La catégorie « Littérature » (soit tous les bouquins que j’ai lu depuis que le blog est ouvert) est celle qui contient le plus d’articles.
Elle méritait bien une page dédiée afin d’en faciliter le parcours. Les articles sont classés du plus récent au plus ancien, avec une miniature de la couverture, et le début de chaque article.
- Niki, l’histoire d’un chien – Tibor Déry : J'ai entendu parler de ce livre sur France Culture, un samedi matin, lors de l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut (émission que je n'écoute d'ailleurs pas). Le sujet en était ce livre, et dès le début (au moment où j'allais éteindre la radio), l'un des deux invités déclarait : "Je voudrais dire aux auditeurs d'éteindre la radio, d'aller acheter ce livre, et de s'y plonger avec délices". Finkielkraut était un peu embêté, mais c'est ce que je fis. Et je ne fus pas déçu, c'est effectivement un ...
- La trilogie Fabio Montale – Jean-Claude Izzo : Après la Provence champêtre vue par Jean Giono il y a près d'un siècle, on reste dans le sud mais on passe à une ville contemporaine ; et pas n'importe quelle ville, puisqu'il s'agit de Marseille ! La ville de Izzo, celle qu'il a tant aimé... Fabio Montale est le héros, flic des quartiers nords désabusé (bientôt déclassé) aimant la poésie, le jazz, l'alcool et les femmes... et voyant sa ville qu'il connait par cœur se transformer peu à peu, jusqu'à perdre son âme. La ...
- Regain – Jean Giono : Troisième et dernier roman de la trilogie de Pan, après "Colline" puis "Un de Baumurges". L'occasion de retrouver une préface de la très chère Anne-Marie Marina-Mediavilla, que je me suis empressé de passer sans la lire, au cas où elle raconterait l'histoire comme dans Colline. Et comme là aussi, un petit dossier fait suite au roman, on peut se demander l'utilité de cette préface. Bon, ceci dit, on apprend très vite qu'il s'agit d'un village de Haute-Provence qui perd ses derniers habitants, et vu le titre, ...
- Un de Baumugnes – Jean Giono : Après "Colline", il était logique que j'enchaîne sur "Un des Baumugnes", le deuxième opus de la trilogie de Pan de Jean Giono... d'autant qu'on m'a offert les trois ! J'ai beaucoup aimé celui-ci, j'ai trouvé le style plus abouti : c'est Amédée, un vieux journalier qui nous raconte l'histoire, et Giono l'écrit comme Amédée parle... ça m'a fait penser à Céline dans Mort à crédit. Pas d'argot parisien ici, mais du patois provençal... C'est en tout cas parfaitement réussi, et on est très vite accroché par ...
- Colline – Jean Giono : Premier livre de la « trilogie de Pan », c'est aussi le premier roman de Jean Giono, qui lui permettra d'arrêter son activité salariée et de vivre de son écriture. Heureux homme ! 😉 Première précaution à prendre : passer la préface (15 pages) d'Anne-Marie Marina-Mediavilla, qui dès les premières lignes nous fait gracieusement l'inventaire de ce qui nous est raconté sous le prétexte de l'extrême simplicité de l'intrigue. Elle préfère nous parler du dieu Pan, de la mythologie, et de la façon dont Giono l'a ...
- Du vrai, du beau, du bien – Jean-Pierre Changeux : En 1984, j'avais lu « L'homme neuronal » du même auteur, et ça m'avait bien plu : les explications sur le fonctionnement de notre système nerveux, la complexité de notre cerveau avec ses milliards de neurones qui échangent de l'information grâce aux synapses (électrique ou chimique), les objets mentaux, l'organisation de la mémoire... Même si c'était un peu compliqué à lire, on y apprenait beaucoup. Cela avait aussi le mérite d'une approche scientifique (matérialiste), et renvoyait mine de rien les superstitions de toutes sortes au ...
- Le Gouffre, et autres récits – Andreïev : Ce recueil de nouvelles m'a été conseillé par le libraire de Puteaux, admirateur de la littérature russe, et enthousiaste sur Andreïev et les personnages qu'il met en scène. Comme pour Lermontov, j'ai éprouvé un grand plaisir à lire ces histoires. L'écriture est magnifique, fluide et précise : ce doit être lié aux écrivains russes... Le Gouffre est le premier volume de l'édition intégrale de ses récits : les premières nouvelles sont certainement autobiographiques (souvenirs d'école, d'enfance) et les personnages souvent hauts en couleurs sont ...
