Les sondages

sondages.png Ces fameux sondages dont on nous abreuve quotidiennement, quelle réalité ont-ils ? que ou qui représentent-ils ? Une enquête de la Sofres et du Credoc nous en dit plus.

D’abord 31% des français sont… insondables ! tout simplement parce que les instituts utilisent la ligne fixe de téléphone, les échantillons étant construits à partir des noms inscrits dans l’annuaire. Or 17% des français ne disposent pas de ligne fixe, et 14% l’utilisent uniquement pour la connexion internet.
Quelle est la population concernée ? les jeunes et les catégories modestes. Du coup, les « échantillons représentatifs » en prennent un coup dans l’aile.

Mais ce n’est pas fini: les sondeurs se heurtent à un refus de répondre dans plus de 30% des cas. Et les DOM-TOM sont totatement ignorés (2,3 millions d’habitants).

Pour finir, 40 à 50% de ceux qui consentent à répondre se disent indécis et capable de changer d’ici les élections.

Tout cela donne des résultats très fragiles, c’est le moins que l’on puisse dire. De là à dire qu’on nous raconte n’importe quoi… J’ai tendance à penser que les chiffres de Le Pen sont une fois de plus sous-estimés, et que la montée de Bayrou est essentiellement médiatique.

Réponse le 23 avril, pour un sondage grandeur nature…

Source le Canard enchaîné – mercredi 14 mars 2007

(en cliquant sur l’image, vous aurez la page des sondages du journal Le Monde, plutôt bien faite)

Fish Fillets

agrandir l'image Voilà un petit jeu gratuit qui va vous faire chauffer les neurones. Le principe est simple: vous pilotez 2 poissons (un petit, un gros, tous les deux très sympas), et il faut vous frayer un chemin dans un labyrinthe en déplaçant, utilisant des objets.

Ça parait simple comme ça, hein ? eh bien, cela se complique très vite. Mais tout est affaire de logique, de patience… et de nombreuses tentatives !
Par exemple, sur l’image ci-dessus, je dois pousser la bougie, mais comme au tout début (je suis parti d’en bas à gauche), je n’ai pas pris le soin de pousser la tasse, la bougie ne descendra pas assez. Je suis bon pour recommencer le niveau…

Les poissons dialoguent par le biais de sous-titres, vous donnant parfois des indications, mais disant parfois n’importe quoi. ont eu beaucoup d’humour. Ajouter des graphismes sympas, et voilà un beau petit jeu.

Les auteurs (des développeurs tchèques d’Altar Interactive) ont aussi rendu ce jeu gratuit en 2002, après l’avoir créé en 1998. Et en 2004, le code est ouvert et disponible sous licence GNU/GPL.

Ce jeu est disponible aussi bien sur Linux que sur Windows, ou encore Mac. Vous pouvez le télécharger ici (sélectionnez votre OS favori). Attention, cela prend du temps (100Mo pour Windows). Dézipper dans un répertoire de votre choix, et voilà, lancez le jeu.
Sous Ubuntu, Gestionnaire de paquets – sélectionner Fillets – Installer.

Malbaie

Accéder à l'album Martine et Blaise sont revenus (sains et saufs) des contrées lointaines et enneigées. C’était le cadeau que les amis et la famille leur avaient fait à l’occasion de leur mariage.

Voilà quelques photos pour s’aérer l’esprit et s’évader un peu, que je me fais bien entendu un plaisir de publier.

Ah les chiens fous de joie à l’idée de tirer le traîneau ! Ça me rappelle dans « L’or sous la neige » de Nicolas Vanier, quand Mersh dit « Tous les chiens aiment tirer, suffit de leur faire sentir qu’ils aiment ça ». Confirmé par Martine et Blaise.

Le Direktor

ledirektor.jpg Dimanche, il faisait tellement beau que je suis allé au cinéma. Sortir pour s’enfermer, c’est quand même sortir, non ?
Mon choix s’était porté sur « le Direktor » de Lars Von Trier, après avoir entendu l’idée du scénario à la radio: il y avait là matière à faire quelque chose de marrant. Malgré une petite frayeur pendant les 5 premières minutes, où je me suis demandé si le film n’allait pas être trop hermétique, je fus vite rassuré.

Le responsable d’une boite informatique Danoise a, au fil du temps, inventé un directeur fictif pour mieux faire passer des décisions impopulaires et manipuler ses associés-employés. La signature d’un contrat l’oblige à faire apparaître ce personnage fictif. Il embauche alors un acteur au chômage, sans lui expliquer le contexte. Les situations les plus innatendues, farfelues, absurdes vont alors se produire.

Le film a été tourné avec un logiciel (Automavision) pour réduire l’intervention humaine (cadrage, prise de vues). Un budget réduit donc, pas de bande son… La preuve que l’on peut réussir un film sans dépenser des millions. Un peu surprenant au début, l’histoire et les personnages prennent toute leur place au fur et à mesure, et c’est proprement jubilatoire parfois.

