Perros-Guirec

Accéder à l'album Début Septembre, après la ballade dans la baie du Mont St-Michel, je pars une semaine en vacances du côté de Perros-Guirec.

Retour à Ploumanach où je m’étais arrêté l’année dernière, puis ballade vers Port Blanc et Plougrescant, avec sa fameuse maison coincée entre les rochers, le Castel Meur. Enfin jusqu’au Sillon de Talbert, grande langue de galets qui s’avance dans le mer.

La fameuse côte de granit rose n’usurpe pas sa réputation, c’est vraiment très beau, il faudrait malheureusement revenir deux fois à chaque endroit : à marée haute, et à marée basse ! 😉

Ringolevio – Emmett Grogan

Ringolevio - Emmett Grogan Je continue mon exploration des années 60 aux États-Unis avec ce livre qui mérite franchement le détour. C’est Paul Jorion qui le mentionnait sur son blog, lors de sa vidéo du vendredi le 17 août dernier (voir ici).

Parlant de la violence d’état, et de cet homme à priori inoffensif à New-York sur lequel la police tira plusieurs coups de feu à bout portant, Paul Jorion pense alors à Ringolevio et à Emmett Grogan, qu’il définit comme « le grand théoricien du mouvement hippie… mais un hippie sérieux et très actif ».

La courte préface d’Albie Baker, ami de l’auteur, commence ainsi :

Le plus formidable jeu de mon enfance avait pour nom Ringolevio. C’était un jeu de vie et de mort. Un combat plutôt qu’un jeu. Je revois encore plusieurs des gosses de mon ancien quartier, dont j’ai gardé les noms en mémoire et qui, pour se soustraire à la capture ou pour capturer un adversaire, se sont précipités dans les bras de la mort ou se sont estropiés à vie.

Le Ringolevio nous préparait à la vie. À la violence, à l’inégalité, à la misère et à la guerre. Il nous apprenait à rentrer la tête dans les épaules quand c’était nécessaire et à gamberger vite et bien, deux qualités essentielles à la survie. On était peut-être nuls en maths, n’empêche qu’on passait les épreuves haut la main.

Emmett Grogan va donc nous raconter sa vie à partir de cette époque (en 1956, il a 13 ans) et à cette partie de Ringolevio qui va mal tourner, jusqu’aux années 1970 marquant la fin du mouvement hippie.

Entre temps, il sera successivement petit voyou accro à l’héroïne, mis en prison où il se désintoxiquera seul, deviendra alors cambrioleur de haute volée, puis s’enfuira en Italie (où il s’intéressera à l’art et au cinéma), et enfin sera membre de l’IRA à Dublin. De retour aux États-Unis, il se fera réformer (pour éviter le Vietnam) avant de rejoindre San Francisco et le mouvement hippie. Il sera le fondateur des Diggers. Même si ce mouvement de tendance anarchiste se refusait à toute hiérarchie, ce sont les ego de chacun qui provoqueront la fin du groupe (aux fortes personnalités) quelques années plus tard.

Mais avant cela, ce qu’ils feront et la manière dont ils l’ont fait est passionnante. Grogan ne croit pas aux leaders, qu’ils soient politiques ou représentant des mouvements de contestations. Sa recherche d’anonymat permanente n’a d’égal que son énergie à faire les choses, concrètement, gratuitement, et pour le peuple.

C’est gratuit parce que c’est à vous.

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La baie du Mont St-Michel

Accéder à l'album Début Septembre, ballade dans la baie du Mont St-Michel, malheureusement sous un ciel plombé. Pas besoin  de crème solaire donc. 🙁

Départ du Mont jusqu’au rocher de Tombelaine et retour, avec un guide qui nous expliquera des choses bien intéressantes : l’histoire du Mont, les sables mouvants, l’ensablement de la baie, et même la politique du maire ! Nous ressentirons tous une bonne fatigue le soir, la traversée des chenaux faisant bien travailler les cuisses !

Acid test – Tom Wolfe

Acid test - Tom Wolf C’est en lisant Gonzo Highway de Hunter S. Thompson que j’ai entendu parlé de ce livre, puisque les deux auteurs se sont pas mal écrit.

Si Thompson représente le journalisme Gonzo, Tom Wolfe est lui l’inventeur du « nouveau journalisme », c’est-à-dire un style plus littéraire tout en respectant l’enquête et l’exactitude des faits :  Investigation is an art, let’s just be kind of artists.

Acid test raconte l’histoire assez incroyable des Merry Pranksters (les joyeux lurons) et surtout celle de leur leader, Ken Kesey. On est en plein dans les années 60, le LSD n’est encore connu que des scientifiques, et pas encore répréhensible légalement (ce qui pose un gros problème à la police)… Le mouvement hippie en est à ses débuts : contestation de l’ordre établi, refus de la guerre du Vietnam. Kerouac a écrit « Sur la route » quelques années auparavant, tandis que Joan Baez fait connaître Bob Dylan.

Ken Kesey, vous le connaissez : à cette époque, il est le jeune auteur du roman « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1962). Étudiant à l’université de Standford, à Palo Alto (Californie), il participe en tant que volontaire à des essais sur les drogues modifiant l’état de conscience, et découvre le LSD. C’est ainsi qu’il fréquentera le milieu psychiatrique qui lui inspirera son roman. Mais ses expériences au LSD vont également beaucoup l’intéresser…

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Thunderbird et Ubuntu One

Thunderbird et Ubuntu One  L’envoi de gros fichiers par mail à ses amis pose souvent problème, les serveurs de messagerie filtrant les attachements un peu trop volumineux : au-delà de 2 Mo, il risque fort d’être supprimé.