- Oasis interdites – Ella Maillart : Encore un très bon bouquin dans cette collection Petite Bibliothèque Payot/Voyageurs. En 1935, le Sinkiang (le Turkestan chinois, berceau d'une vieille culture iranienne, situé au nord du Tibet) est en plein soulèvement, et trois ou quatre factions se combattent, encouragées par l'URSS, l'Angleterre, voire le Japon... sans oublier le Kuomintang chinois qui les combat toutes... Ella Maillart se trouve alors à Pékin, et entreprend, accompagnée de Peter Fleming, un voyage incertain, où il s'agit de traverser toute la Chine d'est en ouest jusqu'à cette province du ...
- Les chiens ont soif – Normand Baillargeon : Après avoir lu "Petit cours d'auto-défense intellectuelle" du même auteur, je me suis empressé de prendre celui-ci. Si le premier nous apprenait à développer notre pensée critique de manière très plaisante, celui-ci (paru antérieurement) est plutôt une critique de notre société ainsi qu'un appel à se mobiliser. La première partie est très intéressante, particulièrement ses explications sur ce qu'est vraiment l'anarchisme. Il aborde ensuite des sujets comme l'éducation, l'économie politique, les impôts, et termine par quelques remarques destinées à montrer qu'une autre économie est possible, ...
- Le boulevard périphérique – Henry Bauchau : Dernier bouquin conseillé par le libraire de Morlaix, et pas vraiment ce qui m'a le plus plu. Ce livre a pourtant reçu le prix du livre Inter 2008 (comme la banderole le prouve), et j'étais plutôt confiant. Finalement, c'est peut-être le sujet (le cancer et la mort) qui ne m'a pas branché plus que ça. D'autant que le hasard faisant bien les choses, je me suis retrouvé à le lire à l'hosto lorsque je suis allé me faire retirer la vis de mon coude : ...
- Les soldats de Salamine – Javier Cercas : Toujours conseillé par le libraire de Morlaix, voilà un excellent livre, qui a le mérite de parler de la guerre d'Espagne d'une manière tellement originale que les Républicains comme les Franquistes ont sans doute pu y trouver leur compte, et ce n'est pas la moindre des qualités de ce roman. C'est aussi par le style utilisé par l'auteur, qui dialogue avec le lecteur et lui raconte comment il en en est venu à écrire ce roman, que la première accroche a lieu. L'écriture est limpide, ...
- Train de nuit pour Lisbonne – Pascal Mercier : Un autre livre proposé par le libraire de Morlaix ("bien écrit, profond"), et qui commence tellement bien que je l'ai offert à des amis chez qui je passais le week-end. Mais finalement j'ai trouvé qu'il ne tenait pas ses promesses, et je l'ai terminé un peu laborieusement. Ça commence pourtant bien avec Gregorius, 57 ans, professeur de langues anciennes à Berne, surnommé "le papyrus" par ses élèves, et à la vie réglée de façon immuable. Une rencontre furtive va pourtant faire basculer sa vie, et ...
- Les années – Annie Ernaux : Conseillé par un libraire de Morlaix alors que j'avais épuisé les livres emmenés en vacances, ce livre m'a beaucoup plu, même si l'auteur est de Normandie. 😉 Annie Ernaux est née en 1940, et ce roman raconte toutes ces années écoulées depuis sa naissance dans un petit bourg de Normandie jusqu'à nos jours. Mais là où ça devient intéressant, c'est qu'elle ne nous raconte pas sa vie à proprement parler, mais plutôt l'époque et tous les changements survenus dans la société dans ce laps de ...
- Les fleurs bleues – Raymond Queneau : J'avais bien aimé Zazie dans le métro du même auteur, et je m'attendais à passer un bon moment avec celui-ci. Ce ne fût pas le cas. Après une cinquantaine de pages, j'ai vite refermé le livre, lassé des jeux de mots plus ou moins drôles (souvent fastidieux) et par la vacuité de l'histoire. Bref je n'ai pas accroché du tout aux aventures de Cidrolin sur sa péniche qui, lorsqu'il s'endort cède la place au duc d'Auge, et réciproquement. C'est le célèbre apologue chinois : "Tchouang-Tseu ...
- Tour du monde d’un sceptique – Aldous Huxley : En 1925, Aldous Huxley, âgé d'une trentaine d'années, entreprend un tour monde, et nous livre ses impressions à travers ce récit de voyage. A cette époque, il est journaliste et critique d'art ; il ne commencera réellement sa carrière d'écrivain qu'un peu plus tard ("Le meilleur des mondes" paraît en 1931), même s'il est passionné de littérature depuis longtemps. En fait de tour du monde, les trois-quarts du livre sont consacrés aux Indes, à la Birmanie et la Malaisie. Puis s'enchaînent rapidement ...