Mercenaire – Sacha Wolff

Mercenaire - Sacha WolffBonne surprise que ce film, tourné avec des acteurs amateurs. Le rôle principal, celui de Soame, est excellent, avec sa masse athlétique impressionnante, et dont pourtant une douceur énorme se dégage.

Soame, à 19 ans, quitte donc l’île de Wallis (Polynésie française) pour aller tenter sa chance dans la France du rugby, suite aux belles promesses d’un agent peu scrupuleux, et contre l’avis de son père. Ce dernier, après l’avoir battu jusqu’au sang pour le faire changer d’avis, finit par le renier.

Arrivé en France, à peine sorti de l’aéroport, le club qui devait l’accueillir le rejette car l’agent a nettement menti sur ses mensurations (il ne pèse que 110 kgs !). Commence alors un parcours difficile pour le jeune homme, qui va retrouver une place dans un petit club, mais se trouver confronté à pas mal de problèmes…

Restant fidèle à ses valeurs, il va à travers eux devenir un homme. Il retournera même à Wallis pour tenter de se réconcilier avec son père…

Mais ce qui m’a le plus surpris dans ce film, c’est la description du monde du rugby, hélas très réaliste. Le portrait dressé est assez désespérant : il y a une énorme violence sociale dans la façon dont un petit club (niveau Fédérale 3) recrute ainsi un jeune polynésien, le paie une misère, lui demande de se doper, et où sa pseudo intégration ne tient finalement qu’à ses résultats sportifs. Voilà ce que dit Sacha Wolff à propos du dopage :

Quand on voit les coups et traumatismes qu’encaisse un joueur de rugby par match, comment peut-on imaginer qu’il puisse tenir sur une saison sans être un peu aidé médicalement ? Le moralisme autour du dopage est absurde et j’avais envie d’en faire quelque chose de presque comique. Le dopage n’est pas pour autant mon sujet, je n’ai pas voulu enquêter ou révéler quoi que ce soit sur cette question, mon rôle n’est pas de faire du journalisme d’investigation. Le dopage fait juste partie de l’univers dans lequel Soane vit.

Retour de l’U.R.S.S. – André Gide

Retour de l'U.R.S.S. - André Gide

Voilà un petit moment que j’avais dans l’idée de lire ce livre. D’abord parce que, publié en 1936, il alerte déjà sur les dérives du système communiste. Violemment critiqué lors de sa publication par toute une partie des intellectuels toujours séduits par le communisme, André Gide publiera un an plus tard « Les retouches… » afin de leur répondre. Ce sont ces deux textes (relativement brefs) qui sont réunis dans ce livre.

La deuxième raison, c’est la qualité des écrits d’André Gide. Je l’ai découvert en lisant Voyage au Congo : récit de voyage magnifiquement écrit, et brûlot politique dans sa dénonciation du colonialisme. D’ailleurs, là aussi, il se fera tailler des croupières par la droite française, qui voit là une attaque contre les intérêts de la nation.

Un personnage très cultivé, voyageur, qui écrit bien, et qui n’hésite pas à dénoncer les abus du pouvoir quand il s’y trouve confronté… je me dis qu’un tel auteur mérite forcément d’être lu, et que l’on a peu de risque d’être déçu.

Dans le premier texte, on sent chez André Gide une certaine admiration pour ce qu’il découvre, et notamment les parcs de la culture, endroits où la jeunesse se retrouve après la journée pour y exercer toutes sortes d’activités (sportives, culturelles)  dans une sorte de ferveur joyeuse. Mais très vite, il se rend compte de l’impossibilité de critiquer le régime ; en particulier de l’effet désastreux sur les artistes, qui doivent se conformer à la rhétorique, leur art devant coller aux préceptes du gouvernement.

Les remarques concernent essentiellement les conséquences sur les artistes, mais André Gide étant passionné par l’art, c’est logique qu’il s’intéresse de près à ce sujet, dans ce nouveau contexte.

