Trémeur – la campagne

Accéder à l'album Dernier jour à Trémeur, le départ est prévu en début d’après-midi. Le matin, j’enfourche ma bicyclette et pars sur les traces de notre footing hasardeux du 31 décembre, histoire de comprendre où l’on s’était trompé, et repérer le circuit que l’on avait fait.

L’occasion de faire des photos, car la campagne est belle, naturelle. Pour ceux qui n’ont pas participé au footing, l’occasion de découvrir les alentours du gîte dont ils ont préféré le confort aux rigueurs de l’hiver !

Ainsi se termine la série de Trémeur, et donc du réveillon. Ces quelques jours en fin d’année passés ensemble sont vraiment très agréables. L’année dernière c’était dans la Finistère, cette année les Côtes d’Armor… Logiquement, on devrait aller dans le Morbihan l’année prochaine. Et pourquoi pas sur une île du Golfe ? quoique pour le footing…

Les virus et Linux

yolinux Pourquoi n’y-a-t-il pas de virus sous Linux ? C’est une question qui revient souvent, avec deux réponses classiques : « il y a si peu d’ordinateurs équipés de Linux qu’ils ne représentent pas une cible intéressante », ou bien « le système Linux est très sécurisé et donc inviolable ».

Si la première réponse n’est pas inexacte, la seconde l’est totalement : en février dernier, une faille permettant de s’attribuer les privilèges « root » (passer de simple mortel à « Dieu tout-puissant » en quelque sorte) a été découverte sur le noyau Linux. Elle fût corrigée en moins de deux jours. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps, mais voilà… Alors ?

J’ai lu quelques articles intéressants sur le sujet, en voici l’essentiel :

Le nombre

Il y a moins d’utilisateurs Linux que Windows, c’est vrai. Ils n’intéressent pas les hackers ? tant mieux ! C’est un fait, alors profitons-en.

La diversité

Le deuxième aspect (plus vaste d’ailleurs) est l’uniformité d’un monde où Microsoft a le monopole : tout le monde utilise alors les mêmes logiciels : MS Windows, MS Internet Explorer, MS Outlook, MS Messenger, MS Office. C’est une excellente chose pour les virus, dont la première qualité doit être la capacité à se reproduire très vite. Il peut ainsi passer plus facilement d’un ordinateur à l’autre : les logiciels étant les mêmes sur chaque ordinateur, cela rend la tâche du créateur du virus beaucoup plus facile.

En choisissant un système libre, vous optez pour un monde ou existe un compétition saine et coopérative. Les déclinaisons de Linux sont multiples (Ubuntu, Fedora, Suse, etc…), la liste de programmes (navigateur internet, mail, etc.) est vaste et de qualité. Tous ces logiciels étant bien entendu compatibles entre eux (c’est la fameuse interopérabilité). Ceci rend la tâche énormément plus périlleuse pour le pauvre virus qui va avoir beaucoup plus de mal à se propager.

La reconnaissance

Et d’ailleurs qui est-il ce fameux hacker ? personne ne sait vraiment, il n’existe aucune étude sur le sujet, sans doute parce qu’il est très difficile d’identifier ces personnes. De jeunes informaticiens qui veut prouver leur valeur ? se lancer des défis ? probablement. Ce besoin de reconnaissance, il l’obtiendra dans le logiciel libre: en corrigeant une faille de sécurité, son nom apparaîtra dans le code du logiciel. S’il contribue souvent, il sera reconnu, voir connu dans la communauté de développeurs.

A l’opposé, le monde propriétaire réagit parfois très bêtement quand on veut lui démontrer que son logiciel n’est pas sécurisé. Il suffit de voir ce qui est arrivé à celui qui a démontré que la carte vitale n’était pas protégée (poursuivi en justice pour fabrication de fausses cartes et escroquerie organisée), ou de celui qui a cassé la protection des cartes bleues (condamné à 10 mois de prison avec sursis).

Sécurité

N’oublions pas non plus que la faille ultime reste l’humain : vous croyez recevoir un mail d’un ami, vous ouvez une pièce jointe, et c’est le drame. Kevin Mitnick , le célèbre hacker, basait une grande partie de ses attaques en utilisant cette technique (social-engeneering ).

Il n’en reste pas moins vrai que les systèmes Linux sont globalement plus sécurisés que les systèmes Windows. Disons qu’il y a plus de barrières à franchir : un progamme sous Windows peut s’exécuter sur la foi de sa simple extension (.exe, .bat, .vbs), alors que sous Linux, il doit répondre à une procédure d’exécution explicite. Mais, comme on l’a vu plus haut, aucun système informatique n’est parfait.

