Cuers 2007 – Album 2

Accéder à l'album Et voilà le deuxième album des photos de Cuers. En fait, des photos d’une sortie VTT à la Colle Noire (une colline près de La Garde, à l’Est de Toulon), de l’Almanarre et les marais salants de la presqu’île de Giens, et enfin du château de Hyères et de la villa de Noailles (ci-contre).

Du château, il ne reste que des ruines, mais la vue sur toute la région est idéale.

Les dangers de l’alcool

Petite anecdote: samedi, je devais aller à Choisy Le Roi chez Dominique G., un ami qui tient un centre de contrôme automobile (et dont je tiens à garder l’anonymat, vous allez comprendre pourquoi). Nous avions rendez-vous vers 12h-12h30, et Il était prévu ensuite d’aller déjeuner chez lui, et passer l’après-midi tranquille au bord de la piscine… Pas trop mal pour joindre l’utile à l’agréable.

Je pars donc vers 11h15 de Puteaux, et décide de passer par le périphérique sud, en me disant que l’on est fin juillet, que les parisiens sont moins nombreux, etc… Première erreur: 20 mn pour faire Porte de Versailles – Porte d’Orléans. Mais bon, il fait beau et je me dis que l’après-midi sera sympa.

bouchon.gif L’autoroute A4 est fluide, et j’arrive sur l’A86: bouchon plus sérieux, une bonne demi-heure pour arriver à la sortie Grand-Marais… Je veux alors appeler Dominique, mais la batterie mon téléphone est déchargée ! Argh… Quand je sors enfin du bouchon, il est déjà 12h30… mais n’en ai plus que pour 5 minutes me dis-je, toujours optimiste… . A la sortie du carrefour Pompadour, nouveau bouchon (travaux avec passage à une file), et là il me faudra encore 1/2h pour faire les 2 derniers kilomètres.

J’arrive donc à 13h au centre de contrôle: il est fermé, rideau baissé ! Je me dis que Dominique doit alors être déjà rentré chez lui. Je repars donc direction Yerres (encore un peu plus loin). J’arrive à Yerres à 13h20, et trouve là aussi porte close.
Retour Puteaux, arrivée 14h15, soit 3 heures de passées dans la voiture et les embouteillages parisiens.

alcool.jpg Non, Dominique, je n’ai pas pensé que tu pouvais fermer boutique pour aller picoler au bar alors qu’un client important devait arriver… Tu devrais faire attention, combien d’entreprises prometteuses ont ainsi périclité vers une faillite certaine à cause d’une tendance appuyée du patron à picoler ? Les patrons en question perdant par la suite leurs amis, leur piscine, etc…

Reprend toi Dominique: il existe des associations pour t’aider dans ce difficile et douloureux chemin. Je suis prêt à en parler avec toi si tu le veux.

Un ami qui te veut du bien…

Loin de Chandigarh – Tarun J Tejpal

loindechandigarh.jpg Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman indien. Il y a pourtant de grands auteurs, et je n’ai jamais été déçu (je pense notamment à La maison et le monde de Rabindranath Tagore (porté à l’écran par Satyajit Ray), magnifique roman et superbe portrait de femme.

Loin de Chandigarh se passe dans l’Inde du Nord des années 90. Un homme et une femme partage une passion très sensuelle et charnelle. Ils font l’acquisition d’une maison adossée aux contreforts de l’Himalaya. La découverte d’un manuscrit va bouleverser cette passion. L’homme sera habité par l’histoire qu’il découvre dans les carnets, et devra parcourir le long chemin vers la vérité avant de pouvoir revenir vers sa femme. L’occasion pour l’auteur de parcourir l’Inde depuis Gandhi à nos jours, l’arrivée de la modernité, les changements de valeurs d’une génération à l’autre, la culture indienne.

C’est bien entendu très bien écrit. J’ai trouvé que la description de la passion qui unit ce couple envahit un peu le début du roman (il faut attendre le milieu du roman pour que la manuscrit soit trouvé), mais l’histoire, dans laquelle s’imbriquent d’autres histoires toutes aussi captivantes, est passionnante.

