Retour sur Adolfo Bio Casarès, après avoir lu son quatrième roman : « Journal de la guerre au cochon »…
Une ville qui pourrait-être Buenos-Aires…un vieux tranquille, avec ses habitudes et son cercle d’amis, voit le monde basculer: les jeunes se mettent à tuer les vieux. Par exemple un dimanche au stade, en attendant le début du match de foot, des jeunes balancent un vieux par-dessus les gradins, histoire de « tuer » le temps.
Une plongée étrange dans la tête d’un vieux, qui ne comprend pas tout ce qui se passe… Et on ne voit la réalité qu’à travers ses yeux et ses pensées. C’est assez flippant de voir à quel point la société t’exclue, et le décalage ressenti avec le monde actuel, la nostalgie éprouvée…
Martine (ma soeur) avait trouvé les 2 premiers romans un peu morbides… Celui-là ne va rien arranger à l’affaire. La mort est forcément présente… mais l’humour aussi.
Petit extrait:
Il continua son chemin et place Güemes il put enfin prendre un taxi: une vieille voiture conduite par un vieil homme. Celui-ci écouta attentivement l’adresse que Vidal lui donnait, baissa son drapeau et dit:
– Vous faites bien monsieur. Passé un certain âge, il ne faut pas monter dans des taxis conduits pas des jeunes.
– Pourquoi ? demanda Vidal.
– Vous n’êtes pas au courant, monsieur ? Ils s’amusent à ramasser des vieux et après ils les jettent n’importe où.
Vidal était presque couché sur la banquette arrière. Il se redressa et, se penchant vers l’homme, dit:
– Qu’on ne vienne pas me dire que cette guerre est motivée par des lois scientifiques. Ce qu’il y a derrière elle, c’est une énorme fanfaronnade.
– Vous avez raison, Monsieur. L’argentin est un bravache. La jeunesse s’imagine qu’elle va à la chasse à la grosse bête et c’est nous qu’elle pourchasse.
– Et on vit dans l’insécurité. Le pire c’est de toujours craindre une surprise.
– C’est ce que je dis, reprit le chauffeur. Supposons qu’effectivement il y ait trop de vieillards inutiles. Pourquoi ne les mène-t-on pas dans un endroit décent où on les exterminerait avec des moyens modernes ?
– Le remède ne serait-il pas pire que le mal ? demanda Vidal. Il y aurait des abus.
– Là, je ne dis pas le contraire, reconnut l’homme. Le gouvernement à tendance à abuser. On le voit bien avec le téléphone.




J’ai loupé quelque chose pendant le Mondial 2006: on pouvait suivre les matchs dans une simple fenêtre de terminal, via une connexion Telnet.







Le S’mi Ouest France arrive bientôt: ce sera le 15 octobre à Rennes. Je suis en train de me préparer, avec un peu de retard car je m’étais blesssé au mollet (toujours au même endroit) le 15 août. Je n’ai donc repris la course que depuis 2 semaines, et ça va faire un peu court pour être en pleine forme ! Gaston le fait aussi cette année, et comme on prévoit à peu près le même temps (1h50, 1h55), on devrait pouvoir faire la course ensemble, ce qui sera vraiment cool.
Il aura donc fallu un film pour que le président de la République Française se décide à réparer une injustice flagrante de l’histoire. On atteint les sommets (de l’état, c’est le cas de le dire !)… la preuve ultime que notre société est ultra médiatisée… Si ce n’est pas à la TV, cela n’existe pas réellement. C’est vraiment triste et grave en même temps.