L’heure des prédateurs – Giuliano Da Empoli

J’avais déjà lu Le mage du Kremlin du même auteur, et quand j’ai entendu parler de celui-ci et du sujet abordé, cela m’a intéressé. C’est un essai assez court sur un thème cher à l’auteur, celui de l’arrivée des autocrates, et de la fin de l’ancien monde des démocraties qui même imparfaites respectaient encore certaines règles.

Au passage, payer 19 € pour 152 pages, pour quelques anecdotes de voyages agrémentées de réflexions personnelles, c’est quand même cher payé. D’autant que l’auteur a bénéficié d’une bonne couverture médiatique… Mais pour protéger le prix unique du livre, la solution serait apparemment une taxe sur les livres d’occasion. De qui se moque-t-on ?

Après un premier chapitre un peu décousu, sorte de mini tour du monde en 20 pages en guise d’introduction sur le sujet de ce livre et de ce qui va suivre, l’auteur va chapitre après chapitre raconter, au fil des réunions auxquelles il a pu assister, comment il perçoit les nouveaux acteurs du monde. Et ce n’est guère réjouissant, il prend même César Borgia comme archétype de ces nouveaux prédateurs. Machiavel a aussi sa place, naturellement.

En guise de mise en bouche, il nous parle de Mohamed Ben Salman (MBS), de son sourire permanent et de la bonhomie qu’il dégage. Puis nous rappelle la prise d’otage au Ritz-Carlton de Riyad de toute l’aristocratie saoudienne, et la coercition pour les plus chanceux qui s’en suivit. Ou ce qu’il advint de Jamal Khashoggi lorsqu’il entra dans le consulat saoudien à Istambul pour renouveler son passeport.

Puis c’est le tour de Bukele, président du Salvador, « le dictateur le plus cool de la Terre » comme il s’autoproclame, ou encore « le roi philosophe » comme on peut le lire dans sa biographie. Le Salvador était le pays le plus violent du monde, et les membres des gangs s’identifiaient par des tatouages ; la mesure fut radicale : 80 000 tatoués emprisonnés, dont quelques malheureux fans de rocks… Le Salvador devient dès lors le pays le plus sûr de l’hémisphère occidental ! Et Bukele de proclamer à la tribune de l’O.N.U. :

Certains disent que nous avons emprisonné des milliers de personnes, mais la vérité est que nous en avons libéré des millions, maintenant ce sont les bons qui vivent à l’abri de la peur.

À la différence de MBM, Bukele évolue dans une démocratie, dont il teste constamment les limites, menaçant la Chambre de la colère du peuple lorsque qu’on veut s’opposer à ses plans, modifiant la Constitution pour pouvoir se représenter, et étant élu avec 84% des voix… « Nous ne sommes pas un régime à parti unique », commente Bukele, « nous sommes une démocratie avec un parti hégémonique. »

Après un passage obligé par Trump, le meilleur reste à venir avec les conquistadors de la tech qui l’accompagnent : ce sont eux les nouveaux prédateurs, qui méprisent les anciennes élites politiques, et ne pensent qu’à s’en débarrasser : ils sont pressés, ne respectent pas de règles, convaincus de leur pouvoir, et seule la loi du plus fort compte. S’ils parviennent à leurs fins, les démocraties seront balayées.

Aujourd’hui, nos démocraties paraissent encore solides. Mais nul ne peut douter que le plus dur est à venir. Le nouveau président américain a pris la tête d’un cortège bariolé d’autocrates décomplexés, de conquistadors de la tech, de réactionnaires et de complotistes impatients d’en découdre. Une ère de violence sans limites s’ouvre en face de nous et, comme au temps de Léonard, les défenseurs de la liberté paraissent singulièrement mal préparés à la tâche qui les attend.

Ajoutez maintenant l’IA pour un portrait final encore plus inquiétant. Là aussi l’auteur va nous décrire quelques acteurs clefs de ce monde : deux références en la matière sont canadiens : Geoffrey Hinton (Prix Nobel de physique 2024) ayant quitté Google, où il avait un rôle de consultant, pour pouvoir s’exprimer plus librement sur les risques de l’IA. Et Yoshua Bengio, enseignant au département d’informatique de l’université de Montréal, et qui a refusé les millions de toutes les boîtes du secteur pour garder son indépendance. Ajoutons Yann Le Cun (franco-américain), qui dirige le laboratoire sur l’intelligence artificielle de Meta, le groupe qui possède Facebook, WhatsApp et Instagram. Depuis le prix Turing qui leur a été attribué conjointement en 2018, ces trois-là, Hinton, Bengio et Le Cun, sont considérés comme les pères fondateurs de l’« intelligence artificielle » telle que nous la connaissons aujourd’hui. Seul hic, ils ne sont d’accord sur presque rien.