Le roman démarre par ces phrases:

L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est le sexe. Les lois de la physique nous apprennent qu’il est plus difficile de détacher 2 corps accolés par leur centre que par l’une ou l’autre de leurs extrémités.

Et se termine par celles-ci:

Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour…

La clef de ce changement est dans les 686 pages qui les séparent.

Cuers 2007 – Album 1

Accéder à l'album Début des photos des vacances de juin. J’ai mis du temps à préparer le premier (je crois que je prend trop de photos !). On commence donc avec Cuers, où j’ai passé 10 jours chez Jean-Jacques et Claude. La vie est toujours aussi cool là-bas. J’ai divisé les photos en deux albums, voici le premier. La vie quotidienne au milieu des vignes, dans le calme et la sérénité, loin du tumulte de la ville…

Les invasions barbares

invasionsbarbares.jpg Hier soir sur France 2 était diffusé Les invasions barbares, un film québecois de Denys Arcand (2003). Je l’avais déjà vu il y a quelques mois, chez des amis qui avaient le DVD. Je l’ai revu avec un grand plaisir, et avec les mêmes émotions.

A Montréal, un homme, la cinquantaine, divorcé, professeur d’université entre à l’hôpital. Son ex-femme appelle son fils, qui n’a plus de liens avec son père depuis longtemps. Le fils fera tout pour adoucir les derniers jours de son père. Les amis et amantes de ce dernier vont venir les rejoindre, et ce sera l’occasion pour eux tous de parler de leurs vies, de la vie.

Malgré la difficulté du sujet, le film n’est jamais pesant. Les démêlés du fils avec le syndicat de l’hôpital, la police (il doit trouver de l’héroine pour épargner la douleur à son père) provoque des scènes très drôles. Et les dialogues percutants qui s’enchaînent laissent peu de place à la mélancolie.

Quel sens a-t-on donné à sa vie ? Ces intellectuels en discutent en toute franchise, d’un ton un peu désenchanté (l’âge aidant). Le sens de l’histoire, l’intelligence, la religion, le sexe, tout y passe. Les jugements sont souvent fulgurants et sans appel. L’amitié qui unit le groupe leur permet d’adoucir ces moments avec beaucoup d’humour et de recul. Malgré tout cela, l’émotion nous gagne à la fin.

Les invasions barbares a obtenu des nombreux prix (3 césars, 1 oscar, 2 palmes).

Un film remarquable.

Elliott Smith – New Moon

newmoon.jpg Elliot Smith nous a quitté en 2003, mais des disques continuent de paraître.

En Octore 2004 d’abord, avec From a Basement on the Hill, l’album sur lequel travaillait Elliott depuis 2001. Des années plutôt sombres pour lui, retombé dans ses vieux démons (drogue, alcool, paranoïa sur la fin).

Puis en juin dernier, avec New Moon, un double album. La plupart des titres remontent aux années 1995/97 (entre « Elliot Smith » et « Roman Candle »), où Elliott Smith est encore dans une période acoustique et minimaliste. Les chansons sont de véritables petits bijoux, aux mélodies d’une beauté qui vous transporte (ou vous laisse sur le carreau). Et toujours sa voix, si prenante par la fragilité et l’émotion qu’elle dégage.

Fanas de guitares électriques, passez votre chemin. Fans d’Elliott Smith, dégustez ces chefs-d’oeuvres, comme Going nowhere, First timer, High times… On retrouve aussi Miss Misery dans une version plus dépouillée que celle qui ira jusqu’aux Oscars, pour le film « Good will hunting » de Gus Van Sant.

Suite Française – Irène Némirovsky

suitefrancaise.jpg Irène Némirovky, née en 1903, fille d’un riche banquier juif ukrainien, trouvera l’exil en France après la Révolution russe (la tête de son père étant mise à prix par les Soviets).

