(Le Canard enchaîné – mercredi 12 novembre 2008)
La (nouvelle) fracture numérique
Voici quelques informations du monde numérique, qui finalement font assez froid dans le dos, et ne laissent pas augurer d’un futur radieux sur la toile, c’est le moins que l’on puisse dire.
Si le logiciel libre permet d’être certain que le code utilisé ne comporte aucune chausse-trappe, la bataille se passe peut-être à un tout autre niveau, dans le firmware (dans les puces elles-mêmes). Espionnage, contrôle, tout devient possible. Bienvenue à Big Brother et à la paranoïa !
En France, c’est le projet Hadopi qui passe devant nos élus : le projet s’obstine dans une politique de répression plus révélatrice d’un état d’esprit conservateur que d’une réelle analyse de la situation. Et cela pourrait bien se retourner contre le pauvre citoyen lambda, car côté sécurité, la vie continue : les protections les plus sophistiquées sautent les unes après les autres, démontrant à l’occasion la stupidité de l’approche répressive de notre gouvernement.
Ubuntu 8.10 – Intrepid Ibex
La nouvelle version d’Ubuntu est disponible depuis le 30 octobre. Elle s’appelle Intrepid Ibex, version 8.10 (octobre 2008). Après Feisty, Gusty, Hardy, on continue donc de suivre l’alphabet pour nommer la version. Intrepid Ibex peut se traduire par Bouquetin Intrépide.
Pour info, la prochaine s’appelera Jaunty Jackalope : le Jackalope (enjoué ou pas) étant un animal imaginaire du folklore américain, un lièvre avec bois, comme un cerf. La traduction française soulève de gros débats… dans les faits, ce sera Jaunty 9.04, puisque l’usage veut que ce soit le qualificatif qui est utilisé nommer la version.
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Broons – juillet
Je continue le tri des photos de l’été dernier. Après les vacances de juin, voilà quelques photos d’un week-end à Broons en juillet. Pas assez pour faire un album, mais en ce début d’hiver, c’est toujours sympa de se rappeler les beaux jours ensoleillés !
On commence par Dominique qui nous prépare des aubergines à l’huile d’Olive, samedi soir à l’heure de l’apéro :
La partie la plus compliquée de la recette consiste à ne pas oublier les aubergines sur le barbecue (l’apéro et l’alcool absorbé compliquant les choses). Par pure amitié, je me montrerai pas le résultat final.
Dimanche midi, toujours sous un beau soleil. Admirez la coiffure de Cocotte !
Au menu, poulet grillé, et cette fois, on les surveille de près :
Enfin, gros plan sur mon nouveau tee-shirt. Vive la Bretagne !
La reine dans le palais des courants d’air – Stieg Larsson
… ou Millenium 3, suite et fin de la trilogie. On retrouve Lisbeth très mal en point (normal, avec une balle dans la tête), mais en vie. L’intrigue reprend son cours, et là encore on accroche tout de suite, suspens, action, l’intrigue est toujours aussi bien menée. Les fils du tome 2 vont se dénouer, et Lisbeth devra passer devant la justice pour sa réhabilitation sociale, aidée par ses amis (car maintenant elle en a !). Un bon cru donc, le dernier hélas puisque l’auteur Stieg Larsson est mort peu de temps après avoir remis ses 3 manuscrits à son éditeur.
Alors tout ce bruit médiatique autour de cette trilogie était-il mérité ? pour moi, c’est un bon polar, qui accroche bien le lecteur, et que l’on a du mal à reposer tant l’intrigue est bien menée. Tout ce que l’on demande à un polar…
Finalement, quelle société nous décrit Stieg Larsson ? hommes d’affaire respectés qui sont en fait des truands, des mouvements financiers qui échappent à tout contrôle, et d’autres personnalités officielles aux moeurs peu délicates. Un gouvernement qui ne contrôle pas ce que fait sa police secrète, cette dernière ayant complètement dérivée pour tomber dans l’illégalité la plus totale. Des femmes maltraitées, violées, tuées. Une presse et des médias manipulés.
Seul joyau de pureté dans ce monde perdu, un journal indépendant, qui enquête, dénonce et parvient à faire éclater la vérité et gagner les procès. C’est bien là que ça cloche, comme le faisait remarquer Denis Robert ! dans la vraie vie, le journaliste indépendant est harcelé par des groupes aux moyens démesurés, jusqu’à ce qu’il abandonne son combat.
Malgré tout cela, Lisbeth, complètement associale au début de l’histoire, trouvera sa place. Le message est donc terriblement optimiste… Pour le reste, la peinture de la société est assez proche de la réalité ! C’est peut-être la clef de son succès.