Dans la deuxième partie, Gide développe les effets du régime : pauvreté, sous-alimentation, analphabétisme, désindividualisation, dénonciations (par les enfants), déportations… S’il y a bien une dictature, ce n’est déjà plus celle du prolétariat, mais bien celle d’un despote et de son parti communiste tout puissant. Malheur à celui qui ose s’en écarter.

En URSS, il est admis d’avance et une fois pour toutes que, sur tout et n’importe quoi, il ne faut et ne saurait y avoir plus d’une opinion.

C’est très bien écrit, ses remarques sont pleines de bon sens, et le tout empreint d’une grande franchise. Difficile, par la suite, de dire « on ne savait pas ! ». Ils seront pourtant nombreux à le vilipender, et parmi eux, Simone de Beauvoir, qui nous dit dans La force de l’âge (que j’ai lu peu de temps avant) :

Le seul pays capable et sincèrement désireux de barrer la route au fascisme, c’était l’U.R.S.S. Et voilà que nous ne comprenions plus rien à ce qui se passait là-bas. Gide avait été trop prompt à s’engouer, trop prompt à se dédire, pour que nous prenions au sérieux le Retour d’U.R.S.S. qu’il s’était hâté de publier en revenant de Russie et qui avait fait grand bruit.

C’est un peu facile d’écrire ça, cela ressemble plus à de l’auto-justification pour éviter de dire qu’ils s’étaient tout simplement trompés (elle et Sartre).

André Gide (1869-1951) est un écrivain français, récipiendaire du prix Nobel de littérature en 1947. Issu d’une famille de la haute bourgeoisie protestante, il assume son homosexualité dès 1893, ce qui ne devait pas être évident.

Soy Nero – Rafi Pitts

Soy Nero - Rafi Pitts Film que je suis allé voir un peu au hasard, sachant que cela parlait d’immigration mexicaine aux États-Unis, et du problème de la fameuse « Green card », celle qui donne le droit de travailler, et donc de sortir de la clandestinité et obtenir à terme la nationalité américaine.

Nero a dix-neuf ans, est né aux États-Unis mais s’est fait déporté par les services d’immigration au Mexique. Il décide de retourner clandestinement dans le pays de ses rêves pour y retrouver son frère à Los Angeles. Mais ce dernier ne peut guère l’aider, ayant lui-même de faux papiers, même s’il a un travail. Nero va alors s’engager dans l’armée américaine, ultime moyen pour pouvoir espérer la nationalité américaine (les « green card soldiers »).

Il se retrouve très vite quelque part dans le désert (Afghanistan ? Irak ?), à contrôler un checkpoint avec quelques autres soldats. Suite à une attaque à la voiture piégée, Nero va se retrouver seul à errer dans le désert, et finir par retrouver une patrouille américaine… qui va lui demander de prouver son identité, bouclant ainsi la fable absurde de sa quête.

Malgré quelques longueurs, le film nous fait partager l’impossible quête d’une identité pour Nero, en décrivant au passage une Amérique qui ne se comprend plus elle-même. C’est très bien réalisé, le récit est superbement construit, et l’acteur Johnny Ortiz excellent.

À propos des « green card soldiers » : Ils existent depuis la guerre du Vietnam. Il s’agit pour ces derniers d’un moyen d’obtenir la citoyenneté américaine après deux ans de service. Depuis le 11 septembre et le « Patriot Act » de George Bush, beaucoup de migrants illégaux ont ainsi rejoint l’armée américaine pour devenir « green card soldier » et éviter l’expulsion. Rafi Pitts développe :

Ils ne devenaient américains qu’à leur retour du front ou à leur mort. Ils se sentaient comme des soldats apatrides et en voulaient beaucoup à Bush qui ne les reconnaissait pas comme pleinement américains, tandis que les Mexicains ne les considéraient déjà plus comme étant des leurs. Lorsqu’ils obtiennent enfin leur naturalisation, ces citoyens ne sont pas tout à fait à l’abri pour autant. Il suffit d’un minuscule prétexte pour bannir les soldats qui ont été naturalisés de cette manière. Ils ont servi l’armée pendant trois ans et pour une altercation ou une histoire de cannabis, ils sont expulsés.

