ubuntu depuis quelques versions), améliorations de LightDM (l’écran de login), le client d’Ubuntu One réécrit totalement en Qt, GNOME Shell en v3.4, le noyau Linux 3.2, et quelques autres modifications peu apparentes à l’utilisateur.

Les versions précédentes ayant reçues pas mal de critiques en terme de qualité, le processus de développement a été modifié pour y remédier. C’est donc à priori une bonne version, et qui sera supportée pendant 3 ans donc (LTS).

precise pangolin De mon côté, j’en ai profité pour faire une installation au lieu d’une mise à jour. Cela faisait 3 ans je crois que je faisais des mises à jour (upgrade)… Ma partition root occupait 36 Go !! Après l’installation, je suis redescendu à 4 Go… Bien sûr je n’ai pas encore réinstallé tous les logiciels dont je me sers (je le ferai au fur et à mesure de mes besoins), mais le nettoyage valait visiblement le coup (MàJ: deux jours après, je suis à 9 Go).

Ce qui est très pratique, c’est d’avoir une partition home séparée, ce qui permet de retrouver ses réglages d’applications automatiquement. Ainsi, après avoir installé VirtualBox, mes machines virtuelles bien que stockées sur un disque externe ont été retrouvées sans avoir quoique ce soit à faire.

Voilà quelques notes prises durant cette installation, pour revenir à mon environnement habituel (avec des images).

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Le gai savoir – Friedrich Nietzsche

Le gai savoir - Friedrich Nietzsche C’est le deuxième livre de Nietzsche que je lis, après Par delà bien et mal, et qui se présente sous la même forme, à savoir une série de textes courts, autant de réflexions sur une multitude de sujets comme la morale, la science, la logique, la santé, la religion, etc… bref sur la vie.

Je n’ai pas respecté l’ordre chronologique, puisque Nietzsche dit du Gai savoir qu’il est une introduction à Ainsi parlait Zarathoustra, de même que Par-delà bien et mal est son commentaire.

Je ne suis d’ailleurs pas pressé de lire Ainsi parlait Zarathoustra, poème philosophique et probablement l’œuvre majeure de Nietzsche, mais réputée hermétique, comme l’avoue son auteur lui-même :

Hélas ! mon Zarathoustra cherche encore cet auditoire [capable de le comprendre], il le cherchera longtemps.

Le genre de bouquin que l’on peut relire dix fois, ou emmener sur une île déserte ! 😉

Pour en revenir au Gai savoir, comme pour Par-delà bien et mal, c’est l’occasion de remettre en cause certaines idées reçues, et donc de commencer à penser par soi-même. C’est sans doute le grand intérêt qu’il y a à lire Nietzsche.

Tout n’est pas égal, ou peut-être certains textes m’ont parlé plus que d’autres…parfois je n’ai rien compris à ce qu’il voulait dire, et pour d’autres je pense qu’il a bien déliré. L’ensemble est tout de même excellent, et on ne trouve pas dans celui-ci certaines idées plus que contestables rencontrées dans Par-delà bien et mal comme par exemple sur les femmes, le peuple ou l’aristocratie, ou encore son concept du surhomme.

Nietzsche publie Le gai savoir en 1882, alors qu’il est convalescent (il sera malade toute sa vie). En 1879, il obtient une pension car son état de santé l’oblige à quitter son poste de professeur de philosophie à Bâle. Il commence alors une vie errante dans le sud de la France et en Italie. Voici ce qu’il dit dans la préface :

Ce livre aurait sans doute besoin de plus d’une préface ; en fin de compte, subsistera toujours le doute que quelqu’un, pour n’avoir rien vécu d’analogue, puisse jamais être familiarisé par des préfaces avec l’expérience préalable à ce livre. Il semble écrit dans le langage d’un vent de dégel : tout y est pétulance, inquiétude, contradiction, comme un temps d’avril, si bien qu’on y est constamment rappelé à l’hiver encore tout récent comme à la victoire remportée sur l’hiver, à cette victoire qui vient, qui doit venir, qui peut-être est déjà venue… La reconnaissance y coule à flots, comme si l’événement le plus inespéré venait de se produire, la reconnaissance d’un convalescent — car la guérison était cet événement le plus inespéré. Le « Gai Savoir » : voilà qui annonce les Saturnales d’un esprit qui a patiemment résisté à une longue et terrible pression — patiemment, rigoureusement, froidement, sans se soumettre, mais aussi sans espoir —, et qui tout d’un coup se voit assailli par l’espoir, par l’espoir de la santé, par l’ivresse de la guérison.