La solution alternative est d’utiliser un serveur de fichiers sur le web comme dl.free par exemple (pas toujours très performant si le destinataire n’est pas chez Free), ou WeTransfer (sans enregistrement nécessaire), ou encore yousendit (avec enregistrement et limité).

Mais je viens de découvrir qu’il y a encore mieux et surtout plus simple ! Vous pouvez utiliser votre espace de stockage sur Ubuntu One pour le transfert du fichier, et la fonctionnalité est intégrée à Thunderbird. Et si j’ai bien compris, Ubuntu One étant aussi disponible sous Windows, ainsi que Thunderbird, il n’est pas nécessaire d’être sous Ubuntu.

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Ubuntu One Music et le « personal cloud »

icône d'android ubuntu one music Peu de temps après avoir acheter l’album d’Herbie Mann (voir l’article précédent) en utilisant le Ubuntu One Music Store, j’ai reçu un mail d’Ubuntu m’informant que j’avais droit pendant six mois à 20 Go d’espace supplémentaire sur mon «nuage personnel» (personal cloud) d’Ubuntu One.

La musique achetée via Ubuntu One y est stockée par défaut, mais on peut aussi y copier ses propres fichiers audios (et le format OGG est supporté).

Enfin, je peux bénéficier du streaming à partir de son smartphone favori, une application étant disponible pour iPhone et Android.

C’est plutôt sympa… pour l’instant, j’utilise toujours un petit baladeur pour écouter de la musique en me déplaçant (ou pendant un footing), mais ces services en lignes sont tout de même intéressants. Avoir le smartphone dans la poche, et pouvoir écouter toute sa musique (ou presque) en ligne est plutôt pratique.

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Memphis Underground – Herbie Mann

Herbie Mann - Memphis underground Je commence à explorer «les 10 meilleurs albums des années 60» selon Hunter S. Thompson (voir article précédent), et j’ai commencé fort logiquement par le premier !

Herbie Mann était un flûtiste de jazz (1930-2003), mais aussi l’un des premiers initiateur du concept de «world music». Il ne se limitera pas au jazz, incorporant dans sa musique influences africaines, afro-cubaines, orientales, etc..

Dans cet album Memphis Underground, il s’agit de  jazz fusion mâtiné de rhythm and blues et de soul music…

La flûte surprend un peu à la première écoute, mais on apprécie assez vite les morceaux, leur thème est déroulé, et les solos qu’ils soient de flûte, de guitare, ou encore d’orgue suivent. Une musique qui a vieillit bien sûr, mais qui n’a rien perdu en qualité. Les musiciens sont bons, pas de doute.

Voilà deux extraits : La première minute du premier titre «Memphis underground» :

Menphis Underground

Puis un extrait de «Hold On, I’m Comin’» pour le solo de guitare :

Hold On, I’m Comin’

Cela peut paraître une musique un peu calme pour le grand énervé qu’était Hunter S. Thompson ! Peut-être que cela le relaxait…

Gonzo Highway – Hunter S. Thompson

Gonzo Highway - Hunter S. Thompson Avant de parler du livre, admirez le magnifique Stetson en pur bacon de la couverture ! Serait-ce de l’art gonzo ? [photo de staudinger+franke].

Revenons au bouquin, qui est un recueil de lettres de ce cher Hunter S. Thompson (voir cet article), ce dernier écrivant beaucoup et à propos de tout, les tapant sur sa machine à écrire en prenant soin d’en faire une copie sur papier carbone… dans l’espoir que ses lettres seraient un jour publiées en témoignage de sa vie et de son époque. C’est exactement ce qui s’est passé.

Le recueil fait plus de 600 pages, et traite des années 1955 à 1976. L’occasion de revoir les événements qui ont marqué l’Amérique durant cette période (assassinat de Kennedy, mouvement hippie, émeutes de Chicago, Vietnam, Watergate, mouvement afro-méricain), et bien sûr la carrière de Hunter S. Thompson, pigiste pour de nombreuses revues ou journaux et jeune écrivain se battant avec son éditeur (il va galérer longtemps avant de devenir un écrivain reconnu).

Il écrit tous azimuts : Faulkner, Nixon, Carter, Joan Baez, Tom Wolfe, Nelson Algren, Allen Ginsgerg, mais aussi à son dentiste, ses créanciers, son rédacteur en chef du moment… ou encore il fait une très belle réponse à un jeune adolescent qui vient de lire son bouquin sur les Hell’s Angels et qui s’enthousiasme pour cette bande de hors-la-loi.

On y trouvera également deux articles de fond qu’il a publié : l’un sur « Big Sur » (en Californie, endroit où se retrouvèrent les beatniks), et l’autre sur le mouvement hippie à San Francisco (quartier Haight-Ashbury). Deux articles qui montrent son talent d’écrivain et la clairvoyance qu’il peut avoir sur les choses.

On le disait fou, alcoolique, drogué… et certes, le personnage est entier, excessif, moqueur, les insultes ne manquant pas au fil de ces lettres. Mais à travers elles, le personnage qui apparaît se révèle entier, fidèle à ses idées, et rejetant toute idée de compromission, comme par exemple sur le métier de journaliste :

J’ai fait une croix sur le journalisme à l’américaine. Le déclin de la presse américaine est depuis longtemps une évidence, et mon temps est trop précieux pour que je le gâche à essayer de fourguer à « l’homme de la rue » sa ration quotidienne de clichés.

Sa colère est toute entière tournée vers le déclin de l’Amérique, et la fin du rêve américain, autrement dit l’avènement d’une société de consommation complaisante, de politicards véreux, etc…

Bonus en fin d’article, la liste des dix meilleurs albums des années 60 selon Hunter S. Thompson !

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Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…