Le dernier qui s’en va éteint la lumière – Paul Jorion

Le dernier qui s'en va éteint la lumière - Paul Jorion

C’est le premier livre de Paul Jorion que je lis, même si cela fait longtemps que je suis son blog. J’avais un peu peur que cela ne soit trop compliqué à lire, mais finalement c’est accessible, même s’il faut parfois relire le paragraphe pour bien comprendre de quoi il s’agit.

Comme indiqué sur la couverture, il s’agit d’un essai sur l’extinction de l’humanité. Le livre se compose de deux parties : la première sur l’économie, la seconde sur l’humain.

Première remarque : Paul Jorion pose d’entrée le postulat que la fin de l’humanité est proche, alors que je m’attendais plutôt à une démonstration amenant une conclusion. Certes, il argumente tout au long de l’ouvrage pour démontrer son postulat, mais cette façon de présenter les choses m’a un peu surpris en démarrant la lecture.

Ainsi, dès la préface, on est fixé :

Il y a cinquante ans à peine, l’espère humaine s’imaginait triomphante ; elle se découvre aujourd’hui au bord de l’extinction. À cette menace, elle ne répond que mollement, à la limite de l’indifférence ou — ce qui revient au même d’un point de vue pratique — en tentant d’en dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. C’est-à-dire en ignorant de facto l’urgence et l’ampleur du péril.

Voilà ce que j’ai pu en retenir, ou plutôt ce qui a retenu mon attention : il y a bien sûr plein d’autres aspects abordés par Paul Jorion, notamment dans la seconde partie, avec beaucoup de références aux penseurs, auteurs, philosophes, de différentes époques. La ligne de raisonnement est parfois difficile à suivre, et la vision complète (l’inéluctabilité de la fin de notre espèce) peu évidente à saisir (mais c’est normal, puisque nous ne somme pas outillés pour cela !). Cet article n’est donc en aucun cas exhaustif de tous les sujets abordés par Paul Jorion.

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Les particules élémentaires – Michel Houellebecq

Les particules élémentaires - Michel Houellebecq C’est le troisième livre de Michel Houellebecq que je lis, et c’est sans doute celui que j’ai préféré.

J’avais d’abord lu La carte et le territoire, et si j’avais bien aimé, le fait que l’auteur se mette lui-même en scène (ainsi que Beigbeder) m’avait beaucoup moins plu, soit en gros toute la deuxième partie. Puis, reprenant les choses au début, j’ai lu Extension du domaine de la lutte, son premier roman : pas mal non plus, mais tellement sombre, avec ses personnages suicidaires et fortement perturbés, débouchant sur une vision de la société moderne sans espoir.

Ici, c’est l’histoire de deux frères (enfin demi-frères puisque d’une mère différente), nés tous les deux dans les années 50. Ils ne se sont connus qu’au Lycée, et vont évoluer très différemment : Michel deviendra un scientifique de haut niveau, nettement introverti et ayant fait le choix de vivre seul ; quant à Bruno, fonctionnaire, une forte tendance à la masturbation va lui rendre sa vie sexuelle un peu compliquée…

Ce livre, c’est presque de la sociologie ! Il y a une description fulgurante du vingtième siècle, à travers la généalogie des deux frères : en quelques pages, Houellebecq vous dresse un résumé de l’évolution de notre société occidentale assez sidérant (et toujours aussi peu optimiste).

C’est très bien écrit, comme d’habitude, et l’histoire est assez fouillée, la vie des deux frères passionnante à suivre, sous des dehors frivoles. L’ensemble est une longue dissertation sur la vie, sur le sens que l’on essaie désespérément d’y trouver, et bien sûr de sa fin inéluctable.

L’épilogue est sans appel : les travaux de Michel permettent quelques années plus tard à la science de créer « une nouvelle espèce intelligente créée par l’homme à son image et à sa ressemblance », mais sans la sexualité comme moyen de reproduction, puisque immortelle… L’humanité devenant ainsi « la première espèce animale de l’univers connu à organiser elle-même les conditions de son remplacement ».

