Karl Marx – Révolution et socialisme

Révolution et socialisme - Karl Marx Après le premier volume intitulé Sociologie critique, lu il y a près d’un an déjà, et où Karl Marx analysait avec talent le capitalisme, il était temps de s’attaquer au second, tourné cette fois vers les conditions de l’émancipation politique et sociale. Comment faire la révolution !

Pour rappel, ces deux livres sont des recueils de textes de Karl Marx, réunis par Maximilien Rubel, qui fût l’éditeur des Oeuvres de Marx dans la Pléiade. Morceaux choisis, donc, permettant de condenser la pensée de Marx.

Autant le premier ouvrage analysait remarquablement le capitalisme, et annonçait longtemps à l’avance les problèmes inhérents que ce système génère (inégalité, chômage, salaires minimum, spéculation, crises récurrentes), autant celui-ci semble un peu dépassé plus d’un siècle après.

Il faut dire que les conditions de la classe ouvrière dans la seconde partie du XIXème siècle étaient autrement calamiteuses que maintenant, et l’idée que le peuple ouvrier se soulève un jour ou l’autre devait apparaître effectivement comme inéluctable. C’est ce que pense Marx.

Depuis cette époque, les enfants ne travaillent plus à l’usine, les congés payés sont arrivés (grâce au Front Populaire), et le prolétaire ne travaille plus 14h par jour sans pour autant parvenir à subvenir à ses besoins. Enfin… disons que c’est vrai en Occident.

Voici quelques extraits choisis :

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No country for old men

No country for old men, l'affiche Les frères Coen m’ont bien souvent fait passer de bons moments. Le premier film que j’ai vu devait être Blood simple (Sang pour sang), puis Fargo, qui repassait la semaine dernière sur France 4 et que j’ai revu avec grand plaisir.

Ce que j’aime, ce sont ces histoires un peu décalées qui finissent systématiquement par foirer, pour une raison ou pour une autre, et bien souvent par la bêtise, les acteurs du drame se trouvant vite  dépassés par la situation dans laquelle ils se sont (retrouvés pour certains) embarqués. Petits escrocs minables, voyoux dotés de peu de cervelle… Et la police, sans génie, finit par les coincer.

En revoyant Fargo, je m’amusais de la pauvreté des dialogues entre les gens du coin, de la lenteur des phrasés, terriblement ennuyeux mais tellement révélateurs d’un mode de vie : on parle peu, et de choses sans importance, et comme ça on évite les ennuis. La sagesse de la campagne…

Mais avec No country for old men, un cap est passé. Le voyou est un tueur psychotique, intelligent et dur au mal (c’est le moins que l’on puisse dire). Pour le traquer, un trafiquant de drogue fait même appel à un tueur à gages, lui ausssi plutôt inquiétant, et très sûr de lui…trop, car le premier aura facilement raison du second. Car malheur à tous ceux qui croisent sa route, il les tuera systématiquement : « Vous m’avez vu ? » répond-il laconiquement lorsqu’une victime lui demande s’il va la tuer.

Le Texas Ranger qui enquête, interprété par Tommy Lee Jones, en a pourtant vu au long de sa carrière. Mais là… il préfèrera abandonner l’enquête et prendre sa retraite, manifestement dépassé  ! Le tueur quant à lui continuera vraisemblablement son chemin.

J’ai trouvé ce film trop violent, comme souvent avec les films américains. Une violence gratuite, folle, qui n’a pas de sens… Et bizarrement, l’épilogue apporte un sens à tout cela : la retraite du flic sonne le glas d’une époque, celle où le flic avait encore une chance d’arrêter le coupable.

Pour bien faire, les frères Coen devraient arrêter de faire ce genre de film, histoire d’enfoncer le clou : cette société génère des individus tellement dangereux qu’on ne peut plus traiter ce genre de sujet à la rigolade. Et peut-être revenir à des sujets comme The big Lebowski, tout aussi décalé mais encore plus drôle.

Chute de vélo (à l’arrêt)

Samedi dernier, une très belle ballade avait été organisée par des amis en Bretagne : aller de Rennes à Dinan en suivant le canal d’Ille-et-Rance, soit environ 80 kms, mais sur du plat, ce qui rendait la chose possible aux grands sportifs que nous sommes. Nous étions six au départ (de droite à gauche) : Jean, Dominique, Ely, Eric et moi-même… plus Cocotte, seule représentante de la gente féminine, et qui prend la photo.

