Jodorowsky’s Dune – Frank Pavich

Jodorowsky's Dune - Frank Pavich J’avais entendu parler de ce projet de film (hélas non concrétisé) lors d’un reportage sur Arte à la mort de Jean Giraud alias Gir alias Moebius (voir cet article).

Ce documentaire va donc nous raconter la genèse de ce projet incroyable, à grand renfort d’interview de Alejandro Jodorowsky, à qui Michel Seydoux l’avait proposé. Ce dernier avait une grande admiration pour Jodorowsky qui avait déjà réalisé deux films cultes, et lui proposa de choisir un sujet : Jodorowsky répondit du tac au tac Dune, le roman de science-fiction devenu culte de Franck Herbert. Un projet ambitieux…

Jodorowsky est un personnage complexe, un créatif, ayant participé à des mouvements surréalistes : les quelques extraits de ses deux films (El Topo » et « La Montagne sacrée ») que l’on peut voir dans ce documentaire le prouvent !! Il veut pour ce film « les meilleurs » :  il va alors recruter du beau monde, et c’est cette histoire qu’il nous raconte, avec des anecdotes proprement incroyables.

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Des larmes sous la pluie – Rosa Montero

Des larmes sous la pluie - Rosa MonteroJ’ai entendu parler de ce livre sur le site dickien.fr, qui traite de l’actualité « dickienne », et française de préférence. Un très bon site pour les fans de Philip K. Dick !

Car Rosa Montero nous livre un roman où le personnage principal est un réplicant, faisant ainsi référence au roman de Philip K. Dick « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », ou à son adaptation cinématographique « Blade Runner » de Ridley Scott.

Un réplicant est un androïde très évolué, si proche de l’humain qu’il est difficile de les différencier (il éprouve des sentiments, a des souvenirs d’enfance, toutefois implantés…), à ceci près que leur durée de vie est volontairement limitée dans le temps, ce qui amène le réplicant à se poser des questions existentielles, voir à se rebeller : c’est le thème du roman de Philip K. Dick.

Dans ce roman, pas de rébellion, mais un décompte quotidien morbide chaque matin du nombre de jours restant à vivre pour Bruna Husky, réplicante de combat reconvertie en détective privée dans un monde futuriste guère réjouissant (une dystopie).

Avec ces références, j’ai donc entamé ce livre avec un à-priori positif.

Nous sommes en 2109, les planètes du système solaire sont l’objet d’exploitation géologique en utilisant des réplicants, la téléportation ayant permis de s’affranchir des espaces intersidéraux (à quelque risque près : une mutation génétique peut survenir si l’on en abuse !) ; des guerres de territoires, déclenchées depuis la terre, ont eu lieu sur ces planètes par réplicants (de combat) interposés.

Il y a de très bonnes idées dans le roman, comme les « archives centrales des États-Unis de la Terre », que contrôle Yiannis, un ami de Bruna : elles permettent de prendre connaissance de l’histoire de l’humanité, et de voir que ces archives comportent des altérations mystérieuses (un peu comme dans 1984 où il s’agit de « réécrire l’Histoire ») dont le but est d’amener les humains à se dresser contre les réplicants. Et quand plusieurs « reps » se suicident après avoir tué des humains, la tension monte d’un cran entre les communautés. Qui se cache derrière cette manipulation ?

Hélas, j’ai assez vite été déçu, d’abord par le personnage de Bruna Husky, vraiment peu crédible en détective, et qui préfère une bonne cuite le soir que de vraiment enquêter ; même comme androïde de combat, elle ne tient pas la route… Heureusement que ses amis sont là pour faire le boulot, elle reste totalement passive et semble plutôt subir les  événements. Puis par le déroulement de l’intrigue, du niveau d’un polar moyen, avec une fin qui semble bâclée ! Dommage,  il y avait sans doute mieux à faire…

Le titre de ce livre vient de la dernière réplique du réplicant dans Blade Runner :

J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navire en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons c briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme des larmes sous la pluie. Il est temps de mourir.

Rosa Montero, née en 1951 à Madrid, est une romancière et journaliste espagnole. Pour les fans, une suite des aventures de Bruna Husky est sortie : « Le poids du cœur ».

