La catégorie « Littérature » (soit tous les bouquins que j’ai lu depuis que le blog est ouvert) est celle qui contient le plus d’articles.
Elle méritait bien une page dédiée afin d’en faciliter le parcours. Les articles sont classés du plus récent au plus ancien, avec une miniature de la couverture, et le début de chaque article.
- L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón : Le jour de ses dix ans, par un matin brumeux, un libraire emmène son jeune fils, Daniel Sempere, dans un lieu mystérieux : le Cimetière des Livres Oubliés... Là, comme le veut la tradition, il devra "adopter" un livre afin de le sauver de l'oubli. Le livre que choisira Daniel (L'ombre du vent de Julien Carax) va emmener cet adolescent dans une longue quête à travers le Barcelone d'après-guerre, sous l'ère de Franco, dans un intrigue parfaitement menée et passionnante. Car quelqu'un s'évertue à détruire ...
- Beaux seins, belles fesses – Mo Yan : Ce livre est le «Cent ans de solitude chinois», dit-on, sans doute avec raison : une fresque incroyable mélangeant Histoire et légendes, au coeur de la Chine profonde. Jintong est le dernier enfant de Shangguan Lushi, et le seul garçon : il a par contre huit soeurs ! Sorte d'anti-héros, il passera les 900 pages de l'histoire à se protéger de la vie plutôt qu'à se mettre en avant (quand il n'utilise pas les autres, car il est loin d'être idiot). Comme un symbole, il ...
- Terre des oublis – Thu Huong Duong : Roman fleuve de 700 pages, écrit par une Vietnamienne dissidente du parti communiste Vietnamien, je m'attendais à passer un très bon moment avec ce livre. Ce fût une déception. L'histoire est celle d'une femme mariée, jeune mère et filant le parfait bonheur, qui voit son premier mari, que tout le monde croyait mort, revenir de la guerre. Les traditions du village la poussent vaguement à revenir avec son premier mari... ce qu'elle choisit de faire, se sacrifiant on se sait trop pourquoi, par masochisme probablement. ...
- L’usage du monde – Nicolas Bouvier : Un véritable petit bijou ce livre ! Le récit du voyage, entre Belgrade et le Khyber Pass (montagne entre l'Afghanistan et le sous-continent indien), fait en 1953 par Nicolas Bouvier et un ami peintre Thierry Vernet, à bord d'une petite Fiat 500 Topolino. Un voyage de 2 ans, à travers la Turquie, l'Iran et l'Afghanistan, cherchant à travailler sur place l'hiver, puis se déplaçant dès que le climat le permet. Extraordinaire à plus d'un titre, que ce soit le ton du narrateur, sa poésie, son ...
- La mort du roi Tsongor – Laurent Gaudé : Voilà un petit conte symbolique parfaitement écrit, et bien agréable à lire. L'histoire se passe en Afrique, dans un royaume imaginaire, le roi Tsongor marie sa fille Samilia. Le royaume est riche, le roi sage (après toutefois un passé guerrier), et des cadeaux somptueux arrivent de toute part. Mais tout va très vite basculer, un trouble-fête arrive sous les traits d'un prétendant à qui Samilia adolescente a prêté serment. La guerre semble inévitable. Le roi va alors mourir, espérant ainsi éviter la guerre. Mais avant, ...
- Mille soleils splendides – Khaled Hosseini : J'avais été enchanté par le premier livre de Khaled Hosseini, Les cerfs-volants de Kaboul : une belle histoire humaine à travers celle troublée de l'Afghanistan. J'avais également lu sur son blog qu'il projetait d'écrire un nouveau roman, cette fois à propos des femmes : "La lutte des femmes est tellement poignante, tragique, elle mérite une histoire" disait-il. Voilà donc ce roman, mais je dois dire que j'ai été déçu par son contenu. D'abord l'écriture, faite de phrases courtes, sans inspiration ni élan; puis l'histoire, finalement ...
- Tristes tropiques – Claude Lévi-Strauss : Voilà un livre dont tout le monde a entendu parler, d'autant que nous fêtions l'année dernière le centenaire de son auteur, Claude Lévi-Strauss. Mais combien l'ont-ils lu ? j'étais surpris de constater que ni la libraire ni son employé ne l'avaient lu. J'appréhendais en emmenant ce livre en voyage qu'il ne soit trop difficile à lire, qu'il faille des connaissances sérieuses en ethnologie pour le comprendre, etc... Je fus vite rassuré. C'est d'abord remarquablement écrit, jusque dans le rythme et la construction des phrases... puis les ...
