Il y avait un article très intéressant dans le canard enchaîné du 4 janvier dernier: on y racontait l’histoire de l’île de Pâques: sa population passa de 15000 à 400 après qu’ils aient épuisé les ressources de l’ile, divisés qu’ils étaient en groupes rivaux. Sous la conduite des chefs et des prêtres, l’acheminement des statues contribuait activement au déboisement. La compétition se termina quand il n’y eut plus de palmiers ! Et tout cela en 3 siècles.
La comparaison était faite ensuite avec notre époque, la planète devenant l’île. Question d’échelle… Nous sommes conduits par des chefs (nous ne sommes guère différents: nous avons le même cerveau, le même patrimoine génétique). Chaque groupe défend ses intérêts: rappelez-vous la phrase de Bush: « Le mode de vie des Américains n’est pas négociable« …
S’appuyant sur un livre de André Lebeau (L’engrenage de la technique), la conclusion était que l’avenir de l’espèce humaine se jouera durant ce siècle: épuisera-t-on les ressources de la planète comme l’ont fait les habitants de l’île de Pâques ?
Cette semaine, un autre article revenait sur le même thème: citant cette fois l’archéologue Ronald Wright. Ce dernier a étudié plusieurs civilisations: Sumer, Rome, les Mayas et l’île de Pâques, et cherché pourquoi elles ont échoué. C’est la pression exercée sur leur environnement qui mené toutes ces civilisations à la ruine… Noius sommes au moment ou l’on peut encore inverser le processus.