Réactivité

Un autre avantage du logiciel libre est sa communauté de développeurs, et sa vitesse de réaction. Toute faille serait immédiatement analysée par des milliers de programmeurs à travers le monde, et corrigée très rapidement. On peut même supposer que plus la faille est importante, plus elle mobilisera de gens et d’énergie.

Autre piste

Enfin, on ne peut s’empêcher de se poser la question « A qui profite le crime ? »… La réponse est bien sûr aux éditeurs de logiciels anti-virus. Alors pourquoi ne pas imaginer une guerre concurrentielle, où les bureaux d’études travaillent sur les futurs virus à venir, et où l’on se balance allègrement de nouveaux virus, en espérant prendre le concurrent à défaut et imposer son propre logiciel. Dans ce monde économique sans scrupules, ce ne serait pas très étonnant. Mais ce n’est que pure spéculation.

Conclusion

La réactivité des développeurs et la diversité des environnements sont probablement les meilleurs garants de la sécurité de Linux. On voit également se dessiner derrière tout cela une approche totalement différente (deux modèles économiques qui n’ont rien en commun), et les risques inhérents à une situation de monopole.

La réalité est tout simplement qu’aujourd’hui, vous pouvez utiliser un ordinateur sous Linux sans avoir à vous préoccuper de virus, alors qu’avec Windows, vous devrez utiliser un logiciel anti-virus (et veiller à ce qu’il soit à jour).

source principale : Pourquoi?.. il y a moins de virus sur les systèmes Libres?

Trémeur – mercredi

Accéder à l'album Dernière journée à Trémeur, en équipe réduite. Il fait un froid sec, le ciel est gris… Courageusement, nous allons nous promener à Moncontour, petite cité de caractère, avec son château fort qui hélas n’est plus qu’un souvenir.

Le soir, concours d’omelettes. Pas de vainqueur, mais une bonne idée de menu pour d’autres week-ends : c’est facile à faire, et on peut apporter beaucoup de variété facilement. C’est de plus à la portée de tout le monde (si l’on sait casser les oeufs toutefois).

Trémeur – mardi

Accéder à l'album Mardi premier janvier 2008 : ça y est, la nouvelle année commence pour de bon. En bons gestionnaires, Eric et Dominique font les comptes, histoire de calmer tout le monde.

Puis on part se ballader en baie de St-Brieuc (l’anse d’Yffiniac) : c’est la marée basse, et le paysage est magnifique. Les bouchots à moules de la pointe des Guettes valaient aussi le détour, dans une belle lumière bleue.

De retour au gîte, galette des rois pour les enfants, et c’est Luna qui sera la Reine. Le soir, partie de poker le soir, et dodo pour tout le monde.

Simon Leys – Le bonheur des petis poissons

Simon Leys La lecture de la rubrique Lettres ou pas Lettres du Canard de cette semaine parlait d’un livre de Simon Leys intitulé « Le bonheur des petis poissons ».

Vivant en Australie, Simon Leys, de son vrai nom Pierre Ryckmans (belge), est un écrivain, essayiste, et sinologue réputé. Il a précédemment écrit Les habits neufs du président Mao, chronique de la révolution culturelle Maoïste. Il y critique dès la première heure la dérive meurtrière de la révolution (raison de son pseudonyme d’ailleurs). Peu connu, il a rencontré un succès médiatique en 1983, lors de l’émission Apostrophes de Bernard Pivot.

Extrait de Wikipedia qui raconte l’anecdote :

Bernard Pivot avait également invité Maria-Antonietta Macciocchi, auteur du livre De la Chine.
Après avoir laissé cette dernière parler avec lyrisme de l’homme nouveau qui apparaissait en Chine, Simon Leys – qui avait vécu en Chine précisément pendant la période en question – répondit en fournissant plusieurs données factuelles suggérant qu’elle n’avait pas vérifié ses sources avant d’écrire son livre.« Il est normal que les imbéciles profèrent des imbécilités comme les pommiers produisent des pommes, mais moi qui ai vu chaque jour depuis ma fenêtre le fleuve Jaune charrier des cadavres, je ne peux accepter cette présentation idyllique par madame de la Révolution culturelle. » D’après une interview de Bernard Pivot, ce fut le seul cas où à la suite d’un passage à Apostrophes les prévisions de vente d’un livre furent révisées à la baisse.

On voit le genre du bonhomme… Revenons au Bonheur des petits poissons… Il s’agit donc de réflexions sur la vie, la culture, sur le monde qu’il décortique sans pareil.