Il y a aussi un autre aspect: la boite est Danoise, et le contrat doit être signé avec des Islandais. Et Lars von Triers s’en donne à coeur joie dans la caricature. Les Danois ayant occupé l’Islande pendant 400 ans, la signature du contrat (souvent reportée) donne droit à des scènes délirantes.

Bref, un film qui vaut le détour, plein de fraîcheur et très drôle. On est loin des grosses productions aux scénarios sans surprise, aux images parfaitement léchées, aux acteurs que l’on a déjà vu et revu (même s’il y a Jean-Marc Bar, dans un tout petit rôle, que l’on reconnait à peine).

Les chiffres du chômage

insee.gif Que se passe-t-il avec les chiffres du chômage ? le Canard l’expliquait déjà fin janvier. Alors voilà comment ça se passe habituellement:

Chaque mois, Borloo (ou Villepin quand les chiffres sont bons) annonce les statistiques de chômage établies par l’ANPE. Mais ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, car pour que les chiffres diminuent, il suffit que l’ANPE multiplie les radiations. CQFD. Pour éviter ce genre d’embrouille, le BIT (Bureau Internationnal du Travail) a défini une méthode frappée au coin du bon sens: est considéré comme chômeur quiconque se déclare sans travail et souhaite en trouver un.

En France, une enquête est donc menée chaque trimestre par l’Insee, auprès de 70 000 personnes. Sur la base de ces chiffres, le taux de chômage annuel est arrêté chaque année, en mars. Ensuite (et ensuite seulement) ces chiffres évoluent en fonction des statistiques de l’ANPE. En clair, si celle-ci a un peu trop forcé sur les radiations, on « recale » tout au mois de mars, et les politiques repartent de plus belle pendant un an.

En 2006, L’Insee avait recadré le gouvernement de de 0,1 %, ce qu’avait moyennement apprécié Villepin. Cette année, avec 9,2% de chômeurs selon l’Insee (chiffre non officiel puisque non communiqué), ce serait un redressement de 0,5%, soit le chiffre d’avril/mai 2006. En fait aucun progrès depuis un an… Etonnant, non ? De mauvais effet, sans aucun doute.

Les dirigeants se sont réunis en janvier, et ont jugé plus prudent d’en référer à leur ministère de tutelle, le ministère de l’économie. Décision: les conclusions de l’enquête ne seront publiées qu’après les élections.

Source: Le Canard enchaîné – mercredi 24 janvier 2007

Brouillons de culture

Une journaliste de Télérama a interrogé les différents candidats à l’élection présidentielle sur la sujet de la culture: Florilège d’instantanés savoureux

Le bureau de Le Pen s’ornait de l’impérissable ouvrage de Jean-Pierre Pernault: « Au coeur de nos régions ». Pour le reste, il est assez « adversaire de la gratuité ». Pas de culture pour les prolos !

Côté Sarkozy, quelques nostalgies s’expriment: « Lorsque j’étais enfant, il y avait « Au théâtre ce soir ». Y a-t-il du théâtre aujourd’hui sur nos grandes chaînes publiques ? (…) De vraies émissions littérraires ? on a des talk-shows sympathiques, mais des émissions sur la littérature ? ». J’adore quand Sarko pose des questions… les réponses sont toujours dans la question.
Car Sarko adore la littérature. Il vient de dévorer les 900 pages des « Bienveillantes » (comme dit Le Canard, les 13000 de Saint-Simon, c’est pour l’entre-deux-tours). Sinon, les 2 mêmes noms reviennent toujours: Céline et Albert Cohen. L’art de rassembler !

Pour Ségo, la culture est « enjeu de développement économique » Elle a envoyé un fax à propos de ses goûts: « Elle a écouté Bach, mais aussi Diam’s. Elle a lu Victor Hugo, mais aussi Fred Vargas (…), ne déteste aucun livre, aime tout le cinéma français ». On ratisse large.

Voynet était intarissable, 2 heures d’entretien fleuve: « David Lynch, Cassavetes, et le Wenders des débuts ». Pourquoi, Wenders a fait de la merde après ?

Bayrou, déclamateur occasionel de Saint-John Perse et d’Aragon, se déclare avec humilité « béotien » en la matière. Au moins, il est sincère.

Bref, pour bien des candidats, la culture c’est ce que l’on a oublié, tellement on est obsédé par le reste.

Source: Le Canard Enchaîné – mercredi 28 février 2007

Heatmiser

Pochette Cop and Speeder Heatmiser, c’est un groupe de rock alternatif de Portland, Orégon, monté par Neil Gust et Elliott Smith. Comme c’est le premier (et le seul) groupe où a joué Elliott, j’ai écouté. Le groupe est fondé en 1992, produira 3 albums, et s’arrêtera en 1996. C’est un groupe rock classique, avec deux guitares solo, une basse, et un batteur.

