Lonesome dove- Larry McMurtry

Lonesome dove- Larry McMurtry

Ultime recommandation de mon libraire à qui je venais dire adieu puisque je déménageais et quittais la ville : « Si tu aimes les westerns, tu vas aimer ce livre… Même Barak Obama l’a lu ! »…

Et il avait raison, c’est exactement ça ! Comme indiqué sur le quatrième de couverture : « Si vous devez ne lire qu’un seul western dans votre vie, lisez celui-ci», et la phrase est de James Crumley, un auteur de polars que j’aime bien, et que j’avais découvert avec « Le Canard siffleur mexicain».

Lonesome dove, c’est un bled du Texas, où il n’y a pas grand chose à faire. C’est l’endroit où ont choisi de s’installer deux anciens Texas Rangers, Augustus McCrae et Woodrow Call, après avoir passé une bonne partie de leur vie à « pacifier » la région, comprendre se battre contre les Comanches pour que les blancs puissent s’y installer. Gus est autant bavard que fainéant, quand Call est mutique et un bosseur obsessionnel.

Ils vivotent de la vente de chevaux, n’hésitant pas à traverser la frontière mexicaine pour aller en voler quelques uns quand il le faut : c’est moins dangereux que de ce côté-ci de la frontière, où le vol de chevaux est puni de pendaison.

Call décide un beau jour de voler du bétail au Mexique, pour l’emmener dans le Montana et y établir un ranch : la région est à peine « pacifiée », mais on la dit parfaite pour le bétail avec ses immenses prairies… et être les premiers à y amener du bétail c’est s’assurer d’un bel avenir… La route sera longue (plusieurs milliers de kilomètres), et pleine de dangers, tant pour les hommes que pour les animaux.

Lonesome dove- Larry McMurtry J’ai bien aimé cette histoire, malgré un début un peu lent, où le verbiage de Gus fatigue un peu, tout comme les interrogations existentielles du jeune Newt. Mais tout cela prend sa place quand les choses s’animent et qu’il faut prendre la piste. La vie telle qu’elle était à l’époque est très bien retranscrite : une vie dure, sans confort, que l’on soit homme ou femme, aguerri ou non… La plupart des cow-boys n’ont aucune éducation, et savent peu de choses de la vie, si ce n’est monter à cheval et s’occuper d’un troupeau. La nature ne fait pas de cadeau, les indiens non plus, et c’est bien sûr encore plus compliqué si vous êtes une femme (les deux personnages féminins de l’histoire ont de fortes personnalités).

La lecture est agréable, les personnages savoureux, bref une bonne alternative aux polars aussi vite lus qu’oubliés !

Larry McMurtry, né en 1936, est un  un romancier, essayiste et scénariste américain. Lonesome Dove a remporté le Prix Pulitzer de la Fiction en 1986. Il a également écrit avec Diana Ossana le scénario du film Le Secret de Brokeback Mountain.

La physique des catastrophes – Marisha Pessl

La physique des catastrophes - Marisha Pessl

Livre recommandé par le libraire : « jeune auteur qui vous emmène dans des histoires incroyables… » Je me suis laissé convaincre, et j’ai acheté son deuxième roman (Intérieur nuit) pour l’offrir à des amis (le libraire venait de le finir et en était encore tout retourné !), et pris celui-ci (son premier roman publié) pour moi-même : au moins, il est en format poche.

L’auteur serait donc l’enfant prodige de la littérature américaine, et ce roman a été élu comme l’un des meilleurs livres de l’année 2006 par le New-York Times.

Alors… bon, encore un auteur américain qui est payé à la ligne ! Le roman fait 800 pages… un bon tiers en moins ne lui aurait pas fait de mal, et sans rien perdre de l’histoire. On s’ennuie ferme devant la lenteur de l’intrigue ; c’est important de bien présenter les personnages, ok, mais à un moment, il faut démarrer ; ici ça se passe à la page 280, et il faudra attendre la page 496 pour en venir au moment décisif du récit !

Roman brillant ? en fait non… Le personnage principal est brillant, ce qui est différent. Bleue (c’est son nom) est une élève douée, élevée par son père, encore plus doué s’il n’est pas un génie. Il sait tout sur tout, et sa fille ne peut faire moins qu’être la première de sa classe.

Blue nous raconte l’histoire à la première personne, et en bonne surdouée, nous abreuve au moindre bout de phrase de références constantes à des auteurs ou des ouvrages de référence, parfois bidons, parfois instructives, mais finalement un peu fatigantes, car venant casser le fil du récit. Globalement, cela donne un effet « universitaire » au texte dont je me serais bien passé.