Au cours d’un déjeuner officiel, Bengio et Le Cun se font face : le premier a l’air humain et les questions qu’il pose sont celles d’un scientifique qui cherche à comprendre. Le Cun a lui un ton péremptoire et n’exprime que des certitudes :

Le Cun a investi les milliards de Zuckerberg dans des modèles open source qui mettent la technologie la plus puissante de l’histoire de l’humanité à la portée de tous, y compris des groupes les plus extrémistes : une technologie qui, parmi ses nombreuses facultés mirifiques, peut doter chaque individu d’un pouvoir de destruction jusqu’ici réservé aux États. Alors que d’autres posent le problème de la dissémination incontrôlée des armes de destruction massive, Le Cun n’a aucune hésitation : l’intelligence artificielle ne présente pas le moindre risque et quiconque prétend ou envisage le contraire doit être plus ou moins un demeuré mental, y compris ses anciens collègues chercheurs.

Dernière partie : l’auteur se retrouve dans une réunion à Lisbonne organisée par Henry Kissinger, avec un beau gratin de gens de pouvoirs (OTAN, Parlement européen, ministres, PDG, milliardaires, militaires, services secrets…), devant deux pontes de l’IA : Sam Altman, le patron d’OpenAI, les yeux écarquillés, le ton monocorde, avec une volonté de puissance sans limites qui transparaît dans chacun de ses propos. Et Demis Hassabis, visage souriant du posthumain affiché, peut-être encore plus inquiétant car derrière son affabilité méditerranéenne, il pense vraiment que le seul espoir de l’humanité est de s’en remettre au dieu numérique qu’il est en train de créer dans la fabrique de DeepMind. Et voilà ce qu’il observe :

Au fur et à mesure qu’Altman et Hassabis progressaient dans leur exposé, leur auditoire affichait une mine de plus en plus déconfite. Le premier souffrant du syndrome d’Asperger et l’autre étant complètement absorbé par sa quête messianique, le patron d’OpenAI et celui de DeepMind étaient aveugles à ce qui se passait, mais le phénomène était frappant. En écoutant les deux papes de l’IA, les simples mortels, bien que tout-puissants, présents dans la salle réalisaient de plus en plus clairement qu’il n’y avait pas le moindre point de contact entre leur expérience et le monde nouveau qui se déployait sous leurs yeux.

C’est peut-être ce décalage qui est le plus inquiétant, deux mondes parallèles, l’un au pouvoir mais tout de même largué face aux nouvelles technologies, et le nouveau monde, avec des prédateurs qui n’hésiteront pas à se débarrasser des vieux meubles. Le portrait dressé de ces types de la Silicon Valley promoteurs de l’IA est aussi glaçant, que reste-t-il d’humain chez eux ?

S’il faut retenir un truc drôle dans cet essai, c’est le petit jeu auquel l’auteur se livrait avec un ami : après chaque voyage, ils attribuaient ce qu’ils avaient vécu à l’une des trois séries suivantes : The West Wing, qui présente une version vertueuse de la politique, ou House of Cards, avec ses politiciens machiavéliques, ou enfin The Thick of It et Veep, deux séries sous forme de comédie des erreurs permanentes, aux personnages inadaptés à leur rôle, essayant désespérément de s’en sortir comme ils le peuvent. Le résultat était, en général, d’environ 10 % de West Wing, 20 % de House of Cards, et le reste de Veep. Faut-il en rire ou en pleurer ? Je vais sans doute regarder Veep… 😉

Giuliano da Empoli, né en 1973, est un écrivain et conseiller politique italo-suisse. Il a été le conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi. « Le Mage du Kremlin » est son premier roman, qui a reçu remporté le Grand Prix du Roman de l’Académie française (et donc manqué de peu le Goncourt). Auparavant, il a publié plusieurs essais dont l’un consacré aux spin-doctors nationaux-populistes (Les Ingénieurs du chaos, Lattès, 2019), traduit en douze langues. On voit que le sujet le passionne.

