Temples d’Angkor – 2

Deuxième ballade aux temples d’Angkor hier mardi. Le ciel était couvert le matin, il y avait même eu des éclairs dans le ciel la veille au soir… Mais probablement pas totalement réveillé (départ à 6h du mat’, car ici il vaut mieux profiter des premières heures de la journée), je suis parti tranquillement en vélo, vêtu d’un simple tee-shirt. Ce n’est que sur la route (8 kms pour arriver aux premiers temples) que je me suis dit « tiens il pourrait bien pleuvoir… » (l’instinct breton sans doute). Et ça n’a pas manqué, la pluis s’est mise à tomber alors que j’arrivais à Prasat Kravan.

J’avais à peine posé le pied à terre qu’une petite vendeuse me proposait déjà un « rain-coat » ! Ils sont forts quand meme…

Ayant un puncho dans mon sac à dos (ce dernier étant à l’hotel), je me suis abrité sous les petites cabanes en bambou utilisées par les vendeurs de souvenirs et autres cartes postales (en compagnie de quelques cambodgiens), et ai simplement attendu la fin du plus gros de la pluie, soit une petite heure. Apres j’ai continué la ballade/visite, un peu mouillé mais bon, ça me servira de leçon.

Les temples visités cette fois-ci m’ont plus impressionnés que ceux de la premiere journee : la jungle ici montre sa puissance, et a nettement pris le dessus… Banteay Kdei et surtout Ta Prohm en sont deux magnifiques exemples.

Les photos

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Temples d’Angkor – 1

Samedi dernier, première journée de visite des temples d’Angkor. Il faut payer un droit d’entrée pour y accéder : au choix pour une journée (20$), trois jours (40$) ou une semaine (60$). J’ai choisi cette dernière formule, même si je n’ai pas l’intention d’y passer sept jours pleins ; comme ça, j’y vais quand je veux durant la semaine.
Pour info, ces droits d’entrée sont gérés par une société privée : on sait à peu près où vont 28% de ces recettes (administration du site, protection et conservation des temples). Le reste disparait dans les comptes opaques du ministère des finances. Il faut dire que la corruption est ici érigée en système, et n’a rien à envier à l’Afrique !

Bref, voilà quelques photos de cette première visite, limitée à Angkor Vat, le plus célèbre des temples (j’ai été plutot déçu en ce qui me concerne), puis la partie centrale d’Angkor Thom, qui comprend le Bayon (impressionnant, dans le genre hymne au Big Brother de l’époque).

Pour paraphraser un sketch de Robert Lamoureux (à propos de Rome) :

Angkor ? c’est quand même très très abimé !

Les photos

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Asie du Sud-Est : le départ

carte asie du sud-est Voilà, le départ, c’est pour demain : quatre mois de voyage en Asie du Sud-Est, en commençant par le Cambodge et les temples d’Angkor. Suivront le Vietnam du Sud au Nord, puis le Laos, et enfin la Thaïlande.

Pour l’instant, le programme est le suivant : arrivée à Bangkok mercredi midi, et première soirée avec des collègues Thaïlandais que j’avais formé il y a quelques années à Paris. Idéal pour se mettre dans l’ambiance. Dès le lendemain (à 6h du mat’ !), je prend le bus pour la frontière Cambodgienne, puis direction Siem Reap, la ville proche des temples d’Angkor. Je devrais passer une bonne semaine là, il y a beaucoup à voir et à faire (et à ne rien faire). Ensuite, tout est ouvert et se décidera en fonction des rencontres et des informations glanées ici et là.

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Samy et le Piano Bar

Accéder à l'album Dimanche 22 février 2009 marquera l’histoire de Vitré, ville d’art et d’histoire comme chacun sait. Car c’est ce soir là qu’eut lieu la soirée d’adieu (également appelée départ en retraite) de Samy au Piano Bar.

La surprise avait été parfaitement orchestrée par Christine, et nous étions nombreux à l’attendre à 18h30, à sa plus grande surprise. Pour ce qui s’est passé ensuite, il fallait être là… sinon, jetez un oeil aux vidéos ci-dessous pour vous faire une idée de l’ambiance, puis regardez les photos sur l’album (click sur l’image ci-dessus).

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Chapprouve

Anne Loucks ne manque ni d’humour, ni d’imagination. Elle a également un chat appelé Simba. Jusque là tout va bien.

Lassée de devoir cliquer « J’accepte » lors de l’installation de logiciels, vous savez, ces contrats de licences que personne ne lit, elle a décidé que dorénavant, ce serait Simba qui en prendrait la responsabilité.

c'est moi Simba

Mais comment faire ? voilà le mode d’emploi (on peut également utiliser un chien, ou un enfant, celui du voisin de préférence).

Simba approuve le contrat de licence Pour le savoir, consultez l’article traduit par Framasoft disponible ici.

Si vous préférez l’anglais ou l’article original, c’est ici.

C’est vraiment très drôle ! bon, juridiquement, il y a quand même un risque d’inculpation, au moins au titre de complicité, voir d’instigateur. Simba ne serait alors qu’une pauvre victime ayant agit de bonne foi, abusée par des stratagèmes fallacieux.