Le titre du livre vient de l’histoire appelée Le savoir depuis le haut du pont :

Zhuang Zi et le logicien Hui Zi se promenaient sur le pont de la rivière Hao. Zhuang Zi observa :  » Voyez les petits poissons qui frétillent, agiles et libres ; comme ils sont heureux !  » Hui Zi objecta :  » Vous n’êtes pas un poisson ; d’où tenez-vous que les poissons sont heureux ? – Vous n’êtes pas moi, comment pouvez-vous savoir ce que je sais du bonheur des poissons ? – Je vous accorde que je ne suis pas vous et, dès lors, ne puis savoir ce que vous savez. Mais comme vous n’êtes pas un poisson, vous ne pouvez savoir si les poissons sont heureux. – Reprenons les choses par le commencement, rétorqua Zhuang Zi, quand vous m’avez demandé « d’où tenez-vous que les poissons sont heureux » la forme même de votre question impliquait que vous saviez que je le sais. Mais maintenant, si vous voulez savoir d’où je le sais – eh bien, je le sais du haut du pont.

Puis quelques réflexions notées dans l’article du Canard :

Simon Jeys adore parler littérature: « Nul écrivain ne dispose d’une puissance verbale qui pourrait rivaliser avec l’imagination de ses lecteurs ; aussi tout son art est-il de jouer sur ce clavier-là ». Pour lui, lire des romans est la seule manière de survivre : « En d’autres mots : les gens qui ne lisent pas de romans ni de poëmes risquent de se fracasser contre la muraille des faits ou d’être écrabouillés sous le poids des réalités ».

A propos du tabac : « Le tabac est pour l’homme un poison des plus dangereux ». Cette vertueuse mise en garde est devenue assez banale me direz-vous. Ce qui l’est moins – et qui devrait donner à réfléchir -, c’est l’identité de celui qui la formulait : Adolf Hitler. » Ça calme ! Il cite aussi Samuel Johnson qui écrivait « A mesure que l’usage du tabac diminue, l’insanité augmente », et se moque de la photo de Sartre à la cigarette censurée. Ainsi ce « fumer tue » sur les paquets, selon Leys, apporte un plus aux adeptes de la nicotine : « D’un certain point de vue, les fumeurs bénéficient d’une sorte de supériorité spirituelle sur les non-fumeurs : ils ont une conscience plus aigüe de notre commune mortalité ».

Enfin, à propos du travail, il cite La Bruyère « Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler ». Et n’est-ce pas « la délétère influence américaine » qui prône ce fameux « travailler plus » ? Nietzche vient au secours de Lyes : « Leur furieux besoin de travailler -qui est un vice typique du Nouveau Monde- est en train de barbariser par contagion la vieille europe, et engendre ici une extraordianire stérilité spirituelle. Déjà nous devenons honteux de notre loisir, une longue méditation nous cause presque du remords… « Faites n’importe quoi, mais ne restez pas à ne rien faire » : ce principe est la corde avec laquelle toutes les formes supérieures de culture et de goût vont se faire étouffer ».

Une pensée non conformiste, c’est toujours plaisant de nos jours.

Mediapart

Un nouveau journal en ligne, mais cette fois-ci payant, pour l’indépendance et pouvoir faire du vrai journalisme, des enquêtes. C’est l’objectif annoncé de MediaPart. On y retrouve comme président Edwy Plenel, ancien rédac’ chef puis directeur du Monde, dont il démissionna en 2005 pour désaccord avec les dirigeants. Voilà ce qui est dit de l’équipe sur le site :

Les quelques 25 journalistes professionnels seront issus de plusieurs titres différents, avec une diversité de parcours, des spécialités et de générations. Leur caractéristique commune est de privilégier le terrain, la recherche d’informations et l’enquête sur les faits. Il y a, parmi les plus expérimentés, des signatures reconnues pour leur compétence et réputées pour leur indépendance. Leurs noms seront dévoilés sur le pré-site à mesure de leur arrivée.

La direction éditoriale sera assurée par François Bonnet (successivement journaliste à Libération, au Monde et à Marianne).

Le site est ouvert gratuitement pour l’instant, en attendant la sortie officielle, le 16 mars 2008. Sinon, les formules d’abonnement sont à 9€ mensuels (5€ pour les étudiants). Et l’on peut résilier d’un mois à l’autre..