Le Meurtre du Commandeur – Haruki Murakani

J’aime plutôt bien cet auteur : j’avais beaucoup aimé Kafka sur le rivage, un peu moins 1Q84 (trop long), et apprécié L’incolore Tsukuru Tazaki… . Ses histoires oscillent toujours entre le rêve et la réalité, sans pour autant trop basculer dans le fantastique, ce dont je ne suis pas fan. C’est en lisant je ne sais plus quel roman que l’un des personnages lisait celui-ci, cela m’est resté dans la tête et quand je l’ai vu sur l’étagère du libraire, je l’ai pris.

Alors autant le dire tout de suite, je n’ai pas été emballé par ce double opus, l’auteur a cette fois franchi ma limite en ce qui concerne le fantastique et l’invraisemblable. L’intrigue est en plus d’une lenteur incroyable, on s’ennuie ferme, et l’histoire se termine par un retour à la situation du début, au soulagement de tout le monde, celui du personnage principal du roman, et celui de l’auteur sans doute, qui manifestement ne savait plus comment s’en sortir. Une métaphore qui illustre le vide ce roman et son inutilité. C’est par contre bien écrit et raconté, Murakami reste un grand écrivain.

Il y a aussi pas mal de répétitions au fil du récit, bien inutiles à part le nombre de lignes. L’auteur souffre semble-t-il aussi certaines fixations, comme les marques et modèles de voitures, ou la taille des seins des femmes, qui font l’objet de remarques et d’attention constantes au fil du récit. Pour le reste, « le mystère est grand » pourrait être sa devise, sans plus d’explication.

La seule chose plaisante est le récit du narrateur, personnage calme, cultivé et lucide, et son récit est empreint de la culture japonaise, des relations entre les gens pleines de tact, etc… Les autres personnages sont intéressant aussi : Menshiki, un voisin assez original, très riche, qui semble habitué à toujours obtenir ce qu’il veut, et avoir toujours un coup d’avance quand il demande un service, et qui n’inspire pas confiance malgré son extrême amabilité. Il y a aussi Marié, la jeune fille impliquée dans l’histoire, au caractère particulier et à la grande sensibilité. Et d’autres…

Mais le fantastique prend le dessus sur le récit, et si au départ c’est le prétexte de réflexions sur la vie qui ne sont pas sans intérêt, on va partir dans le tome 2 dans un truc sans queue ni tête, qui ne sera pas expliqué et pour cause ! Puis tout va rentrer dans l’ordre, fin de l’histoire, merci de l’avoir suivie.

« La boucle ne sera point bouclée » comme dirait le Commandeur. 😉

Haruki Murakami est né à Kyoto en 1949. Après des études de théâtre et de cinéma, il ouvre un club de jazz à Tokyo avant de se consacrer à l’écriture. Pour échapper au conformisme de la société japonaise, il s’expatrie en Grèce et en Italie, puis aux États-Unis. En 1995, après le séisme de Kobe et l’attentat de la secte Aum, il rentre au Japon.
Quinze ans séparent ce roman de Kafka sur le rivage, et il semble bien que l’auteur ne se bonifie pas avec le temps, ou soit en manque criant d’inspiration.

Pi-hole en container Docker et serveur DHCP

Je continue de profiter de mon nouveau NAS, et cette fois j’installe Pi-Hole dans un container Docker. Je vais ainsi pouvoir dédié mon Raspberry à Volumio, et éviter de devoir faire des modifications à l’image Volumio pour faire tourner Pi-Hole, ce qui me compliquait (ou même bloquait) les mises à jour (de l’un comme de l’autre). Une bonne chose à faire donc.

De plus, avec Pi-hole en mode Docker, va désormais télécharger automatiquement la dernière version (paramètre « latest ») à chaque démarrage. Les « Ads lists » seront également automatiquement mises à jour une fois par semaine. Ce qui est bien pratique, le serveur restera ainsi à jour en permanence.