Malgré un léger vent de face, un magnifique ciel bleu nous annonçait une belle journée ensoleillée. Une fois sortis de Rennes, nous voilà partis le long des chemins de halage, suivant les multiples courbes du canal, et passant d’écluses en écluses. Tout était donc réuni pour passer une superbe journée.

Pour l’occasion, j’avais mis mes chaussurres VTT qui se fixent sur les pédales auto-bloquantes, qui offrent un meilleur confort ainsi qu’un rendement optimum… ce fût ma seule erreur ! shimano_pd-m424 Après 35 kms, au passage d’une écluse, il y avait une route à traverser; Eric s’arrête fort logiquement… arrivant juste derrière, et surpris par cet arrêt, je freine, tente de passer sur le côté… et me retrouve pratiquement à l’arrêt, en perte d’équilibre sans avoir eu le réflexe de débloquer mon pied… Imaginez alors ce qui se passe quand on tombe d’un vélo avec les pieds attachés aux pédales, et vous visualiserez très bien la scène ! Par réflexe, je mets le coude pour me protéger… Et voilà comment on se fracture le coude.

Restait à appeler un pote pour qu’il vienne me chercher en voiture et m’emmener à l’hôpital. Eric appelle alors Patrice :

– salut Patrice, tu fais quoi cette après-midi ?
– oh je suis hyper booké, plein de trucs à faire…
– on a besoin de toi, Pascal s’est probablement cassé le coude, il faut l’emmener à l’hosto !
– Ok, j’arrive tout de suite.

Pas de doute, Patrice est un vrai pote !! son premier défi était de nous retrouver au milieu de nulle part, en pleine campagne, avec les quelques indications glanées auprès d’une postière qui passait par là (vive la Poste et le service public !), sachant que le sens de l’orientation n’est pas son point fort… Mais il s’en est bien sorti, même s’il refusa de nous dire par où il était passé !

Une fois arrivé aux urgences de la polyclinique de Cesson, j’étais parfaitement pris en charge, et opéré en fin d’après-midi. De l’accueil au chirurgien en passant par les infirmiers(-ères), je n’ai que des compliments à leur faire, ils ont tous été très sympas, pleins d’humour et très professionnels. Alors que le chirurgien ne savait pas encore s’il allait m’opérer le soir même ou le lendemain matin, et que je lui répondais que je commençais à avoir mal et préfèrerais le soir même, il me répondit que de toutes façons, j’aurai mal avant ET après l’opération… franc et direct !
Le diagnostique officiel sera : «fracture de l’olécrane très déplacée et fracture sans déplacement de la tête radiale ». Et donc pose d’une vis pour l’olécrane… Afin de faciliter la rééducation, le chirurgien ne posera pas de plâtre.

Sorti dès le lendemain de la clinique, voilà ce que ça donne après deux jours. Le bras est nettement enflé, j’ai l’air d’un joueur de tennis :

Depuis, Eric et Cocotte m’ont pris en charge… ils me beurrent mes tartines le matin au petit-déjeuner, me coupent la viande dans l’assiette aux repas… c’est tout juste s’ils ne me bordent pas le soir en me chantant une berceuse ! plus sérieusement, ce sont les nuits les plus difficiles, et je préfère de loin un cachet de paracétamol…

Ils m’ont même trouvé une infirmière fraîchement dîplomée en la personne d’Elise, leur nièce, qui est venue hier me refaire le pansement. Elle a été très douce et la cicatrisation est en bonne voie, même si il y a encore un énorme bleu et que le bras est encore gonflé (je vous épargne un gros plan sur la plaie, ce n’est pas très beau).

Voilà, j’ai déjà beaucoup moins mal maintenant, et c’est bien agréable. Je dois garder une écharpe pendant 30 jours, ensuite la rééducation devrait bien se passer, grâce à l’absence de plâtre permettant « une petite mobilité d’entretien ».

Pour terminer, je ne suis pas prêt de remettre ces chaussures, et vais rapidement revenir à des pédales classiques… c’est vraiment une mauvaise idée que j’ai eu, et le risque encouru ne vaut vraiment pas le léger gain que ce système procure.

[mise à jour]
Lire la suite ici, un article deux mois après, à propos de la rééducation.

Cercle – Yannick Haenel

Cercle - Yannick Haenel A l’inverse du précédent, j’ai senti dès les premières pages que ce roman n’allait pas me plaire. J’ai tout de même continué jusqu’à une centaine, puis je l’ai refermé définitivement.