Autres articles sur le blog à propos de Michel Houellebecq :

Michel Houellebecq (né Michel Thomas à La Réunion en 1956), est l’un des auteurs contemporains de la langue française les plus connus et traduits dans le monde. Révélé par « Extension du domaine de la lutte » (1994) et surtout « Les particules élémentaires » (1998). Élevé d’abord par ses grands-parents maternels en Algérie, il est confié à six ans à sa grand-mère paternelle Henriette, communiste, dont il adoptera le nom de jeune fille comme patronyme.

Motorola Moto G 4G LTE : passage à Android 6 (Stock Android 6.0)

À propos du téléphone J’étais satisfait de ma Stock ROM Android 5.1, préparée à partir de celle qu’utilise Motorola (factory firmware image), très stable, débarrassée des services Motorola non nécessaires, avec le root, optimisée, etc… Aucun problème rencontré en presque un an.

Et puis j’ai vu sur le forum XDA qu’une ROM 6.0 appelée Identity Crisis 6 LTE avait été réalisée par le même développeur, mais à partir d’une ROM pour le Motorola Moto G 4G (2nd gen) soit le XT1072, et donc portée sur le XT1039. Comme le dit le développeur :

Motorola said: NO, XDA said: Yes!

Le truc qui m’a fait installer cette nouvelle ROM, c’est qu’elle supportait l’EAP-SIM, méthode d’authentification nécessaire pour pouvoir se connecter au réseau Freewifi_Secure. Quand on est Free Mobile, c’est pratique de pouvoir bénéficier de ce réseau, et de s’y connecter automatiquement et de manière totalement sécurisée, puisque l’identification se fait avec la carte SIM du téléphone.

L’installation est passée comme une lettre à la poste, en voilà le résumé et les quelques petits trucs que j’ai noté en installant cette ROM. Et deux petites frayeurs pour finir…

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Lawrence d’Arabie par Michel Renouard

Lawrence d'Arabie - Michel Renouard Deuxième biographie écrite par Michel Renouard que je lis, après celle de Joseph Conrad. De Lawrence d’Arabie, je ne connaissais pas grand-chose, si ce n’est le film réalisé par David Lean en 1962, où on le voit unifier les tribus arabes pour se battre contre l’empire ottoman pendant la première guerre mondiale.

Cela a donc été un plaisir de découvrir grâce au travail de Michel Renouard toute la complexité de Thomas Edward Lawrence, et surtout sa dimension… Même s’il était de petite taille et plutôt chétif, c’était un bourreau de travail (intellectuel comme manuel), et doté d’une grande résistance physique (grâce à sa volonté, entraînant son corps depuis longtemps à supporter la souffrance).

C’est d’abord un grand érudit, diplômé d’Oxford, passionné d’histoire, d’architecture (particulièrement les châteaux-forts), mais aussi de littérature : il écrira le célèbre « Les sept piliers de la sagesse», récit de ses aventures lors de la révolte arabe, mais se lancera aussi dans une traduction de L’Odyssée d’Homère.

C’est aussi un anti-conformiste, peu enclin à respecter le protocole, ce qui lui vaudra des inimitiés, mais aussi de solides amitiés, comme avec Churchill…

Mais le plus surprenant dans le personnage, c’est son « asexualité » : tout ce qui est physique semble le dégoûter, il est pur esprit, et son corps doit suivre sa volonté, ce qui lui sera bien utile dans le désert… Il peut vivre en véritable ascète. Il est néanmoins sensible à la beauté physique, homme ou femme, sans que cela implique quoique ce soit ; si l’on ajoute que l’amitié entre hommes est quelque chose d’assez commun dans les pays arabes, on désamorce assez facilement les rumeurs d’homosexualité.