L’histoire quant à elle est beaucoup trop délayée pour qu’on prenne vraiment plaisir à tourner les pages (on fatigue plutôt). Et paradoxalement, j’ai trouvée la fin laborieuse, avec un sentiment d’inachevé. Quant à l’examen final qui clôt le livre, j’avoue ne pas avoir eu le courage de le lire, je n’en pouvais plus !

Marisha Pessl, née en 1977 est une écrivaine américaine.

Faillir être flingué – Cécile Minard

Faillir être flingué - Cécile  Minard

Livre conseillé par la libraire, ma seule condition étant un format poche. Ce livre a par ailleurs reçu le prix Livre Inter 2015.

C’est une histoire du Far-West, au temps des premiers pionniers qui s’aventurent dans les territoires indiens… Et ils sont nombreux les personnages à être présentés dans la première partie du livre, sans qu’on sache vraiment ce qui les relie les uns aux autres… Ils atterriront finalement tous dans une petite ville, pour s’y installer et y vivre.

Je n’ai pas trop aimé cette histoire, particulièrement le contraste entre la première partie, qui se passe dans la plaine, au milieu des territoires indiens, avec des personnages et des rites mystérieux qui intriguent le lecteur… pour basculer dans la deuxième partie dans cette petite ville ou chacun n’aspire plus qu’à une chose, monter sa petite affaire et gagner des dollars qui se révèle d’une banalité décevante. Et pourtant, certains personnages semblaient peu enclins à une vie sédentaire…

Si l’écriture est agréable, on a un peu de mal à s’y retrouver dans tous les personnages présentés au début, passant de l’un à l’autre sans que l’on comprenne grand chose à ce qui se passe… Et les mystères évoqués seront tout simplement oubliés une fois arrivé en ville, laissant sèchement le lecteur sur sa faim.

Histoire finalement décevante, sans grand intérêt. Limite « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ».

Cécile Minard, née à Rouen en 1969, est un écrivain français.

La lettre à Helga – Bergsveinn Birgisson

La lettre à Helga - Bergsveinn Birgisson

Livre conseillé par la libraire, ma seule condition étant un format poche. Ce livre a par ailleurs reçu le prix du meilleur roman des lecteurs du POINT sélection 2015.

Il s’agit d’un petit roman d’une centaine de pages, très vite lu donc… et ce n’est pas plus mal, parce que je n’y ai trouvé que peu d’intérêt.

C’est l’histoire d’un homme au seuil de sa vie, Bjarni, qui écrit une longue lettre à l’amour de sa vie, Helga… Sauf que cet amour est toujours passé en second pour lui : il est resté avec sa femme légitime, et s’est contenté d’aimer Helga de loin… Non content de s’apitoyer sur son sort, il persiste à en attribuer la responsabilité à Helga, ce qui est assez vite énervant !

Le  décor est celui de l’Islande et des grands espaces ; Bjarni est éleveur de brebis, Helga fermière. Nous aurons donc droit à de grandes phrases sur la nature, les anciennes valeurs du temps passé, etc…

Personnellement, j’ai trouvé ces digressions sur la nature et le mode de vie des anciens un peu lassantes et répétitives. Bajrni se réfère toujours au passé, au bon sens paysan… il aurait mieux fait d’apprendre à penser par lui-même, ça lui aurait été plus utile ! Un pauvre type, au final, c’est l’impression qu’il m’a donné.

Bergsveinn Birgisson, né en 1971 à Reykjavik1, est un écrivain islandais, spécialiste de littérature médiévale scandinave .

Arrive un vagabond – Robert Goolrick

Arrive un vagabond - Robert Goolrick Livre conseillé par la libraire, ma seule condition étant un format poche.  Ce livre a par ailleurs reçu le grand prix des lectrices ELLE roman 2013.

Dès les premières lignes, on est longuement prévenu : même si tout souvenir est une fiction… il s’agit d’une histoire vraie !! Et mieux encore, c’est un véritable mythe qui va nous être conté…
En fait, l’auteur aurait transposé un fait-divers ayant eu lieu en Russie dans sa Virginie natale. Tout ça pour une histoire somme toute assez banale si on la résume à l’essentiel : un mari trompé, un meurtre et un suicide…

L’intérêt du roman est ailleurs en fait, dans la description de la vie de cette petite bourgade dans les années 50, avec ces gens simples dont la seule valeur est le travail, à l’honnêteté scrupuleuse, et avec qui la croyance en Dieu est difficilement discutable : il y a cinq églises pour les cinq cents habitants, en comptant celle réservée aux noirs ! Car même si ces braves gens n’ont rien contre les noirs, ces derniers vivent à l’écart du village : c’est le racisme ordinaire au  quotidien… Ça se passe comme ça à Brownsburg, Virginie, en 1948.