On peut y voir un article vidéo de Marie-Monique Robin sur la firme Monsanto intitulé: « Ne pas prendre les informations scientifiques pour argent comptant ». Le lobbying est puissant… Sur le même sujet, elle est auteur d’un livre et d’un documentaire qui sera diffusé mardi 11 mars sur Arte : Le monde selon Monsanto.
Voilà déjà une bonne information !

Une presse sans publicité, indépendante, qui fait de vraies enquêtes, ça vaut le coup d’aller jeter un oeil d’ici le 16 mars, et peut-être s’abonner par la suite !

Trémeur – lundi

Accéder à l'album Voilà enfin les photos du réveillon ! C’est ce matin là que nous avions fait un footing de plus de deux heures… et donc un peu fatigués le soir, ce n’est pas Hubert qui dira le contraire.
Ballade à Jugon-les-Lacs en milieu d’après-midi, arrivée des Bordelais, préparation du repas sous la houlette de Dominique qui nous a concocté une entrée qui sera très appréciée. Puis les tables seront poussées et la piste de danse ne désemplira pas.

Les cerfs-volants de Kaboul – Khaled Hosseini

cerfs-volants-de-kaboul.jpg Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Fils de diplomate, lui et sa famille obtiennent l’asile politique aux Etats-Unis en 1980, suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union Soviétque.

Médecin, vivant en Californie, il connait un énorme succès avec son premier roman The kite runner, en français, Les cerfs-volants de Kaboul.

Livre culte aux Etats-Unix, 33ème édition en Italie… Sur son blog, il parle de son deuxième livre, Mille soleils splendides (2007) ainsi :

Mon premier roman était dominé par les hommes, et je savais en le terminant que j’allais encore écrire sur l’Afghanistan, mais cette fois à propos des femmes. La lutte des femmes est tellement poignante, tragique, elle mérite une histoire, et en tant qu’Afghan et écrivain, je savais que je ne pourrais pas résister à écrire sur ce sujet.

L’histoire des cerfs-volants de Kaboul commence dans un Afghanistan paisible où il fait bon vivre. Deux enfants sont inséparables, Amir, de l’ethnie des Pachtouns, père respectable et riche, et Hassan qui est un Hazara, au service des Pachtouns. Un peu comme les castes indiennes.
Puis ce monde idylique va chavirer, la vie va les sérarer, et nous voilà embarqués dans une histoire admirablement racontée, remontant le temps jusqu’à nos jours : l’Afghanistan sera occupé par les soviétiques, puis viendront les Talibans, accueillis en libérateurs (mais la joie sera de courte durée).
Un jour, Amir, exilé aux Etats-Unis, reçoit un appel du Pakistan : un vieil ami de son père lui demande de venir le voir, il existe un moyen de te racheter lui dit-il… Amir reviendra en Afghanistan pour une rémission difficile, hanté par cet hiver 1975 où il brisa son amitié avec Hassan.

Très bon bouquin et superbe histoire. L’Afghanistan y tient un rôle important, l’auteur aime son pays, sait retranscrire le pays et la culture dont il parle. Il montre ce qu’il est devenu, mais aussi ce qu’il était avant, vu à travers les yeux d’un enfant. Un paradis !

aaPhoto : améliorer les photos d’un seul clic

logo_aaphoto.gif Voilà un petit logiciel gratuit et très pratique, disponible sous Windows comme sous Linux, ou encore Mac. Il permet d’un simple clic de souris d’améliorer le contraste, la balance des couleurs et le gamma. Très pratique pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête avec un logiciel de retouche d’images complexe, y passer du temps, ou qui n’en ont simplement pas envie.
Ne vous attendez pas à des miracles, mais le résultat est plutôt efficace, voyez plutôt :

Image sous-exposée

avant après

Image surexposée

avant après

Couleurs ternes

(il s’agit d’une vieille photo papier (scannée) dont les couleurs ont passé)

avant après

Installation sous Ubuntu

L’installation sous Ubuntu doit se faire manuellement, car ce logiciel n’est pas encore dans les dépôts. Il y sera probablement un jour, mais pour l’instant, voilà comment il faut faire:

Installation des programmes

Il nous faut tout d’abord installer nautilus-actions et zenity, si ce n’est pas déjà le cas. La commande suivante les installera si nécessaire :

sudo aptitude install zenity nautilus-actions

Les commandes suivantes vont télécharger le programme, le décompresser et le déplacer dans /usr/bin:

cd /tmp
wget http://log69.com/downloads/aaphoto_linux.tar.gz
tar xvf aaphoto_linux.tar.gz
sudo mv aaphoto /usr/bin/

A ce stade aaphoto est déjà exploitable (en mode commande), mais nous allons l’intégrer au menu contextuel (bouton droit de la souris) lorsqu’une ou plusieurs images sont sélectionnées.

