La Fayette – Gonzague Saint Bris

La Fayette - Gonzague Saint Bris C’est un ami à qui je disais que j’aimais de plus en plus les bouquins historiques, typiquement la biographie d’un homme ayant marqué l’Histoire, car ils avaient cette saveur incomparable qu’est la réalité  comparée à une fiction parfois difficilement crédible ou peu intéresante… cet ami donc me conseilla de lire la biographie de La Fayette.

Après quelques recherches, la seule biographie existant en poche est celle-ci, écrite en 2006 par Gonzague Saint Bris… j’avais quelques doutes sur l’auteur, qui se sont confirmés à la lecture : il montre un grand intérêt pour les titres et les lignées royales, et en le lisant, je ne pouvais m’empêcher de penser à Stéphane Bern ! 😉

Le style laisse d’ailleurs à désirer : pas mal de phrases avec des descriptions un peu convenues ou alambiquées, de généalogies énoncées longues comme un jour sans fin, ou encore cette manie de présenter un personnage sans le nommer, puis terminer par « en qui on aura reconnu », ou « le lecteur aura reconnu »… Un peu énervant tout ça !

Mais revenons à l’essentiel, la vie de La Fayette ; selon l’auteur, La Fayette sera obsédé toute sa vie par deux choses : la liberté et la gloire. Pour la seconde, je ne suis pas vraiment convaincu, mais pour la première, il sera fidèle a son idéal de liberté jusqu’au bout, et plus généralement aux idéaux des Lumières.

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Un smartphone autour de 300 euros

quel smartphone choisir? J’ai passé un peu de temps à regarder ce qui se faisait en ce moment dans le monde des smartphones, avec un budget d’environ 300 €. Ce n’est pas pour changer mon Motorola Moto G 2ème génération (dont je suis très satisfait), mais pour une idée de cadeau…

La recherche se limite à un smartphone Android, avec un écran de  5 pouces maximum, ce  qui est suffisant pour une première expérience « smartphone ».

Les critères de choix étaient les suivants :

  • une expérience Android sans surcouche propriétaire (elles sont bien souvent inutiles, et ralentissent l’appareil).
  • un bon appareil photo (le plus compliqué à trouver manifestement).
  • les mises à jour d’Android par le constructeur sont également les bienvenues.
  • 16 Go de RAM
  • slot d’extension par carte micro SD.
  • compatible 4G, indispensable de nos jours.

Je ne me focalise pas sur le processeur, le smartphone n’étant pas prévu pour les jeux ; quant à la mémoire système, on trouve facilement 2 Go, ce qui est suffisant, et même 3 Go sur certains modèles (ce qui est un plus).

Il en ressort quelques observations :

  • Beaucoup de bons appareils (indépendamment du prix) ont des écrans supérieurs à 5 pouces, comme si la qualité rimait avec taille d’écran…
  • Les prix sont très variables, à qualité égale, ce n’est certainement pas le plus cher le meilleur.

Voici en tout cas trois appareils que j’ai retenu (il y en a même un quatrième):

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Radiotray et les nouvelles URLs pour Radio-France

icône de radiotray J’utilise depuis longtemps radiotray sur le PC pour écouter la radio. C’est un petite application Linux à l’interface minimaliste : une simple icône dans le « system tray », sur laquelle on clique pour sélectionner la radio de son choix. Simple et efficace.

Sauf que depuis quelques semaines, ça ne fonctionnait plus. Comme je venais de mettre à jour le système vers Ubuntu 15.04, j’ai d’abord pensé à un problème logiciel, puis je me suis rendu compte que cela ne concernait que les radios de Radio-France.

Après  investigation, il s’avère que les adresses de flux mp3 ont changé. Voilà comment j’ai identifié le problème, et les nouvelles adresses à utiliser.

Depuis cet article, j’ai installé Radiotray-NG, le projet Radiotray n’étant plus maintenu. Cette nouvelle version est disponible dans les dépôts Ubuntu, et dispose d’un éditeur de bookmarks bien pratique.

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Zenphoto v1.4.9 et nouveau thème zpMobile

nouveau  thème zpmobile Après avoir changé le thème du blog pour l’adapter aux terminaux mobiles (voir l’article Nouveau thème : Fourteenpress), il me restait à m’occuper du thème de Zenphoto (Zenpage) qui n’était pas « Google mobile-friendly » et franchement pas pratique à visualiser sur un smartphone !