Parlant 7 langues, écrivain reconnu dès les années 30 après son roman David Golder, amie de Kessel et Cocteau, elle n’obtiendra pas pour autant la nationalité française, puis sera interdite de publication. Elle portera l’étoile jaune, sera arrêtée par la Gendarmerie, puis déportée à Auschwitz où elle meurt du typhus en 1942.

Suite française est le titre d’une série qui devait contenir 5 romans. Elle n’aura le temps d’écrire que les 2 premiers…

Tempête en juin décrit l’exode de Paris en juin 40, les gens se retrouvant sur les routes, toute classe sociale confondue. On va ainsi suivre quelques petits groupes de personnages qui vont se croiser (ou non) sur la route, en pleine débâcle. Le vernis de civilisation saute vite… et les élans égoïstes sont plus nombreux que ceux de solidarité !

Dolce raconte la vie d’un village durant l’occupation allemande. Sous une apparence paisible, la présence de l’occupant (et l’absence des maris) réveillera des tensions dans le village.

Il arrive qu’un personnage meurt dans l’histoire. La mort arrive alors au détour d’une phrase, sans prévenir, comme elle devait arriver en ces temps perturbés, ou comme elle peut encore arriver de nos jours.. C’est inhabituel : on anticipe toujours plus ou moins la mort d’un personnage dans un roman… ou bien c’est l’auteur qui nous la laisse entrevoir pour nous y préparer.

Le tout est admirablement écrit, mais le lien entre les 2 parties est plutôt ténu. Par manque de temps, hélas. Une fresque inachevée…

Suite française obtint le prix Renaudot 2004.

La bande à Bonnaud

labandeabonnaud.jpg Pendant les vacances, j’ai pu entendre la dernière émission de La bande à Bonnaud sur France Inter. Elle n’aura pas vécu longtemps, rappelez-vous l’arrêt de Charivari l’année dernière. Cette fois non seulement l’émission est arrêtée, mais Frédéric Bonnot, le producteur est licencié. France Inter a d’ailleurs fait grève une journée pour demander sa réintégration.

La raison officielle donnée par la direction est: Pas assez d’audience et contenu trop élitiste. Rappel, cette même direction avait fixé il y a un an comme objectif de renforcer la contenu culturel de la chaîne. C’est vrai qu’il y a culture et culture: la direction parlait sans doute de celle du marché.
Se permettre de ne pas être politiquement correct semble également périlleux en ces temps d’alternance.

Voilà ce qui que précise Bonnot dans un article de Marianne :

Ils me demandaient que ça fasse moins élitiste, que ça fasse moins France Culture, que les interviews soient moins longues, qu’on passe plus vite d’un sujet à un autre, que ce soit moins en profondeur. Frédéric Schlesinger (directeur de France Inter) voulait une concurrence frontale à Ruquier, sur Europe 1, et à Bouvard, sur RTL, qui sont à la même heure. Il m’avait demandé de faire une sorte de mélange entre les « Grosses têtes » et « Le masque et la plume ». Il voulait des invités people, des gens en promotion, un peu plus de chanteurs, d’acteurs. Mais j’ai refusé de me travestir.

Il pose également la question du climat régnant à France Inter, et des influences politiques.

Pour ne pas oublier, voilà les 3 dernières minutes de la dernière émission, soit les adieux de Frédéric Bonnot, très ému et qui a du mal à parler.

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Les temps changent, et la radio publique aussi. Il y a un article très complet sur le site Art et Culture (s) Blog .

Lambon 2007 – samedi

Accéder à l'album Et voilà les photos de samedi, dernière journée au Lambon. Au programme: un petit tour à St Maixent le matin pour le ravitaillement, ballade à vélo l’après-midi, avec franchissement d’un pont de cordes pour les plus courageux.

Le soir, apéro dans la douceur d’une soirée de printemps, poulet grillé et jardinière de légumes au dîner, et une partie de poker pour finir la soirée… et les photos du week-end par la même occasion, car je partirai de bonne heure le lendemain.