Je ferai dorénavant un peu plus attention quand la libraire me  propose un bouquin (qu’elle n’avait pas lu d’ailleurs, nous en avons parlé ensuite). Si j’avais lu ne serait-ce que la première page sur place, le livre serait resté sur l’étagère de la librairie. Là, il risque de finir à la poubelle, les places dans ma biblitohèque sont comptées, et surtout se méritent.

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Bruits du coeur – Jens Christian Grøndahl

Bruits du coeur - Jens Christian Grøndahl J’ai été accroché dès les premières pages de ce roman, par le ton, le rythme des phrases, puis par l’histoire elle-même qui peu à peu va se révéler, au gré et au rythme des souvenirs du narrateur, dont on ne saura jamais ni le nom ni le prénom.

C’est l’histoire de deux amis d’enfance, l’un resté au Danemark, l’autre, Adrian, ayant aménagé à New-York il y a une quinzaine d’années. Ce dernier vient de mourir d’une crise cardiaque, à 39 ans, et le narrateur reçoit une lettre de son ami cinq jours plus tard, hasard du destin et de la poste… dans cette lettre, Adrian lui parle d’une chose qui le tourmente et dont il aimerait lui parler, car il est seul en mesure de comprendre.

Se sentant un peu coupable d’avoir négligé leur amitié, le narrateur va alors revenir sur les premières années de celle-ci, et remonter doucement le fil du temps : les premiers amours, les évènements inattendus que la vie réserve aux deux jeunes hommes… Le fond de l’histoire va peu à peu se décanter, le narrateur se découvrir, pour notre plus grand bonheur.

Un excellent roman, qui donne envie d’en lire d’autres du même auteur.

Jens Christian Grøndahl est né en 1959 à Copenhague. Il a écrit une dizaine de romans, et est reconnu comme l’un des meilleurs écrivains de sa génération.

Mint en Bretagne

Accéder à l'album Fin juillet, j’emmène Mint, une collègue Thaïlandaise, passer le week-end en Bretagne : samedi, visite du marché place des Lices à Rennes (avec la traditionnelle galette-saucisse), puis ballade au château des Rochers et au plan d’eau de la Vallière où Bernard doit prendre des photos. Puis nous allons à Vitré, où l’on restera dîner le soir.

Dimanche, visite du Mont St-Michel, car même si le Couesnon, en sa folie, mît le Mont en Normandie… historiquement, le Mont est breton, non ?

Millenium people – J.G. Ballard

Millenium people - J.G. Ballard Et si la middle-class se révoltait, entrait en rébellion ouverte avec la société ? Le quartier résidentielle de la «marina de Chelsea» est en effervescence, les mouvements de protestation se multiplient contre cette société en crise. Des actes gratuits, médiatisés, sèment peu à peu la pagaille. Si la bourgeoisie se révolte, où va-t-on ?

C’est le point de départ de ce roman, traité avec un humour bien anglais. Un attentat à Heathrow va amener David Markham, psychologue, à infiltrer les révoltés de Chelsea. Le groupe serait-il manipulé par des terroristes beaucoup plus dangereux ? Qui est ce mytérieux médecin qui les a amenés à se révolter ?

C’est un portrait décalé de notre société médiatique et son absence de sens. Les personnages, cadres supérieurs, ont bien du mal à assumer la vacuité de leurs vies, et sont tous très (trop) perturbés… Le roman se lit agréablement. Sans plus. Probablement trop britannique à mon goût, avec ces personnages improbables dont les problèmes égocentriques et/ou existentiels n’intéressent personne à part eux-mêmes.

James Graham Ballard est un écrivain anglais, né en 1930 à Shanghaï. Lors de l’invasion de la Chine par le Japon, il passera trois ans en camp de détention pour civils. Il racontera son histoire dans L’empire du soleil, dont Spielberg fera un film. Puis il écrira plusieurs romans de science-fiction. Il est célèbre pour son roman Crash!, adapté au cinéma par Cronenberg cette fois-ci. Un roman que je n’avais pas terminé à l’époque, avec là encore des personnages plus que perturbés.

Le travail de la nuit – Thomas Glavinic

Le travail de la nuit - Thomas Glavinic C’est l’histoire de Jonas qui un beau matin, voulant se rendre à son travail, se rend compte qu’il n’y a plus de bus, ni personne pour le prendre d’ailleurs. Plus de radio, de tv, personne au bout du fil…En fait, il semble bien être le seul (le dernier ?) être vivant sur la planète. Pas âme qui vive, à perte de vue. Plus de vie animale non plus. Seul.