J’ai donc regardé un peu ce qui se passait côté zenphoto, et découvert que la dernière version incluait un thème adapté aux mobiles, j’ai nommé zpmobile.

Hier, je me suis donc décidé à mettre à jour Zenphoto à la dernière version, soit la 1.4.9 (j’en étais resté à la 1.4.6). J’y suis allé prudemment, en faisant bien les sauvegardes qu’il fallait au cas où il faille revenir en arrière, et tout s’est très bien passé. J’ai alors pu sélectionner le thème zpmobile.

Comme le montre la photo ci-contre, l’affichage est bien adapté au smartphone. Le thème est assez sobre, j’aime bien. Il a tout de même fallu que j’ajoute le bouton « Retour au blog » qui n’est évidemment pas présent par défaut. Et c’est là que tout s’est compliqué…

J’avais tout d’abord fait quelques tests en local sur mon PC. Après quelques tâtonnements pour trouver les bonnes classes CSS à utiliser pour que ce simple lien ressemble aux autres boutons, tout fonctionnait à merveille sur mon PC. So far so good !

J’applique alors les mêmes modifications sur le site en ligne, plutôt confiant, et … ça ne marche pas ! Page blanche, et un beau message d’erreur : « ReferenceError: Gravatar is not defined » dans la console de Firebug :

console firebug

Le même message pouvait également concerner WpdTree, une fonction utilisée par un plugin wordpress. En fait, il n’a pas grand chose à voir avec mon problème !

Bref, j’étais coincé, impossible d’ajouter ce simple lien ! Ne trouvant pas de solutions, j’ai posé la question sur le forum de Zenphoto. Une heure après, j’avais la réponse.

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Le sermon sur la chute de Rome – Jérôme Ferrari

Le sermon sur la chute de Rome - Jérôme Ferrari Livre chaudement recommandé par ma sœur aînée : « je l’ai lu deux fois, c’est plutôt rare, et à la fin, il y a le texte du sermon de St-Augustin »…

Je n’aurai pas le même enthousiasme pour ce livre, dont j’ai trouvé l’histoire et les personnages principaux peu intéressants. Et je ne parle pas des autres : la sœur Aurélie par exemple, qui semble n’être là que pour faire le lien avec St-Augustin, puisqu’elle participe à des fouilles à la recherche de la cathédrale où Augustin est mort.

C’est plutôt bien  écrit, avec souvent de longues phrases (trop longues ? trop alambiquées ?) ; les chapitres ne comportent aucun paragraphe, hormis les dialogues qui viennent parfois aérer un peu le texte. L’auteur est professeur de philosophie, il sait donc de quoi il parle, mais le lien qu’il fait entre la chute de Rome et l’échec de deux jeunes voulant relancer un bar corse me parait peu pertinent.

L’histoire est celle de deux jeunes étudiants corses à Paris qui, licence de philo en poche, lâchent tout pour revenir « au pays » et maintenir en vie le bar de leur village natal. L’aventure sera un succès quelque temps, mais se terminera mal, et pour des raisons assez terre à terre (en gros des histoires de cul).

Difficile pour moi de voir un lien avec la chute de Rome, le sermon de St Augustin arguant de plus que seul compte le salut éternel de nos âmes… bon, je veux bien, mais ça ressemble tout de même à une belle arnaque ! Et le lien avec cette histoire largement tiré par les cheveux.

Jérôme Ferrari, né en 1968, est un écrivain et traducteur français. Ce livre a reçu le prix Goncourt 2012.

Je suis vivant et vous êtes tous morts – Emmanuel Carrère

Je suis vivant et vous êtes tous morts - Emmanuel CarrèreSous ce titre bizarre se cache une phrase du roman Ubik, de Philip K. Dick. C’est d’ailleurs le thème de ce roman, dans lequel les personnages croyant avoir échapper à une explosion sont en fait en état de mort clinique (ou presque, maintenus en vie grâce à la technologie) ; et cette  phrase leur est envoyé par le seul réel survivant afin de leur faire prendre conscience de leur état.

Fan de Philip K. Dick depuis longtemps, j’ai tout de suite pris cette biographie par Emmanuel Carrère, auteur que j’apprécie également (j’ai aimé son Limonov).