Le premier album Dead Air n’est pas fantastique. Celui-ci est le deuxième Cop and Speeder (1994). Efficace, le genre de musique qui donne la pêche le matin en allant au boulot ! des guitares un peu lourdes, un rythme puissant, et des mélodies plutôt bien faites. Très bon album.

Sur le troisième album Mic City Sons, on sent l’influence d’Elliot Smith, qui a déjà produit 2 albums en solo entre-temps. Excellent album également, beaucoup plus lent que le précédent, mais avec de très belles mélodies à la Elliott Smith. Le rock lourd de Neil s’oppose aux ballades pop d’Elliott, et cela annonce malheureusement la fin du groupe.

heatmiser.jpg Heatmiser: de gauche à droite: Brandt Peterson (guitare basse), Elliott Smith (guitare et vocal), Neil Gust (guitare et vocal), Tony Lash (batterie)

C’est clair, ils sont là pour faire du rock ! Et ça rigole pas….

L’or sous la neige – Nicolas Vanier

orsouslaneige.jpg Pendant que Martine et Blaise se balladent au Canada sur un traineau tiré par des chiens (c’était leur cadeau de mariage, pas le choix !), je me suis que c’était le moment de lire le livre qu’ils m’avaient filé.

L’or sous la neige, c’est l’histoire de la ruée vers l’or en Alaska, en 1897. Des milliers d’invidus, n’ayant aucune idée le la nature du climat sous ces cieux, s’embarquent. Beaucoup mourront, ou feront demi-tour. Le héros du livre abandonnera tout de suite l’idée de gagner de l’or… Car les meilleurs emplacements étaient attribués depuis longtemps quand la nouvelle est arrivée dans les villes. Encore un coup des médias !

Il part donc dans le Grand Nord, tiré par les chiens sur son traineau (après moultes péripéties), et découvre la nature, sa beauté, sa dureté (peu de place à l’erreur)… Il quitte la civilisation, rencontre des indiens… Il change, et quand il trouvera finalement de l’or, il préfèrera ne pas le révéler afin de ne pas voir la « civilisation » arriver dans cet endroit vierge.

La fin est un peu trop romanesque à mon goût: il « épouse » la belle indienne mystérieuse qui lui laisse la vie sauve alors qu’il risquait de tuer son père (un homme blanc). Sinon, les grands espaces, les chiens, l’apprentissage des règles pour survivre… la chasse pour se nourrir seulement (il apprend cela aussi).

Une belle histoire à la Jack London, écrite par un français, explorateur et amoureux du Grand Nord.

Le Grand Nord n’attendait rien de moi, dit-il. Moi j’attendais tout de lui: la patience, l’humilité, le respect.

Week-end à Vitré

Accéder à l'album Le week-end du 17 février, direction la Bretagne. Vendredi, un petit tour à La Villeneuve voir François. Samedi, Eric et Cocotte m’emmènent visiter la maison qu’ils sont sur le point d’acheter entre Broons et chateaubourg, puis soirée à Vitré comme ça faisait longtemps: apéro chez Sammy, repas à la Crêp’, puis un verre à l’Ewan. Enfin, on terminera la soirée chez Naïma, à jouer de la guitare… ou à chanter.

Le procès de l’Erika

erika.jpg

Le procès de l’Erika vient de s’ouvrir (coût évalué: 500 000 € payés par le contribuable). La position de Total est claire: le responsable du transport, c’est le transporteur, point final. Le PDG Thierry Desmarest, qui avait généreusement offert une journée de son salaire pour le nettoyage des plages, peut partir (opportunément) à la retraite l’esprit tranquille.

Le travail de la justice est simple: remonter la chaîne des responsabilités, savoir qui a fait quoi. Le capitaine indien ? la société de certification ? la société des Bahamas qui par l’intermédiaire d’une société suisse puis d’une filiale basée au Panama, représentée par une société britanique, avait affrêté l’Erika ? ce dernier appartenant à une société Maltaise contrôlée par 2 sociétés libériennes dont les actions sont détenues par un banquier italien basé à Londres… C’est pas gagné !

C’est comme cela que cela marche, c’est tout: le jeu consiste à payer le moins cher possible tout en s’assurant le moins de responsabilités possibles. Profit et irresponsabilité, un joli modèle de réussite économique. Et comme dirait l’autre, dans libéralisme, il y a liberté.

Le seul moyen de faire changer les choses, c’est de taper là où ça fait mal: au portefeuille. Ils ne comprennent que cela. On verra ce qu’il ressortira de ce procès… dans 6 mois !

Source: Le Canard enchaîné – mercredi 14 février 2007

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…