Internet ou Minitel ?

internet Vers quoi se dirige Internet ? est-il toujours le réseau libre et décentralisé si souvent vanté ? Rien n’est moins certain, et le futur ne semble pas aller dans cette direction.

Centralisation, concentration, filtrage… Où tout cela mène-t-il ?

Benjamin Bayart, président de FDN (French Data Network : un fournisseur d’accès à internet de type association loi de 1901), maîtrise parfaitement le sujet.
Il avait donné une conférence en 2007 aux Rencontres mondiales du logiciel libre, intitulée « Internet ou Minitel 2.0 » qui fait référence sur le sujet (le lien vers la vidéo est en fin d’article).

Alors que nous dit Benjamin Bayart ? des choses fort intéressantes, mais un peu inquiétantes…

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Le fusil de chasse – Yasushi Iouné

Le fusil de chasse - Yasushi Sinoué Petit roman par la taille (une centaine de pages, je l’ai lu d’une seule traite), mais quel style soigné, épuré, tout empreint de culture japonaise. On y plonge avec délice : l’histoire, son mode de narration qui l’éclaire sous des angles différents, les sentiments exprimés… Tout révèle la parfaite maîtrise de l’auteur.

L’histoire commence de façon originale : le narrateur (écrivain, poète, aucunement intéressé par la chasse) adresse un poème intitulé « Le fusil de chasse » à la revue « Le Compagnon du Chasseur », pour rendre service à un ami d’enfance, directeur de la dite revue.

Le poème lui a été inspiré par un homme croisé quelques mois auparavant : le fusil sur l’épaule, marchant lourdement sur un sentier sinueux, et dont pourtant émanait quelque chose de contemplatif, chose rare chez les chasseurs. Le poème lui-même évoque un rapprochement entre un fusil de chasse et l’isolement d’un être humain…

Plusieurs mois passent, puis il reçoit l’étrange courrier d’un homme qui s’est reconnu dans le poème, et lui enjoint de lire 3 lettres qui lui furent adressées : l’une par la fille de sa maîtresse récemment décédée, la deuxième par son épouse, et la dernière par sa maîtresse elle-même. Nous allons donc lire ces trois lettres, et découvrir trois narrations des mêmes évènements, mais vécus différemment, en fonction de ce que chacune sait, ne sait pas, ou a découvert. Les trois lettres se complètent adroitement et dressent un tableau complet.

Beau roman, où chaque mot est soigneusement pesé, et chaque sentiment parfaitement exprimé.

Yasuhsi Inoué (1901-1991) fut poète, romancier et nouvelliste. Très populaire au Japon, il a écrit un grand nombres de romans et de nouvelles dont les thèmes sont souvent historiques, tous minutieusement documentés.

Les saisons de la nuit – Colum McCann

Les saisons de la nuit - Colum McCann Quand j’ai commencé ce roman, je me suis vite rendu compte que l’histoire ne m’était pas étrangère. Et pour cause, j’avais déjà lu ce roman, il y a pas mal d’années certes, mais je l’ai retrouvé dans une pile, et avec la même couverture en plus, alors pas d’excuse… Ceci dit, je l’ai relu avec plaisir.

L’histoire commence au début du siècle (1916), à New-York où des ouvriers creusent un tunnel sous l’Hudson. Les conditions de vie sont difficiles à cette époque. Un accident survient, et quatre ouvriers vont être happés puis rejetés par le fleuve. Nathan Walker, jeune noir de dix-neuf ans, va en réchapper, mais pas son pote Con O’Leary.

Bien des années plus tard, en 1991, ce même tunnel est occupé par des sans-abris, et l’hiver particulièrement rigoureux cette année-là. Treefrog (c’est son surnom) est l’un deux, perdu dans un monde emplit de rituels complexes et immuables. Obsédé par la symétrie et l’espace, il dessine d’étranges cartes. Sans doute une manière de se raccrocher à un semblant de raison dans ce monde dur et sans espoir.

Treefrog est en fait le petit-fils métis de Nathan Walker, qui s’était marié avec la fille de son pote Con, chose peu acceptée à cette époque où la ségrégation est de rigueur. Par des aller-retours entre le passé et le présent, c’est l’histoire de ces trois générations que l’on va suivre, le passé expliquant dans la mesure du possible la situation présente.

C’est bien écrit, et les mots frappent juste, décrivant un monde d’ouvriers malmené vivant en marge de la cité prospère. Colum McCann nous dresse un tableau prenant et émouvant de ce milieu, par le biais d’une histoire complexe. Le dernier mot du livre est « résurrection », et c’est Treefrog qui le soupèse sur le bout de sa langue en sortant du tunnel, ayant fait la paix avec lui-même et son passé.

Colum McCann, né en 1965 à Dublin, est un écrivain irlandais. Journaliste de formation, il a parcouru les Etats-Unis en multipliant les petits boulots, puis est parti vivre au Japon, avant de revenir à New-York où il vit aujourd’hui.

Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…