J’ai également aimé celui-ci, l’auteur s’est manifestement beaucoup documenté, rencontré les proches, pour en arriver à nous raconter cette vie pour le moins perturbée de K. Dick. Il n’hésite pas à la romancer, faisant adroitement correspondre la chronologie des œuvres de Dick avec l’évolution du délire du personnage ; ou à donner son sentiment parfois, et l’ensemble est très agréable à lire. Il s’agit d’une réédition en poche, le livre étant paru en 1993 (Éd. Seuil).

Au final, j’étais peiné pour Philip K. Dick, car je ne savais pas qu’il était réellement très perturbé dans la deuxième partie de sa vie, pour ne pas dire plus. Il semble bien qu’il se soit fait prendre à son propre jeu, et à croire en une autre réalité, à devenir mystique…

Voici d’ailleurs l’extrait du discours que Dick fit à Metz en 1977 (il meurt en 1982), mis en exergue du livre :

Je suis certain que vous ne me croyez pas, et ne croyez même pas que je crois ce que je dis. Pourtant, c’est vrai. Vous êtes libres de me croire ou de ne pas me croire, mais croyez au moins ceci : je ne plaisante pas. C’est très sérieux, très important. Vous devez comprendre que, pour moi, le fait de déclarer une chose pareille est sidérant aussi. Un tas de gens prétendent se rappeler des vies antérieures ; je prétends, moi, me rappeler une autre vie présente. Je n’ai pas connaissance de déclarations semblables, mais je soupçonne que mon expérience n’est pas unique. Ce qui l’est peut-être, c’est le désir d’en parler.

Mais reprenons depuis le début…

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Le nazi et le barbier – Edgar Hilsenrath

Le nazi et le barbier - Edgar Hilsenrath Auteur recommandé de façon assez enthousiaste par le libraire et une cliente, celle-ci venant chercher « Orgasme à Moscou », son dernier roman. Je répondis que j’attendrai le format poche, et le libraire me proposa alors sur celui-ci.

Le sujet de ce roman est assez délicat : c’est l’histoire, racontée à la première personne, de Max Schulz, né en Allemagne au début du XXème siècle. Quand le régime nazi arrive au pouvoir, il s’engage dans les SS par opportunisme, et participe au génocide du peuple juif. Puis, quand le vent tourne, grâce à un physique proche des caricatures antisémites de l’époque (nez crochu, etc…), il prend l’identité de son ami d’enfance (juif) qu’il a lui-même assassiné durant la guerre. Il se trouve ensuite en Terre promise, et combat pour l’indépendance de l’État d’Israël.

Le ton général du roman est à la caricature, la farce, et volontairement outrancier. L’auteur, juif allemand, ayant connu les ghettos, peut sans doute se le permettre. Il n’en reste pas moins vrai que plaisanter sur un tel sujet est loin d’être évident, et l’on se demande quel est le message (s’il y en a un), si ce n’est de  braver la morale bien pensante qui interdit toute plaisanterie sur la Shoa. Maigre consolation…

Personnellement, je n’ai pas trop aimé : ni le ton, ni l’histoire abracadabrante, et encore moins la façon dont le narrateur d’adresse au lecteur. La blague devient vite très lourde, l’humour scatologique lasse, et la véritable Histoire passe complètement à la trappe.

Ce roman, écrit en 1969, fut d’abord publié aux États-Unis (1971) et longtemps refusé par les éditeurs allemands, puis finalement publié en 1977 par un petit éditeur. Il est publié en France en 2010. Vu le sujet abordé, et la manière de le traiter, on peut comprendre que les éditeurs allemands aient réfléchi à deux fois…

Edgar Hilsenrath est né en 1926 à Leipzig. Il est déporté dans le ghetto roumain de Mogilev-Podolsk en 1941. Libéré en 1944, il pat en Palestine, puis rejoint sa famille en France avant d’émigrer aux États-Unis. Son chef d’œuvre (et premier roman) est sans doute « Nuit », qui s’inspire de ses années de ghetto, mais sans doute très dérangeant, car décrivant l’homme réduit à l’état de bête.