Vacances juin – Brignogan
Dernier jour dans le Finistère pendant les vacances de juin. Après le pays des Abers, j’arrive sur la côte des légendes, en pays Léon. Près de Brignogan, le Ménez Ham, un ancien village de pêcheurs en cours de restauration, devenu gîte d’étape. Avec cette fameuse Maison des douaniers, coincée entre ses deux masses rocheuses, face à la côte… qui n’a rien a lui envier, tant les rochers, sur terre comme sur mer, offrent un spectacle grandiose.
C’était aussi le jour du marathon du Finistère, la trans-Léonarde. Le parcours est magique, mais il y a toujours 42 kms à faire…
Vacances juin – Ste Marguerite
Ste Marguerite, c’est la pointe située entre l’Aber Benoît et l’Aber Wrac’h (on n’est pas au pays des Abers pour rien), près de Landéda. Un bel endroit pour une ballade en vtt le long de la côte, vraiment très belle (la baie des Anges) et très changeante selon la marée.
Dommage que ce parcours côtier soit interdit aux vélos. Heureusement, tout le monde s’en moque un peu, les randonneurs comme les cyclistes ; il suffit de respecter chacun, et tout se passe bien.
Vacances juin – l’Aber Benoît
Vacances de juin encore et toujours, avec un petit album autour de l’Aber Benoît, le plus petit des deux Abers. Avec d’abord un arrêt à Portsall sous un ciel gris et pluvieux, triste à souhait pour voir l’ancre de l’Amoco Cadix, gigantesque. Il y avait forcément un menhir à voir également, ce sera celui de Lannoulouarn 5,30m (comparé à celui de Kerloas, ça fait très petit). Puis petite ballade en vtt sur les bords de l’Aber Benoît, sous un ciel plus clément.
Vacances juin – Lanildut
Vacances de juin, suite des photos. En remontant la côte vers le nord, ballade autour de Lanildut, de l’Aber Ildut et de la côte particlièrement belle. Lanildut est le premier port goémonier d’europe, et toute l’activité locale y est dédiée. Le champ d’algues s’étend jusqu’à Molène, et grâce au skoubidou (inventé par quelqu’un du coin), c’est plus facile à arracher !
Auparavant, passage à Prospaul, avec un très beau point de vue, puis l’après-midi à Porsmilin, de l’autre côté du Conquet, sur la côte sud : à l’abri du vent, la plage devient soudain très agréable.
Chomsky et Cie
Un reportage radio qui devient un film, c’est plutôt rare. En mai 2007, l’émission ‘Là-bas si j’y suis’ diffuse une série d’entretiens avec Noam Chomsky (sept émissions que l’on peut écouter ou podcaster sur le site www.la-bas.org). Le reportage de Daniel Mermet et Giv Anquetil ayant été filmé par Olivier Azam, le collectif Les mutins de Pangée décident d’en faire le montage et la production. Le film obtint le soutien du CNC, ce qui facilita les choses.
A partir du 26 novembre, le film va être distribué dans les salles, partout où ce sera possible. On trouve la liste ici, avec des cinés indépendants genre Utopia, ou au festival du film militant d’Aubagne par exemple. Inutile de le chercher dans les Gaumont et autres UGC…
De quoi s’agit-il ? N’ayant ni vu le film, ni écouté les émissions (mais je vais faire les deux), je ne peux que vous dire qu’on y retrouve Normand Paillargeon, l’auteur du Petit traité de défense intellectuelle que j’ai lu récemment. Et que Chomsky est un professeur de linguistique, se définissant comme anarchiste socialiste, et critiquant la politique étrangère des États-Unis, le fonctionnement des médias, et accessoirement les intellectuels, en tout cas une certaine catégorie. J’ai trouvé cette définition sur le net :
Inlassable, inclassable, implacable, « l’intellectuel le plus populaire et le plus cité au monde » poursuit la mise à nu des mécanismes de domination avec une étonnante vitalité. Mais pas d’hagiographie, pas de prêt à penser. Souvent l’intellectuel est celui qui veut nous faire penser comme lui.
Au contraire, Chomsky nous incite à développer par nous-mêmes une pensée critique contre les différentes formes de pouvoir et les idéologies qui les justifient. Il montre que les changements sociaux sont à notre portée.
Sur le site du film, on trouve quelques vidéos, dont celle-ci de Normand Paillargeon. Il y raconte une petite histoire de la cigarette très intéressante… ou comment on fait appel à E. Bernays (auteur de Propaganda) pour amener les femmes à fumer : cliquer ici.
Cliquer ici si la video ne s’affiche pas.
Tout ce qui peut nous aider à penser par nous-mêmes est utile et intéressant à regarder, lire ou écouter !