Au dos du livre, on peut lire « Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux États-Unis dans les années 70 ».
C’est en fait l’adaptation romancée d’un téléfilm portant le même nom, lui-même inspiré par une étude expérimentale sur le fascisme nommée « La troisième vague » , menée par un professeur d’histoire (Ron Jones) sur des élèves de première d’un lycée de Palo Alto, en Avril 1967. Ce roman est donc l’adaptation d’une adaptation…
N’arrivant pas à expliquer à ses élèves comment le peuple allemand avait pu laisser le parti nazi procéder au génocide de populations entières, Ron Jones décide de les mettre « en situation ». Il fonde alors un mouvement nommé « La troisième vague », basé sur la discipline, et plaçant le groupe au-dessus de l’individu. L’expérience fonctionne tellement bien qu’une semaine plus tard, il y met fin brutalement, et explique aux étudiants comment ils ont été manipulés.
Le roman se lit en deux heures, et j’aurais aimé plus de profondeur et d’analyse, tant le sujet est intéressant, mais on restera à la surface des choses. Cela reste toutefois une petite histoire qu’il est bon de mettre entre toutes les mains, et particulièrement des adolescents.
Selon la page consacrée à ce sujet sur Wikipedia, les sources fiables sur l’expérience sont rares, ayant été gardée secrète jusqu’en 1976, et les souvenirs du professeur Ron Jones sont plutôt confus. Lors de la sortie du téléfilm, il dénoncera la dramatisation volontaire des producteurs.
Le roman a inspiré à son tour un film allemand réalisé par Dennis Gansel en 2008, La Vague, double lauréat des Prix du Film Allemand. Le film a également été nommé au Festival du Film de Sundance (Grand Prix du Jury). La sortie en France a eu lieu le 4 mars 2009.
J’aime bien la dernière phrase de l’article sur Wikipedia :
D’un point de vue sociologique, le fait que le public semble prêt à accorder crédit à la « Troisième Vague » telle qu’elle est relatée dans les adaptations artistiques pourrait en lui-même provoquer un questionnement et constituer un objet d’étude.




Puisque je parlais hier des CDs des Inrocks, je commence à avoir une belle collection sur le PC. J’ai été abonné au magazine pendant quelques années, puis j’ai arrêté, étant finalement peu intéressé par le magazine en lui-même, qui de plus avait évolué au fil du temps pour devenir un magazine «culturel» rempli de publicités et d’articles sur des sujets médiatiques… Signe des temps !
Quand je vois chez le marchand de journaux un numéro du magazine des Inrockuptibles avec un disque, je l’achète. C’est une compilation de titres sortis récemment, et c’est en général de bonne qualité. Le dernier en date, c’était logiquement le «Best of 2009», et le dernier morceau était «Immortels» de Dominique A.



