
Deuxième roman de cet auteur d’origine amérindienne, dont le premier L’hiver dans le sang, m’avait bien plu, et aussi surpris par la façon qu’à l’auteur de faire passer son message.
Et ce sera un peu la même chose avec celui-ci : l’histoire commence dans une prison, où un détenu demande à sa femme d’en apprendre un peu plus sur un avocat qui vient de lui refuser sa conditionnelle. Va-t-on avoir droit à un polar ?
Finalement non, car le récit va se concentrer sur cet avocat indien, Sylvester Yellow Calf, qui a su s’extirper d’un milieu difficile pour réussir professionnellement parmi les blancs. De grande taille, il a vite acquis dans sa jeunesse une popularité en tant que joueur de basket talentueux. Puis une bourse à l »université lui permet d’acquérir les diplômes pour devenir avocat. Et plus il se rapproche des blancs pour son métier (et ceux-ci l’accueillent chaleureusement), plus il s’éloigne des siens. Il réussit tellement bien que le patron du cabinet d’avocat lui ouvre la voie à une carrière politique, ce qui changerait fondamentalement sa vie (pas seulement professionnelle, mais aussi sentimentale).
Et c’est le vrai sujet de ce roman, derrière cette machination qu’essaie de monter le détenu… Jusqu’où Sly est-il prêt à aller ? Ne s’est-il déjà pas trop éloigné de ses racines ? Il va être amené à réfléchir sérieusement à ce qu’il veut faire de sa vie…
James Welch (1940-2003), est un romancier et poète américain, né dans la réserve indienne des Pieds-Noirs, dans le Montana. Son succès ouvrira la voie à plein d’autres auteurs amérindiens.