Une Désolation – Yasmina Reza

Deuxième auteur identifié par Luc Ferry comme « de grands écrivains français », après Emmanuel Carrère et son roman D’autres vies que la mienne. Cette fois c’est donc Yasmina Reza et le roman « Une désolation ».

Et donc confirmation que je n’ai pas les mêmes goûts (ni les mêmes opinions) que Luc Ferry. Je ne suis ennuyé ferme à la lecture de ce roman, heureusement assez court.

Il s’agit du monologue de Samuel, un vieil homme, à son fils parti sans doute sur une plage lointaine à se laisser vivre et profiter du temps qui passe, bref à vouloir « être heureux ». Ce qui rend fou Samuel, pour qui la vie est un combat, où il faut prendre tout ce que l’on peut, encore et encore, même au seuil de sa vie.

Au début, il faut se faire au rythme de la narration, appréhender les personnages qui apparaissent petit à petit : la mère, la sœur, les amis. Le type est aigri, certes, mais au moins il dit ce qu’il pense, sans fioritures, sans souci du politiquement correct, sur la vie, les gens, les femmes et l’amour, vieillir, etc… Il n’en reste pas moins de plus en plus désagréable au fil du récit, laissant peu de place pour un apitoiement ou une quelconque nostalgie pour ce type aigri, méprisant, prédateur sans remords.

Il aime Bach, qui lui aurait sauvé la vie de l’ennui. Grand bien lui fasse ! Ce livre n’aura pas eu le même effet sur moi…

Yasmina Reza, née en 1959 à Paris, est une écrivaine française. J’ai vu le film « Carnage », adapté d’une de ses pièces de théâtre : j’ai bien aimé ce huis clos, où chaque personnage a un côté auquel on adhère, et un autre avec lequel on est en complet désaccord.

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