Suite armoricaine – Pascale Breton

Suite armoricaine - Pascale BretonUn film qui se passe en Bretagne, réalisée par une bretonne qui s’appelle Breton, difficile de ne pas y aller !

J’y ai passé un bon moment (le film dure 2h30, mais je ne les pas trop vue passées), même si en sortant je me demandais ce qu’avait voulu raconter la réalisatrice : une  réflexion sur le temps qui passe empreinte de la nostalgie d’un passé perdu ou oublié ? C’est plutôt réussi sur ce point.

C’est l’histoire de Françoise, enseignante en histoire de l’art qui revient à Rennes enseigner à l’université où elle a elle-même suivi les cours dans sa jeunesse.  C’était aussi l’époque des premiers concerts rocks à la salle de la Cité… Elle retrouve certains de ses amis d’enfance, et le temps a fait son œuvre… certains ont changé, d’autres pas…  et d’autres encore ont perdu pied.

En parallèle, on suit l’histoire de Ion, un jeune étudiant dans la même université qui a un vécu difficile avec sa mère qu’il rejette car devenue SDF. On apprend plus tard que sa mère faisait partie des amies d’enfance de Françoise, apportant enfin un lien (bien tardif à mon goût) entre ces deux histoires.

Il y  a d’ailleurs quelques scènes revues deux fois, chacune sous l’angle de ces deux histoires parallèles, sans doute censées montrer le lien entre elles, mais qui ne m’ont pas convaincu de leur utilité.

Françoise, toute à son retour aux origines, fait un rêve empli de symboles qui va intéresser deux profs qui collectent toute information liée au Breton et à l’histoire de la Bretagne. Des souvenirs d’enfance, oubliés au fond de sa mémoire, vont alors ressurgir… L’occasion à la fin du film de partir pour le Finistère, près Trégarvan sur la presqu’île de Crozon (et d’y découvrir au passage une magnifique boucle de l’Aulne !), et pour Françoise de retrouver la maison de son grand-père, qui avait le don de guérir de la peur…

Pascale Breton, née en 1960 à Morlaix, est une scénariste et réalisatrice de cinéma et de télévision.

Parano dans le bunker – Hunter S. Thompson

Parano dans le bunker - Hunter S. ThompsonVoilà la deuxième partie des « Gonzo papers » (les « tables de la loi » du journalisme gonzo !), publié par les éditions Tristram. Avec ce livre, j’aurai lu tout ce qu’ils ont publiés sur Hunter S. Thompson (voir la liste en fin d’article). Merci à eux pour ces publications…

« Parano dans le bunker » est l’édition revue et corrigé de « La grande chasse au requin », paru il y a trente ans aux Humanoïdes associés, puis chez 10/18, mais épuisé depuis longtemps. Il y avait deux volumes, celui-ci est le premier (« l’ancien testament gonzo ») ; le second volume (« l’ancien testament gonzo »), est publié par Tristram sous le titre « Dernier Tango à Las Vegas».

Je les ai lu dans le mauvais ordre, mais cela importe peu… en fait, l’édition originale américaine, The Great Shark Hunt (La grande chasse au requin), a été publiée en un seul volume de quatre sections. La première édition française (celle des Humanoïdes associés), a fait migrer la deuxième partie en troisième position, puis a découpé le tout en deux volumes. Tristram a choisi de respecter ce découpage, celui par lequel ils ont été initialement en France.

On retrouve dans ces écrits tout le talent de HST, et sa façon bien a lui de faire du journalisme. Car sous les délires se cache une vraie analyse du sujet traité, parfois complètement décalée certes, mais qui permet de dire beaucoup plus de choses qu’un journalisme qui fait bien attention à rester en retrait du sujet, pour prétendre à une objectivité finalement très discutable… HST lui va se jeter dedans, provoquer, rencontrer d’une façon beaucoup plus directe les personnes qu’il interviewe : c’est le principe du journalisme gonzo ! Ajoutez à cela un vrai talent d’écrivain, et vous êtes assuré de ne pas vous ennuyer à la lecture.