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Réchauffement climatique

Comme vous le savez peut-être, je lis régulièrement le blog de Paul Jorion, et deux animations sur le réchauffement climatique m’ont impressionné : par leur côté visuel, elles sont terriblement parlantes…

La première date d’un article de mai 2016, paru sous le titre « La fièvre monte à El Pao » :

L’animation vient du site Climate Lab book, tenu par des scientifiques qui veulent partager leurs données (Open Climate science). Sur cette page, il y a une petite FAQ à propos de l’animation :

1. Caractéristiques que vous pouvez voir :
1877-1878: fort événement El Nino qui réchauffe les températures mondiales.
1880s-1910: petit refroidissement, en partie due à des éruptions volcaniques.
1910-1940s: réchauffement, en partie en raison du redressement après les éruptions volcaniques, petite augmentation de la production solaire et variabilité naturelle.
1950-années 1970: températures assez « plates » car le refroidissement des aérosols sulfatés masque le réchauffement de gaz à effet de serre.
1980-aujourd’hui: fort réchauffement, avec des températures plus élevés en 1998 et 2016 en raison d’événements El Nino forts.

2. Pourquoi commencer en 1850 ? Parce que c’est lorsque l’ensemble de données HadCRUT4 commence, nous ne disposons pas d’assez de données de température auparavant pour construire de manière fiable la température moyenne mondiale.

3. Les températures sont-elles «hors de contrôle» ? Non. Les humains sont en grande partie responsables du réchauffement passé donc nous avons le contrôle sur ce qui se passe ensuite.

4. Que signifient les couleurs? Les couleurs représentent le temps. Violet pour les premières années, puis le bleu, vert au jaune pour la plupart des dernières années.

La seconde date d’aujourd’hui (14 septembre 2016), et l’article est intitulé « Climat : dérapage incontrôlé » (sans plus d’informations) :

tempanoms_gis_august2016

Je ne sais pas, mais j’ai comme l’impression que l’on aura bien du mal à maintenir l’augmentation de la température en dessous de 2°C, comme le prévoit l’accord conclu lors de la COP21 (l’accord se fixe même de tendre vers 1,5°C d’augmentation, afin de permettre la sauvegarde des États insulaires, les plus menacés par la montée des eaux.).

Comancheria – David Mackenzie

Comancheria - David Mackenzie Je suis allé voir ce film avec un copain, sans vraiment savoir ce qui m’attendait. Ce fût une très bonne surprise, et pour plein de raisons :

D’abord, une bonne histoire avec deux frères qui braquent des banques poursuivis par deux vieux Rangers, de bons dialogues à l’humour décapant (notamment entre les deux Rangers, l’un est blanc, l’autre indien, et ça vanne pas mal !), et tout cela sur le fond d’une Amérique en pleine crise économique : il est loin le rêve américain (même celui du gaz de shiste est déjà passé !).

De très bons acteurs, y compris dans les seconds rôles, tous participant à décrire une Amérique en plein marasme, avec de petits salaires pour eux qui ont la chance de travailler… Et les banques qui continuent de se gaver pendant ce temps.

Car si les deux frangins braquent des banques, ce sont toujours les agences d’une banque bien précise, celle qui a profité de la détresse de leur mère pour lui saisir la propriété familiale à sa mort. L’idée est donc de rembourser la banque avec son propre argent avant que l’échéance n’arrive ! 😉

Le cinéaste britannique David Mackenzie l’explique ainsi :

Ce qui m’a intéressé dans ce projet, c’est qu’il met en scène ce que j’appelle la ‘criminalité rédemptrice’, autrement dit, il s’attache à des personnages honnêtes qui transgressent la loi pour des raisons légitimes. C’est aussi un croisement très rare entre le western, la comédie, le film de braquage et le road-movie

La signification du titre original est « Hell or high water » m’a intrigué, voilà l’explication fournie sur la page wikipedia :

Le titre original fait référence à une clause inscrite sur certains contrats de prêts décrivant la nécessité pour l’emprunteur de procéder au remboursement, quelles que soient les difficultés qu’il pourrait rencontrer. Le terme vient d’une expression familière aux États-Unis qui indique que quelque chose doit être accompli « come Hell or high water », soit en français « quand bien même l’enfer ou le déluge s’abattrait sur nous ».

Si on ajoute une excellente bande-son préparée par Nick Cave & Warren Ellis, on est sûr de passer un très bon moment ! Une très bonne surprise donc, un film qui fait penser à ceux des frères Coen…

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…