Mais comme je l’utilise comme serveur DHCP, cela va poser quelques contraintes car il faudra que le serveur réponde aux messages DHCP qui passent en broadcast sur mon LAN. Or ce n’est pas le cas par défaut d’un container Docker (interface réseau en mode bridge). Il m’a donc fallu faire mon choix entre les solutions proposées pour le « network mode ». J’ai finalement opté pour la méthode macvlan, et j’expliquerai pourquoi et les contraintes de ce choix. J’avoue que je me suis bien pris la tête avec ça ! 😯

Pour le reste, tout a été assez facile à réaliser, une fois le bon fichier compose.yaml configuré. En effet, pas mal de choses ont changé avec la v6, y compris les paramètres, etc… Et les tutos que l’on trouve concernent souvent la v5. D’ailleurs, cet article fait référence à la version Docker actuelle (2025.07.1) et donc Pi-hole v6.2.3.

C’est parti !

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Calibre-Web

Puisque maintenant j’ai un beau NAS x64 qui tourne, je peux penser à installer de nouveaux containers. Et j’ai vu qu’il en existait un pour Calibre, le gestionnaire de livres numériques que j’utilise sur le PC.

L’idée est intéressante : rendre la bibliothèque disponible via internet. Le scénario typique, c’est que vous êtes en vacances loin de chez vous, et en manque de lecture : rien de plus simple alors que d’accéder à votre bibliothèque via internet, et de télécharger un livre de votre choix.

L’interface est propre et très fluide :

L’installation du container est simplissime, puis on verra comment copier les livres récupérés sur la liseuse.

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Passage à la fibre

Voilà bien deux ans que j’étais « éligible » à la fibre, mais je restais avec mon abonnement ADSL chez Sosh à 27 € par mois. Il y avait plusieurs raisons à cela : le besoin tout relatif de vitesse, le prix plus élevé, et surtout la particularité de mon terrain pour utiliser la gaine ADSL existante.

Et puis j’ai commencé par régler le problème potentiel lié au terrain, ce qui m’a permis de regarder les offres fibre existantes avec plus de sérénité. J’ai alors trouvé une offre fibre moins chère que l’ADSL de Sosh. Il ne restait plus qu’à me lancer !

Et la migration s’est très bien passé, puisque le soir même, à ma plus grande joie, tout fonctionnait : le technicien a bien bossé, et j’étais satisfait d’avoir bien préparé en amont les différents soucis potentiels. Voilà le résultat, ou plutôt la différence :

En terme de téléchargement, c’est presque 20 fois plus rapide, et pour le téléversement, c’est incomparable (c’est la grosse faiblesse de l’ADSL). Je vais enfin pouvoir faire de l’auto-hébergement de services de façon beaucoup efficace. J’ai tout de même eu un petit souci à ce sujet, mais l’assistance de RED by SFR s’est montrée très compétente, et cela m’a en plus rassuré sur ce point.

Mais voyons un peu tout ça depuis le début, c’est toujours utile de partager une expérience.

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La guerre et la paix – Léon Tolstoï

J’avais repéré il y a quelque temps cette édition de la grande œuvre de Tolstoï, d’un tiers plus courte, où les réflexions philosophiques de l’auteur sont réduites à l’essentiel et l’action resserrée (six versions seront publiées du vivant de l’auteur). Ce qui laisse tout de même 1200 pages… Mais bon, j’avais envie de me plonger dans un gros bouquin, et de découvrir ce classique.

Mon impression un peu mitigée tout de même : c’est bien écrit certes, on est dans la lignée des grands auteurs du XIXème, mais l’essentiel est consacré à la description des classes supérieures russes, aux discussions de salon entre princes, comtesses, jeunes ambitieux ou vieux comploteurs, fabuleusement riches ou en quête d’un bon mariage pour se refaire, et où la religion est omniprésente… Certes, cela décrit un monde et une époque, et plutôt bien d’ailleurs, mais on passe beaucoup de temps à décrire un monde superficiel et très convenu. Pour eux, la guerre ou la paix finalement importe peu, ce n’est qu’un sujet de discussion comme un autre, même lorsque Napoléon est à Moscou. Il y a bien un courant réformateur qui circule, aux idées nouvelles, Pierre, un personnage atypique et attachant côtoyant les francs-maçons, mais l’ensemble de la société, de type médiéval, est encore très conservatrice : il y a Dieu, l’Empereur et la Russie éternelle, le reste importe peu.