Mise à jour Lollipop : non, plus tard (Moto G 4G LTE)

Ça y est, j’ai enfin reçu le message m’indiquant que la mise à jour pour Android 5.1 (soit Lollipop) est disponible (ça faisait un petit bout de temps que j’attendais ce message, puisque dès l’achat du téléphone, en début d’année, il en était question) :

Motorola est réputé pour faire évoluer ses téléphones (et ne pas les abandonner à la version d’origine afin de faciliter l’envie par l’utilisateur d’en changer pour pouvoir profiter des dernières évolutions d’Android), mais là ça a pris un peu plus de temps qu’attendu : en fait, ils ont commencé à travailler sur Android 5.0, qui s’est révélé avoir des problèmes amenant Google à sortir une version 5.1 quatre mois plus tard. Motorola a alors abandonné la 5.0 pour travailler sur la 5.1. Ceci explique le retard…

Tout va pour le mieux alors dans le meilleur des mondes ? pas vraiment : je vais attendre un peu avant de passer à Lollipop, et ce ne sera pas avec le ROM de Motorola. Voici pourquoi…

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La vérité sur l’affaire Harry Québert – Joël Dicker

La vérité sur l'affaire Harry Québert - Joël Dicker Recommandé par un client de la librairie comme un super bouquin, avec du suspense, du fond… Bon, si c’est pour le côté addictif de la lecture, vu que l’auteur nous ballade largement autant que faire se peut, et que l’on a hâte de connaître cette fameuse vérité, Ok. La construction du scénario est bien maîtrisée, encore qu’on finit tout de même par trouver le temps long, et le sentiment d’être le pigeon de l’histoire finit par l’emporter.

L’auteur n’est pourtant pas américain, mais là aussi combien de pages inutiles ! Encore un exemple de roman qui aurait pu être beaucoup plus efficace avec deux fois moins de pages… À croire que les auteurs sont payés à la ligne.

Le  plus surprenant, c’est que ce roman ait reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française ! on se demande bien pourquoi… Car côté style, c’est assez basique (niveau polar).

Il a aussi reçu le Prix Goncourt des lycéens 2012 ; l’article précédent (Le quatrième mur de Sorj Chalandon) ayant également remporté ce même prix mais l’année suivante, on peut donc se réjouir de la très nette progression de nos chers lycéens ! 😉

Que dire ? la lecture n’a pas vraiment été désagréable, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Il y a pas mal de répétitions vu que l’auteur s’amuse à nous repasser les mêmes événements plusieurs fois, en nous en révélant un peu plus, mais jamais assez. La crédibilité des personnages, surtout celui de la jeune fille, est difficilement crédible : dommage, elle est au cœur de l’intrigue. Et ce n’est pas le seul personnage peu crédible, la plupart sont également caricaturaux.

Joël Dicker, né en 1985 à Genève. Ce livre est son second roman.

Le quatrième mur – Sorj Chalandon

Le quatrième mur - Sorj Chalandon C’est le libraire qui m’as mis ce bouquin dans les mains, alors que lui expliquais que je cherchais des histoires qui avaient du sens. Cette fois il ne s’est pas trompé !

L’histoire commence par une scène de guerre localisé à Tripoli, Nord Liban, en 1983 : un tank tire sur un taxi, le passager est blessé par un éclat à la jambe, mais réussit à se mettre à l’abri ; le chauffeur du taxi aura moins de chance.

Le chapitre suivant nous ramène à Paris en 1974, où Georges, le narrateur (qui est aussi le passager du taxi), va reprendre l’histoire depuis le début, quand il  était à Paris, étudiant à la Sorbonne, jeune metteur en scène d’une troupe de théâtre amateur, et membre d’un mouvement d’extrême gauche, activiste et pro-palestinien. Il fait la rencontre de Samuel, un grec qui a fuit la dictature des colonels, plus âgé, et qui est lui aussi metteur en scène. Les deux hommes sympathisent.

Samuel a un projet fou : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth, en faisant jouer chaque personnage de la pièce par une communauté différente : chrétiens, chiites, Druzes, etc . Mais Sam tombe malade, et demande à Georges de reprendre le projet. Il va alors partir pour Beyrouth, où la guerre va le rattraper.

C’est bien écrit, et on est vite pris par l’histoire, par la tragédie… La pièce Antigone sert de fil conducteur, on la découvre en détail grâce aux deux metteurs en scène, et c’est passionnant ; chaque communauté y trouvera sa propre vérité et donnera son accord pour la représentation. Mais la guerre ne laissera pas les choses se faire aussi facilement. Une autre tragédie, réelle celle-ci, prend place, et la tristesse nous envahit.

Sorj Chalandon (né en 1952) est un journaliste et écrivain français. Reporter de guerre, il a obtenu le prix Albert-Londres en 1988 pour ses reportages dans 
Libération. Depuis 2009, il est journaliste au Canard enchaîné. Ce livre a reçu (entre autres) le prix Goncourt des lycéens 2013.

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