Il a une vraie conscience politique, et n’hésite pas à donner son avis (il est d’ailleurs très clairvoyant). On y retrouve des textes qui l’ont rendu célèbre, comme « Le Derby du Kentucky est décadent et dépravé », ou « Les tentations de Jean-Claude Killy » dont il dresse un portrait sans concession ! « Pouvoir freak dans les Rocheuses » raconte sa tentative (presque réussie) de se faire élire shérif à Aspen… Il y a aussi des articles sur le Haight-Ashbury de San Francisco, d’autres sur l’Amérique du Sud… Passionnant.

Voilà quelques extraits :

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Merci Patron – François Ruffin

Merci Patron - François Ruffin Je ne peux que vous encourager à aller voir ce documentaire, j’y ai passé un très bon moment, et je n’étais manifestement pas le seul dans la salle : applaudissements à la fin de la projection, et de nombreux rires pendant. Jubilatoire !

François Ruffin, qui a collaboré longtemps à l’émission « Là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet sur France Inter, habillé d’un magnifique tee-shirt « I ♥ Bernard », nous explique tout d’abord comment Bernard Arnault, PDG de LVMH, a mis au chômage beaucoup d’ouvriers du Nord de la France, en restructurant, démantelant, externalisant, etc… (on connaît la musique).

J’ai bien aimé le ton « second degré » de ce début, comme par exemple quand il tente de faire dire du bien de Bernard Arnault à une syndicaliste qui a retrouvé un boulot (mieux payé) d’ambulancier depuis son licenciement : « C’est quand même un peu grâce à lui que vous avez trouvé ce poste, non !?! »…

Puis commence la véritable histoire, celle du couple Klur, tous deux licenciés de l’usine qui fabriquait des costumes Kenzo (groupe LVMH), délocalisée en Pologne (mais on apprend au passage que la Pologne devient chère, et que la Grèce semble offrir un nouveau potentiel de marges…). Ils sont au bout du rouleau, leur maison est sur le point d’être saisie…

C’est là que Ruffin intervient, et va les aider à écrire une lettre à Bernard Arnault pour lui demander de les aider, sinon ils envoient des lettre aux médias pour leur raconter l’histoire… La somme demandée est d’environ 35 000 €.  Et ça marche ! On apprend d’ailleurs que le responsable sécurité/intelligence économique de LVMH, c’est un certain Bernard Squarcini !! Bref, un type est envoyé pour négocier, qui non seulement accepte le paiement mais promet en plus un CDI chez Carrefour à Monsieur Klur… Champagne !

Mais cet arrangement est assorti d’une clause de confidentialité très sctricte. Alors comment retrouve-t-on aujourd’hui cette histoire sur les écrans ? c’est là qu’on atteint les sommets de la rigolade, et la mystification totale de l’équipe LVMH… Allez voir ce documentaire pour le savoir ! 😉

Enfin… si vous trouvez une salle près de chez vous ! À Rennes, il passe au TNB. Et comme l’expliquait un article du Canard la semaine dernière, n’attendez pas trop de promotion pour ce documentaire dans les grands médias : LVMH est propriétaire des « Échos » et du « Parisien », et le magazine « Elle » (propriété du  groupe Lagardère) est trop « publicité dépendant » de LVMH. Frédéric Taddeï, sur Europe 1, avait bien invité Ruffin, le 23 févier, la veille de la sortie du film. Invitation rapidement annulée par la direction, à la stupeur de l’équipe (voir aussi le communiqué de la SNJ ici). Et comme cela commençait à jaser sur les réseaux sociaux, c’est finalement Jean-Michel Aphatie qui invita Ruffin le lendemain, pour que « l’auditeur ne soit pas dupe, et que la contradiction soit vigoureusement portée à l’encontre de Ruffin ». Autre manière de faire, « Le journal du dimanche » (groupe Lagardère) réussit l’exploit de dire du bien du film sans citer LVMH…

Tomboy et TomDroid : synchroniser ses notes

Tomboy, application de prise de notesDepuis que j’ai activé l’application « Cloud Station » sur la baie Synology, j’ai la possibilité de synchroniser certains fichiers de manière à ce qu’ils soient accessibles à la fois du PC et du smartphone.