Il y a deux passages sur la guerre, le premier est traité rapidement et raconte la victoire d’Austerlitz en 1805 face à une armée russe, ses alliés autrichiens et allemands, tous totalement désorganisés, aux généraux incapables car nommés en fonction de leur titre et non de leur compétences. Le second passage, traite un peu plus longuement de la campagne de Russie, et l’auteur finit par nous expliquer que tout ce qui arriva n’est pas le résultat d’une tactique particulière, mais plutôt de l’enchaînement des circonstances : la nature conquérante de Napoléon, la désorganisation de l’armée russe jamais prête pour accepter l’affrontement, jusqu’à la bataille de Borodino, dont Tolstoï explique que chacun s’en déclare le vainqueur, mais que l’on ne peut se réjouir de 80 000 meurtres le même jour au même endroit.

En livrant et en acceptant la bataille de Borodino, Koutouzov et Napoléon agirent de façon involontaire et irréfléchie. Mais ce n’est que par la suite que les historiens falsifièrent en faits avérés des preuves alambiquées de la prescience et du génie des chefs de guerre qui, parmi tous les mécanismes involontaires des évènements du monde, en furent les acteurs les plus serviles et les plus involontaires.

Cela résume bien ce qu’il pense des campagnes militaires, et de ce que l’on en raconte : les soldats qui étaient sur le terrain font d’ailleurs de même, enjolivant ce qui leur est arrivé alors qu’il crevaient de peur. Tolstoï explique même que la guerre peut se résumer à cela : faire peur à l’adversaire le premier, pour qu’il tourne les talons et s’enfuie. En d’autres termes, le premier qui laisse la peur prendre le dessus a perdu la bataille.

Pour revenir à la noblesse russe, les descriptions psychologiques des personnages, tout comme les motivations de leurs actes, donnent tout de même de l’intérêt au récit. L’auteur a beaucoup de recul sur ce monde qu’il connaît bien (il est lui-même un aristocrate), comme il l’explique dans une rapide postface : c’est assez méprisant d’ailleurs, puisqu’il explique qu’il parle de ce monde car de toutes façons celui des marchands, des cochers, des moujiks, etc… n’a aucun intérêt, vu la bassesse de leur condition : leur vie est monotone, ennuyeuse, et tout ce qu’ils font relève de la jalousie, la cupidité et les passions matérielles. Cette postface était d’ailleurs une préface, puisque l’auteur termine en disant « il est encore temps de refermer ce livre ». L’éditeur a semble-t-il préféré déplacer ce court texte en fin d’ouvrage !

Léon Tolstoï (1828-1910) est un écrivain russe. Il est célèbre pour ses romans et ses nouvelles qui dépeignent la vie du peuple russe à l’époque des tsars, mais aussi pour ses essais, dans lesquels il condamne les pouvoirs civils et ecclésiastiques. Il est excommunié par l’Église orthodoxe russe ; après sa mort, ses manuscrits sont détruits par la censure tsariste. Il veut et entend mettre en lumière dans ses œuvres les grands enjeux de la Civilisation. Guerre et Paix, qu’il met cinq ans à écrire, est considéré comme son œuvre majeure.

Nouveau NAS : installation des containers

Suite de l’installation d’OMV sur le nouveau NAS, avec cette fois l’installation des containers Docker qui tournaient sur l’ancienne machine, à savoir Dockge, Plex, Homepage, Qbittorrent et Nextcloud.

Je ne vais pas reprendre ici chaque installation en détail, des articles existent déjà à ce sujet. D’autant que je vais tout simplement reprendre les fichiers compose.yaml que j’utilisais sur l’ancienne machine pour recréer les containers avec l’aide de Dockge. J’aurai juste quelques paramètres à adapter à chaque fois pour le nouveau NAS (chemin fichiers typiquement), ça devrait donc être assez facile.

Je me contenterai donc dans cet article des quelques problèmes rencontrés (ou changements effectués) sachant que dans l’ensemble tout s’est bien passé. Mais forcément, il arrive de tomber sur un problème jamais rencontré auparavant, on peut appeler cela les joies de l’informatique.

Au menu donc : un souci de token avec Plex pour Homepage, un problème réseau avec la WebUI de Qbittorrent, et même un changement de container pour d’autres raisons. Enfin, Nextcloud, le container que j’appréhendais le plus à réinstaller, n’a lui posé aucun problème : une autre joie de l’informatique sans doute ! 😉

C’est parti !

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Beelink Me mini, mon nouveau NAS

Ça y est, j’ai craqué pour un nouveau NAS avec ce Beelink Me mini qui me semble bien prometteur, et qui coche toutes les cases demandées, et même plus.