Comme d’habitude, voilà quelques extraits pour vous faire une idée.

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Enquête sur une supercatastrophe nucléaire

fukushima Fukushima, c’était il y a un an, le 11 mars 2011. Un reportage sur Arte intitulé « Enquête sur une supercatastrophe nucléaire » retraçait tout ce qui s’est passé dans la centrale au moment de la catastrophe, avis d’experts internationaux à l’appui, puis comment le gouvernement et Tepco ont géré la chose via les médias… Finalement, les deux parties du reportage sont aussi inquiétantes l’une que l’autre.

La première partie est donc consacrée à l’événement lui-même : tremblement de terre suivi d’un tsunami qui endommagent sévèrement la centrale. C’est le début d’une série moire : l’alimentation des réacteurs 1, 2 et 3 est interrompue. Quelques minutes plus tard, des masses d’eau emportent les réservoirs de fioul du groupe électrogène. C’est le black-out complet dans la centrale. Une heure plus tard, c’est le circuit de refroidissement des réacteurs 1 et 2 qui est défaillant. La supercatastrophe est inéluctable, plus rien ne peut l’arrêter.

Que l’on se retrouve sans eau ni électricité sur ce type de centrale était inimaginable.

Ensuite, ce ne sera plus qu’une course pour empêcher que la catastrophe ne devienne encore plus grave… Mais comme le dit Wolfgang Kromp de l’Institut des sciences de la sécurité et des risques nucléaires :

L’erreur fatale, c’est d’installer une centrale nucléaire sur une faille sismique. […] La politique nucléaire du Japon est irresponsable.

La deuxième partie porte sur le traitement médiatique, les explications fournies par Tepco ou le gouvernement, toujours pour rassurer et dédramatiser, quitte à nier l’évidence. Les journalistes ne respectant pas cette ligne seront systématiquement écartés. À l’international, le lobby nucléaire (Areva, General Electric, Westinghouse) œuvre dans le même sens. On peut parler d’un complexe médiatico-nucléaire.

Un bel exemple de manipulation médiatique en tout cas. Mais si les médias préfèrent minimiser le problème, c’est le contraire que nous apprend ce reportage. Le Japon est bel et bien passé tout près d’une catastrophe qui l’aurait littéralement coupé en deux.

Et si le pire n’est pas arrivé, les prochaines décennies pourraient voir venir de l’ordre d’un million de personnes atteintes de cancer…

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Akismet ne fonctionne plus chez Free

Akismet Laisser les commentaires ouverts sur le blog, cela veut dire recevoir plein de spams.

J’utilise pour le filtrage le plugin Akismet qui fonctionne plutôt pas mal, qui est gratuit pour les particuliers, et fournit par défaut avec WordPress.

Le principe est simple : à chaque commentaire, il se connecte sur un de leurs serveurs pour une série de tests, et renvoie une réponse positive ou négative. Jusque là tout va bien.

J’avais toutefois pas mal de confirmation à faire manuellement (une vingtaine par jour) : commentaires détectés comme suspects par Akismet, mais qui n’ont pas pu être vérifiés, probablement parce que le serveur n’a pas pu être contacté à ce moment là. Ce qui donne ce message dans le panneau d’admin wordpress :

Donc ce matin, j’ai voulu mettre à jour le plugin à la dernière version 2.5.5 (j’étais en 2.5.3) voyant qu’ils avaient amélioré cette partie :

Add more checks on the scheduled re-check feature, force it to be no more than 20 minutes in the future.

Hélas, impossible de réactiver le plugin, et les spams commencent à tomber :
commentaire

Il était urgent de faire quelque chose !

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Lytro

L'appareil photo lytro Voilà une nouvelle technologie photo impressionnante : plus besoin de faire la mise au point au moment de la prise de vue, vous la ferez plus tard !

