Le cercle fermé – Wessel Ebersohn

Après La nuit divisée, je continue avec Wessel Ebersohn avec ce deuxième roman présent dans ma bibliothèque.

Cette fois Yudel accepte d’enquêter moyennant finance (il est fonctionnaire) sur une série de meurtres ou d’intimations commis sur des leaders radicaux au cours des dernières années. Les mandants sont persuadés qu’il s’agit de la police de la sécurité, organe tout puissant en Afrique du Sud. Reste à le prouver !

Yudel va donc chercher à comprendre ce qui relie toutes ces affaires, ce qui est loin d’être évident : les cibles comme les méthodes employées sont assez diverses, le temps a passé, et faire parler les témoins s’avère compliqué sinon dangereux.

Honnêtement, je m’y suis un peu perdu et autant ennuyé à essayer de suivre ses investigations, et l’intérêt de cette première partie (soit les 3/4 du roman) n’est pas passionnante. Toujours est-il qu’après avoir été averti une première fois, Yudel se retrouve à l’hôpital après avoir reçu une flèche d’arbalète dans la poitrine. Manifestement, son enquête commence à sérieusement déranger.

La deuxième partie raconte brièvement comment le pays commença alors à changer (fin 1986), comment les communautés noires se révoltèrent, refusant d’être traités de la sorte par les autorités, comment on frôla la révolution, et comment la communauté blanche (ou au moins une partie) comprit qu’il fallait changer les choses pour éviter le pire. Ces quelques pages valent à elles seules de lire le livre.

Dans la troisième partie, Yudel traque et pousse à bout l’un des responsables qu’il a finalement pu identifier grâce à ses talents de psychologue, un officier de la police de sécurité. Mais le système étant ce qu’il est, il n’obtiendra pas mieux que sa démission. Le roman se termine par un épilogue où l’on voit qu’aucun coupable n’est finalement poursuivi, et que la plupart des victimes ont du quitter le pays. Bienvenue en Afrique du Sud des années 80.

Wessel Ebersohn, né en 1940 au Cap, est un écrivain sud-africain. Ce roman est en fait le dernier volet d’une trilogie, commencée par La nuit divisée. Il me manque le deuxième intitulé Coin perdu pour mourir. Avec cette trilogie, l’auteur a eu de nombreuses « tracasseries policières » de la part de l’ex-gouvernement d’Afrique du Sud.

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