Mon NAS actuel, un Odroid-HC2, avec son architecture x32 (plus de containers docker disponibles), devenait problématique à maintenir à jour, il était temps de le remplacer.

En premier lieu, je souhaitais donc un processeur de la génération N100 d’Intel pour sa faible consommation (TDP 6W) alliée à de bonnes performances (architecture Alder Lake) ainsi que la capacité à décoder les formats vidéos (techno QuickSync pour le décodage hardware).

Et la deuxième chose que je souhaitais, c’était du stockage sous forme de NVMe SSD pour le gain de place. Quelque chose de pas vraiment nécessaire pour mon usage, un stockage en SSD SATA aurait été largement suffisant, mais le côté mini-machine me plaisait pas mal.

Avec ce Beelink Me mini, j’ai donc :

  • un processeur N150 (arch. Twin Lake), soit la toute dernière génération.
  • 12 Go de RAM (soudé, impossible d’avoir plus).
  • 64 Go de stockage de base en eMMC, typiquement pour l’OS.
  • 6 ports M.2 compatibles du 2230 au 2280 NVMe représentant 24 To de stockage potentiel !
  • 2 ports Ethernet de 2.5 Gbps.

Belle petite machine tout de même ! 😎 Ce modèle est actuellement vendu sur AMZ au prix de 409 €, incluant 1 NVMe de 2 To Micron Crucial. (On dirait que le prix a déjà augmenté : je le vois désormais 489 € ?). Il reste semble-t-il la possibilité de le commander directement sur le site constructeur, voir cet article sur le site minimachines).

Voyons la bête d’un peu plus près, ainsi que l’installation d’OpenMediaVault pour commencer à exploiter cette belle machine.

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L’avocat indien – James Welch

Deuxième roman de cet auteur d’origine amérindienne, dont le premier L’hiver dans le sang, m’avait bien plu, et aussi surpris par la façon qu’à l’auteur de faire passer son message.

Et ce sera un peu la même chose avec celui-ci : l’histoire commence dans une prison, où un détenu demande à sa femme d’en apprendre un peu plus sur un avocat qui vient de lui refuser sa conditionnelle. Va-t-on avoir droit à un polar ?

Finalement non, car le récit va se concentrer sur cet avocat indien, Sylvester Yellow Calf, qui a su s’extirper d’un milieu difficile pour réussir professionnellement parmi les blancs. De grande taille, il a vite acquis dans sa jeunesse une popularité en tant que joueur de basket talentueux. Puis une bourse à l »université lui permet d’acquérir les diplômes pour devenir avocat. Et plus il se rapproche des blancs pour son métier (et ceux-ci l’accueillent chaleureusement), plus il s’éloigne des siens. Il réussit tellement bien que le patron du cabinet d’avocat lui ouvre la voie à une carrière politique, ce qui changerait fondamentalement sa vie (pas seulement professionnelle, mais aussi sentimentale).

Et c’est le vrai sujet de ce roman, derrière cette machination qu’essaie de monter le détenu… Jusqu’où Sly est-il prêt à aller ? Ne s’est-il déjà pas trop éloigné de ses racines ? Il va être amené à réfléchir sérieusement à ce qu’il veut faire de sa vie…

James Welch (1940-2003), est un romancier et poète américain, né dans la réserve indienne des Pieds-Noirs, dans le Montana. Son succès ouvrira la voie à plein d’autres auteurs amérindiens.

Downgrade de ma liseuse Kobo Aura HD

J’avais récemment fait un article sur ma liseuse, dont la réinitialisation forcée avait installé la dernière version du firmware Kobo, soit la 4.38. Sauf qu’avec cette dernière, l’utilisation de la liseuse devenait problématique, et notamment le temps nécessaire à tourner une page, qui avait très sensiblement augmenté.

Du coup, j’avais installé Plato, qui me redonnait la fluidité mais s’installait « à côté » du firmware Kobo, ce qui m’obligeait après le démarrage de la liseuse de lancer ensuite Plato, soit une étape supplémentaire, même si le chargement était rapide.

Et puis l’autre jour, je vois passer l’information (sur Mastodon) comme quoi on peut « downgrader » sa liseuse, et que si l’on veut une version qui ne collecte pas tes données de lecture, il faut choisir une version de septembre 2019 (ou antérieure).

Il ne m’en fallait pas plus…

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Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…