Arrive donc un vagabond, Charlie, qui va s’éprendre de Sylvan, une très belle jeune fille venue de la campagne, hélas mariée à un rustre qui l’a en fait « achetée » à ses parents pour quelques billets. Le drame ne peut alors qu’arriver…

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Le jour où Nina Simone a cessé de chanter – Darina Al-Joundi / Mohamed Kacimi

Le jour où Nina Simone a cessé de chanterLivre conseillé par la libraire, ma seule condition étant un format poche.

C’est un livre fort, qui raconte l’histoire d’une jeune fille née au Liban en 1968… La guerre du Liban démarrant en 1975 (et qui va durer 17 ans), inutile de vous dire que ça ne sera pas une adolescence heureuse. Surtout si l’on est une femme, et élevée par son père dans un idéal de laïcité et de liberté.

Littérairement parlant, j’ai trouvé la narration un peu sèche, les événements racontés parfois à la suite les uns derrière les autres sans souci de lien. Avec aussi une certaine crudité dans la narration, certaines scènes étant assez violentes… mais bon les choses sont dites comme elles se sont passées, car il s’agit d’une histoire vraie, celle de Darina Al-Joundi, écrite par Mohamed Kacimi.

Dommage aussi qu’il n’y ait pas plus de contexte historique sur cette guerre du Liban avec tous ses protagonistes (palestiniens, israéliens, chrétiens), mais cela aurait été alors une autre histoire, pas celle de Darina… qui va la vivre de l’intérieur, au quotidien, en tant que femme, avec son besoin de vivre et de grandir dans ce pays en pleine folie meurtrière.

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Lord Jim – Joseph Conrad

Lord Jim - Joseph Conrad Après avoir lu la biographie de Joseph Conrad, il me fallait lire le roman qui fût son plus grand succès, j’ai nommé Lord Jim !

L’auteur nous apprend dans la préface qu’il avait d’abord écrit une simple nouvelle sur l’épisode du transport de pèlerins, rien de plus. Après avoir écrit quelques pages, insatisfait, il les mit de côté pour un temps. Plus tard, l’épisode des pèlerins devint le point de départ d’une longue histoire, le récit d’un homme qui a perdu son honneur, et de la conscience aiguë qu’il en a.

Et comme dans Le cœur des ténèbres , c’est un certain capitaine Marlow qui raconte ses souvenirs sur le fameux Jim. Marlow, c’est le genre de type qui en a vu beaucoup au long de sa vie (en bon marin, il a roulé sa bosse de part le monde, et l’on ne peut s’empêcher de penser qu’il représente l’auteur), capable de juger les hommes ou les situations d’un regard, d’en expliquer les ressorts psychologiques, voire d’en tirer la morale qui s’impose.

Quand on lit sur la page wikipedia que l’auteur est classé parfois à tord comme « auteur de romans de mer »,  c’est particulièrement vrai pour celui-ci : l’essentiel du roman tient de l’étude psychologique de Lord Jim avec tout le recul dont le capitaine Marlow est capable…

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Windows 10 et la vie privée

La sortie récente de Windows 10 a généré beaucoup de discussions relatives à la vie privée. Avec raison, puisque Microsoft semble suivre la politique qu’un autre géant du web, Google, applique pour Android.

Tout est présenté pour faciliter la vie de l’utilisateur, ce qui n’est pas faux, mais accompagné d’une perte de contrôle de ses propres données, également collectées à d’autres fins (publicitaires ou autres). Après les smartphones, au tour des ordinateurs personnels de perdre le contrôle de leurs données !

Les discussions reviennent souvent sur le fait que ces options sont activées par défaut, et que l’utilisateur lambda en choisissant par exemple « installation rapide » plutôt que « installation personnalisée » (soit la grande majorité des utilisateurs) verra (ou plutôt ne verra pas !) toutes ces options activées.

Pour aller directement à l’essentiel, la CNIL a publié un document expliquant comment régler les paramètres vie privée de Windows 10 permettant de limiter la communication de vos informations à l’éditeur et à ses partenaires. Rédigé de manière très claire, ce serait dommage de ne pas l’appliquer, au moins pour limiter les dégâts !

Régler les paramètres vie privée de Windows 10

Maintenant, regardons un peu dans le détail ce que propose par défaut Windows 10 à ses utilisateurs pour leur simplifier la vie et/ou collecter plus d’informations sur eux :

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