Bon l’appareil n’est pas donné (400 $), et le logiciel fourni (et nécessaire) pour traiter l’image n’existe que pour Mac (une version Windows est en cours)… mais quand même !

Techniquement, un zoom 8x à focale constante (f/2), et si j’ai bien compris un calculateur qui capture les rayons lumineux de la scène dans toutes les directions (« the light field »), soit beaucoup plus d’informations que ce que font les appareils photos d’aujourd’hui.

Démonstration (cliquer sur l’image à l’endroit où vous souhaitez la netteté, double-click pour zoomer) :

Pas mal, non ? d’autres exemples sont disponibles ici.

Moebius redux

moebius Très bon reportage hier soir sur Arte : Moebius redux (de Hasko Baumann), retraçant la vie de Jean Giraud alias Gir alias Moebius, qui nous a quitté le 10 mars dernier.

Un portrait passionnant, entrecoupé d’illustrations du « maître », mais aussi d’extraits de films (Alien, Tron) auxquels Moebius a participé, et enfin d’interviews des principaux artistes avec qui il a travaillé : Druillet, Jodorowsky, Stan Lee ou Enki Bilal.

Hélas, pas de rediffusion de prévue.

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La carte et le territoire – Michel Houellebecq

La carte et le territoire - Michel Houellebecq C’est le premier roman de Houellebecq que je lis, et ce grâce aux amis qui me l’ont offert pour mon anniversaire. L’un d’entre eux ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur ses romans, et prédit qu’il deviendra un auteur classique dans le futur.

On rentre très facilement dans l’histoire, celle de Jed, artiste peintre qui va rencontrer un certain succès, une très jolie femme, Houellebecq lui-même (et même Frédédric Beigbeder, tous deux mis en scène dans le roman).

Le style est fluide, sans fioritures et agréable à lire, l’auteur s’amusant tout de même parfois, comme ici lors de la visite d’un agent immobilier :

Jed craignit un instant qu’il ne se proclamât solidaire des artistes authentiques contre les bobos et autres philistins du même ordre, qui faisaient monter les prix, interdisant ainsi les ateliers d’artistes aux artistes, et comment faire n’est-ce pas je ne peux pas aller contre la vérité du marché ce n’est pas mon rôle, mais heureusement cela ne se produisit pas.

Si Houellebecq s’invite dans l’histoire, il ne se donne pas un très beau rôle, voir pas de rôle du tout, c’est peut-être lui tout simplement. Mais que ce soit l’auteur par l’entremise de Jed, ou le personnage de Houellebecq, tous deux dressent une vision assez désabusée de notre monde.

Jed va connaître le succès avec une série de toiles dont le thème est « Les métiers », autant d’occasions d’évoquer les transformations de notre monde. C’est assez bien vu, bien documenté, chaque tableau donnant autant d’occasion de parler du monde et de ses changements. Ce n’est en aucune façon une critique de l’art en lui-même, et Jed artiste est parfaitement crédible, c’est plutôt le monde (y compris celui de l’art) autour de lui qui pose problème.

La seconde partie du livre se transforme en une enquête policière menée par un policier désabusé, autre occasion de montrer l’état de notre société, mais à laquelle j’ai eu un peu plus de mal à accrocher. Heureusement, les rapports entre Jed et son père, proche de la mort, permettent de garder l’intérêt éveillé.

Au final un bon roman, agréable à lire, décrivant un monde qui ne sait plus trop où il va. Dommage à mon sens qu’il se soit senti obligé de s’y inviter ainsi que Beigbeder… cela n’apporte rien, fait très « milieu parisien », celui-là même que Houellebecq ne doit pas trop aimer.

Autres articles sur le blog à propos de Michel Houellebecq :

Michel Houellebecq (né Michel Thomas à La Réunion en 1956), est l’un des auteurs contemporains de la langue française les plus connus et traduits dans le monde. Révélé par « Extension du domaine de la lutte » (1994) et surtout « Les particules élémentaires » (1998). Élevé d’abord par ses grands-parents maternels en Algérie, il est confié à six ans à sa grand-mère paternelle Henriette, communiste, dont il adoptera le nom de jeune fille comme patronyme.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…