Un peu de lecture

Après les nouvelles de Philipp K. Dick, je reviens donc au roman. Direction la fnac, où je revois la libraire qui m’avait conseillé « Nous autres « , cet excellent livre de Eugène Samiatine. Je lui demande si elle peut me conseiller d’autres livres, et me voilà reparti avec un assortiment de romans (tous en édition poche). Voilà ce que j’ai pensé des 4 premiers… non je ne dévore pas à ce point, il s’agit de petits romans (en nombre de pages, au moins pour 3 d’entre-eux).

Les braises

marai.jpg de Sandor Parai (1900-1989, auteur Roumain, qui ne fût reconnu hors de Hongrie qu’après la chute du mur de Berlin). Un vieux général (on est au début du 20ème siècle, à la fin de l’Empire austro-hongrois) va revoir un ami d’enfance après une séparation de 40 ans. Tout le temps nécessaire à réfléchir au passé, à l’amitié indéfectible qui les liaient et à ce qui les a séparé.

C’est remarquablement écrit, les souvenirs passés au crible de l’analyse, avant la rencontre du soir, pour connaître enfin la vérité, puisque seule elle compte. Tout cela a une époque révolue, où l’honneur et la fidélité (en amour comme en amitié) étaient de rigueur.
Un très bon bouquin.

J’ai renvoyé Martha

kuperman.jpg de Nathalie Kuperman. Là, je n’ai pas vraiment compris la libraire de la fnac. Petit roman dans tous les sens du terme, l’histoire des interrogations existentielles d’une bourgeoise du 16ème qui embauche une femme de ménage, qu’elle virera à la fin, car vous comprenez, cela remet trop de choses en question.

Bonne pour l’asile en ce qui me concerne.
Ecrire un roman, si petit soit-il, nécessite un sujet. Là on est proche du néant, et le style ne vaut guère mieux. Réussir à faire éditer ce livre est vraiment le seul point notable !

Un couple ordinaire

miniere.jpg de Isabelle Minière. Je m’attendais au pire en lisant celui-ci (après J’ai renvoyé Martha), et ce fût une excellente surprise. Un couple où la femme confond l’amour et le pouvoir, et les réflexions d’un homme qui va réagir petit à petit, grâce à 3 évènements: l’achat d’une table basse en bois « creux », où le mot creux sera le déclencheur initial de sa dissidence, puis la lecture de Plutarque pour apprendre à dire non, enfin la rencontre d’une autre femme pour quitter l’autre définitivement.

Voici la leçon de Plutarque (Le Vice et la Vertu) citée en début du livre:

[…] certains, tout aussi terrorisés à l’idée qu’on dise souvent du mal d’eux ou qu’on leur en fasse, sont devenus des lâches et ont quitté la voie du bien par incapacité à endurer le mépris.

Une autre jour, tu as rencontré un bavard qui te met le grappin dessus et te saoule de mots. Ne soit pas timide, coupe-lui la parole et vaque à tes occupations. Des esquives et refus de ce genre, qui exercent contre la timidité en exposant à de petits reproches, nous préparent aux situations d’une autre ampleur.

[…] On se forge ses principes en s’en servant.

L’empoisonnement

doblin-empoisonnement.jpg de Alfred Doblin. La chronique d’un procès qui défraya la chronique dans les années 1920. Deux femmes se lient, l’une subit les violences de son mari. Elles l’empoisonneront, et iront en prison. L’auteur (médecin et romancier) décortique les processus qui vont mener à cet assassinat… presque inéluctablement. La violence du mari fera germer celle de la femme, et les juges seront débordés par le sujet: que juge-t-on ? un simple assassinat, ou une société où une femme mariée ne peut que subir ?

C’est très bien écrit, et les analyses des situations psychologiques dans lesquelles se débatent les acteurs de ce drame admirablement décrits.

Une centaine de pages seulement, mais pas un mot n’est de trop.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…