J’ai commencé par synchroniser ma liste de mots de passe, en utilisant KeePassX côté Ubuntu, et KeePassDroid (disponible sur F-Droid) côté smartphone. Il suffit de faire pointer la base de données de KeePassX dans un sous-répertoire du dossier déclaré pour le Cloud côté PC.

Sur le smartphone, j’utilise l’application DS Cloud pour synchroniser le smartphone et ainsi récupérer la dernière version des fichiers du Cloud, puis avec KeePassDroid il ne reste plus qu’à définir le fichier .kdb ainsi récupéré comme base de donnée par défaut. Cela me permet d’avoir mes mots de passe à disposition, et ceci d’une manière sécurisée puisque la base de données de KeePass est chiffrée.

Mais j’ai aussi plein de notes (bouquins à lire, recettes de cuisine, etc…) que j’aimerais aussi pourvoir retrouver sur le smartphone, sans pour autant avoir besoin du même niveau de sécurité. Je me suis alors mis à chercher une solution pour synchroniser mes notes entre le PC et le smartphone. Et là à ma grande surprise, il n’y a pas vraiment de solution proposée  entre Ubuntu et Android… excepté le couple Tomboy/Tomdroid.

Sauf que j’avais déjà utilisé cette solution précédemment, et du l’abandonner suite à des problèmes de synchronisation. Au début, tout était parfait grâce à Ubuntu One, le service de Cloud personnel que proposait Ubuntu (voir cet article) et qui incluait le synchronisation des notes de Tomboy. Puis Ubuntu arrêta le service… J’ai alors utilisé BitTorrentSync (voir cet article), et plus tard Syncthing (un équivalent libre, voir cet article) pour une synchronisation manuelle de répertoires entre le PC et le smartphone. Et c’est à partir de là que les problèmes de synchronisation de Tomboy/TomDroid sont apparus, m’obligeant à abandonner cette solution.

J’ai donc refait un essai hier, et j’ai enfin trouvé une manière de procéder qui fonctionne…

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Les saisons – Jacques Perrin

Les saisons - Jacques PerrinTrès déçu par ce documentaire, qui ne tient pas toutes ses promesses. Certes, on a droit à de très belles images d’animaux dans la nature (rien de très nouveau sur ce point), mais le reste ne suit pas : le cycle des saisons devrait être le fil rouge (sinon pourquoi le titre ?), mais il n’est pas perceptible, pas plus dans les images que dans les commentaires de la voix-off.

La présence de l’homme apparaît peu à peu, d’abord simple silhouette derrière les arbres, puis chasseur-cueilleur vivant au cœur de la forêt… pour finalement envahir et transformer complètement le paysage, remplaçant la forêt par des terres cultivées. Heureusement, la voix-off nous rassure : ainsi s’ouvre de nouveaux espaces pour les animaux… Un  peu optimiste, comme vision, non ? L’impact de l’homme sur la nature est tout de même dénoncé sur la fin, mais très très mollement. Et puis, on le savait déjà…

De la même manière, les rares scènes où un animal en chasse un autre pour le déchiqueter à pleines dents, le réalisateur a pris soin de mettre un tronc d’arbre entre la scène et la caméra, car il ne faudrait tout de même pas choquer les spectateurs… On voit que le public visé doit être le plus large possible, et ne choquer personne : distribution mondiale oblige !

Bref on ressort de la salle avec un sentiment d’ennui et de déjà vu. Derrière moi, il y avait une petite fille qui posait plein de questions à son papa : c’est peut-être la seule raison d’aller voir ce film : avec et pour les enfants.

NAS Synology : notification par SMS via Free Mobile

Free Mobile propose un système de notification par SMS, et il est possible de l’utiliser pour recevoir les messages d’un NAS Synology. Exemple des messages reçus :

sms reçus du NAS Synology

Il s’agit des messages signalant un changement d’état, une mise à jour nécessaire, etc… Par défaut, Synology  nous prévient par mail (ce qui peut se révéler suffisant), mais je suis tombé sur cet article qui explique comment recevoir ces messages par SMS et ça m’a intéressé. Comme il y a quelques erreurs dans l’article en question (les captures d’écran ne correspondent pas toujours avec ce qui est expliqué), j’ai décidé de faire cet article.

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