- De sang froid – Truman Capote : Voilà le premier bouquin que j'ai lu pendant le voyage. Un terrible fait d'hiver survenu dans les années 50 aux Etats-Unis attire l'attention de Truman Capote. Ce dernier se rend sur place, consulte les rapports, interroge les témoins (puis les accusés), et écrira à partir de ces matériaux une oeuvre de non-fiction, un roman réalité, "a non novel novel". Nous sommes en plein Middle West, et la première partie du roman décrit admirablement l'Amérique "idéale" de cette époque : une petite ville, des fermiers, ...
- Le saut du varan – François Bizot : Après avoir lu Le portail, j'ai enchaîné avec "Le saut du Varan", également prêté par la journaliste française. Il s'agit cette fois d'un roman, le premier et le seul à ce jour de François Bizot. L'histoire se passe au Cambodge, dans la région de Siem Reap et des temples d'Angkor. Le corps d'une jeune fille khmer est retrouvé dans la brousse, et l'ambassade francaise envoie un enquêteur sur place. Nous sommes en 1970, et la région est déjà en plein trouble, la zone du meurtre ...
- Le portail – François Bizot : L'histoire sombre du Cambodge est à la fois complexe et récente. Bien sûr j'avais entendu parler des Khmers rouges, et de leurs massacres, mais sans plus. En lisant son résumé dans le guide Lonely Planet, j'étais surtout surpris par le fait qu'elle ne s'est terminée qu'en 1998, soit il y a une dizaine d'années. Presque sans surprise, on retrouve les américains intimement mêlés à ces pages sombres de l'Histoire : en favorisant le coup d'état du général Lon Nol (1970) et mettant ainsi en place ...
- Le fusil de chasse – Yasushi Iouné : Petit roman par la taille (une centaine de pages, je l'ai lu d'une seule traite), mais quel style soigné, épuré, tout empreint de culture japonaise. On y plonge avec délice : l'histoire, son mode de narration qui l'éclaire sous des angles différents, les sentiments exprimés... Tout révèle la parfaite maîtrise de l'auteur. L'histoire commence de façon originale : le narrateur (écrivain, poète, aucunement intéressé par la chasse) adresse un poème intitulé "Le fusil de chasse" à la revue "Le Compagnon du Chasseur", pour rendre service ...
- Les saisons de la nuit – Colum McCann : Quand j'ai commencé ce roman, je me suis vite rendu compte que l'histoire ne m'était pas étrangère. Et pour cause, j'avais déjà lu ce roman, il y a pas mal d'années certes, mais je l'ai retrouvé dans une pile, et avec la même couverture en plus, alors pas d'excuse... Ceci dit, je l'ai relu avec plaisir. L'histoire commence au début du siècle (1916), à New-York où des ouvriers creusent un tunnel sous l'Hudson. Les conditions de vie sont difficiles à cette époque. Un accident survient, ...
- Là où les tigres sont chez eux – Jean-Marie Blas de Roblès : Ce n'est pas impunément que l'on erre sous les palmiers, et les idées changent nécessairement dans un pays où les éléphants et les tigres sont chez eux. - Goethe, "les Affinités électives" - Telle est la citation en incipit du livre, et qui explique le titre. "Une pépite !", c'est comme ça que le libraire me l'a présenté. "Une grosse, alors..." lui ai-je répondu tandis qu'il me montrait un exemplaire (près de 800 pages, un bon kilo). Ce n'est que plus tard que j'ai su qu'il ...
- Le week-end – Bernhard Schlink : Enthousiasmé par "Le liseur", déçu par "Le noeud gordien", je me suis tout de même laissé tenté par ce dernier livre de Bernhard Schlink : "Le week-end". Le sujet est d'actualité, puisqu'il s'agit d'un membre de la Fraction Armée Rouge, libéré par le président de la République allemande. On a vu récemment en France la conséquence d'une simple déclaration à la presse de Jean-Marc Rouillan, ancien membre d'Action directe (rassurez-vous, ce n'est pas notre président de la République qui l'avait grâcié !). N'exprimant aucun regret, ...
- Qui comme Ulysse – Georges Flipo : Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui le connaît, tu risquerais de ne pas te perdre... - Rabbi Nachman de Breslau - Telle est la citation en incipit de ce livre qu'un collègue de boulot m'avait recommandé alors que nous discutions de mes longs congés à venir, et donc de voyage. Un recueil de nouvelles, j'ai toujours un peu peur d'être déçu, que l'histoire se termine trop vite ! Et puis finalement, c'est très agréable à lire, une courte histoire, des portraits rapides, le besoin d'être ...