Commence alors une longue narration, plutôt bien écrite, qui nous emmènera au bout de 400 pages à un épilogue guère surprenant. Le démarrage est lent, si tant est qu’il ait démarrage… certes, il n’y a pas grand chose à faire dans une telle situation… Alors Jonas s’observe. Et des choses bizarres se produisent, durant son sommeil, lors d’une folle course en voiture, et d’autres encore. Si elles maintiennent l’intérêt du lecteur, elles ne seront jamais expliquées. Très énervant.

En fait, on se sait pas pourquoi Jonas fait telle ou telle action, ni ce qu’il a en tête… A-t-il une stratégie ? l’auteur n’explique rien, se contente de décrire ce qu’il fait et où il va. Déçu donc… en en parlant avec la libraire qui m’avait proposé ce livre, elle disait s’être complètement immergée dans la situation angoissante de Jonas, à savoir se retrouver seul au monde.

Ne le sommes-nous pas d’ailleurs, même entouré de personnes ? c’est peut-être ce que veut montrer l’auteur. A moins que ce ne soit l’inverse, que l’on ne peut pas vivre seul, que nous ne sommes rien sans les autres. Ou alors les deux ? À vous de voir…

Thomas Glavinic est né en 1972 à Graz (Autriche). En 1987, il devient n°2 des joueurs d’échec autrichien de sa classe d’âge. Chauffeur de taxi, il a également travaillé dans la pub, avant de s’adonner totalement à l’écriture.

Le testament français – Andreï Makine

Le testament francais - Andreï Makine Très beau roman que celui-ci, que m’avait conseillé Jeff, le marin rencontré au Cambodge. J’ai suivi son conseil, et ne le regrette pas. Il se trouve que le roman a reçu le prix Goncourt et Médicis en 1995 (ainsi que le Goncourt des lycéens !). Ceci explique certainement cela.

Un enfant russe passe ses vacances au fin fond de la Sibérie, chez sa grand-mère Charlotte, fille d’une mère française ayant émigré en Russie il y a bien longtemps. Au cours des longues soirées d’été, elle va lui raconter ses souvenirs parisiens, piochant parfois dans une vieille valise mystérieuse une coupure de presse, une photo de l’époque.

Ces évocations enflammeront l’imaginaire de l’enfant… ainsi l’inondation de 1910 transforme Paris en nouvelle Atlantide, émergeant des eaux… Que Charlotte dise « Oh, Neuilly à cette époque n’était qu’un simple village… », et la voilà composée d’une douzaine d’isbas (maisons traditonnelles russes construites en bois), des quelques paysans et d’un troupeau qui se dirige lentement vers l’étable…

L’imagination du lecteur se laisse également emporter…

L’enfant va grandir, s’imprégnant ainsi de culture française, pour s’en affranchir à l’adolescence et peu à peu trouver sa véritable identité russe, à travers ce siècle mouvementé où l’histoire familiale s’entrechoque avec la grande histoire.

La Russie, tel un ours après un long hiver, se réveillait en moi. Une Russie impitoyable, belle, absurde, unique. Une Russie opposée au reste du monde par un destin ténébreux.
Oui, si à la mort de mes parents, il m’arriva de pleurer c’est parce que je me sentis Russe. Et que la greffe française se mit à me faire, par moments, très mal.

C’est remarquablement écrit, l’évocation de l’identité française comme celle de la Russie avec ses grandes steppes, l’immensité de ses horizons, parfaitement transcrites, pleines de poésie. Le récit parfaitement maîtrisé réserve une surprise finale, fermant le cercle… et donnant presque envie de recommencer au début.

Andreï Makine est un écrivain français né en Sibérie en 1957. En 1987, à la faveur d’échanges culturels entre la France et la Russie, il demande et obtient l’asile politique, puis la nationalité française en 1996.

Sauvegarder ses données sous Ubuntu

disque externe AluICE Sauvegarder ses données, c’est primordial. On remet toujours cette tâche à plus tard, et quand un beau jour le disque dur lâche, il est trop tard, il ne reste que les yeux pour pleurer. Aujourd’hui, nous disposons pourtant d’une arme fatale : le disque dur externe.

Heureux possesseur d’un disque externe AluICE 1 To avec contrôleur ESATA (on peut l’acheter en kit sur internet, 20 € de gagné pour quatre vis à serrer), il était temps d’automatiser tout ça.

Voilà donc comment je me suis organisé, en fonction de mes besoins et de ce que j’ai pu trouver comme solutions.
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Lectures, Ubuntu, Smartphone, Cinéma, entre autres…