Pour ce faire, il nous faut créer un petit script d’exécution, puis créer une nouvelle action pour Nautilus Actions.

Le script

Pour créer le script, taper :

sudo gedit /usr/bin/embellir_photos.sh

Et coller le texte suivant dans l’éditeur qui s’ouvre :

#!/bin/bash
/usr/bin/aaphoto --autoadjust "$@" | zenity --progress --pulsate --text "Ajustement des photos" --auto-close

Puis on lui accorde le droit de s’exécuter (on n’est pas sous Windows !)

sudo chmod +x /usr/bin/embellir_photos.sh

Voilà, il ne nous reste plus qu’à créer la nouvelle action.

Le menu contextuel

– Menu Système – Préférences – Configuration des actions Nautilus
– Cliquer sur Ajouter
– Dans l’onglet “Actions et entrée de menu”, entrez ceci :

embellir.png

Et voilà, la nouvelle entrée apparait dans le menu contextuel :

nautilus-action.png

Avec Ubuntu 16.04

J’ai réinstallé aaphoto récemment, sous Ubuntu 16.04. Comme Nautilus a été simplifié par l’équipe Gnome, il n’y a plus d’option « Configuration des actions Nautilus » dans les préférences système.
Il suffit maintenant de créer le script embellir-photos.sh dans le répertoire /.local/share/nautilus/scripts de son « home » pour qu’une entrée Scripts apparaisse dans le menu contextuel, avec le script que l’on y a ajouté :
menu Scripts dans Nautilus

La sortie du capitalisme

andre-gorz.jpg Selon André Gorz, elle a déjà commencé. Et ce qu’il explique sur le capitalisme apporte sur les récents évènements financiers un éclairage intéressant.

Ces trente dernières années, l’ordinateur et le robot ont profondément changé la donne. La quantité de travail pour fabriquer un produit ne cesse de baisser, et le prix des produits aussi. Or le capitalisme voudrait que la masse des profits ne diminue pas. Equation difficile à résoudre en apparence… il y a pourtant une solution simple : augmenter la productivité.

On a donc cet étonnant paradoxe que plus la productivité augmente, plus il faut qu’elle augmente encore pour éviter que le volume de profit ne diminue.

Voilà qui explique la pression exercée sur les salariés, les salaires bloqués, les décentralisations. Mais ça ne suffit plus :

Le système évolue vers une limite interne où la production et l’investissement dans la production cessent d’être assez rentables.

La preuve, les bénéfices des grandes entreprises du CAC40 ne cessent de grossir, et pourtant ces entreprises n’investissent pas dans la production pour autant.

Une industrie financière se constitue qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autre que diverses formes d’argent. L’argent lui-même est la seule marchandise que l’industrie financière produit par des opérations de plus en plus hasardeuses et de moins en moins maîtrisables sur les marchés financiers.

La crise des subprimes en est l’exemple parfait. On prête massivement à des gens qui n’ont pas les moyens de rembourser, en anticipant sur les profits à réaliser quand ils rembourseront avec intérêt. Une bulle se crée, l’argent fait de l’argent, c’est magnifique. Ainsi, le total des actifs financiers en circulation vaut aujourd’hui trois à quatre fois le PIB mondial.

Jusqu’au moment, inévitable, où les bulles éclatent, entraînant les banques dans des faillites en chaîne, menaçant le système mondial de crédit d’effondrement, l’économie réelle d’une dépression sévère et prolongée….

Bien vu, non ? Le capitalisme « ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires », dit Gorz. Il faut donc en sortir, et cela « d’une façon ou d’une autre, civilisée ou barbare ».

source « Le Canard enchaîné » – mercredi 30 janvier 2008

***

André Gorz s’est donné la mort le 22 septembre 2007 à l’âge de 88 ans. Homme très discret, il avait fondé le Nouvel Obs avec Jean Daniel en 1964. Philosophe et journaliste, il rejettait le libéralisme comme le marxisme qu’il jugeait tous deux découlant d’une pensée économique.
Il deviendra l’un des principaux théoriciens de l’écologie politique.
Affirmant que la crise écologique et la crise capitaliste de suraccumulation sont directement liées, il appellait à une « révolution écologique, sociale et culturelle qui abolisse les contraintes du capitalisme ». Il aspirait aussi à réconcilier ce projet écologiste avec l’utopie socialiste d’une abolition du salariat. L’autonomie et la liberté de l’individu était au coeur de sa réflexion.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…