Livre proposé par le libraire quand je lui disais que j’avais beaucoup aimé Ringolevio… bon, dans ce dernier, il y avait un vrai projet social des Diggers et de son leader Emmet Grogan, « le grand théoricien du mouvement hippie… mais un hippie sérieux et très actif » comme le dit Paul Jorion.
Rien de similaire dans ce roman, mais tout de même l’autobiographie assez incroyable de ce Gallois qui va devenir le plus gros trafiquant de haschich de l’histoire d’Angleterre. Il ne touchera jamais aux drogues dures, ne commettra aucune violence, usera de 43 identités, 25 sociétés écrans… mais il va beaucoup énerver un type de la DEA qui en fera une affaire personnelle.
Gamin, Howard Marks est plutôt doué à l’école, à peu près autant que dissipé. Après le lycée, il passe avec succès un examen d’entrée au prestigieux Balliol collège d’Oxford. Sa matière de prédilection est la physique ; il est du genre à préparer ses examens les deux dernières semaines et les passer haut la main ; mais s’il peut tricher pour les obtenir, ça ne le dérange pas non plus ! C’est là qu’il va découvrir et aimer le cannabis. De plus, à l’époque (fin des années 60), la scène musicale anglaise est très active, avec les Beatles et les Rolling Stones… Un environnement parfait pour un étudiant défoncé et plutôt doué.
À la même époque, il se passionne pour je jeu de Go, ce qui explique peut-être qu’il se révèlera un fin stratège…
Vers les années 70, l’ami qui le fournissait se fait arrêter en Allemagne. Howard rencontre alors le fournisseur, un Afghan appelé Durrani, petit fils du frère de l’ancien roi d’Afghanistan. C’est comme ça qu’il va commencer sa carrière de dealer.
L’idée de base est assez simple : il faut un contact dans un aéroport pour récupérer les colis avant la douane et les sortir discrètement. Howard va alors se rendre en Irlande, et rencontrer un type de l’IRA, Mc Cann, un peu fou et incontrôlable. Ce dernier a besoin d’argent, pour la lutte armée…enfin, on ne sait pas trop, tellement le type est difficile à cerner. Toujours est-il que le trafic commence, le hasch étant convoyé ensuite en voiture vers Londres.
C’est à ce moment qu’il est contacté par un ami d’Oxford, travaillant pour les services secrets britanniques (MI6) qui veut en savoir un peu plus sur ce Mc Cann et l’IRA. Howard n’en fera rien, mais s’en servira plus tard à son premier procès : il prétendra travailler pour les services secrets de sa Majesté !
Et cela va continuer ainsi, de manière exponentielle, le train de vie augmentant en même temps. Le réseau de contacts de développe, et le marché américain est très demandeur… Là où l’on voit qu’il est imaginatif, c’est quand il utilise les opportunités du moment : à cette époque, de nombreux groupes rock partent en tournée aux USA. Il va donc cacher la drogue dans le matériel de groupes de rock britanniques fictifs partant en tournée aux USA… Il n’y a aucun contrôle aux douanes !
Et ainsi de suite…Howard Marks raconte tout cela avec beaucoup de franchise et on le lit comme un polar… Le type est malin, et ne manque ni d’imagination, ni d’humour. Jamais il touchera aux drogues dures, ni ne montera d’opérations armées.
Finalement, le type de la DEA finira par l’avoir, impliquant 14 pays dans la traque… Il sera condamné et passera sept ans dans l’un des pénitenciers le plus dur des États-Unis, grâce à l’acharnement de la DEA. Les moyens employés pour y arriver sont finalement assez révoltants, tous les coups sont permis et la loi détournée pour y arriver. « L’état, le plus froid des monstres froids », comme dit Nietzsche.
Howard Marks est né en 1945. En 1997, il se présente aux élections législatives avec comme seul programme la légalisation du cannabis ! Il participe aussi à des « live show », et jouera aussi dans quelques films. Le roman ‘Mr Nice’ a été porté à l’écran en 2010 par Bernard Rose.
Le week-end dernier, j’ai lancé la mise à jour vers la nouvelle version d’Ubuntu 13.10, disponible depuis peu
Entendu vendredi matin sur France Culture, l’INA va bientôt publier un coffret DVD sur l’émission culte « Les enfants du Rock », qui sévit sur Antenne 2 des années 1982 à 1988.
J’avais entendu parler de ce bouquin à la radio : c’était le livre que tous les anarchistes avaient sous le bras à la fin du XIXème siècle… Il n’en fallait pas plus pour me donner envie de le lire.
C’est l’ami Dominique qui m’a parlé de ce groupe, qu’il avait entendu sur France Inter.
D’abord offert à des amis sur un conseil du libraire, on m’a également offert ce livre par la suite. Les amis m’ayant confirmé qu’il s’agissait d’un bon roman, c’est assez confiant que j’en ai commencé la lecture.
À la recherche d’un cadeau pour un ami, et sur les conseils du libraire, j’avais porté mon choix sur ce livre. J’ai profité de sa sortie en poche pour le lire, l’ami en question n’ayant pas semblé plus emballé que ça par l’histoire : « j’attends de voir où il veut en venir ».
Voilà un livre dont j’avais déjà entendu parler plusieurs fois, d’abord par Michel Onfray, puis au fil des lectures : souvent cité, toujours critiqué ou tourné en dérision (Marx l’appelle Sancho…). Publié en 1844, il est immédiatement censuré, puis autorisé deux jours plus tard car « trop absurde pour être dangereux » ! Alors forcément, tout ça donnait envie de le lire.
Ma vieille télé à tube cathodique ne voulant décidément pas tomber en panne après 30 ans de bons et loyaux services, j’ai fini par m’en débarrasser pour profiter des beaux écrans plats que l’on nous propose aujourd’hui.
