La Bête contre les murs – Edward Bunker

Deuxième lecture d’Edward Bunker après La Bête au ventre (je ne les lis pas dans l’ordre, mais peu importe), ce roman traite plus particulièrement de l’incarcération, de la vie en prison.

Ron, 25 ans, fils de bonne famille, mais trafiquant de drogue à la belle vie (argent facile), se retrouve emprisonné à San Quentin. Il se retrouve confronté au monde sans pitié de la prison, et se fait vite remarquer avec sa jeunesse et sa belle gueule… Heureusement, il va trouver une protection en la personne de Earl, un vieux briscard membre de La Fraternité Aryenne, confrérie qui protège les prisonniers blancs.

Ron découvre un monde où le moindre signe de faiblesse est immédiatement exploité, et où la guerre raciale est omniprésente et peut se déclencher à tout moment… Il a apprendre à survivre dans ce milieu, et va trouver en Earl une sorte de père et un ami avec qui échanger des idées ou partager des lectures. Ron attend la révision de son jugement et espère sortir assez rapidement pour bonne conduite. Mais dans cet univers qui change les hommes radicalement, tout ne va pas se passer comme prévu…

La prison a deux codes de lois, apprit Ron, celui de l’administration et celui des prisonniers. Afin de pouvoir retrouver la liberté, le prisonnier ne doit pas être pris à enfreindre la loi de l’administration, qui ressemble très vaguement aux limites qu’impose la société. Mais pour survivre, il doit suivre les codes des bas-fonds.

Un roman captivant, et assez terrible sur les conditions de vie dans une telle prison.

Edward Bunker (1933-2005) est un écrivain américain auteur de romans policiers, et scénariste de cinéma. Il fut le plus jeune détenu (17 ans) à être incarcéré à San Quentin, l’un des pénitenciers les plus durs des États-Unis (deux évasions à son actif, dont une de deux ans). Il sort pour la dernière fois de prison en 1975, soit à 42 ans ! Il a notamment écrit :

  • No Beast so Fierce (1973, Aucune bête aussi féroce, adapté à l’écran sous le titre Straight Man (1978), Le Récidiviste avec Dustin Hoffman).
  • The Animal Factory (1977, La Bête contre les murs, adapté à l’écran sous le titre éponyme (2000) avec Willem Defoe), ce roman donc.
  • Little Boy Blue (1981, La Bête au ventre).
  • Dog Eat Dog (1995, Les Hommes de Proie, adapté à l’écran sous le titre éponyme (2016) avec Nicolas Cage).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *